Bonjour,
je ne sais pas combien de minutes, d'heure ou de jour vont se passer avant que je post ce message au bon endroit.

En lisant tout les posts, toutes les histoires, votre histoire; je ne pensais pas que d'écrire la mienne serait si difficile...
J'ai 34 ans et :
"J'ai la tête qui éclate...j'voudrais seulement dormir..."
Nous avons fais l'amour une seule fois, et depuis, cette satanée fiole me viole chaque jour sans que je ne trouve la force de réussir à lui échapper.
Ce sentiment de vide qu'elle seule arrive à combler, se soutiens qu'elle amène lorsque la solitude parait oppressante et insupportable.Elle a aussi le pouvoir de redonner le sourire à celui qui l'a perdu, à donner tellement de courage aux personnes introverties et timide...

Ah satanée poison qui détruit tout sur son passage; une douce aphrodite avec laquelle j'ai pris du plaisir mais a qui aujourd'hui j'essaie de fuir.

J'ai bu ce soir du jus de tomate en son honneur, je la nargue car au moins la tomate va me donner le teint mate (un peu d'humour...)

Ma dernière liaison avec elle a provoquée une violente dispute avec mon conjoint (pas plus tard qu'il y a 3 jours). Je me rappelle de tout, en fait je me suis toujours souvenu de tout. Bref, je me suis retrouvée dans un état d'esprit diabolique, sournois, piquant, la recette idéal pour une rupture fatale.
Dans mon delirium, mon conjoint m'a jeté une phrase qui a été pour moi un électrochoc;il m'a crié haut et fort:
"Tu sais ou il est ton problème?!!! il est là ton problème! (en jetant le reste de mon verre de vin dans l'évier) t'es qu'une alcoolique!!!"
Le pire dans tout ça, c'est que je lui ai répondu que je le savais déjà (pointe d'assurance... forcément elle était en moi)
Mais, je m'étais déjà demandée en moi-même si je n'avais pas un souci avec l'alcool, j'en avais conclu que oui arf, tout petit, tout léger, pas de quoi s'alerter.Le fait que cette dépendance, cette maladie sorte de sa bouche, de la bouche de la personne que j'aime m'a fait terriblement mal.C'était plus un jugement qu'un constat.
Je le remercierais surement, m'excuserais de lui avoir dit tant de chose méchante, fausse bien sûr ...
Il a allumé la mèche pour que je puisse voir dans l'obscurité de mon âme, mais, je ne sais pas comment l'éteindre moi cette mèche...je vais manquer d'oxygène! je vais me brûler! AIDE-MOI !!!

Malheureusement, c'est comme toujours, on se rend compte des choses avec un train de retard, toujours lorsqu'il est trop tard.
Je ne peux lui reprocher de ne plus m'adresser la parole, de m'ignorer ...
Désormais, je n'ai plus de pansement pour panser mon âme, pour stopper l’hémorragie;
Mais j'ai un sentiment de colère qui reste bien présent depuis cette histoire donc j'ai décidé de ne me défendre et de ne plus laisser cette sirène prendre le dessus sur mon âme et encore moins sur ma vie!

J'ai cherché donc sur la toile des informations sur le sevrage. Mais même celui-ci fait des ravages!!! Honnêtement,je ne veux pas d'aide de médecins, psy ou autres. Le simple fait que l'homme que j'aime ne soit pas là à cet instant me fait dire que finalement il n'y a que moi qui puisse m'aider.

C'est étrange, c'est à la fois triste (j'écris tout ça entre 2 mouchoirs) et entraînant, un nouveau défi à relever!
Contrairement à certains, pas de tremblement, pas de vertige ni de maux de tête, pas d'hallucination non plus... Des bouteilles dans les placards et dans le frigo mais aucune envie d'y toucher (à croire qu'Aphrodite m'a laissé un goût plus qu'amer, elle me dégoutte)

Je n'ai pas vraiment de question, je voulais juste lâcher un peu ces quelques mots, partager mon désarroi et ma motivation.

Bon courage à eux, à vous, à nous tous