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Astuces pour réduire ma consommation

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Bonjour,

J'ai besoin de votre avis, et surtout d'astuces pour maîtriser ma consommation d'alcool. J'ai 35 ans, je suis père de 3 garçons en bas âge, et j'ai absolument tout pour être heureux: tout le monde dans ma famille est en bonne santé, j'ai un travail passionnant et aucun risque de le perdre, avec des collègues en or, je gagne bien ma vie. J'ai une belle maison, et une femme qui m'aime. Pourtant, je bois beaucoup.

Ca a commencé il y a une dizaine d'années, quand je suis parti de chez mes parents (où je n'avais pas la vie facile) pour habiter seul. J'ai commencé avec des quantités raisonnables, puis c'est parti en vrille. Je ne bois rien la journée, mais j'ai besoin d'avoir le certitude que j'aurai de l'alcool en quantité suffisante pour ma soirée (chaque jour), sinon, cela m'angoisse. Je bois environ 1L de vin rouge tous les soirs (donc 1 bouteille et demie).

Avec l'habitude, je le supporte bien, mais j'ai tout de même l'impression que cela me rend plus fatigué à la longue. Je pense que je suis dans une situation bien particulière (et qui ne m'aide pas forcément) dans le sens où ma femme ne se rend compte de rien. Elle ne boit jamais car elle n'aime pas l'alcool, elle est très aimante, mais très naïve, je ne lui cache pas quand je prends des verres, je pense qu'elle voit bien que j'aime boire un coup, mais ne compte pas mes verres et ne se doute pas de l'ampleur de ma consommation. En plus, je ne suis jamais ivre à la maison.

En dehors de cela, je n'ai pas une vie malsaine: je ne fume pas, je fais du sport (je cours très régulièrement, oui, oui j'y arrive, malgré ma consommation d'alcool), et je mange sainement. Mais en me renseignant sur internet, je réalise que je suis en train de détruire ma santé. Surtout pour mes enfants, j'ai pas trop envie de mourrir d'une cirrhose dans 3 ans...

J'aime boire mes verres de rouge, et je n'ai pas envie de stopper ma consommation, mais plutôt de la réduire à une quantité raisonnable (3 verres par soir?). J'aimerais savoir si d'autres personnes se sont retrouvées dans mon cas et quelles astuces vous pourriez me donner pour réduire et maîtriser sa consommation. Et aussi perdre cette angoisse de devoir toujours être certain d'avoir un stock "suffisant" d'alcool en rentrant le soir.

Un grand merci de m'avoir lu, si vous pouviez me conseiller, ce serait génial!

Portez-vous bien! Julien

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26 réponses


Profil supprimé - 26/01/2017 à 22h52

Bonsoir.

Comme toi je ne buvais rien de la journée et comme toi j'ai tout pour que ça roule. Comme toi je pensais dès le matin à avoir en suffisance. Les derniers mois je suis passé de deux bières d'abbaye (6,5) et une demi bouteille de vin et ce le vendredi, samedi, dimanche à 4 bières fortes (9*) et la bouteille de vin tous les jours dont la moitié en veillant à noyer le poisson vis à vis de ma femme.

Jusqu'à ce que je regarde dans le miroir et constate balance à l'appui que j'étais bouffi. Je me suis dit à ce train là ça va pas durer des mois avant de tourner au cauchemar.

Sachant que ce serait tout ou rien j'ai dit RIEN.

Des trucs. Pas évident vu que tu cours déjà. Moi j'occupe le temps précédent le dîner ainsi. Lapéro était l'étape essentielle. En la supprimant j'ai pu supprimer le vin. Étant quelque peu hypocondriaque je me suis fait peur en allant consulter les dégâts sur l'organisme. Pas envie d'y laisser ma peu prématurément. Ensuite j'ai fait le compte de ce que ça me coûtait : au bas mot 150-180 €/mois.

