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Bypass - demande ce alcoolique

Par Non0

97 réponses


Non0 - 07/10/2021 à 07h37

Bonjour Livia,

Merci d'être venue partager avec nous

Tiens bon, tu auras bientôt passé le plus dur...

N'hésite pas à te faire aider... On va pas se mentir, les cachets aident bien au début...

Bon courage

Non0 - 07/10/2021 à 21h20

Bonsoir Today,

J'espère que tu vas bien. Tout d'abord merci de me permettre de te découvrir un peu. Comme dit, je ne cherche pas à enlever l'anonymat qui nous permet de nous exprimer le plus librement possible.

Aujourd'hui n'a pas été facile:

Tout d'abord ce midi, j'ai déjeuné chez mes parents. Tout s'est bien passé jusqu'à ce qu'on aborde avec ma mère la conversation sur ma maladie. Rien de particulier sauf que mon père n'a pas pu s'empêcher de me reparler de ce weekend, ce fameux repas de famille. Il a eu des mots et termes dur à mon égard et sur ma façon de faire (bon c'est tout à fait dans le personnage tu le diras) mais je n'avais franchement pas l'envie d'entendre.
Pour la faire courte, il m'a dit que je pouvais pas le prendre en ''otage'' par ma décision. Qu'il était venu pour faire la fête, que j'aurais dû lui dire avant la supercherie (et qu'il ne serait peut être pas venu?), Que ma décision ne regardait que moi, que je ne devais pas en faire subir les autres. Et il a terminé en disant violemment que le fait de me ''suicider a petit feu avec l'alcool était mon problème et pas le sien''...
En bref, une fin de repas délicieuse, pourtant si calme au départ. Comme tu l'imagine j'ai été vraiment écoeuré de cette réaction. Mon propre père...

Et puis ce soir, (je fais partie d'une association de chef d'entreprise qui se reunissent tous les mois, souvent autour d'un apéritif dînatoire), et ce soir c'était réunion. Par précaution j'avais pris une bière sans alcool pour pouvoir boire un verre avec tous. La réunion s'est très bien passé, personne n'a rien dit, ils sont trop intelligents pour cela, mais c'est pour moi que ça a été difficile. Comme a l'habitude, chacun amène un très bon cru de son choix et nous y goûtons tous. Rien de différent de d'habitude, si ce n'est que je n'y ai pas touché et que force et de constater que ça n'a pas été facile... Les vieux démons se réveillent dans ces moments.... Et j'ai préféré partir assez rapidement une fois ma boisson soft terminée. Car même si j'ai une volonté de fer dans cette démarche qui est la mienne, la nôtre d'ailleurs, il est difficile de résister si peu de temps après le seuvrage.
Bref, je n'y ai pas touché mais j'avoue ne pas avoir apprécié la soirée plus que ça...
A ce demander d'ailleurs si l'alcool est le seul élément ''festif et joyeux'' d'une soirée?
Non bien évidemment. Je pense plus que l'habitude des moments d'avant et ma décision d'arrêter n'est peut être pas encore compatible avec ces événements.
Bon par contre le point positif, c'est que j'ai repris le volant sobre, ce qui avouons le devait être une 1ere après l'une de ces soirées...

Enfin voilà. J'avais envie de te partager cette journée avec toi...

J'avais une dernière question à ton sujet, par pur curiosité (en fait non, puisque j'analyse ma situation et la tienne), que fais tu dans la vie?

Prends soin de toi Today, et donne moi de tes nouvelles...

Profil supprimé - 08/10/2021 à 09h19

Bonjour Nono,

Ton message m'a beaucoup touchée et montre quand même l'impact que les autres peuvent avoir sur nous....
Concernant ton père, tu dois être bien triste, mais dis toi que cela lui renvoit des choses à sa problématique à LUI, ce qui n'empêche pas de te faire du mal. Est-il, lui, capable en effet de prendre du plaisir à déjeuner chez toi, s'il n'y a pas d'alcool ? Comme toi de retrouver tes collègues sans goûter aux bons crus ?
J'imagine que ce doit être violent pour toi, car sans doute aurais-tu préféré qu'il salue ta démarche et t'encourage, mais sa réaction égocentrée montre qu'il n'en est pas là, tu as du avoir une sacrée fonction de miroir à ce repas là !
Il te faudra travailler là-dessus, pour t'en détacher, et au final lui dire les choses calmement, en essuyant les coups de bâton qu'il ne manquera pas de te donner, pas forcément conscient de cela. Pardonner et mettre à distance, en laissant à César ce qui appartient à César !
Mais pour l'instant, il te faut te protéger, et peut-être dans un premier temps éviter ce genre de confrontation?
Ta santé mentale et physique est en jeu, elle est prioritaire....
C'est fou le nombre de personnes que je rencontre qui ont une problématique liée aux parents !
J'ai moi-même une histoire bien compliquée avec mon père, mais c'est une autre histoire justement !
Concernant ta soirée avec les collègues, je pense que cette préoccupation qui t'a tenaillé toute la soirée va disparaître avec le temps. Après tu peux dire simplement que tu fais un break avec l'alcool (ce qui est vrai!) sans leur préciser quoi que ce soit....je pense qu'un bon nombre d'entre eux t'envieront secrètement, puis, sur un malentendu, le break dure, parce que tu te sens vachement mieux, parce que tu prends goût au fait d'être sobre, de rentrer en voiture sobre, et de te réveiller le matin la tête sur l'épaule plutôt que dans le .... blunk
En cessant de boire, ce n'est pas une perte que tu t'inflige, c'est un cadeau que tu fais, un renoncement....
Bon courage à toi Nono, tu es sur la bonne route....
Mary

