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89 réponses


Profil supprimé - 20/03/2019 à 10h26

Bonjour à tous,

Je me rajoute à vous et votre profil de consommation. J’ai 5 enfants, un mari aimant, une belle maison, un bon métier....
Tout part en vrille en rentrant du travail. Vers 20h une fois les enfants couchés je commence 1 verre et 1 autre et la bouteille y passe. Alcool récompense ? parce que ça fait plusieurs mois que l’alcool ne m’amuse plus.
Je déteste mon inhibition quand je bois mon 3ème verre avec les voisins... avant je me sentais drôle mais maintenant à 40 ans je me sens honteuse.
Je ne compte plus les messages envoyés à pas d’heure pour oser dire ce que je pense à une personne à qui je n’ai pas parlé depuis des années...
Je me bats pour éloigner toutes personnes qui me blessent car j’ai constaté que c’était un gros déclencheur sauf que.... ça réduit énormément l’enrourage...
J’ai testé le baclo qui a bien fonctionné arrêt pendant 2 ans. Un demi verre voir rien c’était génial. Mais le sentant forte j’ai diminué trop vite. En plus après l’arrêt du médicament l’effet a continuer 1 an. Je me suis sentie guérie... j’aurai du à ce moment là en profiter pour faire une thérapie pour traiter le problème de fond....
Je suis en arrêt maladie 1 mois, je vais retenter le traitement mais cette fois si accompagné d’un psychiatre et d’un psychologue pour travailler sur mes pb liés à mon enfance.

A moi aussi on a dit que si je ne consommais pas des le matin c’est que je n’étais pas alcoolique (mon médecin traitant m’a sorti cette aberration il y a quelques années)

Il me reste des boites je vais commencer aujourd’hui.
J’espere qu’on pourra se soutenir dans cette démarche.

Courage à tous et toutes

Profil supprimé - 20/03/2019 à 11h57

Bonjour à toutes et à tous,

OUI il faut se soutenir, OUI cette addiction est dure, OUI nous sommes bien souvent trop faible et pourtant, il existe au bout de ce tunnel une petite lumière qu'il faut entrevoir, entretenir, surveiller, alimenter...

Je crois fermement que l'on peut y arriver, cela maintenant 18 jrs que je ne bois plus...bien sûr il y a des moments compliqués, mais il est intéressant de les regarder ces moments compliquer quand ils arrivent…juste garder cette vigilance, cette attention qui peut nous permettre de faire le pas en arrière qui nous sauve, qui nous rend la vie plus calme, moins dure, plus belle !!
Se faire aider, mettre tout en place pour en sortir, se battre, car OUI il faut se battre et je ne doute pas une seconde que toutes et tous ici pouvez y arriver !! Vous avez déjà fait ce pas de venir sur ce forum…c’est déjà beaucoup….
Je vous souhaite toute la force nécessaire qu’il vous faudra pour sortir de ce « coffre-fort » beaucoup trop bien fermé…la clé, c’est nous qui l’avons….
Amitié à toutes et à tous.

Stéphane

moune78 - 21/03/2019 à 10h01

Bonjour Tout le monde,
Bonjour Tyty,

Nos vies se ressemblent tellement...
J'espère que bientôt elles se ressembleront sans l'alcool dedans.

Comment allez vous ce matin?
Moi, bof bof bof... Pas top du tout.

Vous devinerez qu'hier soir a encore été une soirée échec...et Mat.
J'en ai MARRE...
Où trouvez la force de? Comment réussir à? ....
Réflexion de ce matin.

Peut être que je ne pourrais pas échaper à la cure... mais, comment m'y résoudre? Que dire à mon entourage? Et mes enfants... Comment faire?

Je dois absolument me ressaisir, y parvenir...

Bonne journée

Moune

Profil supprimé - 21/03/2019 à 10h26

Bonjour Moune,

J’ai fait tout pareil que toi.... mais en pire en fait....
J’ai réussi à me faire arrêter 1 mois.... je veux m’en sortir j’en peux plus.... je m’interroge aussi sur une cure mais je n’assume pas....
Que penserais mes enfants ? mon entourage ? j’ai les mêmes questions que toi en tête.

