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Avis sur SELINCRO

Par Profil supprimé

286 réponses


Profil supprimé - 21/05/2018 à 12h43

Bonjour,
Je prends du selincro depuis vendredi. J'ai attendu un long WE pour commencer, heureusement car les effets secondaires (fatigue, maux de tête, sorte d'hallucination la nuit) sont un peu hard ! C'est un peu le bazar dans ma tête et dans mon quotidien. A la fois, sur la consommation du soir, j'ai vu hier un progrès énorme : consommation divisée par deux (j'avais réussi à ne pas boire dans la journée).
Par contre dans la journée (qui est un problème quand je ne travaille pas), c'est encore pire que d'habitude. Envie compulsive de boire et crises de panique. Et juste envie de m'échapper dans le sommeil. Je me sens donc très coupable vis-à-vis de mon entourage. Autant de choses qui vont avec l'addiction, je sais bien.
Pour dire quand même que j'ai donc débarqué sur ce forum et que ça fait du bien. Merci à lili5983 car je me reconnais dans ton témoignage. Sharpy49 vraiment courage, il faut pas lâcher. Je réagis juste aux derniers messages.
Sur le fait d'arrêter de travailler : ma psy pense que je suis en burn out, mon médecin traitant m'avait déjà alerté il y a quelques semaines. Mais si je m'arrête de bosser, j'ai l'impression que ce sera la dégringolade : encore plus d'alcool.
Bref, la décision d'arrêter de boire provoque aussi sur le moment une espèce de raz-de-marée. Je ne sais pas si vous l'avez vécu comme ça?
bon courage à toutes et tous

Lili5983 - 22/05/2018 à 15h57

Bonjour Noémie et tout le monde.
Avec le selincro, ta consommation va baisser automatiquement : moins d'envie et surtout moins de besoin mais il faut laisser le temps au temps. Au début, il ne faut pas te frustrer en te forçant à baisser ta consommation, continue... selon ton envie et tes besoins. Et tu verras que jours après jours, ça va se faire tout seul. En tout cas, c'est ce qui m'est arrivé. Bon, il m'a fallu plusieurs mois avant d'arriver à des jours sans alcool mais ça vaut le coup parce qu'aujourd'hui, ce sont des mois sans alcool. Hier, pour mon anniversaire, j'ai acheté une bouteille de champagne et pas une 70 cl mais une 37,5 cl parce nous n'étions que 2 à en boire. Je m'étais fait avoir il y a 3 semaines avec une grande bouteille pour fêter la grossesse de ma fille et il n'y avait que mon gendre et moi qui en avons bu. Il m'a fallu une semaine pour la finir, pour ne pas le jeter : c'est du champagne quand même. Alors, hier, comme il n'y avait que mon beau-fils et moi, ma fille ne pouvant plus boire d'alcool, j'ai prévu... Un verre m'a largement suffit. Et là, je suis repartie pour une non-consommation jusqu'à la prochaine occasion. En ce qui concerne les effets indésirables, je ne les ai pas trouvés si terribles que ça, comparés aux effets secondaires de l'alcool à gogo et la tête à l'envers toute la sainte journée. Mais, encore une fois, c'est moi et je suppose que les effets secondaires sont plus ou moins bien perçus d'une personne à l'autre. Tout ce que je peux dire, c'est que selincro a changé ma vie. Et je persiste à dire que je ne me suis jamais forcée à baisser ma consommation, jamais. Elle a baissé naturellement toute seule sans aucune volonté de ma part.
J'ai même repris le sport, il y a 3 semaines parce que maintenant, je peux me présenter le soir au cours, fraîche et dispo, contrairement à avant où je m'enfermais pour boire parce que je n'étais plus présentable.
Courage et tenez le coup parce que ça en vaut la peine.
Si vous avez des questions à me poser, n'hésitez pas, je suis disponible pour vous répondre et vous aider si vous le voulez.
A bientôt.