Non0 - 09/10/2021 à 09h49

Bonjour Mary.

Merci pour ton message. Oui ce n'est pas facile. Oui c'est un moment difficile dont le temps appaisera tant les démons, que les tensions. L'heure du pardon se fera naturellement. Mais pour l'heure, j'avoue être très déçu du comportement de mon père.
Heureusement, j'ai l'appuie de mon épouse, qui est là pour moi et dans ce combat.

Dans les nouvelles, le seuvrage doit être je pense fini, je ne tremble plus, et bizarrement, n'ai plus l'envie de boire (bon j'avoue que les cachets doivent aider). Je poursuis donc, dans cette voie, que je ne compte pas arrêter.

Concernant mon réseau professionnel, cette décision que je ne crains pas d'annoncer (bien évidemment je ne parle pas d'alcoolisme ou de maladie, mais juste d'un arrêt ou comme tu le dit Mary, un ''break) est très bien accueillie. Ce qui est rigolote dans mon milieu c'est de voir comme les gens sont parfaitement conscient de ce problème, parlant eux même d'alcoolisme, mais pour autant, ne s'imaginant pas s'arrêter.

On parle de lien social, mais on va pas se mentir, c'est aussi un lien professionnel et business. Enfin... C'est ce est cru... Comme le fait de dire que l'alcool est festif... Des mensonges? Des hérésies? Peut être, mais pour le moment c'est comme ça dans la tête de mon entourage, des gens...et j'avoue encore dans la mienne. Il va je pense falloir un certain temps de courage pour s'amuser et reprendre une vie de joie, de fête, mais sans alcool...

On est tous bien conscient que le mental est le plus touché dans cette maladie. Heureusement, tous présents ici, démontrons que nous pouvons changer de mentalité, en ayant une volonté et un mental d'acier... Enfin j'espère blunk

Je suis content de vous, j'avoue a chaque contribution publiee, dévorer vos écris. Et je vous en remercie. Ca m'aide beaucoup à vrai dire... J'ai l'impression de pouvoir ''vider mon sac'' sans jugement, sans crainte...

Merci,

J'attends de vos nouvelles. Bon weekend (qui sera un weekend pour ma part de bricolage et de balade avec mes enfants et mon épouse, pas de repas ou de sorties).

Today - 11/10/2021 à 14h33

Bonjour à tous.

Voilà. 22 jours sans alcool.
Et ça va. Je reste dans cette impression de "zenitude ". Pas de haut ni de bas...assez linéaire.
Ce week-end j'étais invitée en soirée. Sur le chemin, une idée assez légère m'a traversée : boire juste un verre de vin pour trinquer avec les autres? Et voilà la réponse que je lui ai apporté: "Mais je suis alcoolique ! Un verre ce soir et demain mon cerveau m'en demandera plus !". Allais-je gâcher les 1ers bénéfices de mon arrêt pour juste faire comme les autres à qui ça fait bizarre que je ne boive plus? Car pourquoi cette idée au final car je n'en ressentais pas le besoin....plus parce que les gens ne trinquent pas avec ceux qui n'ont pas d'alcool dans leur verre, plus pour faire comme eux. Donc idée rejetée car boire ce verre n'avait pas de sens pour moi mais juste du sens pour l'entourage.

