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Entre lucidité et déni, partir ou rester, me sauver moi ou le sauver lui

Par Stephsanslui

Bonsoir à toutes et à tous,
Ce post risque bien d'être long, pour tout expliquer (même si vous êtes certainement tous passé par les mêmes épreuves). Il risque bien d'être long aussi, car je couche sur le papier tout ce que je ressens sans pour autant le comprendre, une forme d'introspection...

Je suis avec mon compagnon depuis un peu plus de 4 ans. C'est un homme beau, gentil et avenant avec les autres, renfermé avec moi, blessé par la vie. Né dans une famille que je qualifierais d'alcooliques, grandi dans une cité parisienne, mère alcoolique, père décédé trop tôt de ses nombreux déboires, "secouru" par son frère qui a fait de la prison et qui noie tout autant ses problèmes dans l'alcool.
Il a fuit sa vie, sa région, pour une autre région ou il a recommencé une nouvelle vie, nouveau travail, nouveaux amis, mais tout aussi "fêtard".

C'est alors que je l'ai rencontré. Il ne buvait pas tous les jours et de temps à autres on s'achetait une bouteille de rhum et refaisons le monde tous les 2,alcoolisés.
De nature timide, je me desinibais lors de ces soirées, lui s'ouvrait et me parlait beaucoup. Je n'y voyais pas le mal. Une soirée de temps en temps, après tout ça n'a rien de grave ?! Et puis il était si "amoureux" quand il était alcoolisé. C'est vrai qu'en 4 ans, il ne m'a dit "je t'aime" qu'une poignée de fois, presque toujours sous alcool.
Et puis nos soirées de couples se sont transformées en soirées avec son entourage, toujours plus d'alcool, des soirées finissant toujours plus tard, des soirées de plus en plus fréquentes. Il devenait de plus en plus souvent violent verbalement, il me faisait mal avec ses mots. J'ai arrêté de boire, pour les conduire, lui et ses acolytes en toute sécurité. J'ai arfette6de boire pour garder le peu de contrôle que j'avais encore, du moins sur moi. Ça n'a pas été un probleme, je n'ai jamais eu d'addiction à l'alcool. Mon vice a moi c'est la cigarette et le chocolat, rien d'autres (si l'amour peut être...).

Voyant que je surveillait de plus en plus sa consommation, il a commencé à sortir seul, à rentré de plus en plus tard, ivre. D' abord 3h ou 4h du matin, puis 6h, puis 7h. Aujourd'hui il rentre à midi le lendemain, 2 ou 3 fois par mois.

Chaque fois c'est pareil. Des angoisses, des attentes interminables, des questions qui fusent omgu est il ? Avec qui ? Que fait il ? Dois je appeler la police ? Les hôpitaux ? Quand je ne prenais pas la voiture en pleine nuit pour faire la tournée des copains et des bars voir si je le trouvais. Parfois je le trouvais, d'autres fois non. Il faut dire que quand il a compris que j'étais capable de le pister, il savait trouver des gens et des endroits que je ne connaissais pas pour finir ses soirées (mâtinés) tranquillement.

Les accidents de voitures, les gardes à vue pour bagarre en état d'ivresse, les accidents de moto, les mensonges, apprendre à conduire à un enfant de 10 ans sur ses genoux alors qu'il était ivre mort, les mots qui fâchent qui blessé et qui tuent, il y en a eu. Mais sa bonne étoile, un peu perverse l'a toujours sorti des pires situations.