Lili5983 - 22/05/2018 à 17h51

J’avais répondu à Sharpy mais, je constate, malheureusement, que mon commentaire n’a pas été publié : j’ai sûrement été trop longue à écrire.
En gros, ce que je lui disais est qu’il ne faut pas s’abstenir de boire avec le selincro. C’est ce que mon médecin m’avait conseillée à l’époque et elle avait raison vu le résultat. Il faut respecter son corps et son besoin. Alors, c’est très ambigüe ce que je dis, sachant que nous ne le respectons pas en buvant puisque nous le détruisons mais, il faut savoir qu’avec le temps, l’alcool a rendu notre corps dépendant et il faut accepter cela et le respecter, malheureusement. Maintenant, le selincro, ingurgité tous les jours, pendant plusieurs mois, agit contre cette dépendance en aidant notre corps à rejeter et non plus réclamer l’alcool, et ceci, petit à petit, sans volonté de notre part, en nous « écoeurant » tout simplement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de besoin. Et même si au début, vous buvez encore une bouteille de « whisky » ou autre, n’ayez pas mauvaise conscience, et soyez patients. Arrivera le jour où, sans vous en apercevoir, cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Alors, je ne sais pas si mon conseil est bon pour tout le monde et peut-être même qu’un médecin sauterait au plafond s’il me lisait mais, c’est bel et bien ce qui m’est arrivé.
Ensuite, entre l’envie et le besoin, il y a une frontière : autant l’envie se passe dans la tête, autant le besoin se trouve dans le corps. On peut se passer d’une envie, on ne peut pas se passer d’un besoin.
Ce que je veux dire, c’est qu’en ce qui me concerne et je le dis sincèrement, l’envie est encore et toujours là après 1 an et demi de guérison, mais plus le besoin.
Souvent, cela m’arrive devant la télé quand je vois les gens faire la fête en buvant un verre, ne serait-ce que « scène de ménage » sur la 6 à 20h30 où il ne se passe pas un épisode sans les voir boire l’apéro ou festoyer sur la terrasse, etc… (c’est terrible la télé pour ça). Et là, je me dis « tient, je prendrais bien un verre, moi aussi ». Mais, je ne le fais pas. Pourquoi ? Je ne sais pas ou plutôt si, je sais : il n’y a plus l’appel du corps, le besoin et j’oublie tout simplement que j’ai eu envie. Comme on dit, dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu’on a envie, heureusement. Et ça me passe aussi rapidement que c’était venu, sans être allée plus loin que la pensée. Les jours défilent avec, parfois, cette envie, pas tous les jours quand même et je ne ressens plus aucun besoin. Il a complètement disparu.
Et ça, c’est grâce au selincro qui m’a désintoxiqué en douceur, en respectant mon corps, sans agressivité (à part les effets secondaires mais avouez que l’alcool nous fait du bien aux premiers verres et devient dévastateur après… : déprime, enfermement, insociabilité, nausées, vomissements, insomnies, divagations, agressivité, etc, etc… , alors, c’est quoi quelques désagréments de plus pour obtenir une vie meilleure après).
Bref, mon médecin m’a toujours dit que j’étais une très bonne patiente mais moi je dis que c’est le produit qui est bon. Et, encore aujourd’hui, je n’en reviens toujours pas d’y être arrivé. Plus de 16 ans d’alcoolisme disparus, envolés, oubliés. Et que la vie est belle, enfin !!!!

Profil supprimé - 23/05/2018 à 09h11

Merci Lili d'avoir pris le temps de ces réponses complètes, vraiment éclairantes et qui font du bien.
Je suis au tout début du Sélincro, seulement 6 jours mais j'ai vraiment l'intention de m'accrocher. Jusqu'à maintenant, je vivais avec mon addiction. Je me disais tous les matins : "il faudrait que tu arrêtes. Allez ce soir!" Bref...c'était assez "doux".
Aujourd'hui j'ai décidé de me bagarrer contre mon addiction et ça me file des crises d'angoisse monumentales à l'idée de ne pas boire. Mon addictologue m'a fait pointer l'idée que c'est parce qu'en fait arrêter de boire va m'obliger à redéfinir mes relations avec mon entourage.
Ton message est rassurant. Je vais certes continuer à boire dans les jours qui arrivent. Mais je vais pouvoir m'apaiser et passer à autre chose.
Et que la vie soit belle, enfin!!!

Profil supprimé - 25/05/2018 à 10h46

8 jours de selincro et j'ai enfin compris ce que voulaient dire Lili et d'autres témoignages : juste 3 verres hier soir, et encore j'ai été écoeurée par le 3ème.
C'est effectivement magique même si l'essentiel du travail ne passe pas par là.
Bonne continuation et Bon courage.

Lili5983 - 25/05/2018 à 18h14

Je suis contente que cela se passe bien pour toi et très rapidement en plus, bravo ! Tu verras, ce sera de mieux en mieux jusqu'au jour où tu n'en auras plus besoin du tout et tout ça, en douceur.
Tu as, effectivement, trouvé le bon terme : MAGIQUE ! Et ce qui est encore plus magique est que ça dure dans le temps même sans selincro mais il ne faut pas l'arrêter trop vite, surtout et attendre que tout cela se stabilise : sans besoin d'alcool plusieurs jours, voir plusieurs semaines, une assurance en soi et avec un stock sous le main, au cas où... Cela ne m'est pas arrivé d'en reprendre mais ça rassure si jamais le moindre besoin se faisait ressentir. Je ne parle pas d'envie parce que ça, tu en auras encore mais ce sera éphémère et si, éventuellement, tu vas au bout de ton envie, n'ai pas peur, tu verras qu'après un verre ou 2, tu seras satisfaite sans aller plus loin et même écoeurée à la limite, comme avant avec le selincro. A croire que ton corps n'a pas oublié.
Et même l'envie va disparaître petit à petit.
Quand je parle de besoin, c'est vraiment l'appel du corps où on n'arrive plus à résonner et où on craque sans limite dans l'alcool. Mais ça, je n'ai jamais connu, même au bout de plus d'un an d'arrêt du selincro. Mon psy me dit que cette continuité sans besoin d'alcool même en traversant des périodes très pénibles, c'est l'effet de ma volonté. Pourtant, je n'en ai vraiment pas. Ce que je pense plutôt, c'est que notre corps a enregistré, gravé cette période "selincro" et qu'après un verre ou 2, il nous dit "stop, j'en veux plus".
Bonne continuation à toi.

