Profil supprimé - 28/03/2015 à 08h10

Bonjour Gabo,

Arrêter complètement, il n'y a pas d'autre solution pour les gens comme nous, les excessifs.

Et si tu ne bois pas en dehors des occasions, c'est maintenant ou jamais.

Je ne sais pas si l'alcoolisme est génétique mais je pense que l'ambiance dans laquelle tu as grandi te rend prédisposé même si tu as dû te dire : boire comme mon père, moi ?? JAMAIS

Si tu as lu quelques témoignages sur ce site, tu as pu te rendre compte que certains ont tout perdu (femme, enfants, amis, travail...). N'attends pas de perdre tout ça plus l'estime de toi même.

A bientôt

Profil supprimé - 30/03/2015 à 04h57

Salut Gabo, je vis exactement la même chose que toi..... Difficile de trouver la solution.... Je ne sais plus trop quoi faire. J'ai 44 ans, un super boulot, une super femme, de supers enfants et je traine cet alcool derrière moi depuis des années. Si tu veux on peut échanger régulièrement et peut être s'entraider...

Profil supprimé - 31/03/2015 à 21h39

Bonsoir, merci de vos réponses. Effectivement, la seule solution est d'arrêter complètement. Mais l'entourage social va être difficile à combattre ! Toute occasion de retrouvailles entre amis ou repas est forcément en présence d'alcool. Il faut que je trouve un nouvel environnement et de nouvelles occupations où l'alcol n'est pas présent. Il est difficle de casser les rituels ! Je peux m'arrêter, je pense, mais il va falloir que je sois fort ! Racontez moi un peu plus vos situations, merci à bientôt.

Profil supprimé - 24/04/2015 à 19h39

Salut Gabo et salut à tous,

Je suis dans la même situation .
Mis à part que je ne sais pas vraiment si mon père était alcoolique ou pas. Ma mère dirait oui, moi non... peut-être que je n'ai jamais voulu ouvrir les yeux... je l'idéalisais trop...
En ce qui me concerne je suis une buveuse excessive. Même si j'avais pris l'habitude de boire deux fois par semaine (voir trois) chez des voisins/amis, quand j'habitais en région parisienne... les consommations détente de l'after work restaient maitrisables.
Par contre, ma conso en soirée était une vrai catastrophe. j'étais appréciée de mon entourage mais connue pour picoler "comme un mec"... si je reprends la réflexion de certains. Les premières années, je faisais rire tout le monde, on disait que j'avais un sacré caractère et que je savais mettre l’ambiance mais ces dernières années j’ai dérapé. mes parents (mon ex-mari et mes ex-copains) notamment en ont fait les frais plus d'une fois...
Sociable à l'extrême, j'arrive à une soirée toujours très souriante et ouverte aux autres, je bois mon premier verre dans la gaité et là il se passe un truc... je commence progressivement à me métamorphoser et j'enchaine les verres...
Après avoir mis une ambiance d'enfer, avoir embrassé (amicalement…) tout le monde et avoir raconté ma vie à de parfaits inconnus, soit je repars chez moi si je suis invitée (et là l’honneur est à peu près sauf), soit (si la soirée se passe chez moi) je la plombe littéralement en passant des musiques tristes et je pleure toutes les larmes de mon corps, et si on essaie de me raisonner, j'agresse verbalement (en disant de véritables horreurs dont bien sûr je ne me souviendrai plus le lendemain) pour au final aller passer la nuit sur la cuvette des toilettes à vomir et à maudire toute l’humanité, en parlant parfois une langue étrangère inconnue…. et en essayant en vain de rester la tête au milieu de la cuve...
Le lendemain, scénario classique : palpitations/angoisses, nausées, trous noirs, honte, hématomes (bah oui je me suis ramassée plus d’une fois pendant la soirée…). Et je ne parle pas de ma fille qui le lendemain vient me soigner dans ma chambre en me disant… c’est pas bien, tu as encore trop bu hier et qui me donne les détails de la soirée…
Alors au bout de 20 ans d’excès, je me dis que le problème ne vient pas des autres, mais de moi…
J’ai longtemps cru que je pourrai limiter ma conso (j’avais même pensé mettre des bracelets de couleurs que j’étais censée enlever à chaque verre pris et de me limiter à 2 ou 3 par soirée). Mais rien n’y fait… dès le premier verre, je sens ce démon m’envahir…
J’ai donc décidé de bannir l’alcool de ma vie et le tabac aussi… car chez moi fumer provoque l’envie de boire et vice-versa. Cela fait 6 jours aujourd’hui que je n’ai touché à rien. J’ai vraiment envie de changer… et j’ai déjà plein d’idées sorties/loisirs, mais je me pose sans cesse la question…
Pourquoi éprouve t’on ce besoin de boire de façon frénétique ? est-ce une façon de remplir un vide intérieur ?? pourquoi devient-on un monstre ? j’ai besoin de comprendre pour guérir totalement.

