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Ça fait 15 ans, maman.

Par Lania123

Bonjour,

J'interviens sur ce "forum" car j'ai besoin de me libérer avec des mots, d'un poids qui me pèse depuis maintenant 15 longues années.

L'histoire concerne ma mère qui depuis toutes ces années est dépendante à l'alcool.
J'ai commencé à m'en rendre compte lorsque j'avais 13 ans (j'en ai bientôt 28 aujourd'hui), je n'ai donc pas la certitude que ça ne fasse pas plus longtemps.

Les premiers signes semblaient anodins mais lorsque l'on comprend le problème on se dit que finalement il n'y a jamais rien d'anodin. Donc tout a commencé à se manifester par des suggestions d'apéros les vendredis soirs avec mon père. Mon père aimant le bon vin et un petit verre lors des grands évènements, n'est pas vraiment un gros buveur. Loin de là. Quand on est petit c'est amusant, toute la famille autour d'une table à la fin de la semaine, et puis c'était l'occasion pour ma petite soeur et moi de boire du coca et de manger des cacahuètes! Choses que nous ne pouvions pas faire le reste de la semaine. Et puis petit à petit mon père s'est mis à refuser ces apéritifs. Donc ce qu'elle faisait c'est qu'elle anticipait. Sachant que le vendredi serait potentiellement compromis, elle profitait du jeudi soir (jour où mon père sortait faire du foot avec ses amis) pour prendre son verre. Et puis ces verres ont cédé leur place à des bouteilles de Coca-Cola planquées dans le fond de son sac...

Je dois avoir entre 14 et 15 ans et j'aime bien fouiller dans le sac de ma mère, et un jour je vois une bouteille de Coca-Cola. Chouette j'adore le Coca ! Je l'ouvre pour en boire une petite gorgée ni vu ni connu et la remettre à l'endroit où je l'ai trouvé, mais l'odeur qui émane de cette bouteille est loin d'être celle du Coca ... Je m'y reprends une seconde fois et là il n'y a pas de doute. C'est la même odeur que celle du Whisky-Coca que prenait mes parents lors de leur petit moment apéro. Je referme la bouteille avec des milliers de questions dans ma tête et je pars. Je suis jeune, je mets cette découverte dans un coin de ma tête et je n'y repense plus. Les bouteilles de Coca dans le sac se sont enchaînées, je ne les renifle pas toutes mais chaque fois que je le fais ça sent le Whisky. Mais je ne confronte pas ma mère. A force j'ai comme l'impression que chaque fois que j'ouvre son sac il y a une bouteille, alors je me rassure en me disant que c'est toujours la même. Parfois j'accompagne ma mère faire les courses et elle achète une bouteille ou un flash, mais toujours en se justifiant : "je crois que la carafe à Whisky est vide, alors je vais la remplir", sauf que la carafe n'est jamais remplie.

Je dois maintenant avoir environ 17 ans, je sais que ma mère boit en cachette mais je ne pense pas être suffisamment mature pour pouvoir la qualifier d'alcoolique, ou alors je n'en ai pas envie. Je me voile peut-être un peu la face. C'est l'été et l'été j'obtiens un job étudiant pour la période estivale dans la société de ma mère. C'est super bien ! Je fais la route matin et soir avec ma mère, on rigole, on parle de tout et de rien. En plus, je suis contente parce que je ne trouve plus de bouteilles dans son sac ! Un jour où je travaillais, je sors la tête des cartons d'archivage pour aller voir ma mère, personne à son bureau. Je demande à sa collègue qui me dit qu'elle est descendue faire une petite pause. Super ! Je descends et je vois ma mère et sa collègue devant la porte l'une avec sa clope et son café et l'autre (ma mère) avec sa bouteille ... de Coca ... Je tique. Elle voit mais ne fait rien. Elle sait que je sais, mais elle s'en fiche. Alors je tente une petite vérification, je m'approche pour boire une gorgée de Coca. Après tout je suis grande, il est 16h00 j'ai le droit. Ni une ni deux, elle retire la bouteille presque violemment : "Non ! j'ai un bouton de fièvre je voudrais pas te le refiler, va en prendre une autre dans la salle de pause si tu veux". J'ai ma réponse, encore.