Après chaque cuite c'est la même histoire. Il se sent minable, il s' excuse ou il ment sur sa soirée pour ne pas avoir à s'excuser. Selon ma réaction, la sienne est de me dire que c'est de ma faute. Oui c'est de ma faute, parce que je m'habille en noir, parce que j'ai mis trois petits points ("..."blunk dans un texto, que je lui faisais la morale, que j'étais chiante, que je ne voulais jamais sortir, ou que j'étais trop sur son dos.
Sinon c'était la faute des événements, il avait un truc à fêter, un stress à évacuer, une peine à traverser, une angoisse à surmonter.
Et parfois il m'écoutais lui dire qu'il avait un problème, alors il prenait conscience. Il admettait. Il avait un problème avec l'alcool, l'alcool ne lui avait jamais amené rien de bon, il fallait peut être qu'il voit quelqu'un, un psy, les AA, un prêtre, il devait arrêter de voir un tel avec qui ça terminait toujours en beuverie, il ne devait plus boire une seule goutte d'alcool parce qu'il était incapable de s'arrêter... Ce sont ses mots. Il me demandait de l' aide ce sont ses mots "tu vas devoir m'aider".

Il a finit par aller voir un thérapeute, une fois. Il est sortie boire le soir même...

Puis nous sommes parti pour un grand voyage de 2 mois, qui devait en parti nous aider à sauver notre couplé. Une semaine avant le départ, il s'évade 2 jours pour une cuite monumentale. Nous partons quand même. Et Dieu seul sait comment, pendant 2 mois, il n'a bu que 3 ou 4 soir, un ou 2 verres ! Nous étions à l'étranger, il ne parlait pas anglais et dépendait beaucoup de moi, mon regard sur lui quand il regardait la carte des boissons l'a sans doute découragé. Et puis surtout, il n'y avait que lui et moi, pas d'entourage alcoolique pour le déculpabiliser de boire lui aussi...
Retour de notre voyage, lors d'une soirée encore bien alcoolisée, il dira ivre à quel point ça lui a fait du bien de ne pas boire pendant 2 mois... Un comble...

Après notre voyage, les cuites revenaient donc, de plus en plus souvent, de plus en plus tard. Le confinement ne l'aura pas aidé, bars fermés, enfermés, j'ai béni cette période... Et après le confi ème t, nous voilà reparti pour un tour... :soirées, alcool, 3 jours enfermés dans la chambre, disputes, remise en questions, promesses...
Mais quand la culpabilité s'effacait, l'alcool revenait. Et rebolotte pour les prises de têtes et les discussions. Et quand je lui disais que je ne croyais plus en ses promesses,son discours changeait. C'est moi moi qui était trop chiante, vieille dans ma tête, qui ne voulait pas m'amuser. Il ne me demandait alors plus d'aide, car il savait que j'étais prête à le faire, mais lui sans doute pas prêt à être aidé. Alors il négociait, et si plutôt que d'arrêter complètement il s'octroyait quelques verres lors d'un repas de famille ? J'ai même essayé cette solution, ça a marché lors de 2 repas, puis c'était à nouveau la dégringolade...

Ça se sont les faits. Le 8 décembre il est rentré à midi, le lendemain d'une cuite, sans me dire où il était. Il estt arrivé en ayant préparé à l'avance son mensonge. Mais mentir est un métier, surtout face une femme apeurée qui se met à fouiner pour savoir où trouver son ivrogne de compagnon. Je lui dis que c'est fini, il s'énerve et sous entend que c'est ce qu'il y a de mieux. Il part pour trouver une solution pour le préavis de la maison. Il ne rentre pas, il rentrera encore le lendemain. Je l'ai cru cette 2de fois où il m'a dit ne pas avoir bu, jusqu'au moment où il a vomi... Et j'ai eu honte d'avoir laisser traîner les choses à tel point que je n'arrivais même plus à voir quand il avait la gueule de bois.
4 jours de discussions entensives s'en suivent. Il veut faire une cure, il veut aller aux AA. Il va finir comme son père. Les séquelles de son passé sont insurmontables. Il a peur. Voilà ce qui ressort de ces premières heures de discussions. Mais vite sa pensée evolue: il ne sait pas ce qu'il veut, peut être que la séparation est une bonne décision, je l'ai poussé à avoir ce comportement par mon manque de confiance et par ma volonté de tout contrôler, et par la pression que je lui mettait. Je lui demandais de changer, mais c'était radicale. Je le consois puisque je lui ai demander d'arrêter totalement l'alcool et de couper avec toutes les personnes de son entourage avec qui il buvait.

