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Séparation

Par Marguerite67

39 réponses


cb37 - 31/07/2019 à 15h44

Plein de courage à titoun et à Lachute

Je sais bien que pour moi aussi rien est gagné j'essaie de vivre ou survivre jour après jour et même si cela fait 27 ans il m'est bien impossible et surtout je ne serais pas honnête si je vous disais que je ne partirai pas.

Marguerite67 - 31/07/2019 à 18h00

Merci pour vos réponses.

Je sais qu'il souffre de la situation également

Je sais que c'est une maladie mais en tant que conjoint on est exclu des soins et du suivis.

Son addictologue n'a pas voulu que j'assiste à son bilan lors de sa dernière hospitalisation et ne m'a jamais parlé ou demandé comment le quotidien se passait.

A part le bourrer de médocs il n'y a rien eu pour soigner la source de toute sa souffrance et qui pourrait aider dans le processus de guérison.

Je ne suis pas psy ni médecin alors je fais quoi ?

Je fais comme je peux mais au final cela ne marche pas.
Et voir une bonne personne se suicider à petit feu c'est lourd à porter.

Je lui dis que l'on est un couple de 3, lui,l'alcool et moi ...

Je sais que le déclic doit venir de lui et que je ne peux pas faire à sa place mais en attendant que dois-je faire ?

Perdue et triste c'est les seuls sentiments que j'ai en ce moment.

Profil supprimé - 01/08/2019 à 09h36

Bonjour,

En lisant vos messages, tant de la part des conjoints que le témoignage de la personne malade qui a eu le courage de répondre ; je suis en larmes...

Mon mari aussi est alcoolique..
Il avait déjà des problèmes d'alcool quand je l'ai connu, il y a 17 ans déjà..
Je me suis posé la question au début de notre relation, pour savoir si je restais avec lui malgré ce problème, plusieurs fois,... J'ai failli le quitter à plusieurs reprises, mais je me disais que j'allais le faire basculer complètement, le faire couler...

J'ai fait le choix de rester avec lui aussi, car à l'époque, il m'avait expliqué que la période qu'il viviait (reprise d'études payé par son employeur) était stressante, et je lui ai fait confiance.. Cela semblait "compréhensible", même si je n'ai jamais bu ; même pas un verre au cours d'une soirée (peut-être parce que mon oncle était alcoolique et que je ne le supportais pas). En plus, il baissait ou arrêtait sa consommation assez facilement, apparemment...
Et puis, surtout, j'ai cru niaisement que mon amour était tellement fort qu'il pourrait changer.. Les blessures de son enfance était sans aucun doute à l'origine de tout cela,et pour moi, la construction d'un vrai foyer ne pouvait lui faire que du bien...
En plus, 2 ans après notre rencontre, il m'avait prouvé qu'il était capable de lutter contre ses dépendances, car il avait arrêté de fumer, juste par sa volonté, du jour au lendemain, sans que je ne lui demande rien.

Je me suis trompée....
Et la vie devient de plus en plus difficile...

A chaque fois que j'essaie d'aborder le sujet, il se ferme et, en me dit que je lui mets la pression et que cela ne va pas l'aider, bien au contraire...
Pourtant, jusque là, je lui en parlais calmement, car il semblait avoir une "volonté", il donnait le change. Il passait par des alternances de consommation plus ou moins importante d'alcool...
Mais il a déclenché un diabète il y a 7 ans.. Ce qui complique le problème, car il devrait se faire suivre ce qu'il ne fait pas...

Mon intervention aujourd'hui est dûe à plusieurs choses...
Les dernières analyses de sang de mon mari qui datent de la semaine dernière sont catastrophiques à tous les niveaux (les précédentes l'étaient déjà, mais il y avait eu promesse de faire des efforts), tout comme les conclusions de l'ophtalmo qui sont plus qu'alarmantes... Et il le nie..
Ma fille de 9 ans s'inquiètent pour son papa ; elle le lui a dit ; "Papa, ça me fait peur, tu trembles"
Jusque là, il donnait le change, mais ce n'est plus le cas ; il commence à avoir du mal à parler, il tremble, il a des pertes de mémoire. Et je pense aussi à son travail qu'il adore et dans lequel il s'investit à plus de 200 %.. (aussi source de stress d'ailleurs)

Je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus quoi faire...
C'est vrai que j'ai menacé de le quitter plusieurs fois à cause de son alcoolisme et des conséquences directes sur notre couple. Je ne l'ai jamais fait car je l'aime trop ; et le pire, c'est qu'il ne s'en rend même pas compte.. de tout cet amour.... Si je le quittais, il se retrouverait seul, car les enfants et moi sommes sa seule famille...