Profil supprimé - 26/05/2018 à 06h47

Bonjour a tous ! 3ème semaine de selincro je consomme toujours autant mais j'ai tout de même moins de symptômes de manque... Le matin je bois une ou deux bières avant d'aller bosser mais je pense que c'est psychologique encore ce matin j'ai bu 2 café et la j'ai ma bière car je tremblait et était anxieux... Semaine prochaine j'ai rdv avec la psychologue histoire de creuser c'est bon les cures g ma dose et ma mère se rend malade en voyant ma consommation

Profil supprimé - 27/05/2018 à 14h08

Bonjour,
Sharpy, ne lâche pas ! Le contenu de ton message est déjà tellement différent et plus positif que ce que tu écrivais il y a quelques jours. La preuve que tu sens qu'il y a des choses qui se passent.
Je n'ai que 9 jours de selincro. Les crises de paniques se calment, et les tremblements sont moins forts. Mais j'ai l'impression de consommer autant finalement. Sauf 1 soir qui a été magique. Mon compagnon trouve que je consomme moins mais c'est au prix de me shooter en prime aux antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères.
Comme tu dis, il y a aussi des moments de consommation pour se rassurer car tu étais anxieux. Quand au psy, c'est essentiel, d'être suivi si tu peux. ça permet d'avoir toutes les semaines quelqu'un avec qui faire le point. En ce moment je vois l'addictologue et la psy toutes les semaines. Vraiment besoin de faire le point blunk
Je comprends que ta mère soit inquiète en voyant ta consommation. Et ce n'est pas facile de vivre sous le regard de son entourage. Ma mère est venue pour me soutenir et même si sa présence me soutient, boire sous son regard me pèse.
Je reprends le boulot demain après 4 jours d'arrêt. On verra !
Plein de courage !


Lili5983 - 28/05/2018 à 14h28

Bonjour Sharpy et Noémie,

Là, vous parlez de 3 semaines et de 9 jours de traitement. Moi, il m'a fallu plusieurs mois pour réussir à ne pas consommer pendant plusieurs jours sans aucun symptôme de manque. Et encore d'autres mois pour réussir à ne plus consommer du tout, en tout plus d'un an de traitement. Mais, je me disais que si je devais le prendre à vie, je l'aurais fait parce que je voyais bien la différence, jours après jours. Je sentais bien le dégoût en moi quand je buvais et j'y croyais... à ma guérison. "On n'a pas construit Rome en un jour" et "il faut laisser le temps au temps".
C'est une addiction très destructrice et qui est difficile à se débarrasser, autant physiquement que psychologiquement. Il ne faut pas vous étonner de votre consommation d'aujourd'hui qui est plus ou moins la même qu'hier, c'est normal ! D'ailleurs Noémie, je te l'avais dit que cela avait été très rapide et je t'en ai félicité d'ailleurs mais "chassez le naturel, il revient au galop" comme on dit et je savais que cela n'aurait pas duré, c'était trop rapide pour être vrai, cela ne venait pas du Selincro mais de ta volonté, inconsciemment.
Ceci dit, ne pensez pas "je suis sous traitement donc je ne dois plus avoir envie de boire", non ! Pensez "je suis sous traitement et j'attends patiemment qu'il agisse". Et ça viendra, comme je le dis depuis mes premières interventions, tout doucement, sans vous en apercevoir, et sans volonté, naturellement. Ne vous battez pas contre vos démons et laissez faire le traitement, c'est lui qui se bat pour vous.
Surtout, surtout, n'arrêtez pas le Selincro, prenez le bien tous les jours, 1 heure ou 2 avant votre tout premier verre. Et vous verrez que cette heure ou 2 deviendra 2 heures ou 3, puis 3 heures ou 4, etc... jusqu'au jour où vous ne ressentirez plus le besoin de boire. Mais, ce ne sera pas demain mais ça vaut le coup d'être patient.
Bon courage à vous 2 et bonne continuation.

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