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Par Alcool Info Service

426 réponses


Profil supprimé - 26/07/2017 à 11h33

Bravo pour tes deux mois Sorvino ! Progressivement tu retrouves ta joie de vivre et si tu ne remets pas ton alcoolisme en question, nul doute que tu iras de mieux en mieux et que ta dépression s'estompera progressivement .
En partageant ici ou ailleurs, tu apportes ton aide à celles et ceux qui désirent aussi devenir abstinents. Continue bien , ne reste plus seule dans ton coin . J'aime quand tu dis qu tu n'es pas encore prête à frapper à la porte des A.A., ce qui veut dire que tu ne rejettes pas cette éventualité . Avant d'oser pousser la porte, combien de fois ne suis-je pas passer devant . Je peux te dire aujourd'hui que je ne l'ai jamais regretté .
Bonne continuation à toi ....et aux autres


salmiot1

Profil supprimé - 26/07/2017 à 14h18

Bonjour,

J'ai 30 ans et cela fait à peu près 8 ans que j'ai basculé dans la dépendance à l'alcool. Avant, je buvais en soirée ou occasionnellement. Quand j'y repense, cela s'est fait à la fois progressivement et assez rapidement. Mon père est décédé et pendant l'année qui a suivi, j'ai consommé davantage d'alcool mais toujours à l'occasion de sorties. Je ne ressentais que l'envie de boire et non le besoin; m'abstenir ne représentait pas un problème. En revanche, quand je commençais, je n'arrivais plus à m'arrêter.
Le point de chute, c'est quand j'ai repris des études et que j'ai quitté la maison familiale. Là, en l'espace de quelques mois, j'ai commencé à boire tous les jours et à raréfier mes sorties, de peur justement du comportement que je pourrais avoir auprès des autres. J'ai commencé à avoir honte mais le besoin était trop fort, d'apaiser des angoisses que je n'arrivais pas à nommer, de remplir un vide que je ressentais à l'intérieur de moi, de stopper les pensées, les doutes et les questionnements qui remplissaient ma tête. Quand je buvais, j'avais l'impression de libérer une soupape. Je me mettais à appeler mes proches et à pouvoir parler d'un seul trait sur ce que j'avais sur le coeur. Le lendemain, je regrettais bien entendu, et en même temps je me reconnaissais dans ce que j'avais pu leur dire.
Il m'a fallu un an et demi pour comprendre que j'avais vraiment un problème, et oser me l'avouer. Un soir, j'ai touché le fond lors d'une discussion avec une amie lors de laquelle j'étais saoule. Cela m'a fait très peur, et le lendemain, j'ai décidé d'arrêter de boire pour voir si je tiendrai. Au bout d'une semaine, j'ai consulté un médecin alcoologue à l'ANPAA qui m'a renseigné et conseillé. J'ai tenu un mois, cela m'a aidé, mais je n'ai pas réussi à tenir sur la durée et j'ai repris.

Les années qui ont suivi et qui ont mené à aujourd'hui n'ont fait qu'aggraver ma dépendance. J'ai trouvé un travail, puis un appart, mais je n'ai plus jamais pu reparler de mon addiction. Ce que j'avais considéré comme un échec après ma première tentative d'abstinence n'a fait que me conforter dans la honte et dans le secret. J'ai consulté des psys et des coachs car je ressens toujours les mêmes angoisses, le même vide, je n'arrive pas à gérer mes émotions (je prends un 1er verre dans un moment où je me sens particulièrement bien, ou quand je m'ennuie, alors que quand je n'ai pas le moral, je vais plutôt m'emmitoufler sous ma couette et me distraire avec la TV). J'ai eu l'impression d'avancer sur certains points, et en même temps, je n'ai jamais osé dire à mes propres thérapeutes que j'étais dépendante à l'alcool tant cela me fait honte et qu'arrêter me fait peur.
J'ai développé des stratégies, comme être totalement ivre la veille d'une soirée afin de ne pas avoir envie de boire le lendemain... Tout cela pour éviter qu'on se rende compte de mon problème, même si je me doute pertinemment que certaines personnes de mon entourage le savent, sans oser eux non plus me le dire.
En vérité, je me donne l'illusion que je peux fonctionner comme ça, car affronter ce problème signifierait pour moi renoncer à ce fonctionnement bancal pour m'attaquer à quelque chose d'énorme: mes peurs, mes doutes, mon absence de confiance en moi et en les autres, mon immaturité, ma grande difficulté à nouer des relations ou à m'intéresser aux autres. Bref, tout ce qui me fait encore plus honte que l'alcool. Et pourtant... beaucoup de choses changent dans ma vie et cela me met face à nouveau à mon addiction. Car elle est toujours là, et j'ai le sentiment de plus en plus urgent que si je ne m'y confronte pas, je vais continuer à stagner, voire à m'enfoncer.

