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Un coup sur la tête

Par Profil supprimé

Bonjour,
je suis une maman qui a découvert il y a peu que son fils de 32 ans buvait depuis longtemps. Personne dans son entourage ne s'en était aperçu et c'est lors d"un contrôle routier et d'un RV à la gendarmerie que le couperet est tombé. "Votre fils est alcoolique" et ces mots ont résonné dans ma tête comme un coup de tonnerre. Je ne savais pas et je n'ai pas vu.

Depuis, il est soigné mais les moments sont difficiles surtout pour sa compagne qui me dit que c'est terrible d'être obligé de le surveiller comme un enfant de 5 ANS.

J'ai peur de jour en jour ; car je ne vis pas près de lui. Nous sommes à 100 km de chez lui et je travaille encore donc j'ai peu de disponibilité.

Je ne sais pas comment l'aider mais je voudrais le sortir de cet engrenage. Cela ne fait qu'un mois qu'il est en traitement mais il a déjà rechuté et j'ai peur que ma belle fille, qui est elle même avec un état de santé précaire, ne tienne pas le coup. (elle est greffée d'un rein depuis 10 ans)

J'ai peur aussi que le projet de bébé qu'ils ont envie ne se fasse pas, car je comprends tout à fait sa compagne qui ne veut plus engager de traitement pour se dire qu'un enfant ne s'élève pas seule.

Voilà, je suis perdue, je suis anxieuse et mon mari a lui aussi des difficultés à accepter cette situation.

Je viens chercher du réconfort auprès de ce forum pour essayer de pouvoir parler de cette situation difficile.

MERCI ENCORE

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16 réponses


Moderateur - 12/05/2017 à 16h08

Bonjour Missgoldy,

C'est une découverte brutale qui vous fait peur et vous avez toute notre solidarité.

Je manque un peu d'éléments pour comprendre la situation de votre fils. Quel traitement suit-il ? Avec qui (un médecin ? une structure de soins?) ? Et quelle est sa position sur sa dépendance ? En parle-t-il maintenant que cela se sait ou est-il dans le déni ? Comment évaluez-vous sa "volonté" à s'en sortir ?

Dans l'attente de vous lire.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 12/05/2017 à 17h25

Bonjour et merci de me répondre.

Pour répondre à vos questions : Il a un médicament qui s'appelle le Seresta et un autre médicament pour l'aider à dormir. Je n'ai pas le nom de ce médicament.

Actuellement il est suivi par un médecin traitant sur Villeurbanne. Je regrette qu'il ne soit pas pris en charge par une structure de soins, car cela faciliterait la vie de tous. (sa compagne qui doit jouer les nounous surtout). Pour notre part, nous sommes loin et avons peu de nouvelles. Et il sortirait de son milieu actuel où il ne fait rien, joue à la console ou regarde la TV.

Sa position sur la dépendance, je n'en pas vraiment d'idées. Je sais qu'il lui arrivait de boire 17 bières dans la journée.

Oui, il en parle un peu, mais plus avec sa compagne. Il a prit conscience de son alcoolisme car je l'ai fait réagir. Il n'est pas dans le deni, du moins, je pense, mais c'est dur.

Cela ne fait que trois semaines qu'il est en traitement, et il a rechuté une seule fois lorsque sa compagne a du s'absenter une journée entière pour aller travailler en extérieur. Quant elle est rentrée, il n'arrêtait pas de parler, était incohérent, a uriner n'importe où et s'est écroulé ! Elle me dit ne pas avoir trouvé de bouteille mais bien entendu il a pu les jeter.

Je ne sais pas sur sa volonté à s'en sortir. Il a des sautes d'humeur : un jour il pourra sourire, parler et un autre jour, s'engueuler avec son amie ou l'envoyer balader !

Son médecin lui a prescrit des séances de psychothérapie. Il doit commencer la semaine prochaine. C'est ce qu'il ma' dit. Il devait aussi voir un addictologue mais pour l'instant, il n'a pas pris de RV.

J'espère vous avoir apporté un peu d'informations.

Cordialement,



Moderateur - 15/05/2017 à 16h52

Bonjour,

Merci pour votre réponse.

Je constate que cela bouge pour votre fils. Des choses se sont mises en place et d'autres sont à venir. Bien sûr tout n'est pas parfait mais quelque chose se passe.

