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Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Honnêtement je n'ai pas prit le temps de regarder les règles du forum, peut-être que les modérateurs m’en voudront...
Je voulais juste m’exprimer à un endroit où on pourrait peut-être comprendre ce que je vis.
Je suis une jeune femme, j’ai la petite trentaine. Aucune de raison apparente ou factuelle ne me pousse à boire. Sauf en creusant un peu (parents alcooliques, enfance assez terne, aggression sexuelle il y a quelques années, solitude parfois).
Sauf que ma vie aujourd’hui est plutôt belle : carrière, projets, entourage, quelqu’un de très bien partageant ma vie (sans que l’on ne vit pas ensemble sous le même toit, je cherche à cacher mon problème).
Je suis connue de mon entourage pour aimer faire la fête, être rigolote en état d’ivresse, parfois reloue aussi mais on m’apprécie même comme ça). Cela fait quelques années que c’est établi : je sais faire la fête. Sauf que je ne m’arrête pas. Ou plutôt je ne sais pas. Cela a commencé de cette façon.
Je suis passée rapidement de la copine qui fait la fête, à la fille qui en sortant du travail va chercher à s’isoler pour s’enivrer.
Je bois des quantités d’alcool, fais des black-out seule chez moi, ne me réveille pas à temps pour le travail. Je suis alcoolique depuis plus d’un an.
J’aime m’ennivrer et n’arrive de toute façon pas à m’arrêter quand je commence. Je vomis même parfois.
La prise se conscience de tout ça fut rapide : je bois, je râte le travail, je ne suis pas à la hauteur de mon compagnon. Conclusion: il faut que ça change.
Je suis allée chez le médecin il y a déjà quelques mois. J’avais raté le travail... Honteuse je lui ai dit “Je viens vous voir car j’ai raté le travail, j’ai la gueule de bois”. Puis je lui ai parlé de mes habitudes de consommation : tous les jours, les week-ends surtout, la semaine : un jour sur deux, deux littees de bière et une bouteille de vin (sans sulfites pour ne pas avoir ma à la tête).
Elle a été très bien. M’a proscrit du Xanax.
2 jours après je mélangeais Xanax, alcool et prenait le volant.

Je n’ai plus du tout envie d’être comme ça. Je ne sais pas si je dois : me rendre chez un psy, à une réunion des AA, essayer de prendre du Xanax en arrêtant l’alcool (ce qui me semble impossible mais si vous pouvez témoignager du contraire je suis toute ouïe)...

J’en suis là, assez désespérée et acceptant tout jugement de votre part, aide ou conseils.

Merci.

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15 réponses


patricem - 28/09/2018 à 10h03

Bonjour,

Ce que vous pouvez mélanger sans problème, c'est un psy, les AA et un addicto happy

Quand au Xanax, vérifiez dans la notice que vous pouvez conduire en en prenant : certains médicaments sont contre indiqués...

Patrice

link - 28/09/2018 à 21h38

link
pas de xanac faut prendre sur toi pourquoi tu consommes : situation observation action
quand tu commences, pourquoi.....
observation ta vie c'est quoi....

action : vis pour toi, facile a dire mais tellement vrai
mais nous on-est là
i

Profil supprimé - 29/09/2018 à 15h11

Bonjour,

Je me permets de vous répondre, car je suis dans la même situation que vous.

En rentrant le soir chez moi je ressens le besoin de boire de l'alcool, environ une bouteille de vin blanc, voir deux quand ma journée a été mauvaise !

Pourtant, comme vous, j'ai plutôt une belle vie ! Un travail que j'apprécie, des enfants, etc .

Mais dans mon enfance j'ai été abandonnée et j'en veux toujours à ma mère, malgré qu'elle soit décédée il y a deux ans.

Du coup cet alcool broit ma vie sociale, je n'arrive pas à me fixer avec un homme, car l'alcool me rend irritable, méchante et jalouse ! C'est un véritable poison.

Je veux vraiment m'arrêter car ce n'est pas ma façon d'être, je ne me vois vraiment pas ainsi, je suis plutôt quelqu'un de censée, et terre à terre.

De plus, j'ai peur pour ma santé, et la honte m'envahit après avoir bu!

Comment faire pour se sortir de ce chaos ?

Et vous, Avez vous une idée pour arrêter votre consommation d'alcool ?

