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L'abstinence apporte-t-elle solutions et réponses ?

Par Vivo

51 réponses


Olivier 54150 - 23/02/2021 à 01h02

Bonjour tous.

Thomas, je viens ici pour de multiples raisons, depuis 2017 je crois.
C'est un endroit sympa, quelques fois triste mais avec tellement d'espoir et de belles résolutions. Banir l'alcool, c'est sauver des vies.
Je ne sais pas trop expliquer se que je ressens lorsque je suis un fil où les personnes se sortent de ce guêpier, c'est si difficile.
Cela me réchauffe le cœur,
J'ai beaucoup souffert de mon alcool, de mon sevrage, des débuts dans l'abstinence.

Chaque témoignage ici est celui d'une personne qui à su se sortir du déni, donc des personnes lucides, intelligentes qui cherche le meilleur pour eux et donc pour les autres.

Cette addiction et devenue pour moi comme un mystère à résoudre, mystère différents pour chacun.
Je crois que c'est Hervé Chabalier qui à dit dans son livre "le dernier pour la route" : ""l'abstinence, il faut en faire sont histoire.""

Pour moi, ne plus penser qu'on à arrêté de boire, c'est replonger. L'alcool est partout, tout le temps, et si bien promotionné.
C'est si culturel et le lobby fait tellement bien son taf, que ne pas consommer fait de nous des personnes limite bizarres.
Certains adopte les AA à vie, d'autres écrivent des livres, deviennent médecin, se lance dans l'aide et la prévention...
Arrêter de boire, c'est en faire son histoire, cela ce vérifie souvent, bref.

Alors oui, je viens ici pour m'aider à rester loin du verre, témoigner qu'on peut rester 20 ans sans toucher une goutte et même moi j'ai encore du mal à y croire.
Si en plus j'arrive à aider un peu, alors c'est du super bonus.
J'aurais bien voulu avoir A.I.S lorsque j'ai arrêté, comme les AA, ce genre de site est vital, je pense.

Tu as réussi les janvier sans alcool, ça m'épate, moi qui étais incapable de rester une demi journée sans boire, mais quelques part c'est plutôt une chance, pas de demi mesure, pas de doute, pas d'alternative : zéro alcool ou mourir.
Es-que j'aurais arrêter si j'avais été capable de rester une semaine de temps en temps sans boire ?
Beaucoup arrête dix jours dans l'année pour se rassurer, ils maîtrise !?
C'est pas un mal, l'alcool est si diabolique pour le cerveau.
Un peu, beaucoup passionnément ou pas du tout, avec l'alcool, le plus important est de bien vivre la relation qu'on a avec en restant honnête, conscient de ce qu'est l'éthanol et de ses pouvoirs.

Bravo et
Bon courage à tous.
Oliv

Thomas2Rijsel - 23/02/2021 à 10h04

@ Oliv
Merci pour ton retour
Que ça motive !!
Mon objectif c est de faire un été sans alcool chose que j ai jamais faite .
Pour ton point de vue sur les lobby de l alcool , en France on est le pays du vin et de la bière , c est très dur de s y opposer.
Habitant dans les Flandres , la bière est partout. Comment l'ignorer ?
Je commence un long chemin et ....
Je souhaite que ma consommation d alcool reste à " 0 "
J espere me refaire une santé et de trouver une beauté exterieure mais surtout interieure lol
Je me suis jamais senti alcoolique , mais à l approche de mes quarantes années je me dis que je le suis.
Je peux boire une a deux bouteilles de rhum traditionnel en un week end . Voilà mon alcoolisme .
Et je veux en finir avec ça !
Et retrouver un second souffle , dans ce monde qui parait de plus en plus difficile dans les relations sociales , publiques etc ...
Ce forum est une très bonne chose à chacun qui s y retrouve.

Knox - 23/02/2021 à 12h34

Bonjour Olivier ..

J aimerais te poser une question car la j ai arrête de boire depuis 3 mois, mais je redoute la reprise du travail début avril normalement; avec son flot de tentations et d habitudes encrées de boire un verre après le travail avec les collègues des amis ou pour tt simplement décompresser une fois à la maison ..

Je le redoute ces moments ..
J y pense de plus en plus .

Comment es tu parvenu à résister.?
As tu tenu bon d emblée ...?
As tu rechuté...?

Merci Olivier .

Olivier 54150 - 25/02/2021 à 15h12

Oui, j'ai tenu bon d'emblée et jamais rechuté.
Dépressif et très dépendant physiquement j'ai fait mon sevrage à l'hôpital (10 jours) puis partie direct en cure à 700 km de chez moi (5 semaines) laissant mon épouse deux enfants en bas âge et mon boulot.
C'était donc un grand investissement dans le sens où mon abstinence prenait une grande valeur. (Pas financièrement bien sûr mais plutôt "de vie" tout simplement.)
Arrêter était une question de survie pour moi. Bref.

En cure, j'ai appris beaucoup de choses sur l'alcool, l'addiction, les rechutes... Pourquoi cela pouvait être une vraie maladie, neurologie, Psychologie, aspect social etc... tout y est passé.
Bien connaître son ennemie aide.

