Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Faut-il y croire encore ?

Par Profil supprimé

39 réponses


Profil supprimé - 09/01/2019 à 18h45

Bonsoir Carine,

Je suis vraiment désolée pour cette soirée mais je suis contente que vous ayez pris la meilleure décision qui soit! Vous SAUVER dans tous les sens du terme.
De mon côté, le jour (le lendemain de la nuit où je l'ai ramassé sur un trottoir ivre mort) où je lui ai dit que cette fois c'était terminé, j'ai appelé ses parents pour qu'ils prennent le relais (ils connaissaient bien la situation) et sont venus le chercher. Il a quitté la maison, a fait une grosse connerie en leur absence (énorme beuverie, conduit, accident...) et après avoir géré au tel avec sa psy, j'ai eu la consigne de m'occuper de moi et de les laisser gérer ensemble (j'étais en panique...).
Dès ce moment là, je lui ai demandé de couper tout contact, nous ne nous sommes jamais revu, je n'ai pas répondu à ses coups de fil (j'en faisais des crises de panique quand je voyais qu'il appelait). On s'est limité à quelques sms logistiques pour la maison (location) et il a respecté mon souhait de couper. Je ne regrette pas... Je lui ai écrit un long message pour lui dire de manière bienveillante ce que je lui souhaitais pour l'avenir et ça s'est arrêté à ça.
L'histoire s'est finalement "bien" terminée même si c'est parti d'un énième drame.
Pour couper avec quelqu'un qu'on aime encore, il n'y a pas beaucoup de façons de faire à part l'option radicale: plus de son, plus d'images.
J'ai mis 6 mois pour rebondir mais je peux vous dire que je n'ai jamais été aussi libre et heureuse! Et dans ces 6 mois de deuil, même s'il me manquait beaucoup, je me sentais vraiment beaucoup mieux et soulagée.
Revivre normalement, sans toutes ses pensées/peurs toxiques, c'est un luxe que les gens qui ne vivent pas nos histoires ne peuvent comprendre.
Je vous souhaite que ces derniers jours se passent sans trop de casse... y aurai t'il un membre de votre famille qui pourrait venir (un ami, un parent) pour vous épauler durant cette période?

Modérateur: comment faire pour entrer en contact avec quelqu'un en dehors du forum?

Moderateur - 10/01/2019 à 09h46

Bonjour Triskel,

Pour répondre à votre question et puisque je n'ai pas le droit de vous aider sur ce plan là j'ai envie de vous dire : votre "inventivité". C'est-à-dire trouver le moyen de vous faire retrouver par Carine (si elle le souhaite !) sans pour autant briser l'anonymat ou donner un lien vers un groupe Facebook.

J'attire cependant votre attention sur le fait que l'anonymat et l'utilisation de notre forum comme "tiers" pour vous raconter et vous soutenir a ses avantages. Vous êtes protégée, vous pouvez être proches tout en gardant une distance, vous vous préservez de la déception éventuelle d'une relation qui tourne court. En entrant en communication directe l'une avec l'autre votre rapport risque de changer et vous vous exposez plus sur le plan individuel. Le fait que le forum soit public et que d'autres personnes puissent répondre apporte aussi la possibilité d'autres vues qui enrichissent votre vision des choses ou vous aide à vous positionner.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 10/01/2019 à 19h10

Merci beaucoup pour votre réponse "modérateur". Je comprends... vous avez surement raison.
Bon courage Carine!