A vous lire j'espère prochainement, Bonne journée.

Profil supprimé - 06/10/2018 à 12h13

Bonjour, c’est très dur je suis capable de ne rien boire durant des jours et en période de stress c’est reparti 2 bouteilles de vin le soir! Je ne suis pas bien le matin apres

Profil supprimé - 08/10/2018 à 20h16

Merci pour vos conseils et témoignages.

Je pense que tu as raison Patrice, j’ai besoin d’aide multiples mais sauter le pas n’est pas facile. Il y a cette honte d’en parler, surtout quand tu es une jeune femme. Et aussi, la honte d’aller en réunion AA dans sa ville et d’être reconnue. J’ai quand même laissé un message en ce sens. En retour j’ai eu un message sur mon répondeur, assez réconfortant, je le réécoute pour me convraincre, je remercie cette personne anonyme qui veut m’aider. Elle avait la voix de la sagesse.

Je rejoins Link sur le Xanax. Je sais que j’ai une tendance à la dépendance. La drogue dure a aussi été ma béquille pendant un an. Je consommais de la C, influencée aussi par mon entourage. Je l’ai changé volontairement... je n’ai pas envie de trouver un substitut, je veux une solution. Pour ceux qui me lisent et qui se retrouve un peu dans mon témoignage : Xanax n’estpas la solution.

Enfin, merci Isabelle pour ton témoignage.
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, au sujet de l’abandon, de la rancune envers nos mères, de la honte qu’on ressent et d’utiliser ce « poison » comme tu le dis si bien, comme une sorte de béquille.
J’ai eu peur pour ma santé, j’ai fait un bilan sanguin plutôt rassurant, cependant il y a la prise de poids et aussi la peur qu’on me retrouve un jour morte d’un mauvais mélange ou dans mon vomi... Je t’encourage à faire un bilan sanguin.
Tu mentionnes tes enfants... comment arrives-tu à lier cette dépendance avec le titre de « maman » ? Désolée si ma question est directe mais je m’interroge.
J’ai l’âge d’être maman et pourtant je n’arrive pas à passer le cap. Je ne pense pas que je serai une bonne mère, c’est simple.
Quant aux idées pour arrêter... j’en ai, mais je ne les suis pas. On est lundi, je reste chez moi pour boire. Mais j’avais pour option le sport, le psy, les AA et vous.

À vous lire.

Cathy.

Profil supprimé - 24/10/2018 à 18h32

Bonjour.

Je me lance à mon tour forcée de constater que mon histoire ressemble fortement à la vôtre.

J'ai une petite trentaine, un mari, deux enfants qui me comblent et un travail qui me plaît.
J'ai de très bons rapports avec ma famille, une vie amicale riche bref une vie que je trouve plutôt privilégiée...

J'ai commencé à boire de l'alcool pendant mes études comme tout le monde ni plus moins...
Je ne buvais jamais seule, je pouvais ne pas boire pendant des jours, semaines sans que cela soit un problème. J'étais une etudiante qui aimait faire la fête comme beaucoup.

Depuis 2 ans je me rends compte que ma consommation n'est plus du tout la même.
Mon mari est souvent absent, il se passe des mois où il ne rentre que 2 jours par semaine.
Je me retrouve seule avec mes enfants à gérer le boulot et le quotidien...
J'ai commencé à boire une bière le soir une fois les enfants couchés pour décompresser de ces longues journées.
Et puis d'une bière je suis passée progressivement à 2, 3, 4...
Quand les amis passent à la maison je suis toujours raisonnable, en société également....
Mais l'alcool est devenu mon compagnon de solitude.

Je peux passer des jours sans boire mais à la moindre contrariéte, au moindre coup dur je me réfugie dedans...

Certains jours je minimise ma consommation en me disant que ce n'est pas tous les jours, que je peux aussi m'en passer mais il faut reconnaître que ça reste une béquille de laquelle je ne peux me passer...

Je me dis tous les jours qu'il faut que je réduise, qu'il faut que j'arrête de boire toute seule ( j'aurais trop honte que mon entourage s'en rende compte et encore plus de m'ennivrer devant eux ) mais pour l'instant je ne pense que réduction et non abstinence.

Tout ça pour dire que je pense être au bon endroit même si ce n'est pas chose facile de l'admettre...

