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Rôle du père

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Samedi dernier, mon fils 34 ans est arrivé légèrement alcoolisé à la maison. Nous nous sommes retrouvés en famille avec sa nouvelle amie, ma fille et son compagnon, ma femme et moi. Le repas a été bien arrosé et s'est prolongé. Nico, mon fils a enchaîné les verres jusqu'à ce que je lui demande de ne pas ouvrir une nouvelle bouteille.
La discussion s'est engagée sur sa consommation excessive et chacun y est allé sur les problèmes que sa conduite nous apporte: nos douleurs quand il revient blessé après s' être fait casser la figure, les soucis quand il ne poursuit pas les contrats de travail, nos hontes quand il se comporte de façon excessive
C'était la première fois que nous parlions avec lui aussi ouvertement de son alcoolisme et que lui, parlait avec nous de ses difficultés psychologiques de ses peurs de l'avenir. Il exprimait des émotions fortes, il justifiait son désespoir par l'état de notre société et de la planète.
Je souhaite reprendre cette discussion à jeun et j'ai pris rendez-vous avec lui jeudi prochain.
J'avoue que j'aimerais l'amener à se soigner mais je lis sur votre site qu'il n'est pas conseillé à l'entourage de pousser la personne alcoolique à entreprendre des soins.
Comment est ce que je peux aborder cette discussion et faut-il abandonner l'espoir qu'elle soit productive?

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2 réponses


Moderateur - 01/03/2019 à 16h31

Bonjour,

Vous n'avez pas eu de réponse c'est bien dommage. Comment s'est passé ce rendez-vous avec votre fils ?

Votre fils s'est apparemment senti suffisamment en confiance avec sa famille pour en parler à ce moment-là. C'est plutôt positif. Bien sûr, même s'il peut y avoir des "retours de bâtons", il est important de rester optimiste et, comme vous avez l'intention de le faire, d'essayer d'en reparler.

Quelques repères pour en parler avec lui :
- ne pas être dans l’apitoiement ni dans le jugement
- ne pas être dans la "facilité" : il ne suffit pas qu'il "arrête de boire" pour ne plus être alcoolique. Pour lui c'est bien plus compliqué que cela
- comprendre que vous pouvez l'aider s'il accepte d'être aidé mais que vous ne pouvez pas imposer votre aide
- ne pas considérer que vous allez le "sauver"
- le réassurer sur votre amour et votre solidarité, votre présence et votre soutien
- croire en lui quoiqu'il arrive

Ce qui est très difficile avec un proche alcoolique c'est qu'il peut essayer d'arrêter et rechuter plusieurs fois et que cela décourage tout le monde. Mais pris "positivement" ces rechutes peuvent être riches d'enseignement pour la suite.

A tout moment, pour vous ou pour lui, des professionnels peuvent vous/le recevoir et faire le point. Les centres de référence en la matière sont les CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie). Notre service peut vous fournir les adresses des CSAPA ou services équivalents les plus proches de chez vous ou de chez lui. Les consultations y sont gratuites.

N'hésitez pas à appeler notre ligne d'écoute au 0 980 980 930 (appel non surtaxé, anonyme, 7j/7 de 8h à 2h) ou dans notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.alcool-info-service.fr/Adresses-utiles

Cordialement,

le modérateur.

Losingmyreligion - 24/03/2019 à 07h23

Je réponds tardivement je suis désolée - mais si ce petit mot peut vous aider...Notre fils va avoir 35 ans dans un mois et depuis neuf mois il essaie de se stabiliser. Ce qui est difficile pour lui est de se reconnaître dans la sobriété. Il boit depuis l'âge de 16 ans et en ce moment, après une cure de 3 mois, il est en train de experimenté la vie de tous les jours sans alcohol. Et c'est compliqué et très longue avec plusieurs dérapages en cinq semaines. Mais je suis d'accord avec le modérateur, il apprend de ses erreurs et ça l'aide à mettre en place des stratégies pour éviter de reproduire les schémas qui le remettra sur le chemin d'une rechute.
Il faut vous armer de patience car ça va être longue avec des hauts et des bas, et des moments très compliqués - les fêtes de famille, noël, mariages....bon courage à vous et votre famille

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