Profil supprimé - 23/01/2019 à 15h38

Bonjour à toutes et tous qui me liront ... ça y est, c'est fait, j'ai quitté le domicile conjugal pour nous recréer un cocon, à ma fille et moi. Cela m'aura pris au final des mois pour prendre cette décision et réussir à la mettre en pratique. J'ai déménagé ce we, la boule au ventre, les sanglots retenus, mal au cœur, de quitter cette maison que nous avions achetée l'année dernière, qui était mon coup de cœur, et qui représentait une seconde chance pour notre couple. Ce devait être notre projet à tous les deux, mais au final, cela aura été notre tombeau. Mon conjoint, vivant mal de me voir préparer mon déménagement et faire mes cartons, a préféré s'éloigner qqes jours et n'était pas présent samedi. Une bonne chose, s'il avait du nous regarder vider la maison, cela n'aurait vraiment pas été simple, pour tous les deux. Bcp de tristesse de mon côté, je ne vois pas encore l'effet positif de cette séparation physique, j'ai déjà retrouvé un quotidien + calme, où l'angoisse et la peur ne sont pas présents, malgré tout je ressens un manque, de lui évidemment. Je me bats tous les jours avec moi même en me disant que cette décision était la meilleure à prendre, la + sage, la + raisonnable. Je n'ai jamais quitté qq'un que j'aimais encore, ca fait vraiment très mal. J'aimerais déjà être dans qqes mois, aux beaux jours, pour voir si le temps aura fait son effet et voir si ce sera moins douloureux qu'actuellement. J'espère un renouveau dans ma vie. Emotionnellement, c'est un chamboulement, un raz de marée. Je me dis que c'est pour du mieux. A suivre ...

Profil supprimé - 24/01/2019 à 18h46

Bonsoir Karine,

C'est une très bonne nouvelle! Je suis vraiment heureuse pour vous que vous ayez réussi à sortir de ce manège infernal sans trop de casse.
Il va vous manquer c'est certain, c'est dur au début mais quand vous allez commencer à renaitre, vous vous rendrez compte de l'énorme poids retiré de vos épaules. On peut désaimer, ça prend du temps mais on y arrive.
J'étais aussi dans le cas où je devais quitter pour la première fois en aimant toujours... je croyais que je n'y arriverai jamais mais si!!!
Reposez-vous et prenez-soin de vous. L'avenir est devant avec une belle nouvelle page à écrire quand tout ça sera tassé. Laissez-vous du temps.
Bonne soirée happy

Profil supprimé - 25/01/2019 à 15h56

Bonjour Triskel,

Vous avez raison, et vous savez de quoi vous parlez puisque vous avez une longueur d'avance sur moi happy je ne peux donc que vous croire happy j'espère juste que le temps fera quand même vite son travail et que notre maison se vendra rapidement car je ne vais pas me sentir libre et apaisée en ayant ce fil à la patte ... chaque chose en son temps, déjà le déménagement samedi dernier a été une énorme étape à franchir pour moi, que je ne me croyais pas capable de réaliser. Lui même m'a dit que j'étais "courageuse" d'entreprendre tout ca.

C'est vrai que j'ai besoin de repos, je le sens, je suis ko, bcp d'émotions ces derniers mois, le corps et l'esprit vont relâcher ... J'espère vraiment que 2019 me réservera de meilleures choses que 2017 et 2018 blunk

Votre joie de vivre et votre "libération" se lisent à travers vos lignes et font du bien !!

A bientôt

Carine

Profil supprimé - 26/01/2019 à 10h56

Toutes les intubations effectivement se ressemblent. Partir..... Sauf que je suis chez moi avec mes enfants.... Et lui ne veut pas partir.... La situation semble bien coincée.... Il fait des promesses qui il ne tient pas .... Que faire?

Profil supprimé - 27/01/2019 à 18h08

Je voudrais savoir de quelle manière chacune procède pour supporter et/ou accepter les changements d'humeur de son conjoint, le fait qu'il n'est pas lui-même... comment parvenez vous à différencier l'homme que vous aimez de la personne qu'il devient une fois ivre et présentant une vive irritabilité ou étant agressif et méchant... merci de vos réponses.
Bien à vous toutes.