Profil supprimé - 27/04/2015 à 11h45

Salut Keidji
Ça m'a fait quelque chose de lire ton post, je me suis complètement retrouvé.
Moi aussi tabac et alcool vont de paire, moi aussi je vie les mêmes consommations, le même premier verre qui en entraîne d'autre, la même gentillesse qui fait de moi le joyeux luron de la bande, qui met l'ambiance et qui fini dans un triste état. Les mêmes lendemains, les mêmes remords, les mêmes contusions, la même culpabilité......... Et aussi sans doute la même envie d'arreter tout cet enfer dans lequel je vie depuis plus de 20 ans.
Il y a quelques mois de cela, j'ai essayer, un médicament que l'on dit miracle (le baclofene). Malheureusement, ça n'a pas marché pour moi. Gros effets secondaires et j'ai donc arrêté. Ma dernière remonte à hier soir avec mes copains antillais (je vie aux Antilles), super soirée, super ambiance, bien arrosé. J'ai encore craqué.... Et mon dimanche n'etait pas des plus glorieux comme d'habitude.
J'ai vraiment envie d'arreter....... Raz le bol.... J'ai envie d'être en forme pour moi ma femme, mes enfants et ma vie en général.
J'espere que nous pourrons échanger régulièrement...... La clé que je cherche depuis si longtemps sera peut être dans ce forum.... Qui sait...........
Bonne journée à toi et aux autres......... Sans alcool..........

Profil supprimé - 27/04/2015 à 20h31

Salut Mister Clean,

Merci pour ton message. il est vrai que c'est réconfortant de savoir que certaines personnes peuvent se mettre à notre place et nous comprendre.
J'en suis à ma neuvième journée SANS (sans alcool et sans tabac) et ai réussi à passer le test du premier week-end !! c'est le plus dur
Pour ma part, je n'ai jamais essayé aucun médicament car je n'ai jamais osé avouer à qui que ce soit mon problème avec l'alcool... je disais encore il y 5 ans "je ne deviendrai jamais alcoolique car si je le deviens je serai obligée d'arrêter complètement l'alcool et ca je ne veux pas..." ce que je ne savais pas c'est que je l'étais déjà !!
M'imaginer passer une soirée de fête sans alcool et sans tabac me filait une angoisse indescriptible... et aller à un repas sans alcool était pour moi la pire des soirées qui soit et ne méritait absolument pas ma présence... Aujourd'hui l'alcool n'est pas mon ennemi, puisque comble du comble, je prends plaisir à servir l'apéro à ma famille le wk pendant que je me sers un diabolo menthe (l'apéro tous les dimanches est un rituel chez nous et tout le monde se réunit chez moi...) ... c'est juste un ami très dangereux avec qui je fais des bétises et que je ne peux plus côtoyer personnellement... c'est paradoxal mais je supporte mieux la tentation quand c'est moi qui la met à table...