Je vous passe les années suivantes où ces épisodes se sont répétés et ressemblés, avec un degré parfois pire parfois moins pire. Je pense être la seule à connaître ce secret mais je me trompe. Ça y est, l'alcool commence à ravager ma mère sur les plans physique et psychologique :elle dort tout le temps, ne comprends plus ce qu'on lui dit du premier coup, bégaye, trébuche, tremble, perds ses cheveux ... etc. Je ne sais plus quel âge j'ai mais j'entends mon père hurler comme jamais : "MAIS QU'EST-CE QU'IL SE PASSE ICI ??? C'EST QUOI TOUT CE DÉLIRE LÀ ??". Alors je descends en catastrophe, j'ai peur je me demande ce qu'il se passe. Et je vois mon père assis sur la table, ma mère complètement dans les vapes allongée sur la canapé et 3 bouteilles de Coca vides gisant sur le sol.
Pas besoin de préciser que ce n'était pas que du Coca. Voilà, ce que je pensais être la seule à savoir, mon père le sait aussi. Sauf que lui ne l'accepte pas. Moi non plus je ne l'accepte pas, mais elle est ma mère, qu'est-ce que je peux faire à mon âge ? Ma petite soeur est un peu plus grande maintenant, elle a aussi trouvé ces bouteilles dans son sac et comme moi elle n'a jamais rien dit. Maintenant on sait officiellement que nous savons tous les 3 mais que nous nous sommes caché la vérité les uns des autres, alors est-ce que l'on voulait tous protéger ma mère ? Ou bien est-ce qu'on s'est tous voilé la face en pensant que "c'était juste une fois" ?

J'ai confronté ma mère plusieurs fois, qui prête à tout pour se sauver s'est mise à me manipuler et me mentir en me faisant croire qu'elle travaillait sur elle pour arrêter, pour elle et pour nous. Je lui ai demandé pourquoi ? "Les problèmes d'argent, de couple, la vie de famille, les obligations professionnels". Je comprends, je suis mature donc je comprends que la vie est aussi une succession de problèmes et de galères. Ce que je ne comprend pas c'est comment le fait de boire en cachette va l'aider à s'en sortir ? Elle a quitté cet emploi qui la visiblement la pesait, la stressait ce qui lui donnait ces envies de boire. Elle nous parle d'une rupture conventionnelle et d'un nouveau projet d'entrepreunariat. Pourquoi pas ? Après tout il n'y a pas de raison qu'elle n'y arrive pas, au contraire elle est brillante. Ce projet n'a jamais vu le jour. Elle est restée des années à la maison, à rien faire si ce n'est boire en cachette. S'ajoute à cela les allers-retours à l'hôpital car elle a des soucis rénaux. J'en compte peut-être 2 par an + quelques malaises par ci par là.

