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Alcool et parano

Par Zazaaaa

Bonsoir à toutes et tous

Je voudrais partager mon expérience ici car je me retrouve dans plein de témoignages et je suis très contente que ce forum existe et puisse soulager des âmes en peine comme la mienne ce soir.
C'est peut-être un peu naïf de ma part mais je suis complètement interloquée par la transformation de l'alcool sur mon compagnon.
C'est quelqu'un de timide, réservé, serviable au quotidien. Il est d'une sincère gentillesse ! Mais dès qu'il a bu, un seul regard peut lui faire péter les plombs. Il interprète tout, un mot, un geste, une intonation...il se monte la tête tout seul et devient méchant, insultant, exécrable.
Évidemment c'est moi qui trinque en premier. Même en connaissant le problème et sans alimenter la "discussion " il me loupe pas : il me suit partout dans la maison, me demande de répondre à ces "questions " incompréhensibles, m'affirme ce que je dis, ce que je pense (même si je n'ai pas ouvert la bouche) bref c'est un calvaire, une impasse !
Au début cela finissait mal, je devenais hystérique aussi et rentrait dans la dispute avec mes contre arguments et ma défense...aujourd'hui même en laissant couler il me laisse aucun répit...je dois m'isoler et attendre le lendemain.
En général il ne se rappelle de rien et penaud se confond en excuses.
Cela fait 2 ans et je suis à bout. Je voudrais le quitter mais à chaque fois je suis rattrapée par les bons moments, plus nombreux quand même que les mauvais.
Il réduit sa consommation, prends un traitement et voit un psy...mais ce qui me turlupine c'est que moins il boit et + il vrille ! Avant il me réservait ce genre de scène quand il avait bu toute la nuit, maintenant au bout de 2 bières il ne sait déjà plus où il habite...je ne suis pas compétente pour l'aider mais je sais que cette situation n'est pas normale.
Que faire ?
Cela fait 2 ans, et j'ai 35 ans.
Merci de m'avoir lue.

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5 réponses

patricem - 11/01/2021 à 09h51

Bonjour,

vous dit-il vérité sus ses consommation? Genre un troquet le long de son chemin ?

Cdt,

Patrice

Galopin - 11/01/2021 à 13h18

en effet, comme le dit Patrice, je pense qu'il a une stratégie de "masquage", je l'utilise aussi chez moi pour en "profiter" un peu plus en toute discrétion, voilà comment je fais :c'est simple avant le dîner je bois en cachette (technique de la bouteille cachée au garage ou dans mon atelier) mais pour masquer mon haleine et les signes de l'alcoolisation (haleine, rougeurs, bégaiements, maladresses gestuelles, yeux brillants...) avant ça je prends AUSSI une petite bière ou un verre de vin avec ma femme.
Bien sûr, il faut pas s'enfiler une bouteille entière à côté, car se mettre par terre avec une seule Kro ça semblerait suspect! (en général je bois 1/3 de bouteille de vin au goulot à côté en "complément caché", pour l'instant ça me suffit)..
Mais je n'ai pas ce problème d'agressivité obsessionnelle, c'est plutôt un effet calmant au contraire.

Zazaaaa - 14/01/2021 à 20h50

Merci Galopin et merci pour votre franchise.
En effet, ça été le cas, j'ai déjà trouvé plein de bières vides dans le garage.
Selon ses dires, en ce moment il ne boit "que" 4 bières fortes par jour. Je pense qu'il me dit la vérité mais le problème je pense surtout que ce sont les interactions avec les médicaments.
On l'a mis sous neuroleptique et ça le rend complètement stone.
Je suppose aussi des troubles psy, mais évidemment je ne suis pas compétente en la matière donc je fais confiance à sa prise en charge !
Mon quotidien est lourd, anxiogène. Je n'ose pas en parler et je suis tout le temps stressée. Je le retrouve parfois en train de pleurer pendant des heures sur le sol en écoutant de la musique...je le sens démuni complètement.
C'est très troublant la différence lorsqu'il est sobre. Il sait qu'il est capable du pire mais prend conscience de son comportement anormal.
Et rester avec une personne dépendante n'est pas anodin, comme je l'ai lu ici....
Je vous souhaite une bonne soirée et merci de m'avoir lue

Galopin - 16/01/2021 à 18h32

oui i'alcool renforce les symptômes de la bipolarité (les "borderline"blunk ou de la schyzophrénie, ce qui expliquerait ses accès de colères, violences soudaines, changements d'humeurs et surtout cet "oubli" le lendemain et ses regrets (sincères puisque c'est sa maladie qui le rend violent, pas vraiment lui). S'il est sous médocs c'est qu'il est déjà sous thérapie ? Dans ce cas je ne pourrai que vous conseiller de de vous tourner vers un spéciliste professionnel...
Bon courage à vous deux...

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