Donc en pire parce que je suis à la maison, je voulais commencer mon premier cachet de baclo j’avais prevu de le prendre à 14h
Sauf qu’a midi gros gros craquage...

1 bouteille de rosé, là je prend un cachet mais je savais que c’etait.... trop tard.... 1h après je prend 400mg de 5htp...
Et là je me déteste parce que j’ai sortie mon arme.... mon téléphone....

J’ai appelé et j’ai trouvé la force de parler à mes sœurs (a qui j’avais vraiment des choses à dire) finalement ça c’est bien passé j’ai fini l’après-midi au café (6 ou 7) donc j’ai réussi à maîtriser la conversation dieu merci....

le soir reprise d’un cachet de baclo et re 400mg de 5htp....

Et chose incroyable à 21h écroulée sur le canapé, impossible de me réveiller jusqu’a ce matin....

Alors journée en demi teinte on va dire.
Demain j’ai rdv avec une psychologue spécialisé en EMDR en urgence. J’espere que ça va m’aider à comprendre mon mode de fonctionnement.

Si à la fin du mois je ne vois pas d’amélioration, j’envisagerai peut être une cure et je dirais que j’ai besoin de repos et que je part dans une maison pour maman fatiguée (je ne vois pas d’autres solutions)

Aujourd’hui est un nouveau jour.
On doit se regonfler à bloque et essayer de tenir au pire si on craque boire le plus lentement possible... essayer au max d’eviter la casse...
On va y arriver je te le promets !!!

Bise

Profil supprimé - 21/03/2019 à 10h34

Tyty --> {Je ne compte plus les messages envoyés à pas d’heure pour oser dire ce que je pense à une personne à qui je n’ai pas parlé depuis des années..}

et regretter le lendemain d'avoir écrit, confié des choses presque trop personnelles que cet autre visiblement n'a pas pu comprendre et/ou la honte s'empare alors de nous....

OUI j'ai pratiqué cela...cet exercice peut être salvateur s'il n'est pas subit mais maîtrisé et sous l'influence de l'alcool il est rare que ce soit le cas...

Pour ma part, j'étais très prolixe dans ces moments là, désinhibé, les mots coulaient avec des tournures de syntaxes plutôt poétique…Je comprends mieux que certains écrivains « buvaient » pour mieux écrire…Mais quelques fois, ça dérapait, me croyant fort, dans mon droit car mon esprit embrumé me l’autorisait, j’écrivais des choses inappropriés…les lendemains je n’osais même plus lire mes messages car « je savais » dans un recoin de ma mémoire qu’ils n’étaient pas bienveillants….
Bref, cet élixir fut la cause de nombreux quiproquos….

Moune : tu y arriveras...sois patiente et tolérente avec toi.

Prenez soin de vous.

Stéphane

Profil supprimé - 21/03/2019 à 11h09

Bonjour Stéphane,

Tu as résumé parfaitement mon ressentie. Les mots écrits, les paroles sorties d’une bouche qui en arrive à vomir les mots. Pourquoi en être arrivé là ? pourquoi avoir attendu pour sortir les choses et pire, être incapable de les sortir en étant sobre.
Peur de blesser ? peur ne plus être aimer ? trop d’empathie m’a tué à petit feu.

Oui l’alcoolisme est une maladie... oui j’en suis convaincu... il nous manque une arme dans le cerveau.

Jamais je ne relis les messages.... la honte... et pourtant au fond de moi je suis convaincu que je n’ai dit que la vérité. Mais vu que je suis une grande menteuse (avec mes sourires) quand les mots sortent je suis la méchante alcoolique.... la boucle sans fin...
Je vais apprendre à dire ce que je pense ça va être dur mais je vais y arriver.
Héhéhé comme ça même si j’ai bu j’aurai pas l’air alcoolisé happy .... ok c’est pas drôle happy

Ma première étape de guérison savoir qui je suis... Me faire confiance. Apprendre à laisser sortir mes émotions.
Soyons clair... tout le monde est fou, une fois qu’on a compris ça on peut avancer avec moins de culpabilité et ça, ça fait du bien.