Nous sommes maintenant en 2015 (ou 2014), et j'ai rencontré quelqu'un. Je suis en voiture avec mon petit copain et je reçois un appel de ma mère qui me dit qu'elle sort de l'hôpital. Elle a été faire des examens et les résultats ne sont pas mauvais mais pas bons non plus. Son foie est touché, bien touché. C'est l'abus d'alcool + la quantité de médicament qu'elle ingère pour dormir ou "se détendre". Les médecins sont clairs : ou bien elle lève le pied ou bien il va falloir envisager une intervention hépatique. Petit problème : les demandeurs d'une greffe hépatique qui sont encore malades, ne sont pas prioritaires. Donc pour résumer : on ne donne pas un nouveau foie à une personne qui boit encore car elle risque de le ruiner de nouveau. Les larmes coulent toute seule parce que je sais qu'elle n'a pas arrêté, et je ne suis même pas sûre qu'elle arrête à lever le pied. Je raccroche, mon copain me regarde. Je lui dis tout. Le lourd secret que nous gardons dans ma famille depuis des années, je le raconte, je le divulgue. Lui ne parle pas, ne fait pas de commentaires et regarde la route tout en m'écoutant me libérer d'un poids énorme. Voilà il sait, l'homme avec qui je suis en couple depuis si peu de temps connait cette facette de ma mère que je peinais à dissimuler à mes amis, à ma famille etc. Il me demande si ça peut se soigner ? " Oui mais on a déjà essayé : les ultimatums, les menaces, les interventions de psychologues, les médicaments en traitement de fond ... rien ne marche : soit elle a peur sur le coup, nous promet d'arrêter et reprend de plus belle une semaine après, soit elle nous ignore". Il ne sait pas quoi dire, en même temps que peut-il dire ? Fin d'année 2015 (ou 2014), aux environs du mois d'Octobre, son médecin traitant qui est courant de cette addiction lui dit que peut-être ce serait bien de tenter d'intégrer une sorte de cure en plusieurs semaines. C'est un programme en hôpital spécialisé qui est supposé aider les gens souffrant d'une addiction (toutes addictions confondues : alcool, tabac, drogue, sexe, jeux ..), elle nous en parle et on pense d'un commun accord que ça pourrait être une bonne idée. Elle suit le programme, nous la supportons, nous allons la voir. Au bout de deux semaines elle peut rentrer passer le week-end à la maison, ça se passe bien aussi. Puis elle repart. Je crois que le programme a durer un mois et demi en tout. A sa sortie, j'ai retrouvé ma maman. Elle est belle, elle est douce, elle sent bon, elle me prend dans ses bras, s'intéresse de nouveau à moi. Ça a marché! Elle s'investit à rester sobre, fait du sport, mange équilibré, elle va aux AA. Je suis contente, nous sommes tous contents. Heureux même.

Le bonheur n'aura pas duré bien longtemps, quelques mois plus tard (je dirais entre 4 et 6), elle rentre ivre d'une réunion des AA, c'est reparti, ça recommence. Mais ses goûts ont changé parce que maintenant les mélanges se font avec du Coca ou de l'Oasis. Le cycle se répète : je trouve de nouveau des bouteilles : dans son sac, oubliées dans la voiture, sous son lit, dans son placard à vêtements, dans le garage. J'ai comme un goût de trahison, alors je ne saurais l'expliquer. Est-ce parce qu'elle est censée être soignée ? Ou parce qu'elle recommence à nous mentir. Maintenant que j'ai mon permis de conduire parfois je la croise sur le parking du super marché : elle est dans la voiture, elle ne me voit pas, mais moi je la vois, elle boit. Alors je ne sais pas ce qu'elle boit mais pas besoin d'avoir fait un doctorat pour le deviner. Alors je tente une nouvelle confrontation. Elle nie, parfait. Le déni, rien de plus simple. Nous n'en parlons plus avec mon père, est-ce qu'il sait ? Je n'ai pas envie qu'ils se disputent alors je ne dis rien. Je n'en parle qu'avec ma soeur.

