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Je souhaite arrêter mais je n'y arrive pas

Par Profil supprimé

Bonjour à toutes et à tous, je me lance:

J'ai 34 ans et cela fait environ 1 an 1/2 que j'ai développé une importante addiction à l'alcool qui est devenue assez incontrôlable depuis environ 6 mois. Quand je commence à boire je n'arrive pas à m'arrêter et j'ai toujours peur de ne pas en avoir assez. J'ai pris conscience de cela, j'essaie de vivre avec mais mon quotidien est devenu difficilement soutenable, je souhaite donc à présent m'en sortir mais je n'arrive clairement pas à arrêter.

Cela fait environ 1 an que je me sens très déprimé et je suis pris dans un engrenage où j'ai l'impression que l'alcool me détruit à petit feu: insomnie, déprime, difficultés au travail, épuisement, perte totale d'estime de soi, réactions impulsives etc etc... et je ne vois pas le bout du tunnel. Ma consommation ne fait qu'augmenter. Il m'arrive par exemple de boire un soir de semaine 1L de bière forte + 1/2 bouteille de vin (voire plus, et le week end n'en parlons pas...), et j'arrive à faire semblant d'être net, je cache cela à ma copine en mettant mes réactions "bizarres" sur le compte de la dépression, ou des médicaments... je vais travailler le lendemain dans un état abominable. J'y vais quand même, j'ai honte, je souffre terriblement et je garde tout cela pour moi.
Je me sens terriblement seul et honteux dans cette lutte quotidienne.

Je vois depuis plusieurs mois plusieurs spécialistes (un alcoologue, une psychologue TCC, une psychiatre qui ma prescrit du xanax/alprazolam) mais aucun ne semble prendre la mesure de ce que je vis. J'ai peut être tendance à attendre un coup de baguette magique de leur part, et je sais que ce n'est malheureusement pas possible, mais on ne me propose pas de solution concrète... Je souhaiterais arrêter de boire, mais j'ai l'impression de ne pas obtenir l'aide dont j'ai besoin. Seul, je n'y arrive pas. Au mieux 2/3 jours d'abstinence et puis je craque...

Je n'arrive pas à en parler à mon entourage de peur de décevoir (ma copine), d'inquiéter (ma famille), et par honte aussi (amis).

Cela m'a fait beaucoup de bien de lire certains fils de discussions. J'ai souhaité lancer le mien, je suis preneur de tous types de conseils.

Deux questions concrètes me viennent avant tout:

1- Pensez-vous que je devrais en parler à ma copine? Elle souffre de mes réactions parfois insensées, de me voir triste, on s'engueule souvent à cause de mon état, je suis souvent désagréable, impulsif voire agressif (verbalement). Dans un sens j'aimerais lui "avouer" ce que je vis, pour qu'elle puisse m'aider, me soutenir, et essayer de comprendre, mais c'est à la fois ma plus grande crainte: qu'elle apprenne que je suis réellement alcoolique (son père l'a été pendant une période, et je pense qu'elle va se sentir trahie, en effet, je lui cache cela depuis plus d'un an, que je bois en cachette dans l'appartement etc...)

2- Pensez-vous que je dois demander quelque chose de concret à mon alcoologue? Un traitement? Le xanax ne m'aide pas à arrêter, il me permet juste de m'endormir quand je n'ai pas bu, ou de m'apaiser la journée quand je me sens trop angoissé.

Dans l'état actuel des choses mon plus grand souhait serait que l'alcool sorte de ma vie, mais je n'y arrive pas sans aide ni traitement et les médecins que je vois ne me proposent rien de "concret".

Merci à tous de votre soutien
Antoine

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38 réponses


moune78 - 12/03/2019 à 10h05

Bonjour Antoine,
Ton appel au secours me touche.
Moi même alcoolique, je me bats depuis longtemps pour m'en sortir aussi...
Tu as déjà entamé les bonnes démarches, et, s'avouer et reconnaître que l'on est malade alcoolique, le début d'une guérison, longue à venir... tant l'alcool a pris une place dans notre vie.

il est clair que tout ce que tu ressens, je le ressens aussi... me cacher pour boire, cacher les "cadavres" le lendemain. Avoir honte tous les matins, me dire aujourd'hui je ne bois pas, et... ne pas savoir lutter le soir venu.

Pour répondre, ou du moins, donner mon avis à tes 2 questions :

- En parler à ta copine serait un gage de confiance, un appel au secours, qu'elle serait en mesure de comprendre, d'accepter, de te soutenir et de t'accompagner vers la guérison.
Je pense que oui, on a peur de décevoir, d'inquiéter et d'être juger. Pourtant, notre entourage se culpabilise de ne pas avoir vu et compris notre mal être, notre mal.
J'ai mis du temps à reconnaître mon addiction, mais, j'en ai parlé à ma maman. Bon, j'avoue qu'elle est devenue "chiante" car sans cesse à me rabacher de faire attention à ceci, à cela. Mais elle le fait par amour.
Je lui dis donc que je suis suivie par l'addicto pour mon addiction et chacun son rôle.
Mes amis proches aussi le savent maintenant.
Mes enfants, notamment ma fille aînée, elle, me juge séverement. mais, c'est normal. Elle m'a vu parfois si mal....
Je l'ai donc emmené avec moi chez l'addicto pour qu'elle puisse discerné l'envie de m'en sortir, et, l'appel de la bouteille... que c'est un combat quotidien.
Tu n'as pas à avoir honte, parce qu'on peut vite tomber dedans.

