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Qu'est-ce qui vous a aidé à réduire votre consommation ou à être abstinent ?

Par Moderateur

Bonjour,

Nous vous proposons d’écrire ici ce qui vous a permis, malgré les difficultés, de réduire ou d’arrêter votre consommation. Cela peut être une prise de conscience, une activité, une rencontre, une technique, une lecture, une phrase, un espoir… Cela peut être des « trucs et astuces » qui vous ont aidé à repousser l’envie de boire.

Indiquez aux autres ce qui pourrait les aider mais évitez de citer des personnes ou des adresses précises afin de respecter l’anonymat de ces forums et de ne pas transformer ce fil en espace publicitaire.

Ce fil a vocation à rester sur la première page du forum. Nous espérons ainsi que beaucoup pourront y trouver l’inspiration !

L’équipe d’Alcool info service.

PS : Merci à l’internaute qui nous a suggéré la création de ce fil de discussion happy

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81 réponses


Profil supprimé - 16/02/2017 à 13h11

Bonjour!

Ce qui m'a permis de prendre conscience qu'il fallait arrêter l'alcool :
- Plusieurs problèmes avec la justice.
- Le fait de me retrouver "au pied du mur" (c'est dommage mais certaines personnes comme moi fonctionnent de cette façon).
- La compréhension du fait que nous soyons des "modèles" pour les plus jeunes.

Ce qui m'a permis d'arrêter :
- En discuter avec des gens qui sont passés par ce problèmes (hors association et dans une association).
- Respirer ! Respirer et Respirer !
- M'éloigner des environnements où il y a de l'alcool.
- Me remettre à fond dans mes passions (dont la programmation informatique).






Profil supprimé - 16/02/2017 à 13h52

Prise de conscience, que j étais dans une spirale ou plus les jours passaient, moins j'en aurais la possibilité de m en sortir. D'où est venue, cette prise de conscience, "le regard sur moi même, le coté dépendance, mais surtout le fait de refuser certaines invitations, du fait des symptômes entre les prises d alcool. Le coté, isolement que j instaurais, pour cacher ses symptômes à autrui..

Profil supprimé - 17/02/2017 à 19h04

Ma prise de conscience c' est quand je me suis retrouvé seul un jour de l'an et le regard noir de ma femme et de enfants après .Ensuite l'aide medicale ( addictologue , psychiatre)et suivi dans un centre d'alcoologie (activitees thérapeutique) me font un bien fou .je sais que si je lache maintenant la rechute seras plus terrible , il y a des structures il ne faut pas avoir peur de consulter , on y est reçu sans jugement

Profil supprimé - 19/02/2017 à 16h10

Bonjour

Une "prise de conscience" ! Ne pas boire chaque jour, mais réaliser avoir besoin une fois par semaine de se mettre la tête à l'envers !!! Et aussi le fait d'avoir peur de tomber malade ou pire !!! (rupture d'anévrisme, AVC....) Ne plus vouloir ressentir ce mal-être des lendemains de beuverie !!! (mais ça, ça n'a pas été suffisant....) C'est fou comme on peut remettre ça alors qu'on sait pertinemment à que point on sera mal le lendemain.
Parce que j'ai la Santé et je ne supporterai pas de la perdre de ma faute, de par un comportement à risque. Parce que j'ai tout pour être heureuse et j'ai un adorable petit garçon. Je n'ai pas envie qu'il m'arrive quelque chose et ne plus être à ses côtés. J en le supporterai pas !!! J'espère me rappeler de tout ceci et tenir bon...
Au plaisir de vous lire bientôt....

