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Il y a de l'espoir

Par Profil supprimé

30 réponses


Profil supprimé - 11/06/2019 à 20h36

Salut Echo, Salut à vous toutes et à vous tous ,

Echo, tu n'as aucune obligation à te définir comme alcoolique lors des tours de table ; tu peux tout simplement dire " je suis Eric et je suis abstinent " et si un membre te fait une remarque , tu lui rétorques " : que fais-tu de la sacro-sainte liberté en AA ?"

Que cela ne te serve pas d'excuse pour ne plus fréquenter AA . Mais c'est encore ta liberté et si tu venais à reprendre le premier verre , tu auras toujours la même liberté de retourner en réunion et tu y seras toujours chaleureusement accueilli. J'ai tenté l'expérience mais ma rechute après 3 mois d'abstinence a duré 9 mois ; j'aurais pu y laisser ma peau .

Bravo pour tes 52 jours;

Bonne continuation à toi ainsi qu'à celles et ceux qui me liront


Profil supprimé - 14/06/2019 à 17h14

Bonjour Éric,

Encore une fois, désolée de cette interruption de service. blunk
Pour répondre à ta question, ma mère habite dans le coin de St-Hyacinthe, qui n’est qu’à 1h15 de bonne route de Sherbrooke.

Je pense comme toi, Éric. Je n’ai plus envie de me présenter comme « alcoolique » (ni même comme « abstinente » d’ailleurs!). En fait, je ne souhaite plus me définir par rapport à l’alcool tout court. Arrêter de boire fut certes un chapitre décisif du reste de ma vie, mais ce ne fut assurément pas le seul. Mes années d’ivresse font désormais partie de mon histoire, mais le récit ne saurait se résumer par ce passage à vide.

En abandonnant l’alcool, j’ai aussi délaissé beaucoup de mes anciens repères. Jour après jour, j’en constitue de nouveaux et élargit ainsi la définition de moi-même. À vrai dire, je ressens de moins en moins le besoin de faire le décompte de mes jours de sobriété. Désormais, j’accueille chaque journée dans son unicité et l’envisage comme une autre occasion de me réaliser.

Personnellement, je considère le changement comme un mouvement. Le dégoût de moi-même que m’inspirait les lendemains de cuite a été la force qui m’a poussé vers la sobriété. Aujourd’hui, les projets qui m’animent au quotidien (et qui ne sauraient se concrétiser en situation d’abus d’alcool) constituent la force qui m’attire vers elle. Cette dernière est d’autant plus puissante qu’elle ne connait pas de limites. Et c’est par elle que je souhaite me définir.

Continue de prendre bien soin de toi, Éric. Cela semble te réussir!

Orangine
Sherbrooke

Profil supprimé - 15/06/2019 à 16h15

Bonjour à vous tous.
Tout d'abord, merci.
C'est en vous lisant que j'ai enfin sauté le pas, que j'ai matérialisé une décision prise depuis quelques temps mais que je ne voulais pas appliquer.

Pour remettre le contexte, j'ai un passé addict un peu chargé: cannabis, cigarette et beaucoup d'alcool entre 18 et 27 ans.
Depuis quelques années, j'avais arrêté les joints sans difficulté, mais l'alcool et la cigarette son restés.
Puis j'ai rencontré une femme merveilleuse qui m'a aimé comme je suis, non fumeuse, qui bois l'apéro mais sans plus.
Elle ne m'a jamais reproché de boire.
J'ai beaucoup ralentit, mais impossible de m’arrêter, je buvait au moins trois ou quatre soir par semaine des bières fortes.
Puis j'ai restreins cela au weekend, et essentiellement seul.
Enfin, j'ai calmé la bière et je suis passé au vin, entre une et trois bouteille le weekend.
Si je prend l'apéro chez des amis, je ne peux rentrer chez moi sans en ouvrir une pour terminer la soirée....
Ou, prétexter un truc à la tv ou un bricolage au garage pour pouvoir continuer à boire...

Bref, une relation malsaine.

Je suis allé voir un addictologue, le premier RDV, avec l'infirmière s'est bien passé, je lui ai expliqué que je voulais apprendre à maitriser mais sans arrêter, nous sommes en campagne, où prendre l’apéro est presque indispensable socialement.
Elle a compris, et m'a conseiller de voir l'alcool différemment, il est vrai que je le prenais comme médicament contre mes parano et angoisses diverses...
Bref, une bonne discussion qui m'a aidé.
Puis, le rendez-vous avec le médecin, je luis au parlé 3 minutes, et il m'a aussitôt proposé un traitement médicamenteux !
Alors que je ne pouvait me résoudre à l'abstinence, le médicament représentait pour moi le pire !
La dernière fois que j'ai eu des anxiolytique dans les mains j’étais déjà si mal que je les ai pris avec l'alcool: résultat -> trois jours de trou noir, et une grande honte de ce que mes amis m'ont raconté.

Bref, le rendez-vous s'est résumé à lui qui passais son temps à vouloir me convaincre que les médicaments son la meilleur solution et moi qui lui expliquai à quel point je n'en voulais pas !

Donc c'en est resté là pour l'aide médicale.

Puis, le temps passe, souvent les semaines se passent bien, j'ai arrête de fumer depuis que je suis Papa, il y a un peu plus de deux ans, et là, un deuxième enfant nous a rejoins depuis le mois de février !
Donc les soir de semaine, pas trop le temps de penser à l'alcool ! Sauf le jeudi, où je trouve que le vendredi est trop loin... Pour pouvoir m'ouvrir un bouteille.

Et, vendredi, samedi soir, pas de scrupule, je bois ma bouteille !
Des fois, je la termine, juste en prévision du lendemain, s'il n'en reste qu'un verre, il me sera difficile de justifier l'ouverture d'une seconde bouteille et une seul verre sera frustrant....

Ma femme a vu beaucoup d'ancien finir dans des état pas possible dans sa vie à cause de l'alcool... Elle me laisse ma liberté, mais me rappelai régulièrement que ça lui fait du mal de me voir en avaler autant...

C'est en constatant intérieurement mon manque de scrupules à boire tant de litres et comme il me fallait souvent aller remplir la cuve de vin qui descend à vue d’œil que j'ai commencer à chercher à en parler.

Donc j'ai cherché sur internet, et je suis tombé sur ce forum.
Ce fil de discussion est le premier que j'ai lu, avec tous vos témoignages, puis d'autres encore.....

Ils sont là, ces femmes et ces hommes qui ont pris conscience d'avoir un soucis comme moi.

C'est jeudi 6 juin que j'ai commencé à lire. Vendredi soir, j'ai commencé une bière en pensant à la bouteille de vin...
J'ai eu des nausée.
Je n'ai pas fini ma bière.
J'ai été un peu "calme" pendant deux jours, je suis d'une nature très enjoué.
Samedi dernier j'en ai parlé à ma femme, ce qui a tout concrétisé.

Cela fait donc huit jour aujourd'hui sans alcool.

J'ai peur, peur de la réaction de la famille, des amis, auprès de qui j'ai toujours été un joyeux luron qui a juste la main un peu lourde sur l'alcool.

Voilà, merci de m'avoir lu, et encore merci pour tous vos témoignages !

Ti-bô

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