Dans tous vos témoignages, il y a des éléments dans lesquels je me retrouve et cela fait du bien de sentir qu'on n'est pas seule à traverser les mêmes difficultés et les mêmes sentiments. Avant-hier, je faisais des recherches sur les AA et il se trouve que la réunion dans mon secteur avait lieu le soir-même. J'ai voulu y aller, je suis passée devant la porte mais je n'ai pas osé rentrer... Encore une fois, la peur a été plus forte. Mais pouvoir partager mon expérience sur cette discussion m'a apaisé, et lire vos messages me conforte dans l'idée que je peux réessayer.

Merci et bon courage à toutes !

Profil supprimé - 26/07/2017 à 17h00

Bonjour Larne,

Parcours classique que le tien ; merci pour ton témoignage .
Tu as osé t'exprimer sur ce forum sans avoir bu et probablement un jour oseras-tu toi aussi un jour pousser la porte d'un local A.A.
Je suis passé de nombreuses fois devant la porte d'un local A.A. et je n'osais y entrer car j'avais la honte . Et pourtant j'y suis entré un jour et suis devenu abstinent sans trop de difficulté durant une période de trois mois . Il est vrai que durant ces trois mois, je n'assistais aux réunions qu'en spectateur et chaque fois que je rentrais chez moi c'était pour dire à mon épouse que je n'étais certainement pas aussi alcoolique que celles et ceux que j'avais côtoyés pendant deux heures . Un beau jour j'en ai eu marre, me suis cru guéri et je décidai de ne plus fréquenter les A.A.
Quelques jours plus tard je reprenais le premier verre et tout alcoolique sait que le premier entraîne tous les autres à sa suite . J'ai rebu durant 9 mois , m'enfonçant de plus en plus dans la déchéance . Je ne me supportais plus , j'y allais toujours avec les mêmes promesses de ne plus jamais boire le lendemain de la veille mais ça ne durait que quelques jours . L'alcool m'a repoussé chez A.A. car un beau soir alors que j'étais ivre-mort , je suis retourné dans ce local que j'avais fréquenté pendant 3 mois . J'ai été accueilli chaleureusement , sans jugement aucun . Depuis ce jour , je n'ai plus jamais repris le premier verre, j'ai retrouvé progressivement l'estime et l'amour de moi-même . Je n'ai plus jamais quitté A.A. et je peux affirmer haut et fort que je suis très heureux dans mon abstinence . Je ne me suis plus jamais trouvé la moindre excuse pour reprendre le premier verre. Je sais pertinemment bien que pour un alcoolique un verre c'est trop et dix, pas assez .Alcoolique un jour , alcoolique toujours . Ce qui fait notre force en A.A., c'est que nous sommes ensemble , semblables et tous désireux de devenir et de rester abstinents.
Si tu n'oses entrer dans un local, tu peux déjà t'inscrire sur un forum A.A. Celui de l'Ombre à la lumière est fréquenté surtout par des dames et tu y seras bien accueillie . Ce forum ne remplace pas les réunions physiques mais est accessible jour et nuit . Le programme y est partagé comme en réunion physique dans un respect mutuel .
Tu as déjà fait la Première Etape qui dit Nous avons admis que nous étions alcooliques et que nous avions perdu la maîtrise de notre vie ".
Bon courage à toi et merci encore d'être là

salmiot1


Profil supprimé - 27/07/2017 à 22h47

Bonjour Salmiot,

Je te remercie beaucoup de ton message dont la lecture m'a fait énormément de bien !
Je pense effectivement retenter de pousser la porte lors de la prochaine réunion. A nouveau, j'ignore si je m'en sentirai capable mais ton témoignage me conforte dans l'idée qu'au moment où je serai prête, j'y arriverai, même si ce n'est peut-être pas encore pour cette fois.
Je termine ce soir mon 4ème jour de sobriété, qui fut plus difficile que les précédents, mais qui est bientôt terminé. Demain sera un autre jour, avec je l'espère le même résultat.

Je te remercie encore d'avoir partagé ton expérience qui m'aide beaucoup.

