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Partir est donc la seule solution...

Par Lalalie123

23 réponses


auboutdubout2 - 10/01/2023 à 18h10

Bonsoir à toutes et tous.

Je me suis longtemps posé cette question... Mon mari et moi venons de fêter nos 28 ans ensemble, il est alcoolique, fils d'une mère alcoolique, une enfance disons-le de m... (battu par son beau-père à l'âge de 3 ans, placé à l'âge de 9 ans, est passé de foyers en foyers, parfois avec des gens qui avaient tué leurs parents, des assassins (et oui, à leur âge... un l'a, un jour, aspergé d'essence puis menacé de l'allumer... je l'ai appris il n'y a pas longtemps mais il a aussi, dans ces foyers, état agressé sexuellement...) bref après être sort de ses endroits, il était devenu l'agresseur dans le sens où il se retrouvait dans des situations où il cherchait des gens uniquement pour se battre (et pour se faire il allait voir les matchs de foot de son équipe favorite... pour se battre avec les supporters adverses (qui, soyons clairs, étaient là pour la même raison que lui, pas des gens lambda). Nous sommes sortis ensemble, j'avais 15 ans et lui 19 ans. Je n'étais pas au courant de tout ça, et après 4 mois et demi je l'ai quitté (il n'était jamais disponible pour moi, toujours avec son meilleure ami de l'époque pendant que j'étais avec sa mère...). Un jour j'ai été en soirée avec ma soeur plus âgée et je suis sortie avec un de ses amis à elle. Deux jours plus tard je quittais mon maintenant futur ex mari... 1 an plus tard, nous nous sommes remis ensemble et ne nous étions plus quittés... jusqu'à dimanche dernier...

Vous me direz, on comprend mieux pourquoi il est alcoolique... sauf que pendant des années, il ne buvait qu'en sorties avec ses amis (et disons qu'elles étaient rares pendant un moment). Et puis notre première fille est arrivée (elle a 22 ans), il m'a demandé si j'acceptais qu'il recommence à fumer des joints de façon festive, uniquement de temps en temps... j'ai accepté à contre coeur, sans me rendre compte des conséquences... puisqu'au jour d'aujourd'hui, il en est à 7/8 joints par jour...et puis nous avons eu un incendie, obligés d'aller vivre chez ma belle-mère, qui buvait... il a commence à boire tous les jours.

Ça fait donc 28 ans depuis peu que nous sommes ensemble (enfin étions) et pendant toutes ces années, j'ai essayé... j'ai merdé aussi, soyons clairs (fliquage, remarques désobligeantes... je ne suis pas un ange, ce n'est jamais blanc d'un côté et noir de l'autre). N'ayant aucune addiction (la seule que j'ai c'est à lui... je suis totalement co-dépendante, l'abandon par mon père et le fait que mon oncle par alliance ait abusé de moi n'ont pas aidé...). Mais lors de notre dernière dispute vendredi dernier, j'ai dit stop... Je suis déjà en plein burn out à cause du travail (je suis aide soignante, en reprise d'études d'infirmière (3ème année)) et je sature, je suis fatiguée, exténuée, ne me sens pas à place... bref tous les signes d'un ras-le bol général et je ne me sens plus la force d'en plus gérer son alcoolisme (en disant gérer je me rend compte que ce n'est pas mon droit de gérer cet aspect, c'est à lui de gérer ça malheureusement et j'ai essayé de l'aider, parfois maladroitement...). Je dois me protéger, je dois protéger notre petit dernier de 4 ans et demi... alors soit je le quitte, soit je me jette d'un pont... et jamais je ne pourrais faire ça à nos enfants qui n'ont rien demandé. Ce sont eux qui m'aident à tenir.

Alors je pense sincèrement, à l'instant T, que oui, c'est la seule solution... si lui n'est pas demandeur, ne veut pas se faire aider pour arrêter (il ne voit pas de problème avec le fait de boire un verre (si ce n'était que boire un verre de temps en temps...), pourtant il a souffert de l'alcoolisme de sa mère... assez paradoxal). Je l'aime, j'ai de la peine pour lui après la vie qu'il a vécue, et quand il ne boit pas on est heureux... mais quand il boit, il devient quelqu'un d'autre... il n'a jamais levé la main sur moi mais j'ai peur... car l'escalade dans la violence verbale me fait peur... et si un jour il venait à me frapper, je sais que ça ne finira pas bien du tout car je ne suis pas du genre à me laisser faire sans réagir... et j'en viens même à me dire qu'en fait, c'est la personne qu'il était avant l'alcool que j'aime... pas cette personne méchante et agressive qui me traite de tous les noms et m'accuse de tous les maux...

SophAme12 - 12/01/2023 à 21h00

Je m'incruste sur ce forum happy

Il y a tellement de souffrances dans la vie des compagnes, c'est terrible !

@ always, moi aussi j'étais dans le "délire" de "lui je l'aime, l'autre je ne l'aime pas. " L'alcool se mettait entre nous comme les familles de Roméo et Juliette, on aurait pu tourner dans une comédie romantique.