Je découvre à côté de ça qu'il m'a souvent menti, qu'il flirtait sans aller plus loin avec d'autres filles, peut être sous alcool, ou pas. Il me demande du temps, je lui laisse une lettre et je vais me loger quelques kilomètres plus loin.

J'étais décidé à partir. Mais ses promesses, ses yeux pleins de larmes et de regret, cet amour qu'il me montrait d'un coup comme pour que je reste ou comme pour me dire aurevoir. Je me suis effondrée, je suis partie et j'attends.
Je sais ce que j'attends, des promesses, encore, tout en sachant qu'il n'y aura pas de suite.

Mais voilà ce qui me ronge : et si c'était moi le problème ? Si j'étais intolérantes, intransigeante, chiante, rabat-joie comme il me l'a souvent dit ? Si tout ça n'était pas si grave, à côté de tous ces ivrognes capables de s'enfiler une bouteille d'alcool à 70 degrés juste pour avoir leur dose ? Si au fond le problème c'était moi ?
Alors je lis, depuis longtemps déjà, mais je m'y replonge, tous vos témoignages. Je lis des articles sur l'alcool, les malades alcooliques, les Co dépendants. Je regarde des documentaire, des témoignages. J'appelle les numéros d'aidant d'association pour l'entourage des malades alcooliques, pour comprendre, pour qu'ils me confirment que oui il y a un problème. Et je pleure. Je pleure. Je cris pour que " jusqu'à lui ma prière, son oreille entende mon cri". Je lui crie que je l'aime, qu'il est beau à l'intérieur et qu'il peut et doit se battre. Je lui crié que je l'aime encore et encore et encore jusqu'à ce que ce sentiment sorte de mon cœur. Je lui crié que je suis désolée... Désolée parce que l'alcoolisme ets une maladie, comme le cancer le cancer du cœur peut être, et qu'on abandonné pas quelqu'un qui a le cancer... Mais qu'en est il de quelqu'un qui a le cancer et qui refuse de se faire soigner ?

J'attends demain, demain il y a une réunion pour l'entourage des malades alcoolique à laquelle je veux m'inscrire. J'attends demain pour savoir quoi faire,, ou peut être même pour me donner le courage de faire ce que je n'ai pas réussi à faire jusqu'à maintenant, partir, me sauver moi.
Est ce que cette réunion m'aidera ? J'ai déjà lu tant de vos témoignages...
Est ce que si je pars il s'enfoncera ? Est ce qu'au contraire je dois faire partie des ces changements radicaux pour qu'il réagissent et trouve la paix ?
Je pars pour sauver ma peau, mais aussi pour sauver la sienne, parce qu'il croit que tout est de ma faute. Si c'est le cas sans moi il ira mieux. Si ce n'est pas le cas je ne pourrais plus lui servir d'excuse il ou rira peut être les yeux ?

Alors me voilà ici, à déverser mon amour et ma colère, sur un forum dans un post qui sera lu par des inconnus qui me comprendront sûrement mieux que personne. Me voilà pleine de lucidité mais pourtant encore dans le déni, à me demander si ce n'est pas moi qui suis folle... Sûrement un peu si, j'ai moi aussi un problème à régler, si je me tourne tant vers les gens à problèmes, si j'ai ce besoin de sauver les cas désespérés c'est que moi aussi j'ai un problème à régler.

Mais pour l'instant mon problème c'est d'accepter ma décision, ou la sienne. D'avoir le courage de rentrer chez moi et lui dire ce qu'il va se passer. De le voir, de sentir son odeur, d'entendre ses mots sans tomber en amour devant celui que j'aime et qui a ce moment là sera peut être sobre... Et accepter que son combat n'est pas le mien, et que son cancer du cœur, seul lui peut le guérir... D'accepter qu'il va me manquer. D'accepter que la vie est injuste de mettre de si gros obstacles sur le chemin des gens qu'ils finissent par sombrer de tristesse dans l'alcool... D'accepter que quand il me manquera je devrais penser à lui et lui envoyer de l'amour...
Mais surtout d'accepter qu'après cela s'il trouve ou non la paux ne dépendra pas de moi...
Mais comme pour les malades alcooliques, notre devise à nous les CO dépendants devrait être : un jour à la fois...