Dire que l'alcool et le tabac ne me manquent pas serait faux. mais bizarrement, j'ai décidé de tout arrêter à cause de mon problème avec l'alcool et en fin de compte je souffre bien plus (pour l'instant) du manque de tabac.
Quand tu parles de tes soirées antillaises, je comprends tout à fait... c'était le genre d'ambiance que je recherchais moi aussi... et surtout le genre de soirées où tout te semble permis, plus on picole et plus on est dans l'ambiance ...(au bout de trois verres je devenais une vrai chasseuse ... enfin ... ca s'arrêtait à la séduction puisque je suis de nature fidèle mais j'avoue avoir dérapé...) j'ai lu sur d'autres post, que généralement les gens gais et festifs comme nous finissent par devenir agressifs avec les années (lorsqu'ils ont trop bu bien sûr) ... je crois qu'au fond chaque être humain a une part de violence et de méchanceté et chez nous elle ressort avec l'alcool mais ca ne fait pas de nous des monstres pour autant car sans alcool nous sommes "normaux" voir "trop sympas". j'ai lu également (oui je farfouille beaucoup...) un article d'une psychothérapeute qui disait que nous hébergeons deux personnalités (sans parler de schyzo ou autre maladie psycho grave) et qu'il fallait essayer de découvrir cette deuxième personne qui se manifeste ou croit pouvoir se manifester avec l'alcool car elle a forcément des côtés positifs qu'il convient de garder et même de développer. Bref, je ne suis pas vraiment pour une thérapie de fond, mais je me dis que la clef du problème est peut être d'arrêter de boire tout en restant festifs.... tu en penses quoi ?
ma grande passion a toujours été de rassembler les gens et de leur faire passer un bon moment en les faisant rire, danser, manger et boire... donc j'ai bien l'intention de continuer... à l'eau bien sûr et de me prouver à moi-même que je peux y arriver... ca ne sera pas chose facile mais je suis bien motivée... Car quand on y pense bien, on ne profite même plus des soirées car on est tellement cuit qu'on arrive même pas à profiter de la présence de nos amis jusqu'au bout...

Ne culpabilise pas si tu as encore craqué ce wk. je pense que si tu as fais la démarche sur ce site c'est que tu reconnais ton problème et c'est déjà une avancée. et puis tu sembles vouloir préserver ta famille et vivre avec eux de bons moments et c'est le principal... tu sembles être heureux dans ta vie - seule ombre au tableau : tes dépendances... mais en même temps tu dois te demander parfois si tu serais toujours heureux avec l'alcool et la clope en moins.... enfin je ne vais pas sortir ma psycho de comptoir... lol

Que penses-tu des centres d'aide (ils en parlent souvent sur ce site...) ? je pense qu'il doit y en avoir aux Antilles ? moi j'en ai trouvé un à 20 km de chez moi - je préfère un centre alcool ET tabac. c'est idiot mais je me sentirais gênée d'aller consulter des médecins uniquement pour l'alcool. N'étant pas une consommatrice quotidienne, j'aurais l'impression de leur faire perdre leur temps...

Et que pense ta famille de ta démarche ? tu leur en as parlé ? beaucoup t'ont déjà fait des remarques sur ta conso ?

En tous cas je serais ravie d'échanger avec toi régulièrement pour qu'on essaie de se soutenir et de se donner des conseils si on trouve notamment des trucs qui marchent...
n'hésite pas à me raconter ton histoire et comment tu en es arrivé là, peut-être qu'on trouvera des points communs qui nous permettront de comprendre certaines choses ...
Au plaisir de te lire...

Profil supprimé - 29/04/2015 à 14h43

Salut Gabo, Keidji et Mister Clean (quel drôle de non lol),

Hormis les enfants, les miens ont 4 pattes et des poils plus communément appelés CHATS, je me retrouve totalement dans vos descriptions respectives. Il y a même des choses que je ressens et que je n'avais pas analysé chez moi.

En ce qui me concerne et pour faire court, j'ai décidé d'arrêter voilà plus de 60 jours. J'ai notablement diminué ma conso mais l'envie (ou l'habitude, va savoir) est toujours là. J'envisage, bien sûr, un arrêt total, ce n'est pas possible autrement. Mais...

