Today - 12/11/2021 à 19h41

Bonsoir Non0

J'espère que ton opération et ses suites se sont bien passées.

Oui bien cette pause vis à vis de ton travail, tu vas pouvoir te reposer car disons le, le sevrage et ses suites directes sont très fatigantes !!!
Le risque est effectivement de tourner en rond, de voir ses vieux démons resurgirent....mais gardes en tête le principe des 7mn et faire de la marche aussi par exemple.

Pas cool tes collègues ! En quoi cela les dérange-t-il ton sans alcool? S'ils ne savent être drôles que sous alcool, tant pis pour eux ! C'est quoi cette société où ceux qui ne boivent pas ou plus d'alcool sont considérés comme des rabats joie ???
Je comprends que cela t'ait gâché la soirée quelque part.

De mon côté, dur dur ces 15 derniers jours. Un peu normal, je ne bois plus donc plus de filtre ! Je ressens tout puissance 10!!!! Mais comme dirait "c'est le jeu ma brave lucette !".
Bizarrement l'alcool ne me manque pas cependant...il faut croire que mon côté opiniâtre me sert dans le bon sens cette fois-ci !
Je dois accepter d'affronter mes peurs angoisses sans les noyer. Ainsi je les vois mieux, les identifie mieux et en comprends l'origine réelle.
Peut-être arriverai je ainsi à les dépasser progressivement ? Je l'espère et j'y crois.

Des nouvelles Mary? Livia ?

Un nouveau week-end qui se profile....je vous le souhaite agréable !

Bises

Non0 - 14/11/2021 à 09h56

Bonjour les filles

Je m'étonne de ne pas avoir plus de nouvelles que ça? Mary? Livia?

Je poste ce message pour vous faire part de mes difficultés. Cela fait plus de 6 semaines d'arret et je vis depuis qq jours un calvaire. Des envies irrépressibles de boire. Comme si la bouteille était déjà dans la main et que j'en avait le goût dans la bouche. C'est très compliqué. Je vais retourner voir mon médecin semaine prochaine pour revoir mon traitement car je n'ai plus l'impression qu'il fonctionne.

L'opération de la main s'est bien passé, mais je suis forcément posé la question des drogues donnés à l'hôpital sur l'effet néfaste de l'addiction à l'alcool. Car entre l'anesthésie et les produits pour se ''shooter'', j'en fait forcément le parallèle.

Enfin bref, j'avais envie de me confier sur mes difficultés actuelles.

N'hésitez pas à donner de vos nouvelles.

Bon courage à toute

Bibine1970 - 15/11/2021 à 00h38

Bonsoir Non0
M oi aussi by pass, en 2013, après apoeration pas bu une seule goutte pendant 5 mois alors qu avant bonne vivante mais pas alcolo
Depuis l alcool à pris une part importante dans ma vie surtout depuis 4 ans
Je ne bois que le soir, une bouteille de vin rouge, et quand je suis en soirée, souvent trou noir, perte de mémoire
J ai lu sur des forums que le by pass favoriserait l alcoolisme ?
Le problème, quand on boit un verre on ne s arrête plus, en fait vaut mieux ne rien boire et ça manque moins
J essaie de stopper mais c est compliqué

Profil supprimé - 15/11/2021 à 10h12

Cher Nono,

Je prendrai le temps d'écrire rapidement, car là pas trop, mais je vais bien !!
J'entends que tu souffres en ce moment....
Je souhaite partager avec toi un texte, qui m'a beaucoup apporté sur plusieurs plans; il est pas forcément simple mais le passage qui est intéressant c'est quand ils parlent du cas de Monsieur M : car le risque est en effet de vivre l'abstinence comme une défaite, j'ai l'impression que c'est ce que tu subis..... tu "tiens" mais tu ne renonces pas.... l'alcool a encore énormément d'importance.... lis-le si tu veux peut-être plusieurs fois pour comprendre un peu, j'ai eu du mal moi !
Je parlerai de moi un peu plus tard, j'avais fait un long post qui s'est perdu, ça m'a coupé les pattes ! mais je reviendrai très vite ! courage Nono, abandonne !!! (non ce n'est pas une faute de frappe ....)

Mary

lien : https://www.cairn.info/revue-cliniques-2012-2-page-130.htm

Non0 - 15/11/2021 à 10h13

Bonsoir Bibine (lol pour le pseudo).

Bienvenue sur notre petit forum de discussion.

Je ne sais pas si tu as eu ton bypass dans le privée ou le public, mais pour ma part c'était dans le public. Il y avait un processus de presque 2ans avant opération entre les examens physiques mais surtout psychologique. Dans ce process on nous a expliqué que 30% des bypassé devenait alcoolique, ce que je ne croyais absolument pas à l'époque. En tout cas, que je pensais que ça ne me concernerait jamais. J'ai toujours été un bon vivant, Idem sur l'alcool, apprécier les bons mets avec le bon vin etc...