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9 réponses


LCoffee - 18/12/2020 à 20h38

Bonsoir Stephsanslui,

Pfiou ! C'est fou j'aurais pu écrire exactement la même chose !
À quelques détails près... C'est que moi je ne m'embête plus à lui courir après lors de ces (trop nombreuses et répétitives) soirées de beuveries avec ses potes toxiques. Je ne me fais plus de sang d'encre pour lui.
Au contraire, quand il part boire j'espère qu'il rentrera le plus tard possible afin de ne pas devoir affronter son alcoolisme et pouvoir profiter de ma paix.
Le mien est passé au tribunal à cause de sa récidive de conduite alcoolisé et surtout sans permis... Je pensais qu'il prendrait une peine qui lui ferait se bouger les fesses et se calmer... Mais l'espoir fait vivre ! Il a encore échappé au pire (l'avocate lui avait dit qu'il pourrait prendre du ferme) il n'a "que" 4 mois de sursis, un stage de sensibilisation à faire, une amende et surtout il peut déjà repasser son code ! J'hallucine ! Et moi je me retrouve encore avec cet alcoolique qui n'a toujours pas compris la leçon car le soir même (un mercredi, hein, même pas un week-end !!) il va chez un pote s'en jeter plusieurs alors que le lendemain il fallait aller travailler !
Mais je ressens et subit la même chose, il s'en sort toujours bien et c'est moi qui suis chiante et ne sait pas profiter de la vie ! Sauf que je ne me culpabilise plus vraiment pour cela... Je sais que maintenant je n'ai plus besoin de boire en week-end pour passer de bons moments et que je ne veux pas d'une vie d'adolescent à 30 ans !
Lui en a 40 et n'a toujours pas compris qu'il devait grandir et qu'on pouvait profiter de la vie autrement.
À vrai dire je suis en train d'attendre de trouver le courage de partir car je deviens vraiment folle à ses côtés. Mais j'ai peur qu'il sombre encore plus si je m'en vais. Je me sens investie de la mission de le sauver. Pourtant je ne crois pas qu'il y ait encore beaucoup d'amour entre nous. Nous travaillons ensemble alors c'est très délicat de partir.... Mais je me sens devenir quelqu'un que je n'aime pas. Je crie beaucoup plus qu'avant, je n'ai plus de patience, je me renferme, me sens très seule et ne parlons même pas de libido... Il m'a tellement écœuré avec ses états de totale "defonce" que je suis dégoutée.
Vois tu cette semaine j'ai essayé de trouver un relan de passion et d'amour... Un jour sans travailler et que trouve t-il le moyen de faire...? Aller boire évidemment et me réclamer ensuite, en plein couvre feu d'aller chercher de la bière car "oh mon dieu" je n'ai pas pensé à lui en acheter pendant que je me tapais encore la corvée des courses !
Enfin bref, j'ai bel et bien l'impression qu'on vit la même chose.
Et ça fait du bien de vider son sac ici, avec des inconnus qui savent ce qu'on vit ! Car la personne avec qui on est, est aveugle et sourde et vit dans un autre monde. J'ai beaucoup de mal à pleurer je crois que je suis desséchée... J'ai tout quitter pour lui, je vis à 600km de ma famille et n'ai pas de vrais amis là où je suis. Alors ce forum m'aide énormément !
Merci pour ton témoignage qui me fait me sentir moins seule, courage à toi et prends la décision pour toi (plus facile à dire qu'à faire, j'en suis là preuve )

