Bonjour, je ne sais pas par où commencer..
j’ai rencontré mon conjoint il y a un peu plus de 3 ans maintenant, presque 4. Un amour comme dans les films, passionnel, fusionnel. Malgré la différence d’âge, (31 ans) nous décidons rapidement d’avoir un enfant. A ce moment là, nous travaillions tout les deux, on aimait sortir, faire la fête, on buvait lors des repas...
Lorsque j’ai su que j’étais enceinte, j’ai tout arrêté. Mais lui a continué. Il boit excessivement, pas tout les jours mais plusieurs fois dans la semaine à rouler par terre..
j’ai arrêté de travailler à mon 6 eme mois de grossesse. Cela s’est empiré.. puis nous nous sommes mariés. L’alcool était toujours présent mais je le supportais malgré tout.
A la naissance de notre fille, il a consommé de l’alcool « pour fêter l’événement »
Les mois qui ont suivis sont flous.. dépression post natale..
j’ai repris le travail 5 mois plus tard, et lui a décidé de prendre le problème en main et s’est fait hospitalisé en psychiatrie pendant 10 petits jours. Le résultat était magnifique, abstinence totale pendant presque 8 mois, projet d’agrandir la famille. Puis rechute, fêtes de fin d’année et ensuite quelques mois plus tard, confinement... mi 2020, il pete un plomb et me « bouscule » physiquement.. aucune séquelle mais j’ai quand même porté plainte, pour qu’il ne recommence jamais.. Un décès nous rapproche, et on retente le coup.. il demande à rentrer en cure. Malheureusement, pas de places disponibles, mr se sent abandonné et essaie de se sortir du pétrin tout seul, avec l’aide d’une infirmière en addictologie, d’une psychologue et d’un traitement anxiolytique. Il arrive entre novembre et décembre à être abstinent. Nous baissons notre garde et une nouvelle rechute. Une place se libère enfin pour une cure mais il repousse une fois, puis deux... Il m’annonce très franchement qu’il n’a pas envie d’y aller, qu’il n’a pas envie d’arrêter, mais qu’il le fait pour sortir la tête de l’eau et soigner sa profonde dépression qui le fait toujours replonger. C’est un homme qui a une double personnalité. Très gentil serviable attentionné, un papa formidable, mais qui se laisse submerger par la soif. En tant que fille de parents poly toxicomanes, je sais que c’est une maladie, et comme je dis toujours « on ne quitte pas quelqu’un lorsqu’il a le cancer, l’alcoolisme c’est pareil » mais aujourd’hui, il ne gère plus rien. Il ne travaille plus, il a perdu son permis de conduire, oublie notre fille chez la nounou qui est au courant du problème et qui ne lui laisse pas lorsqu’il est alcoolisé. Au contraire. Lorsqu’il doit garder notre fille les week end lorsque je travaille, il ne consomme pas une goutte. Je sais que je peux lui faire confiance, mais l’alcool lui fait perdre tout sens commun. Je l’aime, je l’ai soutenu pendant ces 3 dernières années, mais aujourd’hui je n’y arrive plus. Je me sens démunis par le problème et dépassée. J’ai 21 ans, et je me sens usée. Pourtant, j’ai choisi cette vie. J’ai peur que l’abstinence ne dure pas, de rentrer dans une vie idéale avec l’arrêt de la substance, et qu’il y ai de nouveau une rechute toujours plus forte que la précédente.
Que puis-je faire pour l’aider ?