Bise

moune78 - 21/03/2019 à 11h14

Coucou Tyty,
Même moi! les messages envoyés sont... catastrophiques. Comme toi je regarde le matin ce que j'ai écrit, ... pire, parfois je me demande si j'ai téléphoné ou si j'ai rêvé de l'avoir fait. Le trou noir...
Mes enfants aussi souvent me disent, mais si maman, je te l'ai dit!! je m'en souviens plus...
Tu as bien raison de prendre toutes les aides pour t'en sortir. Moi je vois un psychiatre, depuis juillet 2016. J'avais grandement besoin de me guérir des hommes qui m'ont détruites.
L'addicto me dit de travailler maintenant avec lui sur cette culpabilité profonde que je ressens, ce sentiment de ne jamais faire assez, être à la hauteur, être désolée de tout, ....
J'aimerais tant être forte. Apporter davantage à mes enfants. Pourtant, quand je regarde objectivement ma vie, même si j'en ai bavé, si j'ai galéré, si j'ai pleuré, souffert, et j'en passe, je trouve que je m'en suis quand même bien sortie.
Mais quand je pense à la vie que je m'étais imaginée, que j'avais commencé à bâtir, je suis loin de l'avoir accomplie.

Moune

Profil supprimé - 21/03/2019 à 12h57

moune,

Serais tu ma jumelle ?
Ce que tu viens de dire me rappel une histoire... m’a fille qui me dit : maman a qui tu parlais hier soir ??? tu hurlais tu pleurais.... grrrrrr gros black out (en fait je parlais à un ex PN) heu... 15 après la relation lol
Alors écoute Moune, on est pas folle !!!!!!
On est juste trop gentille !!!!

Déséquilibre entre le nous et la vraie vie.
La vraie vie il faut la considérer comme la guerre.
J’ai presqu’envie de te proposer un deal.... on devient amie toi et moi contre les autres happy et tout ce qu’on dit ou fait bah on a raison de le faire !!!!!

Le danger de l’alcool c’est de perdre les vrais... nos maris, nos enfants... par contre les gens qui méritent notre méchanceté tant pis pour eux !!!

Je te soutiens à 100%
Aprennons a être des pestes bordel ! Les gens ne se gêne pas !!!
J’ai honte, boire pour faire face ??? avec 4/5 enfants ???
On va y arriver !!! c’est possible !!
Notre réussite on ne l’a doit qu’a nous.

Profil supprimé - 21/03/2019 à 14h32

*Tyty --> {Je vais apprendre à dire ce que je pense ça va être dur mais je vais y arriver. }

déjà, savoir dire "non" sans en garder ombrage est, et sera un grand pas !!! blunk

*Moune : Penser à soi n'est pas un mal que l'on doit combattre, entre autre, pour mieux aimer les autres il faut au préalable s'aimer soi-même !! blunk

Un petit texte que je relis régulièrement d'un spiritualité que je connais bien :
la rue

1-Je descends la rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je tombe dedans.
Je suis perdu(e)...Je suis désespéré(e).
Ce n'est pas ma faute.
Il me faut longtemps pour en sortir.

2-Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je fais semblant de ne pas le voir.
Je tombe dedans à nouveaux.
J'ai du mal à croire que je suis au même endroit,
Mais ce n'est pas ma faute.
Il me faut encore longtemps pour en sortir.

3- Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je le vois bien.
J'y retombe quand même...c'est devenue une habitude.
J'ai les yeux ouverts
Je sais où je suis
C'est bien ma faute.
Je ressors immédiatement.

4-Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je le contourne.
5- Je descends une autre rue

de Sogyal Rinpoché


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