Stephsanslui - 28/12/2020 à 12h30

Merci pour ton témoignage.
Ça fait maintenant plus de 2 semaines que la décision a été prise.
Ses mots raisonnent encore dans ma tête comme un marteau sur une enclume :tu n'as pas su le garder, c'est toi qui es rabat-joie, si on avait fait plus de choses ensemble comme s'amuser, sortir, aller en boîte et si tu savais t'amuser, peut être que ça aurait été mieux, je bois pour décompresser et quand tu es toujours sur mon dos ça me pousse à péter un câble...
Heureusement pour moi ce qui l'a poussé à partir ce sont plus ses mensonges et des messages indécents envoyés à d'autres filles qui m'ont fait partir... Sinon je serais encore entrain de me dire que je peux l'aider, que je ne dois pas le laisser tomber.
J'ai souvent encore des pensées culpabilisant es, mais j'ai compris que même si je voulais je ne pouvais pas l'aider. Et peut être que ma volonté de l'aider avait l'effet inverse sur lui... J'ai quitté notre domicile, me suis réfugié dans l'apart d'une amie. Après un message de sa part ou je le soupçonnais d'avoir bu je suis allé le voir. Il était ivre, il buvait seul. Le lendemain il s'est excusé, non pas de son comportement, ou d'avoir si vite repris une bouteille, mais du fait que j'ai eu à le voir dans cet état... Et j'ai compris... J'ai compris que s'il decouchait à chaque cuite et qu'il l'était, c'était pour éviter d'avoir honte. Mais même au pied du mur, il est désolé qu'on puisse le voir comme ça, et non pas d'être comme ça...
Je l'aime encore bien sur. Contrairement à toi, je n'ai pas ce dégoût de lui, pas quand il est sobre. Mais j'avais l'impression de vivre avec une épée de damocles au dessus de la tête. Même s'il avait arrêté de boire, la menace d'une rechuté aurait toujours été si présente, et insupportable... Mais c'est son épée, pas la mienne. C'est son combat, pas le mien. Et s'il pense que c'est notre couplé qui le pousse à boire, il se rendra vite compte, sans moi, s'il arrête ou s'il continu. Moi je crois que notre couplé le pousse à avoir honte et à se remettre en question. Une fois célibataire, qui lui dira qu'il file du mauvais coton ? Son entourage ? Ils ont tous la main bien lourde sur l'alcool... Faut dire qu'il a su le choisir...

Je ne peux pas te conseiller de rester ou de partir. C'est ton choix. Moi j'ai choisi de partir, et j'ai été aidé par ses mensonges et ses actes peu recommandables. Je suis triste. J'ai la boule au ventre. Je ne sais pas si je vais tenir ou y retourner. Mais je sais que la nuit, je dors. Avec lui, chaque fois qu'il sortait je ne fermais pas l'œil, inquiète, à fouiller tout ce que je pouvais fouiller pour savoir où il était, avec qui, dans quel état... J'étais triste et angoissé et en colère et j'avais peur.
Aujourd'hui je ne suis plus que triste. Même la colère me passe. Et même si je suis malheureuse comme la pierre de perdre celui que j'aime, je me sens un peu plus sereine de ne plus être dans cet atmosphère noir, négatif et alcoolisé. Je ne me demande plus si chaque appelle reçu va déboucher sur une soirée et une cuite, si chaque engueulade va le pousser à partir évacuer dans l'alcool, si son entourage ne va pas l'appeler juste après une énième promesse de sa part pour lui proposer l'apero...
Je me suis souvent dis "l'alcoolisme c'est une maladie, comme le cancer, et on ne quitte pas quelqu'un parce qu'il a le cancer". Je culpabilisais tellement et je me sentais tellement le pouvoir de le changer... Mais qu'en est il de rester avec quelqu'un de malade mais qui refuse de se soigner ?
Je ne culpabilise plus, du moins pas 24h sur 24h. J'ai tout essayé, la menace, les pleure, la honte, les cris, la compassion. Même à notre rupture, c'est moi qui suis allé voir un psy, qui ai appelé des asso pour entourage alcoolique, assisté aux réunions... Pendant qu'il noyiatbson chagrin dans l'alcool. Qu'est ce que je pourrais faire de plus ?