Nous sommes en 2017, je suis en stage de fin d'études. Je sais que c'est de pire en pire mais je ne sais pas quoi faire, elle attend le départ de mon père le matin, elle descend et remonte. J'entends ça à peu près tous les matins. Un jour je décide de me mettre sur le pallier pour savoir ce qu'elle fait, et je vois qu'elle a une bouteille de gin planqué sous son peignoir. Je la lui arrache des mains, la vide sous ses yeux dans la baignoire et la lui rend. Je vais travailler. Ma soeur m'envoie un SMS : "Appelle-moi c'est urgent". Je m'isole je l'appelle. Elle pleure, très fort : "Maman elle a encore bu, elle a beaucoup bu elle est méchante elle m'insulte. J'ai voulu la confronté elle m'a insulté et craché dessus. Ça me dégoute je veux partir de cette maison je la déteste je sais pas quoi faire". J'essaye de ne pas perdre pied, elle a besoin de réconfort : "Va dans ta chambre, laisse tomber la confrontation aujourd'hui. Je vais essayer de contacter un autre médecin ou un autre hôpital qui pourrait la recevoir en urgence". Mon père a su ce qu'il c'était passé ce jour, et c'était la fois de trop pour lui. Toute ces années à se voiler la face, à prendre sur lui, à patienter. Il ne voulait plus lui parler. Je suis rentrée le soir elle était enfermée dans sa chambre, elle parlait toute seule, elle pleurait. Elle parlait que nous serions mieux sans elle. J'ai tenté de la confronté à mon tour mais je n'ai pas réussi. Un soir après ce malheureux évènement je rentre du stage, et je vois qu'il n'y a ni mon père ni ma mère. Ma soeur ne sait pas non plus. Deux heures plus tard mon père rentre enfin et nous lui demandons ce qu'il se passe. "Votre mère à fait son sac d'elle même, elle m'a demandé de la conduire dans un autre hôpital pour suivre une nouvelle cure, je ne sais pas ce que ça va donner". Il est fatigué, triste, déçu. La débandade à continué dans les jours qui ont suivi le départ de ma mère : crédit impayés, licenciement, achats compulsifs, dettes ... Les mots de mon père m'ont brisé le coeur : "C'est moi qui ai décidé de l'épouser, même si je ne pouvais pas savoir que ça tournerait ainsi, c'est mon choix. Ta vie à toi elle est devant toi, tu ne peux pas la gâcher à cause d'elle. Ma vie est déjà gâchée. Je n'ai plus grand chose à perdre ". J'ai essayé d'aider mon père comme j'ai pu nous avons trié les papiers, essayer de comprendre ces dettes etc. Mon père a fait changer les codes de carte bleue de leur compte joint pour reprendre le contrôle sur leurs dépenses. Elle s'en chargeait jusqu'ici mais on a vu ce que ça a donné. Je lui installe des applications pour surveiller le solde de son compte, je lui montre comment épargner etc. Mais il ne va pas voir ma mère à l'hôpital, il ne veut pas. Ma soeur et moi ne voulions pas y aller non plus, ma soeur à cause de leur dernière altercation et moi pour la déception supplémentaire. Un jour nous décidons d'y aller malgré tout. Nous sommes distantes, pas spécialement contentes de la voir mais elle reste notre mère. Nous restons un peu, faisons la discussion. L'endroit est sordide, la chambre est triste, il n'y a personne dans les couloirs, le peu de personne que nous croisons sont ... spéciales. Elle sort peu de temps avant les fêtes de fin d'année. Elle y sera restée environ 2 mois. Plus personne ne croit à un changement au vu des épisodes précédents, mais ça se passe bien. La dialogue reprend entre mes parents, nous sortons tous les 4, nous rigolons. La vie reprend son cours, et ma mère semble vraiment aller mieux. Je la sens faible de temps en temps, je vois qu'elle fait des crises d'angoisses, qu'elle tremble. Mais le médecin nous a dit que c'était les effets secondaires d'un sevrage. Donc nous la soutenons en lui disant régulièrement qu'elle peut y arriver et qu'elle réussira à vaincre cette saloperie d'addiction. Et ça marche.

Une fois encore ça recommence, le bonheur aura duré peut-être 8 mois ? Quelque chose comme ça. C'est moins régulier qu'avant, c'est plus ponctuel. Enfin il y a des périodes où elle sera sobre pendant plusieurs jours et d'autres où elle sera au plus bas. Il y a encore des confrontations, des SMS pour tenter de comprendre, des tentatives de règlements de comptes, des disputes etc. Mais le désespoir l'emporte et nous arrêtons tous de nous battre, pensant que c'est sans espoir. Ces années de boisson ont eu de vraies conséquences sur ma mère qui est devenue avec le temps une mythomane, une manipulatrice hors pair, elle est marquée physiquement, elle a pris du poids simplement au niveau du ventre et le fait de combler ses apports nutritionnels par l'alcool lui aura fait perdre du poids sur tout le reste du corps.