Essaye de réduire, 3 puis 2 et idéalement un. Ce serait un test. Le risque est de reprendre de manière effrénée après quelques jours. Si tel est le cas c'est que comme moi l n'y a pas d'autre voie que l'abstinence. Je vois beaucoup de similitudes avec mon cas.

T'es tu questionné quand à savoir pourquoi tu voulais maintenir une consommation : goût ou "ivresse" ? Je peux répondre que chez moi c'était l'ivresse et que ce goût de l'ivresse est en train de foutre le camp et que je revis !

Je ne perds toutefois pas de vue que je resterai en proie à la rechute. Il suffit quelques fois d'un accident de la vie pour replonger alors ça risque de ne rien arranger, que du contraire...



Profil supprimé - 27/01/2017 à 10h27

Bonjour IteMissaEst,

Merci beaucoup pour ton message, effectivement, il y a des similitudes entre ton cas et le mien. Je suis content pour toi que tu aies réussi à décrocher de l’alcool.

Je me suis déjà questionné sur le « pourquoi ». J’aime deux choses dans le vin rouge : premièrement c’est bon ! Deuxièmement, oui, comme tu dis, j’aime cette sensation d’être légèrement ivre, sur son petit nuage en soirée. Je ne bois pas parce que je suis malheureux, mais juste pour me sentir sur mon petit nuage. Cette sensation, je ne la retrouverai pas si je me limite à 2 verres par soir. C’est bête à dire, mais j’ai l’impression que boire contribue à me rendre encore plus heureux. Je me suis toujours dit que le jour où je mourrai (le plus tard possible j’espère parce que j’aime la vie) je demanderai au bon Dieu pourquoi il nous a conçus tel qu’un produit si bon (le vin) et qui apporte un tel bien être puisse dégrader notre santé. Je ne comprends pas…

J’ai vu récemment un reportage à la TV sur un nouveau traitement pour les alcooliques : au lieu de supprimer l’alcool, ils apprennent à retrouver une relation saine avec lui. C’est précisément ce que j’aimerais faire. Finalement, le vrai problème n’est pas vraiment la quantité consommée (même si c’est elle qui atteint la santé, on est d’accord), mais plutôt que chaque verre pris en appelle un autre. Pourquoi ? Parce que je suis incapable de savourer mon verre sans penser au suivant. Je pense que voilà la vraie définition de l’alcoolisme. C’est à cela que j’aimerais arriver : boire un verre sans penser au suivant.

La difficulté dans mon cas est évidemment que personne dans mon entourage n’est au courant de mon problème, pas même ma femme. J’ai honte de mon problème d’alcool, et j’aimerais réussir à le résoudre seul, sans en parler à personne.

Je ne peux pas continuer avec ma consommation actuelle. Donc j’ai deux possibilités : soit j’arrive à me limiter et à rétablir un rapport sain à l’alcool, soit je n’y arrive pas et dans ce cas je dois devenir abstinent.

Pour l’instant, j’ai envie de tenter la première approche. Je ne vais pas directement me réduire à 2 verres par jour. Je vais commencer par 4 (c’est toujours trop, on est d’accord, mais c’est un progrès tout de même) et tenter de savourer mon verre sans penser au suivant. Plus tard, j’essaierai de passer à 3 voir 2.

Est-ce que quelqu’un a déjà tenté cette approche ? Qu’en pensez-vous ?

Merci beaucoup ! C’est super de s’entraider avec des gens qui comprennent sans juger !

Julien.

Profil supprimé - 27/01/2017 à 11h22

Bonjour Julien.

Lorsque j'ai arrêté ma femme trouvait ma réaction exagérée. Elle reconnaissait que je ne savais pas arrêter et me disait de limiter. J'ai bien essayé mais comme toi j'étais déjà en train de penser au suivant alors que j'entamais le premier et je me braquais quand ma femme rangeait la bouteille. L'idéal était devenu le cubI : impossible de mesurer ma conso.

