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Vos questions / nos réponsesDépistage, évaluation et aide à la prise en charge
Même à des consommations d’alcool qui peuvent être jugées faibles, des risques pour la santé existent. Il est donc important de pouvoir repérer, d’informer et d’accompagner les patients. En France en 2017, 4 personnes sur 10 consomment de l’alcool toutes les semaines et 1 personne sur 10 en consomme tous les jours [1].
Les opinions des Français révèlent une mise à distance importante du risque lié à la consommation d'alcool. Cette perception est notamment basée sur le sentiment de pouvoir éviter ou contrôler les risques de santé liés à sa consommation d'alcool. Cette sous-estimation du risque montre cependant un léger recul entre 2005 et 2015. Ainsi, 23% des Français pensent que « boire de l'alcool est mauvais pour sa santé seulement quand on est ivre » (contre 25 % en 2005), et selon 49% « ce sont surtout les alcools forts qui sont mauvais pour la santé » (contre 52% en 2005) [2].
De manière plus générale, la consommation d’alcool n'est considérée comme « très dangereuse pour la santé » que par 30 % des Français. Ces perceptions entraînent une minimisation des risques encourus suite à la consommation d'alcool. Une des conséquences est que très peu de patients parlent spontanément de leur consommation d’alcool à leur médecin. Le rôle de dépistage proactif et de prévention du médecin est donc essentiel [3] d’autant plus que certaines pathologies sont réversibles avec la réduction de la prise d’alcool, comme par exemple l’hypertension [4].
Les médecins généralistes, ainsi que les professionnels de santé de premier recours, sont les acteurs privilégiés du repérage des problèmes d’alcool [5]. En repérant ces patients et en pratiquant si besoin une intervention dite « brève », ils ont l’opportunité de les informer des risques liés à leur consommation d’alcool [6]. Ce programme de repérage est crucial, car les buveurs non dépendants ont plus de facilité à réduire ou à arrêter leur consommation d’alcool avec une aide et un effort appropriés que les buveurs déjà dépendants [6].
Les professionnels de santé peuvent agir à plusieurs niveaux :
Chez les personnes non identifiées à risque de dépendance par les tests de repérage mais consommant de l'alcool au-dessus des repères, il est utile d'appliquer certains principes de l'intervention brève pour les sensibiliser aux risques associés et encourager une réduction des consommations.
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[1] Richard JB, Andler R, Cogordan C, Spilka S, Nguyen-Thanh V. La consommation d’alcool en France en 2017. Bull Epidémiol Hebd. Février 2019
[2] Cogordan C, Richard JB, Andler R, Ancellin R, Deutsch A. Baromètre cancer 2015. Alcool et cancer. Comportements, opinions et perceptions des risques. Saint-Maurice : Santé publique France, 2018. 16 p.
[3] Tovar M, Le Nézet O, Bastianic T. Perceptions et opinions des Français sur les drogues. OFDT. 2013 Oct;(88):6.
[4] Roerecke M, Kaczorowski J, Tobe SW, Gmel G, Hasan OSM, Rehm J. The effect of a reduction in alcohol consumption on blood pressure: a systematic review and meta-analysis. Lancet Public Health. 2017
[5] Mésusage de l’alcool dépistage, diagnostic et traitement Recommandation de bonne pratique, Alcoologie et Addictologie. 2015 ; 37 (1) : 5-84
[6] Anderson P., Gual A., Colom J., INCa (trad.) Alcool et médecine générale. Recommandations cliniques pour le repérage précoce et les interventions brèves. Paris, 2008 ; 141 p.
[7] HAS - Outil d’aide au repérage précoce et à l’intervention brève - alcool, cannabis, tabac chez l’adulte, décembre 2014