Profil supprimé - 03/01/2017 à 20h26

Bonsoir, je me retrouve dans votre récit. Pour ma part, j'ai 31 ans, 2 enfants de 6 et 2 ans. Je suis avec mon compagnon depuis 12 ans, et cela fait 12 ans que je supporte ses excès de boissons du "week-end". Il ne boit qu'occasionnellement, mais la première goutte d'alcool entraîne presque à chaque fois une cuite ou au "mieux" un "coup dans le nez". Il peut tout à fait rester 2 semaines sans boire si l'occasion ne se présente pas. Seulement là je commence vraiment à saturer et les enfants grandissant, je m'inquiète surtout pour leur avenir. Lorsqu'il est ivre il n'est jamais méchant, mais peut être très lourd, et a souvent envie de sortir pour terminer en boîte ou autre. La dernière cuite qui date de mercredi dernier lui a d'ailleurs valu un poignet cassé après une chute d'assez haut. C'est la première fois que cela dégénère de façon "grave" et je me dis que ce sera la dernière en tout cas avec moi. J'ai donc décidé de lui poser un ultimatum: soit il se prend en charge ou bien au prochain dérapage je le quitte. Ce n'est pas du tout facile pour moi car je l'aime profondément, et cela m'embêterait vraiment d'en arriver là surtout pour les enfants, et aussi parce que hormis ce problème, c'est quelqu'un de formidable. Lui avez-vous déjà poser un ultimatum et comment a-t-il réagit?

patricem - 03/01/2017 à 22h59

Bonsoir,

Je n'ai pas de solution miracle à votre problème. Tout ce que je peux dire, c'est que vos enfants doivent déjà en souffrir et que le plus grand approche de l'âge ou il va vraiment comprendre de quoi il s'agit. C'est pour eux beaucoup de souffrances en perspective, quand bien même vous cherchez à les épargner.

Si je n'avais qu'un seul conseil, pour ce que cela vaut, prenez quelques jours avec vos enfants chez des proches, de la famille, seuls, sous n'importe quel prétexte, histoire de souffler un peu et de penser à vous sans replonger dans le quotidien de l'alcool. Faîtes des activités pour vous. Ou pour vous et vos enfants. Vous avez certainement besoin de vous ressourcer et de reprendre des forces. Et simplement de penser à vous...

Discutez en avec vos proches ou dans un groupe de parole. Ce site peut éventuellement vous apporter ce type de support. Mais il y a aussi les centres d'addictologie, qui proposent d'accompagner les proches (voir les liens sur ce site).

Vous aurez alors peut être plus d'éléments à votre disposition pour avancer. C'est tout ce que vous souhaite...

Courage

Profil supprimé - 04/01/2017 à 18h04

Merci pour vos réponses !!! Alors l'ultimatum a déjà été posé plusieurs fois !! Menace de départ si il recommence.. et des tentatives de se faire soigner , La dernière était cet été après une crise et des insultes envers moi !! Nous sommes rentrés de vacances avec les enfants et le soirs petage de plomb .. pour rien me voila une sa.... une co..... et Lá je suis partie avec les enfants chez ma mere un mois .... c'était reposant, mais je suis revenue car plus de place chez ma mere !! Et depuis on cohabite, plus de relations sexuelles , plus d'attentions je ne suis pas revenue par amour !!!mais par habitude!! aujourd'hui et depuis longtemps nous ne faisons plus de sorties ensemble, car il ne sait pas se tenir plus de potes qui viennent, je frêne j'ai honte quand il tombe du coup il garde les enfants si on est invité !! En moi je ressens de la sympathie mais le fait d'être mariée me frêne aussi pour le départ !! Pff ???

Profil supprimé - 04/01/2017 à 23h27

Bonsoir je comprends ce que tu vis pour le vivre moi-même.

Juste un conseil si tu restes avec lui ne le fait pas en disant que c'est pour tes enfants. Moi c'est ce que je me suis dis pendant des années. Maintenant mes filles ont 22 19 et 16 ans. L’ainée est partie il y a 3 ans, ma 2e est partie en début d'année dernière ne supportant plus les violences verbales et psychologiques que me faisait et me fait toujours subir son père. Elles ne comprennent pas pourquoi je ne suis pas pas partie et ai continué à subir pendant des années. Il me reste ma petite dernière qui est suivie par un psychologue avec qui le dialogue est rompu qui malheureusement essaye de faire le tampon entre moi et son père.