Surtout un arrêt super dur qui donne pas envie de recommencer.

L'arrêt n'a pas soigné ma dépression, mais c'était une étape indispensable, bien sûr.
Je ne voulais pas de traitement prozac, valium et compagnie. Pas très efficace pour moi et j'en ais une mauvaise image.

J'ai découvert le thc en cure et je trouvais que ça m'allais bien au début.
Mais à la longue, j'y suis devenu très dépendant. C'était pas vraiment une bonne idée. Seulement je ne touchais plus à l'alcool et c'est tout ce qui compte pour moi.
Aujourd'hui je lutte encore. De 15 joints par jour en 2005 en passant par un arrêt de plusieurs années, des rechutes et des reprises toujours plus raisonnable, je fume un joint le soir et pas tout les soirs.
Le CBD devenu légal m'aide pas mal.

Il peut m'arriver de prendre un valium quand ça va vraiment mal (crise d'angoisse) mais c'est rare. (La semaine dernière au décès de mon papa, par exemple)
Histoire de "lisser" la douleur, qui doit être vécue de toute façon.

L'alcool est partout, comment l'ignorer ?
Les premières années, pour le tenir loin, je l'ai diabolisé.
Fête de fin d'année, repas de famille ont été longtemps des corvées déprimante pour moi. Jusqu'à ce que je réalise vraiment que ne pas boire est une chance.

Je vivais très mal les tentations les premiers mois, mais je préfèrerais déprimé que replonger, trop dur d'arrêter, trop dur d'être dépendant à l'alcool.
Tu vois le truc ?

Pour moi, Je ne pense pas qu'un psychotrope soit mauvais en lui même. Ce qui tue c'est d'y revenir sans arrêt. C'est ce besoin de compenser trop souvent. C'est cette incapacité à apprécier ma vie comme elle est, sans rien. Me sentir obligé de tricher en fumant un peu pour pouvoir me détendre ou chercher des sensations fortes.

Que ce soit pour un produit, des personnes ou pour des sensations, je crois que les dépendances révèlent chez moi un manque de compréhension, un manque d'autonomie, quelques choses que je n'ai pas encore compris ou tout simplement un système de pensée qui ne colle pas avec ma réalité, un déséquilibre.

Boire un verre le soir pour décompresser d'une dur journée, purée, quoi de plus légitime ?! C'est quasiment culturel.
Mais pourquoi sommes nous si compressé, finalement ?
Olivier

Knox - 25/02/2021 à 17h52

Bonsoir Olivier,

Je te remercie pour ton écrit, c est sincère.. et ça donne matière à réfléchir.

je te présente mes condoléances également pour ton papa..

Décompresser avec un petit verre avec les collègues oui quoi de plus de normal sauf ..
Que je suis et j ai toujours été dans l excès .
Je ne sais pas m arrêter alors ..et tout y est passé..

Coke, herbe, alcool..

Pour moi l alcool ça été le pire de tout.

Et je me sens encore très fragile par rapport à lui.
Je sens que c est précaire et qu il suffit que je craque pour réduire à néant tout mes efforts..

Je fuis tout les repas
Tout les apéros
Toutes les petites sorties depuis que je suis sobre ..

Mais je ne vais pas continuer de vivre recluse sous prétexte que je ne bois plus ...!?
Je suis assez nerveuse de nature..
Le sport a l époque me canalisait puis j ai basculé vers des substances qui me permettaient de m évader, de m apaiser,
De m anesthésier pour vivre la réalité autrement.

La j ai repris le dessus..
mais je me sens très seule. Je suis en meilleure santé mais paradoxalement je me retrouve isolée.

J ai lu qque part je ne sais plus où que tu comptais écrire un livre .?

Vivo - 26/02/2021 à 10h35

Bonjour à tous,
J44
Cette 7e semaine s'est plutôt bien passée, la boisson ne m'a pas obsédé, je repends goût à cuisiner (j'aime cuisiner et bien manger) et apprécier les bonnes choses sans trop penser à la bonne bouteille qui accompagnerait tout ça…sans me resservir un verre tous les ¼ d'heure en surveillant la cuisson…au début de l'abstinence le repas était un vrai calvaire alors je mangeais tard et très vite fait, maintenant je me pose tranquillement et profite du dîner entre 45 minutes et 1 h!
En revanche, je fume beaucoup, et tôt, bois énormément de thé et infusion (je m'y suis mis pour éviter la théine), jusqu'à 19h, après, principalement de l'eau, mais j'ai tendance à grignoter (à la place des verres de vin…) en préparant le repas, et quelquefois à prendre un peu de chocolat, à fort pourcentage de cacao, le soir avant de me coucher…
En arrêtant l'alcool je pensais perdre du poids, du fait, ce n'est pas le cas, mais je n'en prends pas non plus car je surveille la balance, je ne pèse que 61 kg pour 1,76 m, je suis de nature sèche, mais si je prends un peu de surplus c'est directe au ventre et non réparti sur tout le corps, ce qui me déplait, je tiens à garder un minimum de ligne.

Faut-il s'accorder ces quelques plaisirs superflus ou tout supprimer?