Profil supprimé - 28/07/2017 à 11h24

Bravo pour ces quatre premiers jours ; persévère , tu vas avoir de plus en plus facile ; ce sont les 5 premiers jours les plus pénibles . Tu peux éventuellement prendre un complexe de vitamines B, Des expériences semblables à la mienne, tu pourrais en lire beaucoup sur un forum A.A. mais tu peux également en lire ici si tu remontes un peu les fils .
Prends une fois ton courage à deux mains et pousse la porte d'un local , je suis certain que tu seras émerveillée de l'accueil et tu te diras, "ah pourquoi ne l'ai-je pas poussée plus tôt" ? C'est ce que je me suis dit mais comme on ne vit pas avec des regrets ...
Bonne journée à toi ainsi qu'à celles et ceux qui te liront

Profil supprimé - 02/08/2017 à 16h12

Bonjour Salmiot,

Merci beaucoup de ton soutien et de tes conseils !
C'est mon 10ème jour aujourd'hui, et ça va, je tiens bon ^^ C'est plus difficile émotionnellement que physiquement. Sur ce point, il n'y a qu'une chose qui me mette à mal, ce sont les migraines. Les premiers jours tout allait bien, mais depuis vendredi c'est non stop tous les soirs... Mais ce n'est peut-être pas lié au sevrage.
Je ne suis pas encore allée à une réunion, mais c'est toujours une voie que je garde de côté ^^ En attendant, le forum et des soutiens comme le tien sont très précieux et aident beaucoup !

J'adresse une pensée à toutes celles qui lisent ce fil et/ou qui partagent ici, en leur souhaitant courage et réussite !

Profil supprimé - 02/08/2017 à 18h12

Bonjour Larne,

Super ces 10 premiers jours , toutes mes félicitations . Je ne suis pas médecin, mais après 10 jours je ne crois pas que tes migraines soient dues à ton sevrage . Il est loin celui-là. Si cela perdure, consulte bien sûr ..
Tu es depuis peu sur ce forum mais de suite tu as apporté ton aide à d'autres . Tu ne pouvais mieux faire . Aider les autres est la meilleure solution pour s'aider soit même et chez A.A., on dit souvent que plus on donne , plus on reçoit .
Je ne me rappelle pas si je t'ai mis le lien du "Vivre sans alcool " ? Il s'agit d'une brochure A.A. remplie d'excellentes suggestions.

Bonne continuation, et à Ludo aussi qui lui fait également de son mieux pour aider les autres . Plusieurs ici ont choisi cette solution et je les en félicite et les remercie . Excusez-moi de ne pas vous citer .

salmiot1

Profil supprimé - 05/08/2017 à 19h36

Besoin d'aide s'il vous plaît à lire jusqu'à la fin.. Bonjour, j'ai 17 ans et voilà, mon père est alcoolique depuis beaucoup d'années maintenant, il est violent verbalement, et des fois peut l'être physiquement. Cette vie est devenue impossible pour ma mère et mon petit frère, et également ma soeur qui ne vit plus à la maison. On ne sais pas quelle quantité il ingurgite, on ne sais pas comment il fais pour acheter cet alcool, se que l'ont sais c'est qu'il volé de l'argent afin de l'acheter malgré l'argent caché. Il a tant bien que mal essayer les traitements médicamenteux prescrit par notre médecin traitant. Il a réussi à tenir 1 an sans boire. A l'heure d'aujourd'hui ce n'est plus possible de vivre avec il fais tout le temps des réflexions que ce soit envers moi même ma soeur mon frère et même ma mère. Il boit la nuit, il n'est pas simplement alcoolique. Il est devenu fou, nous ne savons plus quoi faire? Ma mère a déjà essayer de le faire interné tant bien que mal mais comme ils ne sont pas marier les médecin disent que ma mère n'a aucun droit. Mais malgré la vie commune de 27 ans de mes parents à t-elle des droit sur mon père afin de faire quelque chose ? Nous pouvons plus tenir c'est devenue invivable. Tout n'est pas raconter car cela serait trop imposant mais imaginer vous, votre père qui dis de prendre mes affaires et de me foutre à la porte cela est franchement vexant..
Merci à ceux qui répondront.. merci de votre intention auprès de mon histoire..

Profil supprimé - 07/08/2017 à 19h13

Bonjour Poupette,

je t'ai lue avec intérêt et compassion mais je ne peux malheureusement pas t'aider . Je peux tout simplement t'inviter à parler de toute cette histoire à une assistante sociale ou d'entrer en contact avec l'association des Al-anons.

al anon france


Cette association regroupe les parents , conjoints et parents d'alcooliques et elle pourrait t'être d'un grand secours .
Je suis alcoolique , abstinent et je comprends bien que pendant toute mes années d'alcoolisme, j'ai fait beaucoup souffrir ma femme et ma fille .
Je suis abstinent depuis pas mal d'années et j'ai conservé tout l'amour de ma fille .

Ce serait bien si ton père acceptait de rejoindre une association d'anciens buveurs telles que A.A., Vie Libre , Croix Bleue.

J'ai personnellement trouvé ma solution chez A.A.; seul je ne m'en serais jamais sorti .
Bon courage à toi et à ta maman

salmiot

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