J'espère que tu trouvera le courage de faire ce qu'il faut pour ton bien à toi. Si tu penses que l'amour n'est plus vraiment la, ça t'aidera peut être un peu. Mais ne culpabilise pas, rien n'est de ton ressort dans cette histoire. La seule chose dont tu es décisionnaire c'est de partir ou de rester.
Je te souhaite tout le courage du monde.
Et malgré tout de bonnes fêtes de fins d'année, même si je sais à quel point ces fêtes sont compliquées à passer, avec un alcoolique...

Bien à toi,
S.

Damien - 29/12/2020 à 06h20

Bonjour,
J'ai lu votre histoire avec une grande attention. Je me présente, je m'appelle Damien, 42ans et papa d'une petite fille de 10ans née d'une première alliance qui a durée 16 ans. J'ai divorcé en 2018, puis remis en couplé avec une femme admirable qui aujourd' hui me quitte.
Je vis avec l'alcool depuis une vingtaine d'année, mais très rarement dans les extrêmes. La recherche de l'effet anxyolitique avec 2 ou 3 bières chaque soir. Je suis casanier, non violent mais j'ai malheureusement cette faculté de trouver à dire des choses blessantes après coup. C'est ce qui a tué mon premier couple et ensuite mon couple actuel. Aucune de mes relations ne s'est jamais aperçu de mon problème avec l'alcool car un vrai alcoolique, celui qui est conscient de sa dépendance trouvera toujours le moyen d'être discret. Je regrette ce que je suis. Aujourd'hui je perd la femme que j'ai le plus aimé dans ma vie. Je n'imagine pas vivre sans elle, mais je comprends. Ce qu'il y a de dramatique c'est qu'elle ne parte pas à cause de ma dépendance car elle ne s'en était pas aperçu. Je lui en ai parler moi même hier et elle était effondrée et s'est sentie coupable de ne rien avoir vu. Je lui est refusé un enfant, un voyage juste pour ne pas avoir à gérer et rester tranquille après avoir ingéré ma dose le soir. Et puis on lui a diagnostiqué l'andometriose... Et la c'était fini. Entre sa dépression et ma culpabilité notre couplé s'est enfoncé un peu plus chaque jour jusqu'à ne pas pouvoir se relever. L'alcool est un vrai problème. "tu es une belle personne, ne change rien". Voilà ce que me disent toutes les femmes avec lesquelles j'ai une relation. Une belle personne oui.. Parce qu'elle ne connaissent le côté sombre qui vit en moi. Culpabilité tristesse... À mon divorce j'ai voulu réagir, mais l'envie de boire m'a rattrapé. Je bois quand ça ne va pas. Je bois quand je suis heureux. Tout est prétexte à recevoir une dose. Et dans tout ça, je perd tout. Amour, maison, contact humain, vie sociale et le pire c'est que j'emmène ma fille avec moi dans cette spirale infernale. J'ai ma fille en garde alternée et je limite fortement ma consommation quand elle est avec moi. Si je devais l'emmener à l'hôpital pour une raison x ou y je dois être capable de conduire. Je l'emmène dans cette spirale car je l'ai coupé de son cocon familiale lors du divorce. Et aujourd'hui je la coupe une nouvelle fois de notre famille recomposée. Elle avait un demi frère de 7 ans. Ils s'adoraient.. Tout ça pour dire que l'alcool même en petite quantité à des répercutions terrible sur ma vie. Sans violence, sans s'en rendre compte. Elle me ferme les portes de du bonheur..
.

Stephsanslui - 29/12/2020 à 14h33

Bonjour Damien,
Merci pour ton témoignage, et bravo pour ton courage à admettre les choses, il paraît que c'est le début de la fin

Je ne sais que trop répondre à ton récit, si ce n'est que je comprend ta femme. L'alcool fait des dégâts sur le malade mais tout autant sur son entourage.