Profil supprimé - 29/01/2019 à 10h39

Sabdag : J’ai connu aussi cette situation avec mon conjoint : avant d’acheter notre maison au printemps dernier, j’étais en location et lui est venu nous rejoindre, ma fille et moi. Dans les moments « pénibles », je lui demandais de partir, mais il ne voulait pas. Ca a souvent été une longue discussion, voire négociation, pour qu’il aille se défoncer hors de chez moi. Par deux fois, j’ai du appeler la police, et des voisins, qui l’ont mis dehors. Lorsqu’il ne voulait pas partir, je n’allais pas me coucher, par peur qu’il mette encore + le bazar dans la maison que ce qu’il ne faisait déjà. J’attendais qu’il soit hs et qu’il s’endorme, ce qui m’a valu des nuits très courtes par moment.

Avec le recul, je me dis que les fois où j’ai réussi à le mettre dehors, je n’aurai jamais du réaccepter qu’il revienne. Mais, par amour, j’ai baissé la garde à chaque fois et j’ai redonné une nouvelle chance à chaque fois.

Si vous êtes chez vous, en location, ou propriétaire, et si vous voulez vraiment qu’il parte, il y a des solutions : ne serait-ce qu’appeler les forces de l’ordre pour y arriver.

Demainedtunautrejour : j’ai mis bcp de temps, des mois, à savoir quelle attitude adopter face à mon conjoint ivre, méprisant, insultant, méchant. J’ai essayé la méthode « communication » : j’ai essayé de lui parler, de le faire parler, de le calmer, de l’apaiser, mais rien n’y a fait, j’avais devant moi un mur, que rien ne touchait. Lui parler ne faisait qu’empirer la situation. J’ai donc décidé de mette en place la méthode « silence et ignorance », qui s’est avérée pire ! étant ivre, il ne me lâchait pas, me suivait dans toutes les pièces, m’envoyait des pics pour que je réponde à ses provocations. J’ai souvent essayé de me mettre dans ma bulle, dans mon monde, en l’ignorant, en ne répondant pas à ses attaques, ce qui l’énervait fois 1000. Donc ni la communication ni l’ignorance ne convenaient à ces situations.

Au final, ces dernières semaines, je laissais couler … parfois quand il allait trop loin, j’avais tendance à répondre, parfois je faisais comme si je ne le voyais pas. Je suis passée, au fil des mois, à ressentir de la peine pour lui à de la pitié dernièrement. Je le regardais faire, plus dépitée qu’autre chose, en me disant que ca, c’était pas une vie pour moi, et que personne, aucun conjoint, ne méritait ça.

J’étais persuadée que les moments difficiles qu’il me faisait vivre n’étaient liés qu’à l’alcool mais mon déclic a été le vendredi 23 novembre dernier, où après une journée de travail, il est rentré fatigué de sa semaine, en sentant la bière. Il avait dû en boire juste 2 ou 3, était dans un état tout à fait normal, pas ivre, mais son haleine le trahissait. On s’est disputé par rapport à ca, et il a eu un geste violent, même sans être sous l’effet de l’alcool : énervé, il m’a chopé la nuque et l’a serrée pendant un long moment, qui m’a semblé interminable, j’ai vu son regard noir, rempli de haine et de colère. Il m’a fait mal ce soir-là, la zone serrée est restée rouge pendant quelques heures. Et il n’était pas ivre. C’est là que je me suis dit que psychologiquement, il avait vraiment un pb. A partir de ce moment-là, je me suis dit que je ne savais pas qui était réellement mon conjoint, j’ai senti un naturel méchant et violent émanant de lui, que j’avais mis jusqu’à ce moment-là sur le dos de l’alcool.

Je crois que c’est là que j’ai réalisé que l’alcool n’était pas le seul pb, mais une conséquence d’un mal-être psychologique. Les semaines qui ont suivi, j’ai fait chambre à part, ne sachant plus qui il était, je ne pouvais plus partager mon lit avec lui. C’est à partir du moment où je n’ai plus réussi à différencier mon conjoint sobre de mon conjoint alcoolique que le cheminement de partir a débuté dans ma tête …

J’ai vécu avec Dr Jaikil et Mr Hyde, et c’est vraiment dur de ne pas savoir lequel des deux vous allez trouver chez vous en rentrant le soir.

Répondre au fil Retour