Mais cela devient compliqué et même horrible pour moi, et surtout pour les enfants... Ils s'aperçoivent des problèmes de leur père, ils essayent de l'évoquer avec lui, maladroitement, certes, mais ils tentent... Et le papa leur demande sèchement de se taire.

Hier après une énième promesse de tout faire pour arrêter, il a fait mine de ne pas boire, ... Il s'est caché pour ça ..
Et j'ai peur que ce soit pire que tout..
Est-ce le franchissement d'une nouvelle étape encore pire ?
Comment me comporter ?
Comment faire avec les enfants ?

Bon courage à tous et à toutes.

cb37 - 01/08/2019 à 10h29

Bonjour Marguerite67

Ce que vous dites est la stricte vérité.

J'ai posé la question mardi dernier à l'équipe qui s'occupe de mon mari lors d'une réunion des patients, j'ai un peu forcé la porte. On m'a répondu qu'il n'y a pas de budget pour l'entourage

Ce que je peux vous conseiller c'est de contacter les Al Anon, il y a forcément une antenne dans votre département c'est une association parallèle aux À À, pour les enfants il y a les Al Ateen.

Si vous allez sur le site, vous avez une adresse, un numéro de téléphone et vous verrez ce sont des bénévoles très compétents qui ont eu dans leur vie ce problème, mais ne rester pas seule, c'est une situation trop difficile.

Plein de courage

Sagapotage - 06/08/2019 à 09h43

Oui c'est facile de s'entendre dire :prenez soin de vous, prenez du recul par rapport à la situation. Perso j'y arrivais mais ça ne durait que quelques jours, et puis surtout parfois je sombrais dans l'indifférence la plus totale !!! Et ça aussi pouvait durer plusieurs jours ! !je rentrais du boulot et il était couché, je n'allais même pas voir comment il allait. Je fermais juste la porte pour ne pas le voir et me buvait un verre de vin sur la terrasse. ..
Il est abstinent depuis le 18 juin, 2nd cure et la plus difficile pour lui. On en parle librement, parfois trop à son goût, il aimerait être un jour comme tout le monde mais ne craint que ce soit possible. ..enfin au niveau consommation il veut dire .ses périodes de craving étaient violentes,et d'après sa psy comportementaliste c'est plus compliqué à gérer ce type de consommation qun alcoolisme chronique,.même s'il alternait les 2. Étant infirmière. ,il y aura toujours des choses qui me dépasseront dans cette pathologie .
Alors pour l'instant on essaie de prendre du bon temps ensemble et de se redecouvrir. ...
Bonne chance à toutes, prenez soin de vous. ...

Marguerite67 - 06/08/2019 à 10h21

Sagapotage

C'est vrai que c'est difficile de prendre du recul et de prendre soin de soi.

Je sais que si je me fais un plaisir financièrement la fin du mois de passera pas parcequ'il fume 2 paquets par jour et avec l'alcool en plus le budget plonge ...

Il se rends compte de tout cela mais cela ne l'empêche pas de replonger.
Là il essaie seul d'arrêter et il est au lit depuis hier matin mais cela ne l'a pas empêché de me demander de lui ramener de la bière hier soir car il était trop mal ...

Comment prendre du recul ? Si je dis non c'est l'enfer à la maison...

Voilà je fais avec et avec mon couple à 3.

J'espère que l'on va s'en sortir parceque c'est pas une vie non pour lui ni pour moi.

Bon courage à tous et toutes pour ces épreuves.

Marguerite67 - 09/08/2019 à 12h27

Et encore une journée de gâchée...

Il s'est couché tard et du coup la journée randonnée et piscine est à l'eau.

Après m'avoir dit de vivre ma vie et de faire seule la sortie, je suis partie mais il m'a appelé une dizaine de fois pour me dire qu'il lui faut des cigarettes et la bière.
Et que si je ne rentrais pas il y aurait des conséquences.
Menaces de rupture comme souvent.

J'ai été faible je suis rentrée et j'ai ramené ce qu'il voulait...
On est fâchés même s'il a essayé en me disant qu'il m'aime et que je suis la plus importante pour lui, il voulait un câlin mais j'ai tellement de colère envers lui que je n'ai pas envie d'être proche de lui.