Aujourd'hui, j'ai quitté le domicile familial l'an dernier pour des raisons majoritairement professionnelles mais également pour prendre de la distance sur cette situation qui me pesait depuis des années. Et c'est peut-être égoïstement que je vais dire ça, mais c'est la meilleure décision que j'ai pu prendre dans ma vie. Je me sens libre. Alors oui le problème n'est pas résolu, oui ma mère boit encore en 2020, oui l'alcool fait encore des ravages, oui ma mère continue à me mentir à me dire qu'elle n'a pas bu sauf qu'après 15 ans d'addiction, les signes, je les connais par coeur. Mais je me sens libre. Un autre évènement survenu plus tôt cette année au cours du quel ma soeur et mon père ont dit aller chercher ma mère qui "prise d'une crise panique/respiratoire" les appeler en catastrophe en demandant que quelqu'un vienne la chercher. En arrivant à l'endroit en question ils l'ont trouvé dans la voiture, incapable de marcher droit, des bouteilles vides dans la voiture. Elle avait conduit sous l'emprise de l'alcool. Ce n'était très certainement pas la première fois, mais c'était la première fois que nous le voyons vraiment. Et ce moment là à marquer un point de non retour pour mon père et ma soeur qui ont officiellement abandonner tout espoir de guérison. Moi je dirais que j'ai partiellement abandonné car je prends encore le temps d'essayer de lui parler, de comprendre, de la confronter. Mon père lui a pris sa décision, il veut divorcer. Il lui laisse 6 mois pour essayer de faire quelque chose, sinon il divorce. Entre temps ils cohabitent ensemble. Ma soeur est partie également s'installer avec son ami. Ma mère a enchaîné arrêt de travail sur arrêt de travail pendant environ 2 ans, elle est censée reprendre une activité ce lundi (en télé travail dans un premier temps, pandémie oblige).

Aujourd'hui, nous sommes 6 mai 2020, je me suis ré-installée chez mes parents afin de ne pas passer le confinement toute seule et j'ai découvert que "la réserve" de ma mère était dans mon ancienne chambre, qu'elle y allait de temps en temps pour "faire le plein". Parfois elle reconnait avoir bu donc son excuse actuelle c'est le stress de reprendre le travail après une longue période d'arrêt, parfois elle nie et me traite de folle/menteuse, parfois elle se place en position de victime : qu'elle boit à cause nous parce que nous ne lui faisons plus confiance et qu'elle ne veut plus se battre. Aujourd'hui mes parents ont réussi à se sortir de tous leurs soucis financiers, ils ont pu partir 2 fois en vacances l'an dernier, avant le malheureux épisode de ce début d'années ils allaient au restaurant ensemble toutes les deux semaines. Elle n'a pas de soucis à la maison, ses soucis sont psychologiques et elle se cherche des excuses pour justifier le fait qu'elle continue à boire. Je ne sais plus quoi faire, j'ai absolument tout essayé.

Je suis désolée pour ce roman, je n'ai jamais écrit cette histoire nulle part.
Aux personnes qui auront le courage de tout lire, merci. Aux personnes qui sont dans une situation similaire, sachez que ce n'est pas de votre faute. Et que même si vous abandonnez ce n'est pas de votre faute. Il y a des personnes qui ne veulent pas être sauvées. Nous pouvons continuer de les aimer, mais c'est humain d'arrêter d'y croire. Je pense que toute personne atteint un jour un point de non retour. Je crois que j'ai atteint le mien aujourd'hui. Je me marie à la fin de l'année, j'espère fonder une famille. Et je ne veux plus de cette vie. Alors si elle s'en sort ce sera tant mieux pour elle, mais moi je n'essaye plus.

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