Profil supprimé - 20/02/2017 à 17h48

Bonjour,
Apres le deni, l urgence de reagir, je vais essayer de dire ce qui a ete important pour moi pour ancrer une non consommation d alcool dans ma vie.
Trouver des aidants, psys, alcoologue, medecin generaliste qui me correspondaient a ete essentiel au debut. C est une antenne de l anpaa qui m a permis d avoir acces gratuitement a ca. On peut y trouver educateurs, psychologues, addictologues. Mais je dois dire que mon generaliste a fait un super suivi, il avait les qualites d ecoute et l ouverture d esprit pour.
Les desequilibres engendres par l alcool et l arret de sa consommation etaient tels qu une bequille medicamenteuse m a ete necessaire un temps. Il y evidemment un risque de passer d une addiction a une autre, je me suis vu augmenter des doses de valium quelques fois, pour dormir, ou ne pas vivre un moment penible. Le meme processus qu avec l alcool. En etre conscient m a aide a vite gerer ca, et de toute facon l addiction a l alcool restait pour moi mille fois plus dangereuse.
Il y a eu une annee d arrets, de reprise, mais a chaque fois c etait plus solide, je reperais les causes, j apprenais aussi sur l alcool, sur moi. Par contre les reconsommations etaient severes, liees a de l auto destruction, de la depression, et attention au melange alcool medocs ...

La motivation, tout ce que l on gagne a etre sobre, est un bon moteur dans le temps. On est moins dans le combat qu avec juste de la volonté, ca s inscrit plus profondement. Et puis si il y a des rechutes, cela n est pas qu une question de volonté. Alors de la volonte il en faut un peu au debut pour lacher le produit, se lancer dans le sevrage( et encore cest souvent une motivation de ne pas perdre quelque chose, voir la vie qui aide a se dire stop. )mais apres me servir de la motivation a ete plus interessant.

Ce qu il est ressorti de ce moment c est que l on se rattache enormement au passe, on recherche une identite qui etait faite par l alcool, alors la moindre souffrance devient un monde et un pretexte pour reprendre. Je ne dis pas qu il n y a pas de souffrance ou de galere, mais on se focalise dessus, beaucoup trop.
L identiite...
Quand on veut arreter il y a la peur de ne plus avoir notre dose bien sur, mais aussi la peur de retrouver nos peurs. Toutes celles enfouies sous des annees de conso. Et elles sont souvent amplifiees par des annees de fuite.
Alors au debut ca peut etre perturbant d affronter ca, certaines choses prennent vraiment au ventre, on se cherche, on se redecouvre, on renait.( Mais la premiere respiration d un nouveau né n est elle pas suivi d un pleur? happy )
Et dans cette recherche de soi le moindre probleme peut devenir notre identite. On se definit par ca.
Et le systeme accentue ca je trouve. La vision, les termes employes pour nous definir nous ramene encore et toujours a l alcool. Etre abstinent, etre malade alcoolique.... Ben non!! Dans l inconscient collectif c est quoi etre abstinent?Un moine est abstinent, c est se priver d un plaisir, ici celui de la chair. Mais faire l amour protege n a du tuer que tres peu de personnes!! Dans la notion d abstinence on ne se prive que d un plaisir, arreter l alcool s est se priver d un plaisir certes, un plaisir artificiel comme avec tout autre psychotrope, celui de certains gout( on trouve d autres gouts supers dans pleins d autres choses happy ). Mais l alcool est une drogue, une consommation reguliere prolongee entrainera toujours dependance ou addiction, accoutumance, risques pour la sante, pour les autres... Enfin pas que du plaisir. Alors non je suis libere d une drogue, pas abstinent.
Pour malade alcoolique c est un peu pareil. Grace a ce doc, http://www.grea.ch/sites/default/.../neuroscience_broch_definitive-2.pdf je peux dire ceci: toute personne qui consomme regulierement un psychotrope en sera dependante. L alcool est un psychotrope. Donc etre dependant d une drogue ce n est pas une maladie je trouve, ca me semble logique, c est un des principe de ces produits. Reste les cas d addictions. Je veux bien admettre que l on puisse retrouver une maladie dans les causes de l addiction, mais elle aura alors un nom defini. Je sais pas une hypersensibilite au stress par exemple. L alcool vient alors en reponse a ca, a ce qui peut etre une maladie, vu que les causes sont multiples. Mais alors on est pas malade alcoolique, on est "malade" d autre chose qui nous rend le controle de consommation de certaines substances difficile ou impossible. Etre malade alcoolique s est s inscrire encore et toujours une identite liee a l alcool... Et ca rassure tous les consommateurs reguliers et les alcooliers happy Non il n y a pas de difference a faire entre alcool et drogues et pourtant...
La norme est de consommer de l alcool, mais ce n est pas parce qu une majorite de la population se drogue, souvent sans en avoir pleinement conscience, que ce qui ne le font pas sont malades.. Si? Enfin perso je ne me considere pas comme malade de ne plus pouvoir consommer en controle une drogue. Encore une fois je prefere m en sentir libere, et regarder ce qui m a fait consommer de cette facon.
Car l alcool vient tres souvent, dans les consos addictives ou fortes,en pansement, en bouclier de quelque chose.
Et 100% des consommateurs journaliers connaitront un manque plus ou moins fort a l arret ou a l evocation de l arret. Faites le test de proposer une semaine sans alcool aux gens, en gardant les memes activites, vous verrez combien acceptent.

