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Alcolique sans le savoir.

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Bonjour, je m'appelle Julien 32 ans dans 11 jours. Mon cas est comme bien d'autres, je pense. J'ai commencé à boire à l'age de 15 ans, une soirée en camp d'ado pour faire comme les amis, un verre de whisky. Pas trop d'effet à part avoir l'impression d'avoir bien rigolé. S'en suit le début du lycée, les filles, on veut être cool, alors on boit, on fume, l'adolescence française, rien de plus normal, on pense... Tout s'enchaine très vite, l’université, les soirées avec les amis des écoles de commerce, open bar, on boit à l’excès, mais tout est normal, on pense... On sort de ces années, diplôme en poche, alcoolique en prime.

Là le début de l'enfer... C'est simple ,par la suite l'alcool a tout détruit dans ma vie : l'estime de moi-même, l'estime des autres, j'ai perdu deux travail à cause de l'alcool. Mais je me suis trouvé des excuses, la faute aux autres, jamais la sienne. En fait j’étais alcoolique sans le savoir, car je ne buvais pas tout le temps et était capable de ne pas boire pendant longtemps. Mais à chaque fois que je rebois, je bois jusqu'à en perdre conscience et la raison. L’alcoolisme est un poison grave sournois, en vente libre, voila pourquoi il est le plus dangereux. J'ai décidé de reprendre l’école à 32 ans et faire un certificat a Montréal, car j'ai une licence et me demande comment faire pour ne pas replonger, isolé au Canada. Car c'est selon moi ma dernière chance après toute ces tentatives d'arrêter l'alcool, ce poison qui tue et détruit des personnes et des familles dans l’indifférence générale. Merci de m'avoir lu.

Commentaire du modérateur

Bonjour Julien,

Pour ne pas replonger il existe différentes pistes qui peuvent aider. Tout d'abord vous faire accompagner dans votre abstinence. Les mouvements d'anciens buveurs ont ainsi un système de "parrainage", quelqu'un qui connaît votre problème et que vous pouvez appeler si vous êtes tenté de reboire. Ces mouvements proposent des groupes de parole que vous pouvez fréquenter régulièrement pour forger votre abstinence, la renforcer. L'aide peut aussi être professionnelle. Il existe au Canada des professionnels spécialisés dans les addictions qui pourront probablement vous aider à mettre toutes les chances de votre côté pour ne pas rechuter ou, si vous rechutez, que vous pourrez appeler pour vous remettre rapidement le pied à l'étrier. Dans tous les cas, que cela soit avec un professionnel ou une association d'anciens buveurs, l'idée c'est que vous ne restiez pas seul et que vous puissiez vous adresser à quelqu'un en cas d'envie de reboire ou même si vous rebuvez.

La rechute est vécue souvent comme un échec. C'est normal mais si vous avez affaire à des interlocuteurs avisés ils vous aideront à comprendre aussi que la rechute est une étape vers votre abstinence définitive. En effet il y a toujours des enseignements à tirer d'une rechute : qu'est-ce qui vous y a amené et donc quel problème sous-jacent n'a pas encore été réglé. Une rechute c'est le moyen d'apprendre à vous connaître et comprendre les réponses qui vous ont manquées jusqu'à présent pour y arriver. Mais vous arriverez à tirer ces enseignements plus facilement si vous avez les bons interlocuteurs en face.

Je vous invite donc à explorer à Montréal les aides existantes. Il y a par exemple très certainement des groupes AA (Alcooliques Anonymes).

Cordialement,

le modérateur.

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