Merci de m'avoir lue et surtout courage à tous face à la dépendance.

Julie.

Lethibe - 25/10/2018 à 09h41

Bonjour Mesdames,

Je lis vos témoignages avec une grande tristesse !

Mon mari est alcoolique !

Je pense que le xanax est un anti-dépresseur et ne peut en aucun cas vous faire arreter de boire et comme l'a dit une personne il ne doit pas faire bon ménage avec l'alcool.

Je me rend compte en fait que vous êtes dans une profonde détresse.
Que votre refuge c'est l'alcool.

Je vais être un peu dure en vous disant que vous vous trouver des excuses pour boire. Il vous faut un coupable.
Après j'ai lu et j'ai compris que certaines d'entre vous n'avez pas eu des premières années de vie faciles mais pensez vous que toutes les personnes ayant connue des malheurs boivent ?
J'aurais moi meme des raisons de boire et pourtant je ne bois pas ou alors que pour le coté festif.
Pour celle qui boit avec des enfants ! Imagine qu'un soir un de tes enfants ait un problème, tu ne pourras pas l'emmener à l'hopital ou meme tu paniqueras et ne sauras pas quoi faire.
J'ai été un peu crue mais c'est pour vous faire réagir avant que ne perdiez tout.

N'ayez pas honte de boire ! Il n'y a pas de honte à avoir !
Mais il est honteux par contre d'en etre conscient et de ne rien faire pour que ça change.

Prenez vos vies en mains et vous verrez que la vie est plus belle sans ce poison !!

Je vous souhaite de trouver la motivation et le courage d'aller demander de l'aide et de surtout vous en sortir

N'hésitez pas à écrire et parler, ici ou ailleurs ça peut vous faire que du bien et vous soutenir

a vous lire

Lethibe

patricem - 25/10/2018 à 10h47

Bonjour,

L'alcool n'est effectivement pas une réponse mais dans les premiers temps, il agit comme un anti dépresseur (en vente libre). Puis, après, il accentue la dépression. Et chez certaines personnes, c'est l'engrenage. Tout le monde n'est pas égal devant cela.

Avez-vous pensé à aller voir un psy ?

Courage,

Patrice

Profil supprimé - 25/10/2018 à 14h57

Bonjour à tous.

Patrice effectivement l'alccol permet de sortir la tête de l'eau, du moins en apparence et agit comme un anti-dépresseur à un moment T.
Evidemment qu'une fois ses effets passés on se sent mal (physiquement selon la quantité avalée et psycologiquement parce qu'on se dit qu'on n'aurait pas du...).
Personnellement j'ai vu plusieurs psy depuis quelques années car j'ai toujours été d'un naturel angoissé, ce qui me vallait entre autre d'énormes crises m'empechant de faire quoi que ce soit.
Ce n'est pas ces crises qui m'ont conduite à boire mais j'imagine que la solitude que je ressens depuis 2 ans à cause des absences répetées de mon mari ont fait ressortir mon état anxieux et j'ai trouvé dans l'ébriété le moyen de le faire taire quand j'en ressentais le besoin.
En ce moment je bois peu ( apéro du week-end entre amis) puisque mon mari est présent tous les soirs...
Il repart bientôt et j'appréhende.
Je ne veux pas retomber dans la spirale de mes soirées arrosées mais je ne suis pas sûre de pouvoir me faire confiance pour résister...

Chère Lethibe,

je trouve ton message tellement moralisateur et ne pensais pas tomber ici sur de tels jugements.
Tu dis que ton mari est alcoolique et j'imagine que ta vie n'a pas été rose mais je ne suis pas sûre que cela t'autorise à nous juger.
Tu te dis "crue" pour provoquer un électrochoc mais ne penses-tu pas que le fait de venir se confier ici est déjà un premier pas vers une envie d'en découdre avec l'alcool ?
Peut-être que tes mots m'ont blessée car la vérité n'est pas facile à admettre mais pour ma part le seul electrochoc qu'ils génèrent est de ne plus vouloir en parler ici ou ailleurs.
Si quelqu'un que je ne connais pas le fait je n'ose même pas imaginer me confier à mes proches, mon médecin ou mon psy...
Il m'a fallu plusieurs jours avant de poster un message ici et tu viens de le torpiller en quelques secondes.

Bonne journée à vous.

Julie.

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