""Pourquoi ne pas s'accorder un peu de réconfort? Si tu arrêtes tu replongeras…
Pourquoi as-tu besoin de ça? Tu n'es pas assez fort?
Oui arrête la tisane c'est pour les mamies! Soit un homme comme dans le temps et remet-toi à l'alcool, un homme ça boit! Prend l'apéro et grignote si tu veux on s'en fout!!! Profite de la vie et enivre-toi…oublie cette vie de merde!!""

C'est dingue les pensées contradictoires et paradoxales que l'on peut avoir dans son cerveau, à croire qu'on est plusieurs…

Vivo - 26/02/2021 à 13h21

Le 7e weekend approche avec ses appréhensions, notamment la plus redoutée de tous, celle de ne pas boire là on a le plus envie de lâcher les fauves…c'est ancré dans la mémoire, le cerveau, mais pourquoi ne veut-il pas laisser tomber? C'est fini, il est tellement plus agréable de dormir en toute sobriété, de se lever de bonne heure et en forme près à accomplir plein de bonnes choses durant ces 2 jours. Eh ben non…le goût de l'alcool revient, l'odeur chatouille les narines, les sensations de l'ivresse se font attendre…

Peut-être est-ce dû au fait que tous les membres du foyer se retrouve dans l'habitat, ma compagne et surtout sa fille…vivement lundi, la tranquillité.

Demain sera notre anniversaire de rencontre…que dire? Que penser? Que faire?

Il y a 2 semaines je me suis senti seul comme jamais alors que c'était mes quarante ans, demain devrait être nos 7 ans de vie de couple…le cerveau n'est-il pas aussi imprégné/influencé de toutes ces publicités sur la crise existentielle des 40 et les 7 ans de vie commune? 2 en 1, à 2 semaines d'intervalle.

Vivo - 26/02/2021 à 13h23

L'abstinence apporte-t-elle solutions et réponses ?

44 jours et 7 semaines après:

A ce jour je dirais que non, toujours pas.

L'alcool aide à oublier, s'évader dans un autre monde, un idéal, un rêve, à fuir mais pas à affronter la réalité.

En revanche il décuple les émotions, que ce soit joie ou colère, amour ou haine…et certaines fois on peut se retrouver, comme moi, dans les 2 situations en simultané, pris dans un étau, partagé entre l'amour que je porte à ma compagne et celui que je ne porte pas à sa fille…mais cette situation n'est pas constructive, elle n'apporte pas le bonheur, comment être heureux dans un amour impossible?


Je pense la même chose avant/après, avec /sans alcool!

Aujourd'hui je me pose 2 questions:

1/Reprendre la boisson et me bourrer la gueule pour oublier et supporter cette vie en attendant le jour ou enfin sa fille vivra sa vie? Mais elle sera toujours dans cette vie, fêtes familiales…sera-t-elle différente par la suite? Prendre le risque de ne jamais être heureux et me bousiller la santé…

2/Ou rester abstinent, si j'arrive à surmonter les épreuves, assumer et partir, certes être malheureux, mais comme maintenant de toute manière, et essayer de refaire ma vie en espérant être heureux un jour?

N'est-ce pas une manière de m'imposer un ultimatum? Ce choix ne serait-il pas un peu draconien?

Je ne trouve pas encore la bonne issue, la bonne bifurcation, il existe peut-être encore d'autres portes…mais comment faire?

Si je procède comme suit, je pose le problème et les contraintes:

1/Je ne veux plus être dépendant de la boisson pour me détendre et affronter les problèmes.

2/Je ne veux pas vivre sans ma compagne, la flamme n'est plus là, l'attirance est affaiblie, quelque chose est cassé, mais à l'intérieur de moi il y a un sentiment très fort, je l'aime.

3/Je ne veux absolument plus vivre avec sa fille, je ne veux plus avoir à la voir/supporter.

Et si j'inverse les façons de dire: je remplace "je ne veux pas" par "je veux"…certes c'est plus positif mais cela revient au même…je suis dans une impasse.


Je sais que c'est assez personnel ce que j'écris mais ça me fait du bien, peut-être que quelqu'un pourra s'y retrouver…

Knox - 26/02/2021 à 16h05

Bonjour vivo ..

Je comprends que tu entendes le petit diable que ton épaule a l approche des Week end et des dates qui ont de l importance pour toi. ..

Je me permets de te faire une suggestion ...

Tu aimes ta femme..
Maintenant tu es sobre..
la confiance le dialogue la compréhension est sûrement plus facile ..

Pourquoi ne pas entamer une thérapie tout les deux avec ta belle fille chez un psychologue spécialisée dans la famille.?
Cela t aiderait beaucoup je pense ..
ainsi qu a elles ...
Peut être que vous souffrez tous de cette situation ..
Une aide extérieure compétente apporte souvent des solutions, un autre regard;
Insuffle, conseille, Indique des marches à suivre , des comportements à éviter ou bien au contraire à adopter pour améliorer la vie de famille .. ainsi instaurer un climat plus serein et épanouissant pour tous ...

Qu en penses tu ...?

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