Bullshit ! Il a fait très peur à mon fils un jour. Et je l'ai ramené à la maison de nouveau. Je m'en veux terriblement pour ça. Car il a été tellement violent avec moi dernièrement que je me dis que mon fils aurait pu assister à ça...et j'en aurais été la cause. Heureusement il était chez son père ! Et moi j'ai eu la peur de ma vie en solo. C'est toujours ça de gagné.

Pourquoi a-t-il été si violent ? Parce qu'il a capté que je n'en pouvais plus, que je n'y croyais plus. Et il s'est déchaîné sur ma voiture alors que j'étais dedans. Il me traitait de "grosse pute", lui qui m'a tellement retenue avec de si beaux mots d'amour. Croyez-moi, des déclas d'amour avant lui je n'en avais jamais eu de pareille. Mais tant de haine dans le regard, et les insultes, je n'ai jamais vu ça.

Alcool ou pas on ne doit pas se laisser agresser ou insulter, c'est impardonnable. On est toute d'accord avec ça ?
Il s'agit de violences conjugales, et c'est très grave !
Désolée mais c'est important de le rappeler.
Parce que j'essaie de comprendre : pourquoi cette maladie nous gâche-t-elle la vie à nous les compagnes ? Parce que c'est nous qui prenons. S'il y a de la violence c'est next.

Moi je ne veux plus de ça, je me suis enfin BARREE. Et j'ai fait 5 tentatives avant. En un an et demi, croyez-moi je n'ai pas de quoi me la péter. J'ai été bien bien brave ! Qu'est-ce que j'ai gagné ?? Une voiture défoncée et un égo à reconstruire. Stop

Liza - 18/01/2023 à 06h32

Moi aussi je suis partie...
Je l'ai quitté alors que j'avais un enfant de 4ans,que jamais je n'aurai imaginé ça,je l'aimais.

Mais au fil des années qui passaient, de trop nombreuses disputes dues à son état alcoolisé, des moments gravés pour toujours dans ma mémoire où j'étais face à quelqu'un que je ne reconnaissais pas, que je n'aimais pas, puis que je détestais.
J'ai longtemps, très longtemps crû que je pourrai l'aider à s'en sortir. Illusion...
Il travaillait dans la restauration.Ca n'aide pas.Alors il a changé de métier...et ça n'a rien changé, il allait toujours boire après avec son collègue.
C'est étrange, en écrivant, je ne me souviens même pas du quotidien, il ne reste que les disputes,les cris.

L'alcool abîme profondement la personne,ce n'est plus elle, c'est devenu un monstre.

Et aujourd'hui, j'espère toujours qu'il saura être à la hauteur avec son enfant, qu'il ne lui fera pas subir la même chose qu'à moi.

J'en rêve encore aujourd'hui de ces moments alcoolisés...et destructeurs,alors que 5 ans sont passés.

L'alcool abîme le malade...mais les autres autour aussi.
Et j'étais une autre.
Je ne le serai plus jamais.
C'est une promesse que je me fais.

rusti - 20/01/2023 à 19h45

Tous vos témoignages résonnent bien entendu en moi.
Notamment le votre @always. Tout comme vous je suis débordante d’amour pour lui et ai adopté toutes les attitudes possibles. J’ai même fait subir à mes enfants ce que ses propres enfants refusent désormais. Ils se protègent et ne le voient que très peu.
Je suis tellement entière que je me retrouve complètement anéantie de le voir se tuer à petit feu. Car c’est un véritable suicide à moyen terme avec tous les problèmes médicaux qui vont se greffer par la suite. J’aurais subi son alcoolisme et je devrai aussi l’épauler dans la maladie puisque entre alcool tabac café, il cumule les risques de cancer. Et personne ne sera là puisque tout le monde a fuit, enfants, famille, amis, collègues . Il ne reste que moi, une loque fébrile qui en plus fait semblant devant les autres.
Je me sens glisser dans la dépression, ne dors plus, pleure sans cesse.
Moi aussi je pensais que notre amour triompherait. À la cinquantaine je pensais vraiment avoir enfin rencontré l’homme qui me convenait.
Moi aussi je lui en veux de ne pas nous laisser nous aimer à la hauteur de nos sentiments.
Depuis peu je suis allée à une réunion Al-Anon l’équivalent des alcooliques anonymes pour les accompagnants. Cela fait du bien de rencontrer les gens « en direct ». Cela ne change pas notre situation mais au moins on ne triche pas.
Les séances de psy m’aident également à accepter l’éventualité d’une séparation, enfin au moins un premier éloignement.
Je progresse pour aller vers une séparation,…rien que l’écrire me désespère.

AnneCity - 28/02/2023 à 01h46

Comme vos témoignages me parlent... Mon mari est alcoolique, nous sommes ensemble depuis 20 ans avec deux supers enfants de 17 ans et 15 ans que nous aimons. Depuis 7 ans, une perte d emploi, il n a pas retrouvé son équilibre et enchaine hospitalisation, petites périodes de travail et rechutes ... Là j y croyais, 4 mois de cure et post cure dans un super établissement. Mais depuis qq semaines l alcool revient, j ai peur, je suis en colère, je pleure et j enragé... Que faire ? Partir ? Il est si triste et seul... Et n aurais d ailleurs pas les moyens de se payer un appartement.

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