Il me semble aussi que c'est à sa compagne que votre fils s'adresse en premier lieu et que c'est elle qui doit gérer la situation. Dans ce cas de figure n'hésitez pas à soutenir votre belle-fille et à parler avec elle régulièrement, non seulement pour savoir comment va votre fils mais aussi et surtout pour savoir comment elle va elle-même. Il est important pour elle qu'elle puisse aussi "en parler" à des proches de confiance. Vous pouvez également lui conseiller notre numéro de téléphone ou ce forum si elle désire en parler de façon anonyme et ponctuelle avec des personnes connaissant le sujet.

Rien n'empêche aussi qu'elle soit aidée par un centre spécialisé, même si l'idée n'est pas évidente au départ pour un proche. Les consultations dans les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) sont gratuites. Il est connu que l'entourage est le premier à souffrir et cela est pris en compte. Elle pourra décharger ses difficultés et prendre des conseils et des informations qui lui donneront des clés pour aider votre fils à changer. Le fait qu'elle fasse cette démarche pour elle peut accélérer la prise en charge de votre fils.

Enfin le fait d'en parler régulièrement avec votre belle-fille peut vous aider vous-même à en savoir plus puis à aller à la pêche aux réponses en connaissance de cause. Actuellement vous avez peur pour votre fils, c'est tout à fait normal, mais en même temps vous avez peu d'informations détaillées sur sa situation. Bien sûr il se passe quelque chose d'inquiétant mais prenez des informations précises, essayez de comprendre ce que cela veut dire afin que votre peur se mue en une aide active. Il y a beaucoup à savoir et à comprendre sur l'alcoolisme, les risques de rechute, les aides disponibles...

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 15/05/2017 à 17h40

Bonsoir,

Encore merci pour cette réponse rassurante. J'ai du alller voir une psychologue pour prendre quelques infos et surtout comment apporter une aide sans qu'il y ait vraiment aide. Car finalement c'est son destin.

Tout se met en place. je l'ai eu au téléphone ce matin, il avait l'air normal et bien. Mais je pense qu'il doit exister une souffrance intime qu'il ne veut peut êtrepas dire.

Demain, il va chez un psy qui je pense pourra l'aider.

Mais que la vie est parfois compliquée. je suis une maman aimante mais tellement stressée par tout ce qui se passe que je ne sais plus trop où j'en suis.

merci encore

Moderateur - 15/05/2017 à 18h17

Mais de rien happy

C'est bien parce que vous êtes aimante que vous êtes stressée. Je peux vous dire que vous faites "bien" dans le sens où vous n'êtes pas restée toute seule avec cela, vous avez voulu en parler et vous allez chercher renseignements et aide quelque part.

Très bonne idée que d'avoir voulu savoir "comment aider sans qu'il y ait vraiment aide". L'un des aspects du problème est en effet souvent que ce que l'on entend par "aider l'autre" revient à projeter ses propres envies sur lui tout en oubliant cet "autre" dans l'équation. Le désir que l'on peut avoir ne correspond pas forcément à ce que peut ou veut l'autre que l'on veut aider. C'est même rarement le cas. C'est source de conflits et d'épuisement. Il est cependant difficile d'expliquer en quoi on peut aider l'autre qui est pris dans une addiction sans "l'aider" au sens habituel où on l'entend. De plus, l'entourage subit lui-même la situation et il y a souvent des "urgences" qui font qu'il n'est lui-même pas forcément en état de mettre en œuvre des conseils demandant de la patience et de la compréhension.

C'est pourquoi avoir un espace pour en parler et se décaler de la situation est important. Que cela soit pour un instant ou dans un suivi plus régulier. Vous semblez vous être créée vos espaces pour vous "décaler" (ici et avec la psychologue), je renouvelle mon conseil pour que vous veilliez à ce que votre belle-fille ait de même l'occasion de prendre du recul pour mieux savoir l'accompagner dans le changement qu'il est en train d'opérer et pour souffler.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 22/05/2017 à 20h03

Bonsoir,

c'est encore un appel au secours. Je suis épuisée de tout ce qui se passe. Aujourd'hui sa compagne est allée travailler. Elle s'est absentée la matinée et en début d'après midi, mon fils a peté les plombs,a cassé une table en verre et elle l'a retrouvé couché au milieu des morceaux.

Je ne sais plus, c'est éprouvant pour tous. Sa compagne est aussi paniquée que moi. Et comment réagir, elle a peur de le laisser seul. il ne fait que des conneries.