Et pourtant, comme chacun réagit différemment, pour ma part, l'alcool n'a pas été tout de suite présent. Je n'y pas touché pendant 1an. Pi après un 1er repas de famille, on test, l'alcool, passant directement dans l'intestin, on est très vite enivré. Pi on recommence, puis on se met à reboire normalement. Malheureusement, c'est bien là, le point de rupture. Et je dis bien pour ma part, on recommence les soirées avec les amis et on test ses limites, comme un adolescent, et bien que complètement alcoolisé, et a une vitesse folle, bizarrement, on peut en boire des quantités énormes. ''l'avantage du bypass'' toujours pas ma part, c'est que n'ayant plus la problématique de l'estomac qui stock, et bien nous ne sommes plus malade. Depuis mon by pass, quelques soient les quantités ingérées, je n'ai jamais été malade, pas de vomissement, pas de nausés, jamais mal le matin, toujours opérationnel, pas de mal de tête...
Et bien forcément, ça n'aide pas à se restreindre...
De plus, je viens d'une famille qui apprécie les bonnes choses, épicurienne, et qui a des vieilles astuces qui date... Par exemple, après un gros repas, digérer avec un digestif à 40° était tout à fait normal. Le problème est que dans mon cas, après un by pass, les difficultés à digérer sont régulières, du moins cet inconfort d'avoir trop mangé, et du coup, hop, 2-3 gorgées d'alcool fort le soir...
Bref, je te fait pas un tableau...
Et comme j'ai l'alcool dormant et un métier très prenant voir stressant, et bien on met les 2 en commun et c'est l'excuse tous les soirs. Jusqu'à ce qu'au bout de 1an, puis 2, on se rend compte qu'on est devenu alcoolique sans vouloir vraiment l'admettre, mais qu'on ne peut plus s'en passer...

Alors oui Bibine, je comprends parfaitement ce que tu vis. Et je peux t'assurer que ''essayer d'arreter'' est plus que compliquer... Que malheureusement, comme nous tu es malade alcoolique et que si tu veux t'en sortir, il va falloir l'accepter et faire des démarches auprès de médecin ou addictimologue.

N'hésite pas à continuer à venir parler, tu peux nous raconter brièvement ton parcours si tu le souhaites. Ne reste pas seul dans cette situation. Nous ne sommes pas là pour juger car nous sommes tous dans le même cas et le même combat.

Bonne journée

Non0 - 15/11/2021 à 10h39

Bonjour Mary,

Merci pour ton retour, je lirez avec beaucoup d'attention et reviendrai en discuter.

Merci beaucoup,

À très vite

Non0 - 15/11/2021 à 10h52

Bonjour Today et Alice,

Désolé, je n'avais pas vu vos posts.

Merci pour vos retour. Oui la petite chirurgie s'est bien passé. Oui pour le repos (mais un faux repos car dans mon métier, le téléphone est toujours allumé avec l'ordi, juste que je ne me déplace pas).

Mais bizarrement l'ennuie est plus dur...

Oh Today comme je te comprends. C'est également très dur pour moi en ce moment. D'autant que beaucoup de fêtes de familles (anniv fin d'année et fête de Noël arrivent à grands pas.... Les discussions à ces propos n'aident pas du tout..).

Il faut que l'on tienne bon. Un jour une victoire comme on dit. Mais la difficulté est réel et malheureusement, hormis être dans notre cas, personne ne peut comprendre ce qui est frustrant.

J'irai revoir mon médecin cette semaine pour rediscuter de la médication et de ces difficultés sur la semaine passée

Bon courage à toute

Today - 15/11/2021 à 14h35

Bonjour Non0.

Bienvenue bibine et Alice sur ce fil.

Super que tout aille bien pour toi Mary. Tu es toujours hospitalisée?

Non0....période de craving en force pour toi il semble !!! Pas facile mais reste dans le principe que ce n'est que passager ! Ça ne va pas durer.
Sur notre chemin, un grand programme ! On débute par le fameux "déclic"....puis on se lance dans le sevrage physique qui nous éprouve un peu quand même....une fois cette étape franchie, une sorte de béatitude heureuse, une fierté d'y être arrivé, grosso modo joli petit nuage rose....et puis paf, sans forcément une dépression, une période où l'on redescend du petit nuage et là c'est pas très drôle parce qu'on a décidé de se passer de notre béquille, de cet alcool anxiolitique/somnifère /barrière....on doit faire face sans !...
Aujourd'hui où j'écris, je sors de cette première tempête ! Elle m'a bien secouée pendant 2 semaines. J'ai eu la chance de ne ps avoir eu de craving comme toi mais une telle montée d'angoisse !!!
Je sors de cette tempête avec des apprentissages, des pistes pour moi, sur moi....j'y vois une bataille de gagnée ! Je sais qu'il y en aura d'autres aussi.
La reconstruction prendra du temps....mais chaque petite victoire est un grand pas.
Je rejoins Mary sur cette capitulation évoquée par de nombreux abstinents.....
Une idée peut-être pour t'y aider....quand tu vois/penses "alcool", dis lui juste "ok ! T'as gagné ! Je ne me bats plus avec/contre toi !!!".
Sois juste dans cette acceptation que l'alcool c'est pas pour toi c'est tout .

