Bonjour,

Bravo pour votre décision et merci pour votre témoignage.

Cette rubrique ne permet pas aux Internautes de vous donner des conseils aussi je vous invite à rédiger un nouveau fil de discussion dans le forum pour les consommateurs. Dans le forum tout le monde peut vous répondre.

Un premier conseil que l'on peut vous donner c'est de prendre les choses "jour après jour". Votre combat contre l'alcool doit se concentrer sur les 24 prochaines heures pendant lesquelles vous vous engagez à ne pas boire, à aucun prix. Et le lendemain vous renouvelez votre engagement, même si vous vous sentez mal, même si vous avez "envie". L'envie peut être très présente, comme un bruit de fond, ou peut apparaître d'un coup et sournoisement. En ne vous concentrant que sur le moment présent il sera plus facile de passer le cap de ces "cravings". Avec le temps ils vont disparaître.

Vous semblez vraiment décidée à arrêter et c'est une force. Mais dans ce contexte ce ne sont pas les premiers jours d'arrêt qui sont les plus "dangereux", même s'ils peuvent être extrêmement difficiles parfois. C'est le deuxième temps de "relâchement" dont il vous faudra vous méfier. Ce moment où vous aurez arrêté depuis un certain temps et où vous pourriez banaliser le fait de prendre "juste un verre". Non : si vous avez été alcoolique vous ne pouvez pas vous le permettre car cela fragilise votre arrêt et peut conduire rapidement à votre rechute.

Les moments et les situations sociales où vous aviez l'habitude de boire sont ceux qui peuvent être les plus difficiles à aborder. Ne vous contentez pas juste "d'arrêter", élaborez de véritables stratégies pour transformer ces moments : stratégie pour dire "non" si on vous propose un verre, stratégie pour vous occuper l'esprit si vous sentez l'envie qui monte, stratégie pour vous préparer des cocktails ou boissons sans alcool réconfortantes et qui peuvent faire ce ces moments un instant plaisir mais sans alcool. Les situations sociales (soirées entre amis, fêtes, etc.) sont souvent angoissantes par anticipation car on ne sait pas toujours si cela va être difficile ou pas et comment on va bien pouvoir justifier le fait que l'on ne boit pas d'alcool. Ne vous angoissez pas trop car il s'avère que c'est souvent bien plus facile à passer et à vire qu'on ne l'imaginait par anticipation. Il y a même un plaisir certain à rester clair tout au long de l'événement, à se réveiller le lendemain en forme et à garder le souvenir de tout ce qui s'est passé.

Enfin l'une des attitudes les plus raisonnables à avoir en ces circonstances c'est de ne pas hésiter à en parler si vous sentez que cela ne va pas, que l'envie de boire monte, que le mal-être augmente, etc. N'attendez pas de ne plus en pouvoir pour parler. Vous semblez bien entourée et c'est donc déjà un atout. N'hésitez pas le cas échéant à vous appuyer également sur des professionnels des addictions. Alcool info service se tient à votre disposition pour vous donner des adresses (par téléphone, chat ou via la rubrique adresses utiles de ce site).

Pour chaque jour où vous ne buvez pas soyez fière !

Cordialement,

le modérateur.