Bonjour, Je suis une femme de 41 ans, et je bois du vin tous les soirs depuis longtemps... 2 à 3, voire 4 verres, et plus les soirs de we avec des amis. J'ai nettement augmenté en arrêtant de fumer il y a 6 ans. J'éprouve le besoin de réduire, et surtout de casser ce qui devient une dépendance (anxiété à l'idée de ne plus avoir de vin à la maison par ex). J'ai arrêté depuis 5 jours, et je découvre des symptômes dont je ne sais s'ils sont purement psychologiques ou aussi physiologiques. Après 5 jours, je me sens fatiguée, un peu déprimée... et surtout, l'envie de craquer augmente de jour en jour. Mon idée était de faire une longue pause (1 mois ?), puis de reprendre une consommation mieux maitrisée, et seulement occasionnelle. Mais au vu de ma difficulté ces derniers jours, je me demande si, comme pour la cigarette, la consommation modérée est impossible une fois qu'on a basculé dans la dépendance ? Merci,

Mise en ligne le 08/06/2018

Bonjour,

Après avoir fait le constat de votre « dépendance » à l’alcool, vous avez décidé de vous sevrer, de faire une coupure, pour reprendre éventuellement plus tard une consommation modérée. C’est bien entendu possible, pour certaines personnes, la modération dans ce domaine comme dans d’autres étant liée au rapport qu’on entretient avec le produit, à sa place dans le « planning ».

Vous avez fait un grand pas dans ce sens, et sans doute était-ce mieux pour vous de procéder ainsi plutôt que de chercher à réduire progressivement.

Attention toutefois, le sevrage alcoolique nécessite impérativement un suivi médical, ce manque pouvant aller jusqu’à entraîner la mort. Mais au bout de cinq jours ce risque est passé.

Cependant, vous nous décrivez des symptômes physiques et psychologiques liés à votre sevrage, qui sont tout à fait normaux, et diminueront progressivement. Cette fatigue, cette déprime, cette envie de craquer, sont difficiles à combattre seule.

C’est pourquoi  nous vous invitons à vous rapprocher d’un médecin pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté. D’autres pistes sont possibles, et vous aideraient probablement, comme changer vos habitudes, sortir et vous distraire aux heures auparavant consacrées à votre consommation, reprendre des loisirs ou vous en créer de nouveaux.

Vous pouvez également  si vous le souhaitez vous rapprocher de l’un des centres d’addictologie dont nous vous avons mis les adresses ci-dessous pour y être aidée. Il s’agit des CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) où des médecins, addictologues, alcoologue, psychologues, psychiatres vous accueilleront et vous soutiendront dans votre démarche. C’est gratuit, confidentiel et sans jugement.

N’hésitez pas à revenir vers nous au besoin par tchat via notre site (gratuit et anonyme) du lundi au vendredi de 14h00 à minuit ou au 0980 980 930 (Alcool Info Service, gratuit et anonyme) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin.

Bien cordialement.