Lyna11 - 05/03/2022 à 08h08

Salut Rk,

Ça fait plaisir de te lire, je suis vraiment contente de voir que tu t'accroches: il en faut de la volonté et du courage pour vivre dans la peau d'un alcoolique je trouve mais la récompense est à la hauteur et c'est bien ça le principal.

Ce qui compte ça n'est pas de chuter ce qui compte c'est de ne pas rester ou l'on a chuté...

Tu as déjà arrêté alors tu sais mais la vie est beaucoup plus simple sans alcool j'en suis à bientôt quatorze mois et c'est encore plus vrai aujourd'hui. Aller voir comment les mécanismes de l'alcool m'a beaucoup aidée à relativiser pendant les phases de craving (euh relativiser n'est peut être pas le mot le plus approprié disons à passer les phases de craving.

Bravo pour ton premier mois! Bravo pour ta détermination !

RK_Satie - 13/05/2022 à 10h10

Bonjour à toutes et à tous,

Je me suis cru fort.

Mon épouse m'a dit allez reprend un verre, tu es sorti d'affaire.
En fait non, 15 jours après de nouveau c'est le dawa.
Mon vrai problème maintenant est de faire comprendre à ma femme, qui était en partie à l'origine de mon arrêt, que je ne peux pas reprendre. C'est ON/OFF pour moi comme pour vous. J'ai pas le bouton du milieu. OFF c'est mille fois mieux.

Alors me mettre en OFF ok je sais faire et c'est ce que j'ai de mieux à faire, mais mon épouse, je lui dit quoi?

Vous êtes fort-midables.

RK

Carte - 13/05/2022 à 10h46

Hello RK-Satie

AH ah sacré dilemme....
Perso, je dirai. j'ai pas envie de mourir trop tôt.....

L'alcool est un poison et le moindre verre est un risque pour tes organes.
Nous alcoolique nous ne pouvons pas faire 2 verres et 2 verres 5 jours après. L'alcoolisme est une maladie et seul l'abstinence est ta porte de sortie....

Courage à toi, mais il est préférable de bien dormir, faire du sport, avoir une bonne alimentation et être heureux que de faire plaisir aux autres

Bye

Sy

Olivier 54150 - 13/05/2022 à 12h45

Que tout le monde peut se tromper. Même elle
Pouvoir maîtriser une consommation modéré n'est pas donné à tout le monde.

C'est chouette de réagir si vite après une
re-consommation.

Je comprends qu'on peut avoir un doute sur le fait d'avoir atteint le point de non retour ou pas. C'est normal. Et comment savoir si ce n'est en essayant ?

Perso, j'en ai tellement bavé pour arrêter que je prendrai pas le risque. Même si au bout de 24 ans d'abstinence j'ai encore des craving.
Faible et très court mais des craving quand même.
Comme un mantra je me dis que
Si je bois un Ricard aujourd'hui, dans six mois, un ans, jsuis une épave ou mort.

L'abstinence m'a appris beaucoup, pour ça, je ne regrette pas mon alcoolisme.
Pas toujours facile mais c'est une belle aventure, je trouve.

À très vite RK.

Today - 13/05/2022 à 17h53

Bonjour.

Peut être lui dire juste que l'alcool te rend fort-minable et que le sans alcool te fait te sentir formidable !
Que c'est pas pour toi et que tu ne veux plus prendre le risque du 1er verre.

Bonne suite

Lyna11 - 13/05/2022 à 19h18

Qu'a telle dit suite au dawa cette fois ci? Nos proches ne veulent souvent pas voir que la maladie est bien présente, je ne leur reproche pas...car beaucoup de choses vont changer pour eux aussi c'est inévitable. Mon mari avait une consommation problématique également, il boit beuacoup moins depuis bientôt dix huit mois, sa vie à lui a complètement changé aussi. Il n' a pas épousé cette femme là ...j'avais tellement peur de ça...je lui ai demandé plusieurs fois mais il est très heureux comme ça et je le crois.

Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite

Farandole - 19/05/2022 à 09h59

La rechute n ' est pas un échec si on se relève

C ' est juste un accident

RK_Satie - 05/08/2022 à 17h01

Bonjour chères toutes et chers tous,

La vie est pleine de mystères, l'alcoolisme en est un.

De mon côté, pas de miracles, je monte, je descend, je suis calme, je suis fou.

Je sais ce que j'ai à faire et ce que je ne dois pas faire. Ma formation de magicien n'étant pas validée, je n'arrive pas à transformer mes ratés. Grosso modo, j'ai plus réussi que raté ces derniers temps. L'abstinence, j'aime mas je me heurte au protocole social. Et sitôt le premier heurt, c'est parti. Je bénéficie d'une attention toute particulière de mon entourage qui croit en moi.

Prenez soin de vous, et à bientôt.

RK

RK_Satie - 08/11/2022 à 08h20

Bonjour à toutes et à tous,

Quelques lignes pour alimenter ce fil ou je décrit depuis quelques temps mes aventures contre vents et marées en route vers le 48 Mars.

Cet été a été un été plutôt bon sur le point de vue du moral, même si il y a eu des grosses consommations qui laissaient entrevoir que tout n'était pas au beau fixe (ceci, je m'en rend compte après coup). Ainsi, des bonnes grosses vacances avec la famille et les amis, du soleil et du repos, et de l'alcool, mais sans faire n'importe quoi.

La rentrée a été une autre histoire. Repartir de front avec les enfants, le taff, les responsabilités, ... la les week end c'était n'importe quoi. Jusqu'au jour ou je devais aller avec mes enfants chez de la famille et ou qqn m'a eu au téléphone avant et a tiqué que je ne devais pas conduire. Element déclencheur, je me suis écroulé et j'ai beaucoup parlé à ma famille de ce problème. Le mauvais côté "ils sont au courant". Le bon côté "ils sont au courant".

Du coup, ma réaction a été différente des fois précédentes: j'ai accepté l'idée d'en parler à mon généraliste et de recevoir un suivi médical (seresta etc...). Les bilans sanguins et échographiques sont bons. J'ai pris quelques Seresta, mais je n'en ressent pas le besoin.

Ainsi, le Mardi 11 Octobre, j'ai déposé les armes. Et depuis quasiment un mois maintenant, tout se passe bien. Je n'ai qu'à me relire plus haut ou à relire les posts de vous autres qui êtes dans la même situation pour me convaincre que c'est dans cette voie qu'il faut que j'aille.

Le fait que j'en ai parlé à ma famille a été très dur mais libérateur pour moi d'un truc. Ils m'ont en quelque sorte désacralisé, moi qui n'avais jamais eu d'ennuis et qui réussissait. Ils n'ont pas compris sur le coup. Mais ils sont bcp plus présents maintenant et ils essayent de m'accompagner.

Reste la question de l'accompagnement psychologique: j'ai déjà tenté, j'ai eu le sentiment de perdre temps et argent. Je ne veux pas recommencer. Néanmoins, j'ai l'adresse d'un CSAPA et une ordonnance associée. Je me dit que les groupes de paroles peuvent m'aider en cas de doutes. Je laisse cette porte entrebâillée pour l'instant.

Maintenant, allons y, occupons nous d'aujourd'hui. Déplacement pro chez nos amis belges ces jours-ci, eau gazeuse, kombucha et bière 0.0° seront mes alliées. Demain, on verra.

A toutes et à tous, je vous envoie des sourires pour une belle journée.

RK