C'est marrant que tu aies parlé d'ennui....j'y étais ce week-end sur ce thème. Je me disais que je m'ennuyais actuellement...au boulot (même si j'aime ce que je fais)....auprès de mon ami....avec un peu tout le monde en fait !
Ça m'a "paniquée" au début....un vide à combler ! Que faire pour casser cet ennui ???
J'ai fini par l'aborder différemment, le regarder sous un autre angle.....et ça m'a permis d'arrêter de le négativer (et oui ! L'ennui a du bon pour soi..au sein d'une relation aussi...).
J'ai résumé en disant "j'apprends à m'ennuyer"....ne plus être uniquement dans le "faire" mais dans "être".

À bientôt

Profil supprimé - 15/11/2021 à 16h11

Super Today ton message, j'aurais pu l'écrire tant j'y retrouve "mes petits".... ennui, vide... en effet on est bien là partis pour une reconstruction, qui passe par la déconstruction, la remise à plat du puzzle ...
Oui, capituler il s'agit bien de cela, mais le voir comme qq chose de positif, sûrement pas comme une défaite....
Quant à l'angoisse, la déprime, il y a quand même des anti-dépresseurs qui sont pas mal....
Tu parles à chaque fois de médicaments Nono, peut-être faut il revoir cela effectivement...
Pour ma part, après des jongleries de dosage avec le Seroplex, l'Effexor (venlafaxine) semble être bien efficace.... pour moi ! c'est au cas par cas.... et bien sûr les médicaments ne font pas tout, ce n'est pas la clef, ça accompagne seulement.
Seule une vraie prise de conscience, une acceptation, le lâcher-prise sont la solution....
Je suis sotie jeudi dernier, le 4 novembre, je n'ai curieusement aucune envie, tant je suis bien.... je m'ennuie aussi, je fais des tas de "petites choses" que je ne faisais pas avant, et je laisse l'ennui participer à ma reconstruction; je renonce à faire, à tout prix, à avoir, à tout prix, juste à Etre, en sachant que je serai de mieux en mieux....
Cette absence d'envie m'interrogeait beaucoup, et un seul mot me vient à l'esprit : vigilance !!
Donc je suis à 80 jours d'abstinence aujourd'hui, dont 10 sans être "obligée" car hospitalisée, et j'ai décidé d'arrêter de compter... je maintiens bien sûr mo projet d'hospitalisation en addictologie pour la fameuse cure d'un mois le 13 décembre, histoire d'enfoncer le clou !
J'ai sorti ma boîte à outils comme disent les "vieux" abstinents " : CSAPA, anti-dépresseurs, anxiolytique en cas de besoin seulement, suivi psychologue, suivi généraliste, méditation, sport, etc.... je verrai à ma sortie, le 8 janvier, si j'intègre un groupe de soutien ou pas. Et j'envisagerai également à ce moment-là de travailler sur mon changement de travail....
Mais chaque chose en son temps ! autour de moi, à travers moi, toute ma petite famille se restructure c'est dingue ! mon coupe, mes enfants, avec des moments où ça pique, bizarrement, mais il faut du temps pour que tout cela se remette en place, c'est le principe du système ! on change un élément du système, et on change tout le système ! truc positif, c'est que j'avais l'impression, avant, d'être le ver dans la pomme, faut croire que je ne m'aimais pas beaucoup ! je réalise aujourd'hui que tout le monde est concerné, chacun a sa part, et chacun doit participer à la reconstruction.... je parle notamment de mon fiston de 14 ans qui est en plein boum ado, des conflits avec son père, parce que j'étais défaillante, et parce que mon mari est parfois dûr.... quid de l'oeuf ou de la poule !!?
Mon mari aussi apprend à lâcher du lest, à considérer ma maladie, à arrêter de raisonner en mode "se mettre un coup de pied au cul" et cela me fait du bien, et plus je suis bien, moins il est sur le qui vive, etc etc....
Bref je ferme ma parenthèse égo, je suis très heureuse de partager cet espace avec vous, je vous envoie plein d'ondes positives, vous souhaite patience et générosité.... envers vous !
Tiens une petite citation ça faisait longtemps : "patience et longueur de temps font plus que force ni que rage"
Mais vous la connaissiez sans doute déjà....
Mary