J'ai commencé par me couper du monde (amis, famille) avec l'idée d'arrêter totalement. Bien sûr, fiasco total. Je ne travaillais pas, j'avais donc, tout loisir de penser...
J'en suis arrivée à me contenter de 2 verres de vin/jour et toujours à midi (alors que dernièrement, je buvais à tous les repas) avec des journées où je buvais la bouteille ; pourquoi, aucune idée sur la question.

Aujourd'hui, j'ai retrouvé une activité professionnelle. C'est un travail prenant physiquement et psychologiquement et où les 8 h se transforment facilement en 10 h avec 1h30 de trajet A/R. Bref, j'arrive sur les rotules le soir... et de 2 verres midi, je suis passée à 3 ou 4 verres soir. C'est un cercle vicieux, je ne sais plus quoi faire.

Je me rends compte que finalement, j'arrive toujours à inclure un ou 2 voire plus d'alcool

Donc, la partie ne fait que commencer pour moi mais il y a une motivation certaine.

Pour info, je ne prends aucun médicament.

Alors, on s'accroche et on voit venir, chacun par des voies différentes, on y arrivera.

Suite au prochain épisode...

Profil supprimé - 29/04/2015 à 15h48

Hello tout le monde, 4ème jour sans alcool, pas trop dur pour le moment. Je pense que d'ici demain ou après demain ce sera un peu plus difficile. Je crois qu'on appelle cela le craving.
Merci pour vos post, je suis sûr que nous allons pouvoir nous entraider. En tous cas moi ça me motive d'echanger avec vous (Gabo aussi bien-sûr).
C'est un long parcours qui nous attend, mais comme le dit Keidji, le fait d'etre sur ce site démontre une démarche, donc une volonté, ce qui est le plus important finalement : la volonté.
Au moins, on est plus seuls.....
Désolé car je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui, j'essaierai de répondre à tes questions dès que possible Keidji. Mais j'ai besoin d'un peu de temps.
J'essaierai aussi de jeter un petit œil tous les jours sur ce forum.
Biz biz

Profil supprimé - 29/04/2015 à 21h49

Salut à tous.
11ème jour de sevrage pour moi aujourd'hui...
Je suis toujours aussi motivée, toujours les nerfs à fleur de peau également (ca je pense que c'est plutôt le tabac...)
Tous les mercredis je vais à Paris et souvent c'est pause clopes et resto à midi avec les collègues (et donc apéro et/ou vin). Aujourd'hui je suis restée dans mon bureau mais franchement ni l'un ni l'autre ne m'auraient donné envie..

Bravo Mister clean, c'est déjà bien 4 jours (je trouve perso que le deuxième et le quatrième sont un peu difficiles...) - continue comme ca - si les petits ruisseaux font les grandes rivières, je dirais que les petits efforts font les grandes réussites... bon c'est pas trop mal comme citation ?!

Louann, j'ai vécu un peu la même chose que toi en voulant limiter les conso... comme toi j'y étais arrivée et comme toi, je me suis mise à ré-augmenter les doses quelques temps plus tard. J'ai parfois l'impression que quand on se limite on rattrape le retard après ?! enfin chez moi c'est un peu ce qui se passe... tu en bois un en te disant que ce sera le seul, mais une fois ton verre fini, tu te sens mieux dans ta tête, détendue et tu te dis... bon allez encore un petit... et puis le deuxième fini.... bon j'abuse mais c'est exceptionnel j'en reprends un dernier... et le pire c'est quand tu attends que ton mari (ou ta femme ou un parent) quitte la pièce pour t'en verser à toute vitesse en espérant qu'à son retour il pense que tu es toujours au même verre
PS : moi aussi j'ai deux chats... et deux chonchons...

Bon et bien, Louann et Mister clean et Gabo (tu es toujours avec nous ???) dernier jour demain avant le fatidique week-end !! on tient bon !!!
Bises