J'ai appelé le medecin. Il m'a dit qu'il fallait attendre très longtemps car c'était une maladie compliquée. Le protocole était en place. Il a un RENDEZ VOUS dans un centre d'addictologie mais pas avant le 20 juin.Comment faire ?

Merci encore de votre écoute

Profil supprimé - 17/06/2017 à 17h16

bonjour,
je suis très émue de lire votre témoignage. ma fille de 32 ans vient d'entrer dans un centre de sevrage. la veille de son entrée elle a bu plus de 20 bières sans rien manger, a eu un accident, heureusement n'a blessé personne. Son père est allé l'aider à remplir le constat, elle n'arrivait même plus à écrire.
je m'inquiète pour la sortie, elle a décidé d'être abstinente, comment pouvons-nous l'aider ....
Courage pour votre fils, les addictologues font du bon boulot j'ai l'impression.

Profil supprimé - 30/07/2017 à 20h33

Bonsoir
Merci de votre gentil message.

J'ai trouvé un peu de réconfort auprès d'une psychologue qui m'a dit de prendre de la distance vis à vis de mon fils et de le laisser se débrouiller. Nous sommes passés par des phases de déprime, et d'aide, mais finalement, c'est lui qui doit prendre sa décision.

Je ne souhaite plus intervenir ni même continuer à l'aider car il a été très peu reconnaissant. A part, me dire que j'étais envahissante et qu'il fallait que je le laisse vivre, ce fut sa réponse.Et puis ensuite, il me téléphone et se met à pleurer comme un gamin parce qu'il a besoin de moi.
De mon coté, j'ai payé son avocat, je l'ai assisté à l'audience, j'ai même fait avancer son dossier en préfecture pour qu'il puisse récupérer au plus vite son permis, maintenant, je ne fais plus rien et je prends de la distance.
Je m'en porte largement mieux.

Il va être papa au début de l'année prochaine et j'espère que cela va lui mettre du plomb dans la tête. Avec mon mari on est épuisé, et pour vous dire, il a commencé à nous gâcher nos vacances. Du coup, on a mis le haut là très gentiment. Et depuis silence radio. C'est parfait pour nous.

Pour votre fille, faites vous aider. Il y a dans des centres des aides gratuites pour les personnes qui vivent avec leurs enfants alcooliques. Ils sont parfaits et sont là pour vous donner la marche à suivre. Allez y, vous pourrez vous exprimer et expliquer votre malaise.

L'alcool est vraiment une SALE MALADIE et il faut être passer par toutes ces phases pour en parler librement.

BON COURAGE

Profil supprimé - 24/12/2017 à 15h54

Bonjour,
je n'ai pas réagi depuis Juillet car monfils allait mieux. Il a été arrêté pendant 2 mois et demi, a retrouvé son permis de conduire mais doit se faire suivre par un JAP pendant 2 ans.
Depuis que sa compagne est enceinte les choses s'étaient stabilisées, mais depuis quelque temps sa compagne me dit qu'elle trouve des bouteilles et qu'il recommence à boire. Elle doit accoucher dans le mois de janvier 2018.

Elle m'envoie beaucoup de sms car elle est parfois mal devant l'alcoolisme de Benjamin (notre fils).Mon mari commence à en avoir assez de nos échanges. Il pense, à juste titre, qu'elle doit elle même régler ses problèmes avec notre fils sans que nous ayons des échos de leur couple. Finalement c'est leur vie et il a raison. C'est vrai que j'ai été une oreille attentive mais souvent je lui explique que je ne peux rien pour elle et qu'elle doit aller voir un pychologue qui pourra l'aider à soutenir notre fils. Le seul problème c'est que mon mari oublie parfois qu'Elodie travaille avec moi et il y a des liens qui se sont tissés.

Je ne sais plus, je suis complétement anéantie, mon fils me dit qu'il ne boit plus, mais il ment puisqu'Elodie trouve des bouteilles.

Elle lui demande beaucoup d'efforts comme arrêter de fumer ou demande souvent à ce qu'il l'accompagne pour des balades, et parfois Benjami n'a pas envie.

Maintenant il y a un petit bébé qui arrive qu'il va falloir aider à grandir. A midi, nous avons eu une discussion avec mon mari, il trouve qu'Elodie n'est pas la femme qu'il faut à notre fils. Peut être mais ils ont décidé de faire un bébé ensemble, alors il faudra bien que les choses évoluent en bien ou en mal.

Merci de votre écoute.

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