Je me permet seulement de relever quelques choses. Tu dis que les femmes qui t'ont quitté t'ont dit que tu étais une belle personne, mais qu'elles te l'ont dit parce qu'elles ne savaient pas que tu était alcoolique...
Je ne crois pas que la maladie définisse le malade. Un alcoolique peut bien être une belle personne tout comme un cancéreux ou un malade d'alzeimher...
On nous dit souvent qu'on se définit par nos actes, c' est sans doute vrai en partie. Mais je reste persuadé qu'au fond de presque chaque être humain il y a quelques choses de bon. Ce trésors qu'on a en nous estt juste ensovelie sous des tonnes d'alcool, de drogue, de démon du passé, de moments difficiles.
Ce n'est pas parce que tu bois que tu es une mauvaise personne. Et le fait de te sentir coupable et honteux en estt sûrement une preuve.
Peut être devrais tu accepter que tu as au fond de toi ce trésors et que tu a droit au bonheur comme chacun, que tu mérite d'être heureux, et que ce bonheur ne dépend aujourd'hui que de toi...

Je te souhaite tout le courage nécessaire pour te battre pour être heureux. Effectivement, et bizarrement c'est toujours tellement plus facile d'être malheureux et de se complaire dans son malheur... Être heureux c'est un combat de tous les jours. J'en fais l'expérience aujourd'hui.

S.

EP08 - 30/12/2020 à 09h34

Bonjour
J'etais avec un homme alcoolique depuis 10 ans qui avait de gros antécédents familiaux très macabres abandon vol... Je suis tombé immédiatement amoureuse et je pensais que notre amour pouvait le sauver.. Au début je pensais que c'était juste parce qu'on profitait.. On a eu 2 enfants ensemble et plus ça passait plus la situation se dégradait jusqu'à vérifier les bouteilles qu'il buvait la peur de le laisser avec mes enfants, à en devenir complètement renferme sur moi même.. C'était affreux je ne vivais plus jusqu'à un evenement dans ma vie qui m'a fait prendre conscience que pour mes enfants il fallait que ça bouge. Cet été il a décidé de faire une cure après plein d'essais en 5 ans mais jamais motivé, il me mentait me disait que si mais il buvait en cachette de nombreuses fois au tribunal mais jamais sans rien tjs de la chance comme vous... Bref à ce jour il s'est soigne mais j'ai décidé de le quitter et uon habite plus ensemble.. Et à ce jour j'ai recommence à respirer mais il n'arrête pas de me dire qu'il a changé qu'il se soigne et qu'il veut revivre avec nous, qu'il ne gâchera plus rien.. j'étais décidé quand je l'ai quitté car il m'a fait souffrir d'une force que vous imaginez même pas, j'ai failli mourir sous ses coup.. Mes enfants vivaient dans la peur.. Je pense que j'ai pris la bonne décision car je pense qu'il replongera.. Mais je me sens coupable.. C'est hallucinant cette force qu'ils ont sur nous.. Pouvez vous m'aider ? Peut on vraiment guérir de cette maladie ou c'est juste encore une ruse pour revivre bien..

Stephsanslui - 30/12/2020 à 13h00

Bonjour,
Je suis désolée d'apprendre tous les drames qui vous sont arrivé...
J'aimerais pouvoir vous aider, malheureusement je n'ai pas ce pouvoir, seul vous l'avez.
Il se soigne, c'est bien. Est ce que ça dure, est ce qu'il se cache, est ce qu'il ment, est ce qu'il est sincère, seul lui le sait, et encore...
Malheureusement dans votre situation, il ne s'agit pas que de vous, mais aussi de vos enfants. Il ne s' agit pas que d'alcool mais aussi de violences...
J'ai l'impression (vue mon histoire et les nombreux témoignages) que l'alcool s'accompagne souvent de violences verbales et psychologiques et parfois de violences physiques. Est ce que sans alcool il pourrait être violent également ? Je ne sais pas... Est ce que vous êtes prêtes à prendre le risque d'une rechuté (ou plusieurs) avec ce que ça implique ? Seule vous le savez...