Avec lui plus de dialogue, que des disputes, des reproches, des insultes et cela ne va pas s'arranger. Pour la nouvelle année il a décidé d'augmenter sa quantité de boisson et de tabac d'arrêter le traitement prescrit par un addictologue qui de toute façon ne lui fait aucun effet. J'ai eu deux mois de répit.

L'année 2016 a été la pire année de ma vie mais 2017 s'annonce pire encore. Je vis dans la peur, l'angoisse, les pleurs tous le temps. Je ne peux pas partir, je n'ai nulle part où aller. Alors, si vous en avez la possibilité, partez, fuyez. J'ai longtemps cru qu'il pourrait changer mais je n'y crois plus. Je suis encore en vie parce qu'il reste ma fille. Sinon je serai morte.

Courage à vous.

Profil supprimé - 05/01/2017 à 08h33

Bonjour,

Je rejoins les conseils de Patricem. Je ne vis pas la même situation que vous car mon conjoint ne boit pas une goutte d'alcool.
Par contre j'ai grandi avec une mère alcoolique et c'est très lourd à porter. Mes parents étaient divorcés et mon père n'a pas vu notre souffrance ni l'état de ma mère se dégrader. On le voyait très souvent mais je me dis que mon adolescence aurait été plus douce si c'est lui qui s'était occupé de nous.
Un enfant se rend vite compte que son parent ne va pas bien et l'alcool fragilise énormément la relation.
Pour ma part j'ai eu souvent honte de ma maman et je culpabilisais beaucoup car je l'aimais énormément. Je lui en ai beaucoup voulu et je suis partie dès que j'ai pu. J'ai mis de la distance pour m'éloigner de son addiction, des problèmes d'argent causés par l'alcool, de la voir si faible et si "minable" parfois et en même temps je tentais de l'aider comme je pouvais. J'ai gardé un lien très fort et je ne l'ai jamais lâchée vraiment.
Vous pouvez éviter ça à vos enfants. Protégez les et protégez-vous.
Je voulais vous dire aussi que si votre mari n'arrive pas à s'en sortir ce n'est pas par manque d'amour pour vous. L'alcool est malheureusement plus fort que tout l'amour qu'on peut avoir pour sa famille.
Il faut que vous trouviez une aide extérieure pour l'orienter dans une démarche de soins (mais il faut qu'il fasse le premier pas) et pour vous écouter.
Je vous souhaite bon courage et d'arriver à prendre la décision qui vous semble la meilleure.

Moderateur - 13/01/2017 à 16h03

Bonjour à toutes, bonjour Particem, toujours de bon conseil !

@Romina:

Nul n'est à votre place et n'a le droit de vous juger. Je voudrais juste vous dire qu'il ne faut pas s'accrocher au passé, à ce que vous avez fait ou pas fait, pour pouvoir regarder l'avenir. Vous dites que vous n'avez nulle part où aller. Cela se trouve pourtant. Je ne peux que vous encourager, même si vous ne voulez/pouvez pas partir, d'appeler le 39 19 (Violence Femmes info) pour discuter avec les écoutantes de cette ligne. Elles connaissent les lieux d'accueil pour femmes victimes de violences, elles connaissent aussi vos droits et vous pourriez être surprise par les informations qu'elles pourraient vous donner. C'est anonyme, confidentiel et cela ne vous oblige à rien. Appelez-les.
Je crois aussi que même si vos filles ne comprennent pas vos choix, elles ne demanderaient qu'à vous aider si vous décidiez de vous éloigner de lui pour vivre votre propre vie, celle à laquelle vous avez droit. Cela les soulagerait même peut-être de pouvoir vous aider, compensant sans doute en partie les regrets et la culpabilité que vous ressentez peut-être à leur égard. J'espère que cela trouvera écho chez vous.

Pour vous aider à agir et à faire en sorte que 2017 ne soit pas la pire année de votre vie, vous pouvez être accompagnée et aidée. Faites le pas vers cette aide comme vous avez fait la démarche d'écrire ici. Nous restons à votre disposition.

Cordialement,

le modérateur.