Demander à ton addicto autre chose....
Moi je suis sous baclofène et Aotal, valium si besoin pour l'alcool et atarax pour l'anti deprésseur.
Je suis suivie par l'addicto donc, et un psy.

Comme toi je veux définitivement sortir de l'alcool.
Il existe des sevrages à domicile, sous valium. Mon addicto m'a fait déjà faire 2 cures.
Je finis par me dire que si je ne m'en sors pas, je demanderai une cure en hospitalisation d'un mois.

Mon souci est que j'élève mes 4 enfants, et que leur père est très peu présent...

J'écoute aussi sur YOUTUBE une relaxation/médidation sur la dépendance à l'alcool qui me détend plutôt favorablement.

Voilà Antoine,
Je te souhaite bon courage, bonne journée et au plaisir de te lire,

Moune

Profil supprimé - 15/03/2019 à 14h57

Bonjour, j'ai le même souci et je me demande si les médicaments fais pour non aucun effet n'est simplement pas du à un manque volonté ?? Je me pose moi même la question...

patricem - 15/03/2019 à 19h22

Bonsoir,

Les médicaments pour l'alcool, type baclofène et solincro permettent, après un peu de temps, de diminuer l'envie de boire et le craving.Par exemple, si vous avez l'habitude de boire en début de soirée, vous pouvez prendre le baclofène dès que vous rentrez du travail.

Mais il faut travailler le dosage avec votre addictologue, et cela peut prendre du temps, parfois plusieurs mois.D'autres médicaments pour la dépression ou des anxiolytiques peuvent compléter votre traitement. A votre addicto et votre psy de voir.

N'hésitez pas non plus à aller voir un groupe de parole type AA. Vous n'avez pas besoin d'être abstinent pour y aller, ni de parler ou de donner votre vrai prénom. Et vous pourrez partager avec des gens qui ont connu ou connaissent encore la même chose que vous.

Sinon, pour la post cure, cela peut être une bonne chose, car cela permet de se mettre dans un cocon pendant plusieurs semaines, à l’abri des tentations, entouré d'une équipe médicale. Si vous ne pouvez pas en faire, il y a aussi la solution de l’hôpital de jour (HDJ); qui vous permet de faire certaines formations/activités en ambulatoire. A voir si une clinique ou un hôpital propose cela dans votre coin...

Courage,

Patrice

Profil supprimé - 17/03/2019 à 14h06

Bonjour, j'ai le même problème, mais je suis plus âgée que vous (63ans) et j'ai déjà fait 6 cures sans réel résultat (je replonge au bout d'un mois hors de l'hôpital. J'ai essayé le Baclofène, ça n'a pas marché. J'ai déjà été sur ce forum il y a une dizaine d'années. Je viens de me faire plaquer par l'homme avec qui je vivais depuis 13 ans. Alors je vous souhaite un grand courage. Souhaitez-moi la même chose. Bien à vous Anneuf555

moune78 - 18/03/2019 à 08h21

Bonjour,

Les médicaments sont faits pour nous aider mais sans volonté, il est certain que c'est l'échec assuré... Sauf que la volonté, elle est tellement fragile et faible face à l'appel de l'alcool... que parfois elle gagne, parfois non.
Mais un jour, nous y arriverons. J'en reste persuadée.

Belle journée,

Moune

Profil supprimé - 18/03/2019 à 12h59

Moi je parlais par exemple du diazepam qui fais passer à autre chose pendant les crises

Profil supprimé - 18/03/2019 à 19h03

Bonjour,
Merci du message d'espoir de Moune. Ces suites d'échecs et de nouvelles tentatives sont souvent épuisantes. On a besoin de cette entraide.
Belle soirée (je suis au pur PERRIER ce soir...)
Anneuf

moune78 - 19/03/2019 à 11h40

Bonjour à tous, Bonjour Anneuf55,

Oui, il faut qu'on garde espoir!!!
C'est vrai, après tout, il y a bien eu une période de vie durant laquelle nous n'avions pas besoin de cette saloperie pour être, pour exister, pour vivre. Alors OUI!! Nous y arriverons, Et même si on chute, rechute, le tout est de se relever. Je ne peux m'empêcher de croire en des jours sobres, que je cherche, et que je vais finir par trouver.

Tu as raison Anneuf, cette entraide est bénéfique. Du moins, moi ça me fait énormément de bien!
Tu peux être fière d'avoir été au Perrier Pur! Ne rien lâcher et apprécier, chaque petite victoire, chaque bataille gagnée est un pas supplémentaire vers la liberté de soi.

Belle journée à vous!

Moune

Profil supprimé - 21/03/2019 à 11h50

Merci pour les messages d'encouragement.
Pour le moment mon état ne fait qu'empirer. Je suis actuellement en arrêt, je ne tiens plus au boulot.
Mon alcoologue ne veut pas me donner de traitement, il me dit que pour m'accompagner il faut que je fasse un séjour de 4 semaines a l'hôpital, je m'en sens totalement incapable, cela veut dire mettre au courant mon entourage, expliquer à ma direction (je suis enseignant) pourquoi je dois m'absenter 4 semaines... Bref c'est un véritable cauchemar.

Que pensez vous des traitements type baclophene etc...?

En ce moment je bois tous les soirs c'est plus fort que moi, l'alcool est une belle saloperie. Il faudrait beaucoup plus de prévention...

Anneuf j'essaie de te suivre au Perrier ce soir ^^

Bon courage à tous et à toutes

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