Dans ma vie j ai pu croiser d autres drogues mais l alcool avait une reponse particuliere a mes ressentis, a mon histoire, et vu que consommer est plutot bien vu, s en rendre compte tot n est pas evident. Pour moi l effet anxyolitique etait important, pourtant a l epoque vu l energie dans les soirees j aurai pas dit que c etait anxyolitique.

Alors apprendre a gerer les emotions, a accepter, a lacher prise, a avoir un autre regard la dessus, ne serait ce qu avoir un regard, m a permis d avancer, de ne plus avoir a combattre un ennemi qui n est juste plus ma drogue, plus ma fuite.
Arreter une drogue consommee longtemps est quelque chose de particulier, une sorte d eveil, que peu de choses peuvent offrir de cette facon.
J ai pu decouvrir des richesses intimement liees a ces anxietes, je me suis rendu compte que je pouvais etre sensible a de multiples choses autant qu a ce stress. Des choses tres positives!

Un livre m a aide, je ne sais pas si je peux en donner le titre car il parle de facons de voir la vie, de facons de gerer ses pensees et emotions, mais aussi d une forme de spiritualite. Pas de religion, ni secte ( je suis athee et rien que le mot mon dieu de la priere des aa me chiffonne un peu, meme si je comprend qu il ne se refere a aucune religion), mais cela aborde la vie, la mort. Je laisse le titre car cela m a fait avancer enormement et que certains y trouveront peut etre un echo mais je comprendrais s il n etait pas edité.
Le pouvoir du moment present d Eckart Tollé.

Et puis la respiration...
Respirer pleinement, avec le ventre.
Le soir quand le sommeil ne vient pas, quand il y a des poussees de stress il y a un petit exo a faire.
Une inspiration lente et profonde par le nez, d abbord le ventre qui se gonfle, qui descend le diaphragme et ouvre alors les poumons. En haut, une fois"plein", on retient 3,4,5 secondes, puis on expire, toujours doucement, par la bouche. D abbord les poumons, puis le ventre, et une fois vide on bloque, pareil peu de secondes. Et on recommence... L effet de retenir sa respiration a vide donne envie d accelerer l inspi suivante mais essayez juste de la faire plus profonde.
En gardant le meme principe de respiration par le ventre, on peut aussi essayer de faire une respiration continue. Sans aucun blocage, comme une vague. Cela ne parait rien mais essayez, vous verrez que cela demande que l attention soit centree sur la respiration, si la pensee s envole vers les soucis ou autre alors la respiration ne sera pas continue...

Et puis tout ce qui vous permettra de vous exprimer, de faire sortir des choses, une vieille passion, une forme d "art", du sport, des rencontres, des balades, trouver votre truc..

Vraiment apres des annees d arret, je me sens libeere de ce produit. Je le cotoie frequemment mais cela ne me titille pas, cela n allume pas de signal. Pourtant la sensibilite reste enorme, par l odorat surtout, le gel desinfectant du dentiste, un parfum mis fraichement ou trop lourd, trois inspiration dans une cave ou les futs sont en fermentation et cest le pas bien direct. Mal de tete, febrilite tres breve mais la. Les circuits dans le corps sont encore presents. A ce sujet, attention aux compositions des aliments, il y a peu j ai achete des fourres a la noisette. A la moitie du paquet videe je trouvais un truc de particulier a l expiration, une chaleur dans le souffle immediatement identifiee. Il y avait de l alcool fort pas vraiment cuit. Pareil dans certains produits des e cigarettes, ca surprend un peu happy Cuit longtemps ca fait pas ca, mais au debut rien que le gout d un plat au vin peut etre perturbant.