C'est tellement désolant d'en arriver là. L'alcool gâche tout. J'essaie pourtant d'être compréhensive mais comment ne pas être en colère ? Je suis déçue de moi comme de lui.

Je n'arrive plus à être sereine, c'est dur d'avoir mal au ventre à l'idée de rentrer le soir.

Je ne me sens plus chez moi, ça sens la cigarette car bien sûr aller sur le balcon c'est trop difficile.

J'essaie de lui faire comprendre que je ne veux pas sombrer avec lui mais je crois que son addiction est la plus forte et même s'il tient à moi je passerai toujours en second.

Quelle belle saloperie et dire que tout le monde pense que c'est festif et sympa de boire ...

Je suis là à me demander quoi faire, comment réagir ?

La solution serait de lui dire de partir mais s'il lui arrive quelque chose je ne me le pardonnerai pas.

C'est tellement compliqué...

Ça va s'arrêter à un moment ?

C'est un cercle vicieux.

Profil supprimé - 09/08/2019 à 14h46

Bonjour Marguerite,

Ton message me touche car je pense qu'à points près, ma femme aurait pu écrire le même il y a quelque mois.....

Quand je lis "menace", "conséquences", "ramènes moi de la bière ...", j'entends une certaine violence verbale envers toi, et ça ce n'est pas acceptable ....

Dis toi que tu n'es pas faible, tu es juste désarmée et tu ne sais pas quoi faire: s'il n'y a pas de désir de soin et qu'il reste dans le déni, tu ne peux rien faire pour lui (même en sortant du déni, c'est déjà pas simple, j'en sais quelque chose).

L'alcool peut-être festif pour certains, mais par pour un alcoolique, et il impacte aussi l'attitude du co-dépendant: ma femme a presque arrêter de boire depuis qu'elle a pris conscience de ma maladie.

Prendre soin de toi ne nécessite pas forcément des moyens: ça peut-être effectivement de se faire une rando, voir des amies, faire du sport ....

Par contre je pense que tu dois refuser de lui ramener ce qu'il te commande: tu n'est pas sa boniche, s'il souhaite boire, qu'il se démerde (et un alcoolique saura toujours se démerder) !! De plus, quelque part, c'est accepté son alcoolisme puisque tu lui ramène sa "drogue", c'est un message contradictoire. il te menace de rupture ? En aura-t-il le courage ? J'en doute ...

Tu t'inquiètes qu'il lui arrive quelque chose si tu pars ? C'est possible mais c'est sa vie .... Tu sais lors d'une des dernières discussion avec ma femme, je lui ai évoqué le fait que de se séparer juste après la sortie de cure, de me retrouve seul dans un appartement, serait certainement un risque pour moi. Elle m'a répondu: "De toute façon, quand on était là pour toi, tu buvais quand même" .... et c'est la réalité.
Tu n'est pas responsable de la vie. S'il accepte son état et de se faire accompagner, tu peux choisir de l'aider, mais il faut savoir que ce sera dur, avec des possibilités de rechute.

Quand à soir quand cela va s'arrêter ? Tu as déjà la réponse en toi je pense, quand il sera parti ou que tu seras parti .....(même si ma fait mal d'écrire ça ....).

J'insiste encore sur ce point: arrêtes de lui acheter de l'alcool, et des clopes, c'est son problème pas le tiens, ça le déresponsabilise !! (Moi je me suis toujours débrouillé pour acheter mon alcool, et crois, on peut-être très ingénieux...)

Bon courage

Marguerite67 - 11/08/2019 à 12h55

Bonjour Lachute,

Merci pour ta réponse.

C'est vrai qu'avec ou sans moi il va boire.
On s'est encore disputé aujourd'hui. Toujours sur le même sujet : l'alcool.

On en arrive toujours à se dire qu'il faut que l'on se sépare.Mais quand on tient vraiment à quelqu'un c'est dur de le faire vraiment.
J'ai essayé de lui expliquer plusieurs fois les choses et quand j'en arrive à lui dire stop c'est trop il me dit qu'il fallait qu'on en parle avant ...
J'ai l'impression de me battre contre des moulins à vents.
C'est frustrant.

Je suis en colère mais tellement. C'est du gâchis la vie passe vite et n'est pas toujours facile.
On passe à côté du bonheur ...

J'espère vraiment que l'on va s'en sortir même si j'avoue que je ne vois pas comment.

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