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La parentalisation

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Bonsoir,

Je viens par ce témoignage apporter un peu de mon expérience avec l'alcool et retirer du positif en pouvant aider d'autres personnes.

J'ai 31 ans. Ma mère est alcoolique depuis mais 7 ans. J'ai une sœur de deux ans mon aînée.
Nous sommes une famille monoparentale. Mon père est décédé quand j'avais 6 ans, d'une mort assez violente, asphyxie dans un hôpital qui a pris feu.
Depuis sa mort, rien n'a plus jamais été dans notre famille...nous avons quitté la ville où on habitait pour se retrouver dans celle où ma grand-mère maternelle vivait.
Au départ, ce n'était pas évident...elle se servait un verre deux peut-être je ne m'en rappelle plus. Elle faisait devant nous et ne se cachait pas. Pendant son repassage...je me rappelle lui dire d'arrêter de boire mais sans réel compréhension.
Puis, les choses ont été plus évidente. Elle rentrait de son travail à 16h30 puis sortait son verre dans la cuisine. Elle le cachait derrière le micro ondes et restait dans sa cuisine toute la soirée.
Au départ, elle s'occupait encore de nous puis plus de repas en commun....des nuits à boire jusqu'à tombé nu sur le sol...des fois elle ne s'arrêtait pas de la nuit ou que très tard le WE et buvait le samedi matin.
En fait des qu'elle pouvait par la suite.
Je me souviens qu'elle mettait la musique à fond à des heures pas possible, ma sœur descendait pour éteindre et la faire revenir au lit puis rebelote elle descendait et recommençait.
Nous n'avons pas été violenté, elle paraissait tout à fait normal devant les gens, personne ne se doutait de rien ou du moins dans la famille ne cherchait pas.
Moi et ma sœur avons souffert pourtant manque de sécurité, de limites abandon.
Ma sœur à beaucoup souffert...le jour de son bac elle était ivre...j'ai également vecu mes examens dans le même contexte.
Dans notre famille c'est tabou, aujourd'hui tout le monde le sait. Elle ne peut plus se cacher...elle eT déjà venu ivre à certaine réunion.
Je garde contact avec elle car elle est présente à sa manière.
Je sais que je ne dois pas compté sur elle par contre.
Ma sœur ne lui a pas parlé pendant presque 10 ans puis quand elle est tombée enceinte elle a voulu reprendre le contact. C'était sans compter sa maladie toujours bien la.

Actuellement, je fais avec, mes propres problèmes de femme m'ont appris à relativiser.

Mais grandir sans père et sans vraiment de mère ça mérite d'être dit.

Alors, je le dis.

Si jamais quelqu'un a vécut, où est en train de le vivre dite vous bien une chose ne vous abandonnez pas d'autres jours meilleurs viendront. Laisser venir ce qui est bon à prendre sans juger ces personnes qui se sont perdues et avancez !
Laisser mon espoir de sa guérison et accepter sa maladie ont été les premières pierres de ma guérison à moi et de ma codependance.

Je vous souhaite à toutes et tous une belle route.

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