Non0. J'espère que ton week-end s'est bien passé.
Pas facile effectivement ce que tu vis avec ton père. De ce qu'il me semble avoir compris, finalement pas de réelle surprise pour toi (je suppose que vos rapports sont ainsi depuis longtemps) mais j'imagine bien à quel point il a été douloureux pour toi d'avoir espéré une compréhension de la part de ton père et de voir cet espoir réduit à néant.
Peu importe au final la raison d'une telle réaction agressive à l'heure où tu as besoin de soutien....que ce soit un effet miroir pour lui face à son propre rapport à l'alcool...que ce soit la peur que peut susciter le changement qui s'amorce en l'autre...ect...ect...Quelque soit la raison de sa réaction non-aidante, et bien ça lui appartient !
Toi c'est pour toi que tu te bats à l'heure actuelle. Et même si l'on a besoin d'aide, de soutien, d'accompagnement dans notre démarche, finalement nous sommes seuls à tracer ce nouveau chemin et à y avancer.
Quand à cette notion d'imposer ton abstinence aux autres qui eux ne l'ont pas choisi....et bien je te comprends. Tu as raison de te préserver de toute tentation si tu ne te sens pour le moment pas prêt à t'y confronter. Dans ce travail d'abstinence, il est important d'être à l'écoute de soi.
Pour le moment, ça ne me pose pas de problème l'alcool autour de moi (lors de mon 1er arrêt, dur dur de voir les autres boire, dur dur de dire non aux propositions). J'en ai chez moi, j'ai même apporté la bouteille de vin le week-end dernier à la soirée....

Mary, tu vas bien?
Oui je pense effectivement que pour beaucoup, notre problème est en lien avec un parent....que ce soit de l'ordre de dysfonctionnement relationnel ou de traumatismes lointains.
Personnellement, un père décédé brutalement lorsque j'étais encore une enfant. Ma réaction ou plutôt ma non-réaction face à cet évènement...tous ces mécanismes que j'ai mis en place ensuite.

Livia, comment vas-tu?

J'attends de vos nouvelles pour savoir comment cela va pour vous... Cette entraide, les vécus /ressentis de chacun sont un soutien précieux.
Et oui Non0, tu as raison....ici l'on peut s'exprimer sans honte, sans peur d'être jugé !

Bonne journée à tous

PS: j'allais oublier ! Non0, je travaille dans le domaine de la santé ! Le cordonnier le plus mal chaussé.....

Non0 - 11/10/2021 à 20h15

Bonsoir tout le monde.

J'ai souris en lisant ton post Today. Tout d'abord félicitation pour tes 22jours. C'est important et comme beaucoup le disent, chaque jour est une victoire. C'est bien de ne pas avoir succombé à la tentation du, 1verre pour trinquer... Je suis d'accord avec toi, cela n'apporte pas grand chose de faire comme tout le monde et honnêtement, oui, peu importe ce qu'il y a dans le verre.

Et bien sinon le weekend fut reposant et agréable. Petit weekend en famille, simple reposant, balade en foret...etc...
Ce qui est rigolo, c'est que j'ai ressenti ce weekend une sensation de bien-être, que je n'avais pas ressenti sans alcool depuis bien trop longtemps.
Cela fait 13 jours, et je me sens bien. Peu importe les médicaments, je reprends du poils de la bête, je retrouve le sommeil, plus de tremblement et je ne ressens plus l'envie de boire. OUF!! Ça fait du bien. J'ai l'impression de revivre. Je suis plus calme, je rentre moins stressé, je ne ''rale'' plus après mes enfants...plus détendu... (Bon je le sais, les médicaments y sont pour beaucoup) mais tant pis, s'il faut en passer par là, je l'accepte.

Aujourd'hui j'ai fait pas mal de route pour aller voir et manger avec ma soeur. Je lui ai parlé de cette maladie et de l'acceuil de mon père. Ça m'a fait du bien de lui en parler. Elle ne pouvait que comprendre vu les relations conflictuelles entre elle et...mon père... (Comme quoi ..).

Mais bref, nous avons je pense pris la meilleure décision qu'il soit, pour notre santé, notre famille et entourage et surtout pour nous même.

Je suis fier (et il faut être fier). Je suis content de vous parler et de dire qu'on va y arriver. Je ne veux rien lâcher. Et vous ne l'acherez rien non plus.

Dans l'attente de vos nouvelles...

