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Comment mener un entretien ? Quelques clés

Voici l’exemple d’une sage-femme qui aborde la question des toxiques en consultation. La sage-femme aborde les consommations de la patiente avant et depuis le diagnostic de grossesse, informe sur les risques et propose des stratégies d'arrêt.

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Consultation d'une sage-femme : aborder la question des toxiques en début de grossesse


Transcription vidéo


Quelles sont les compétences nécessaires au professionnel pour aborder la question de l’alcool ?

Tout professionnel est en mesure de repérer une consommation. Une sensibilisation à la prise en charge des conduites addictives et des TCAF (Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale) est un plus. Des formations sont disponibles en ce sens.
Le professionnel doit être particulièrement vigilant à avoir une approche globale notamment, en appréhendant d’éventuelles difficultés parentales (cadre de vie) et en s’efforçant de mettre en liaison les différents intervenants (cadre de prise en charge).

L’établissement d’un cadre propice est un prérequis à l’établissement d’une relation de confiance :
  • La qualité de l’accueil et d’aménagement du cabinet a un rôle dans la réassurance en mettant à l’aise les patientes 
  • L’ancrage de l’alcool en thème naturel de consultation permet de ne pas surprendre ou de ne pas braquer les patientes lorsque vous aborderez la question. A ce titre, dans la salle d’attente peuvent être disponibles, des affiches et dépliants, un mot pour prévenir qu’on aborde systématiquement en consultation la question de tous les facteurs de risques pour le bébé pendant la grossesse, y compris les consommations d’alcool, de psychotropes… 
La création d’une relation de confiance demande une implication du professionnel pour :
  • Établir un cadre rassurant et discret à l’entretien 
  • Poser des questions claires et simples sans jugement et sans connotation morale 
  • Faire preuve d’empathie en s’assurant de la bonne compréhension des messages
Le temps est la clé pour permettre de s’enquérir de la consommation d’alcool :
  • Le professionnel doit se rendre disponible et doit intégrer que l’entretien initial n’est souvent pas suffisant.  
  • Lors des consultations de suivi, le professionnel doit de nouveau s’enquérir d’une consommation d’alcool qui aurait été non dépistée et de suivre le maintien de l'abstinence 

Et concrètement, comment poser la question de la consommation ? 

Voici quelques clés pour dépister une consommation :

  • A intégrer dans une approche globale des facteurs de vulnérabilité pendant la grossesse pour la mère et le bébé (entourage, métier…), dans l’anamnèse, dans le mode de vie (tabac, sommeil, activité physique, médicament, alimentation) ou à intégrer aux questions des toxiques quels qu’ils soient (médicaments, alimentaires, récréatifs, professionnels…) :
    • Prenez-vous des médicaments, des tranquillisants ? Fumezvous ? Combien de cigarettes ? Buvezvous du café, combien de tasses ? Du thé ?…Vous estil arrivé ces derniers mois de consommer des apéritifs, du vin, de la bière, du champagne, des alcools forts… ? À quand remonte votre dernière consommation de vin, bière ou autre ?… À combien d’occasions ? Chaque jour ? Au cours des repas ? Plusieurs fois par semaine ? Le weekend ? Combien de verres ?
    • Vous parlez facilement de tabac ? Faites de même avec la consommation d’alcool !
    • Téléchargez le document de la Haute autorité de santé (HAS) "Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer (Septembre 2009) 
  • Citer les boissons : vin, bière etc ; proscrire le terme alcool qui renvoie uniquement aux alcools forts excluant notamment le vin et la bière 
  • Eviter les questions fermées de type : «Vous ne buvez pas d’alcool ?» ou «Pas d’alcool ni de tabac ?»
  • Commencer par la consommation hors grossesse pour venir à la consommation pendant la grossesse 
  • Tester les connaissances : Que savez-vous de la consommation d’alcool pendant la grossesse ? Que pensez-vous de la recommandation  « zéro alcool pendant la grossesse » diffusée depuis plusieurs années ? 
  • Préférer les questions qualitatives sur la relation à l’alcool plutôt que le quantitatif pour ouvrir l’entretien :
    • Pensez-vous que vous consommez de l’alcool par plaisir, par habitude, parce que ça vous aide dans les moments difficiles ? Qu’est‐ce qui vous fait penser qu’il faudrait que vous changiez votre consommation ? Comment votre entourage perçoit‐il vos consommations ? L’alcool est‐il un problème pour vous ?
      • En cas de réponse positive, cerner plus précisément la consommation.
      • En cas de réponse négative, affiner la question avec : Que serait pour vous un problème d’alcool ? Pensez‐vous pouvoir ne pas consommer ?

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