J'ai suivi une réunion avec al anon, groupe d'aide pour l'entourage des alcoolique ça m'a aidé. Peut être pourriez vous essayer ?

Quoi qu'il en soit ce serait mal avisé de ma part de vous dire quoi faire, je ne vous connais pas, je ne le connais pas et j'ai déjà bien du mal à tenir ma décision moi même. Moi ce sont ses mensonges et les trahisons qui m'ont donné le courage de partir, sinon je serais encore sans doute auprès de lui à essayer de l'aider...
Mais entant que femme, et part les temps qui courent, si je devais vous donner un conseil, ce serait celui de vous enfuir. Qui sait, dans un an ou deux, s'il s'est réellement fait soigner, peut être que...
Je vous envoie beaucoup de courage.
Prenez soin de vous.
S.

Aure - 30/12/2020 à 23h49

Bonsoir à tous et à Damien,.
Vos, votre histoire(s) ,(sont) est tellement la mienne. J aime un homme alcoolique depuis plus de deux ans maintenant. Il est tout pour moi, drôle, gentil, attentionné, amoureux, généreux...... Mais alcoolique avec tout ses travers. Je suis une reine à ses yeux et il me traite telle qu'elle. Mais il boit....... Il a une super place pro...... Mais il boit....... Gagne bien, mais il boit...... Nous regardons des maisons à plus de 400000 euros... Mais il boit..... Il me traite et me considère comme une princesse....... Mais il boit. Non je ne suis pas superficielle, j aime mon hommd
plus que tout, mais je suis si inquiète de son état de santé. Son médecin traitant est si incompétant.
En France, personne n est capable de dire 'tu es alcoolique, je vais t aider"........... En réponse, nous avons "euhhhhhh Monsieur désolé,,,,,,, mais aucun addictoligue ne peut vous recevoir". Et moi épouse parmis tellement d autres, disons stop à cette non considération. Mesdames et Messieurs, pardon de ce ras le bol. Je ne veux pas être porté parole mais je suis fatiguée de voir l homme que j aime mourir devant moi.

EP08 - 31/12/2020 à 09h42

Bonjour à vous.. J'ai connu la même chose j'attendais j'attendais je me disais ça va s'arranger et je le voyais se détériorer.. Tous les matins je lui disais ce que je ressentais par rapport à notre mal être lui ses problèmes de santé car il a que 35 ans et il avait un foie de 60 ans.. Bref ça me rendait malade et copmme j'ai dis je me suis enfermée dans une bulle et ce n'est pas bon.. Ne faites pas ça.. Malheureusement vous pourrez rien faire tant qu'il en a pas pris conscience. Il vous mentira il dira qu'il ira mieux qu'il fera des efforts mais ce sont des mensonges et il boira en cachette.. Tout le monde me le disait qu'il buvait en cachette mais moi je ne voyais rien j'espérais j'espérais arriver à le sauver mais personne n'est assez fort pour aider qq1 à sortir de cette maladie sauf les personnes compétentes à la matières qui arrivent à trouver les bons mots... Faites attention à vous et ne vous enfermez pas c la pire des choses.. Je l'ai vécu et ça vous ruine.. Bon courage à vous

Sandrine - 01/01/2021 à 17h47

Bonjour, je suis femme de militaire, mon mari présente des troubles du comportement,je vis plusieurs événements semblables aux votre.Fuire ne changera rien, négocier avec lui non plus,mais s obliger à soi-même de prendre soin de soi, de ses émotions, de son bien-être physique et mental,vous permettra malgré tout de réagir avec plus de recul,et de puiser cette force qu'il y a au fond de vous. Vous êtes forte,courage, accrochez vous à ceux que vous aimez.

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