Livia2312 - 11/10/2021 à 21h38

Bonsoir today,
Merci pour votre message, 9 jour sans alcool, une petite victoire! Mais j en ai vraiment suer physiquement et mentalement de grosse angoisse humeur en dent de scie. Et je sens encore une énorme fatigue et un manque d énergie incroyable. La bonne nouvelle c est que je n ai pas envie de boire, revivre ce sevrage, serait un échec et trop dur à vivre....
J avoue que vers 18h l idée m a traversée l esprit mais non je ne l ai pas fait..
Nono je voulais rebondir sur le comportement de votre père, comme je vous ai dit précédemment j ai géré un père alcoolique seule pendant plus de 10 ans.... et pendant des années je ne l ai jamais compris je comprenais pas pourquoi il faisait cela, les gens qui sont pas réellement tombés dedans ne comprenne pas et sont souvent dur. L alcoolisme c est pour ma part une maladie sans l être et on se demande quant on est l entourage comment pourquoi il en est là et à plus forte raison quant la personne a tout il était chef d entreprise une femme il avait tout les gens sont dur car tan qu on a pas vécu l alcoolisme on peu pas comprendre.
Je le comprends seulement maintenant et je regrette les paroles dure que j ai eu envers lui.
Bon courage à tous.
Un jour après l autre un pas après l autre...

Profil supprimé - 12/10/2021 à 11h45

Coucou!

Bravo à tous et toutes !
Vous avez plus de mérite que moi qui suis en hospit car évidemment, même si j'avais envie de boire, ce ne serait pas possible alors.... j'aurai besoin de vous quand je sortirai ! blunk
La fatigue passe Livia, c'est certain, encore qq jours et tu te sentiras mieux....
Dis-moi Non0, tu parles régulièrement de médicaments, peux-tu me dire ce que tu prends ?
Today, ton histoire est touchante.... Il y a sans doute des choses à faire émerger.... mais je crois qu'au delà du pourquoi, le comment (en sortir) est aussi important. Et il me semble qu'il faut aussi éviter de "sauter" dans la thérapie sans parachute, cela peut être déboussolant sur le plan émotionnel et occasionner une rechute.... à discuter avec les professionnels de l'addiction....
Allez, on continue !!!

Today - 14/10/2021 à 00h29

Bonsoir à tous.

Des petites nouvelles....j'approche des 4 semaines. Ça me fait bizarre de l'écrire en semaines là et non plus en jour. Un peu comme si c'était moins lourd (?).
J'espère que je pourrais continuer à en parler en semaines...
Pour le moment, c'est toujours Zenitude

Non0...contente que tu aies passé un bon week-end. Je te comprends concernant ce bien-être ressenti sans alcool ! C'est bizarre, remarquable car pas ressenti depuis si longtemps pour moi....et sans alcool, on sait que ce ressenti est vrai. Retrouver plaisir aux choses simples.
Et puis si les médicaments t'y aident, ils sont là aussi dans un premier temps pour cela....t'ouvrir aux possibles du sans alcool !
Je t'ai pas demandé. mais au début ton pseudo je croyais que c'était Nono comme le diminutif ou surnom de Noée ! Ça avait eu écho en moi d'ailleurs ! Mais après je me suis dite que c'était plus en rapport avec le 0 de la molécule de l'alcool en chimie (?)...après, je suis blonde donc peut-être à côté....
Sinon j'espère que tu vas bien et que le bien-être persiste en toi... J'attends de tes nouvelles

Livia. Je suis vraiment contente pour toi ! 9 jours c'est super !
Le sevrage physique est passé. La fatigue peut persister effectivement un moment....notre corps malmené met du temps avant de récupérer. Prends tu des vitamines ? Es tu suivie ?
Je suis désolée pour ton père. Ce ne doit pas étre facile.
Tes mots durs envers lui que tu regrettes....tu étais en souffrance toi aussi donc c'est parfaitement compréhensible...
Continues à venir t'exprimer ici, à donner de tes nouvelles....on s'entraide

Mary. Je ne sais pas si nous avons plus de mérite que toi....tu es loin de chez toi, de tes proches, de tes repères. Nous non.
Je te rejoins sur le fait que le "pourquoi"ne fera pas tout et que le" comment" est important.
Pour moi (ma situation), il n'y aura pas de "comment" réel et durable si le "pourquoi" n'est pas identifié, accepté et travaillé.
Le "pourquoi" va au-delà de l'origine (traumatisme...), il englobe pour moi les mécanismes mis en place. Les failles sont là. L'alcool ne les a pas refermées...et elles ne se refermeront jamais totalement. Mais si je les reconnais, peut-être arriverai-je à ne plus tomber dedans ou à cause d'elles ?...
Pas de thérapie sans parachute....je vois une psychologue depuis très longtemps. Il n'y a que finalement peu de temps que j'accepte d'entrer dans le vif du sujet, d'entrer dans ma psychothérapie...en amont de mon arrêt comme si je m'y préparais dans l'attente de mon "déclic"...donc pas sans parachute! Comme tu l'as soulevé, c'est risqué sans...
Tu as une date de sortie ?

Dans l'attente de vos nouvelles...soyons bienveillants envers nous même parce que nous le valons bien !

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