En fait c est en venant ecrire et lire ici que je me replonge dans ces moments, que parfois je les revis( c est un des cotes de la sensibilite accrue, de l empathie vraiment ressentie happy ), mais sinon vraiment l alcool n est juste plus ma came. Je vous souhaite a tous de connaitre ce lacher prise...
J espere que c est pas trop fouilli dans les idees, et ne pas en avoir trop oublier,il y a tant de choses a dire, et que cela pourra en aider certains.
Et merci a l equipe de moderation blunk
Bonne journee et courage pour les premiers pas a tous.

Profil supprimé - 20/02/2017 à 19h01

J oubliais... Dans mon entourage une seule personne a bien voulu essaye le petit test de la semaine sans alcool. Ca fait peu et je la remercie encore de temps en temps d avoir partagé un peu de nos vies blunk

Profil supprimé - 22/02/2017 à 10h02

Pour commencer,pour ma part et ça comme la majorité d'entre nous,le plus difficile et l'acceptation detr malade.
Une fois ce cap passé,j'imagine le plus dur,tout est dans le mental......Il faut s'occuper l'esprit,et l'effort physique est très bon,ça vide dans tous les sens d terme....
Je nen suis certe qu'à 15j d'abstinence,ça va très bien pour l'instant , comme ma dit mon parrain dans l'association, et ll faut vivre les jours les un après les autres,et pas pensé à plus tard car c'est le meilleur moyen de replonger......

Olivier 54150 - 27/02/2017 à 21h13

Bonjour,
Je buvais énormément, et bien sûr, le déclic, c’est quand, trop, c’est trop, quand marre dans avoir marre, la peur de tout perdre, etc…
J’ai fait un sevrage à l’hôpital en 1998 suivi d’une cure de 5 semaines dans les alpes (au grand hôtel du mont-blanc) hélas fermé.

Prozac valium et compagnie n'était pas très efficace sur moi, aussi, j’en avais une très mauvaise image.
Ce n’est certainement pas un exemple à suivre, mais je me suis tourné vers le cannabis qui fut magique pour moi pour soigner ma dépression et mon anxiété. L'écriture et la lecture aussi.
Peut-être pas une bonne idée, car bien sûr, je suis devenu vite accro au thc.
Mais cela n'empêche pas de vivre comme l’alcool peut le faire. Y a pas photo sur la nocivité.
J’ai arrêté le thc grâce à un retrait de permis et un traitement de deux mois que j’ose à peine citer : subutex et tranxen.
Tout cela est derrière et c’est bien, ouf libre de tout psychotrope.

Enfant, nous avons appris à marcher, donc je ne vois pas comment nous voudrions nous remettre à ramper. Donc pas de rechute en vu.
Olivier. 46 ans

cj61 - 01/03/2017 à 21h17

j'ai commencé à m'exploser les neurones dès l'âge de 17 ans, alcool, cannabis, médocs, bref tous les cocktails détonnants... à 22 ans, 1 bouteille de vodka tous les soirs et 50 grammes de résine par mois.

J'en ai aujourd'hui 47, et quand je regarde dans le rétro de la vie, quel gachis...

jusqu'à ce que mon fils me dise un jour que si je voulais me suicider, il y avait des moyens plus rapides...

la claque...

du coup j'ai décidé de me faire suivre, et j'ai même rencontré une femme qui me soutient dans ce long combat.

Il m'est arrivé de perdre quelques batailles, je ne suis toujours pas abstinent, mais en 30 ans, je n'ai jamais aussi peu bu et fumé de ma vie que ces 6 derniers mois.

on ne va pas se voiler la face, parfois c'est dur de ne pas craquer, mais il faut s'accrocher...





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