As-tu pensé à t'en ouvrir à ton épouse ? Genre "tu ne trouves pas que je bois un peu trop ?" Même si elle va peut-être minimiser (comme la mienne) si elle est affirmative c'est qu'elle s'est quand même questionnée.

Chez moi ce sont les enfants qui ont été le plus surpris : même pas un verre pour mon anniversaire ? Tu ne buvais pas tant que ça... Tu ne boiras plus jamais rien ?... Visiblement ma conso cachée l'était bien !

Profil supprimé - 27/01/2017 à 11h39

On a décédément quelques points communs happy Moi aussi je suis au cubi. Et le cubi de 3 litres fait 3 jours grand max!

C'est sûr que ça m'aiderait d'avoir un entourage qui me dises "Julien tu abuses, tu es un alcoolo, soigne-toi!", mais personne ne le sait. Je dirais quoi à ma femme? Que je vais me limiter à mes 4 verres? Elle ne sait même pas que je bois bien plus pour l'instant! Donc non, je ne peux rien lui dire.

Même si je ne me cache pas (en général je suis avec mon verre toute la soirée, et hop, un petit détour par la cuisine de préférence quand elle a le dos tourné pour soutirer le cubi une fois de plus), j'ai l'impression de lui mentir, d'être malhonnête avec elle. Cette culpabilité me fait souffrir.

Non, je ne vais rien lui dire et tenter de me limiter. J'esère avoir les ressources pour le faire...

Profil supprimé - 27/01/2017 à 11h54

Bonjour Julien !

Il me semble que ton cas est proche du mien. Je bois peut-être un peu plus. Quasiment 1/2 bouteille de whisky tous les soirs de la semaine. Et en tout 1 bouteille le week-end + 4 à 6 bières de 500 ml à 5°.
Moi aussi j'aimerais réduire.
J'ai commencé hier. J'ai d'abord mesuré mes doses pour faire 4 cl. Ensuite je les ai comptées. Enfin, au lieu de tout avaler d'un trait, j'ai savouré (c'est du bon whisky). Enfin, j'ai dîné assez vite.
Le résultat est mieux : un quart de bouteille soit 2 fois moins que d'habitude. Mais c'est encore 2 fois trop que le maximum médicalement autorisé sans compter le risque de replonger ce soir.

Notre point commun c'est qu'on aime l'ivresse. Tu en parles très bien. Alors dans notre cas, réduire c'est à dire boire pour ne jamais atteindre l'ivresse, pour tout te dire je ne trouve pas ça très logique. Ca me rappelle un peu cette blague de Coluche : la bière sans alcool c'est pour les mecs qui aiment faire pipi mais pas être bourrés.

Mon idée c'est vraiment de réduire pour arrêter. En 3 semaines.

Si tu veux, on peut échanger sur nos astuces et nos résultats et se tenir au courant sur le forum ?.

Profil supprimé - 27/01/2017 à 12h43

Merci pour ton message Benzinho!

J'ai lu ton profil, on a quelques points communs, c'est clair! Moi aussi j'ai un travail à responsabilités et fait de (très) longues études, ce qui amplifierait encore la honte que tout mon entourage sache que je suis un alcoolique. Pourquoi moi? Pourquoi un jeune homme intelligent qui a tout pour réussir (et qui réussit!) peut-il avoir envie de se saouler tous les soirs? J'ai terriblement honte. Tiens, ça me fait bizarre de l'écrire cette phrase: je suis un alcoolique. Pourtant oui, c'est le cas. Ca me fait du bien de pouvoir échanger avec vous tous!

Tu as raison oui, s'arrêter avant d'atteindre l'ivresse peut sembler contradictoire dans notre cas, pourtant c'est mon idée tout de même. Je ne suis pas très "alcools forts", mais pour parler du vin rouge, ce n'est pas seulement un produit qui saoule, c'est aussi et d'abord quelque chose de bon! Les gens "sains" savent l'apprécier pour cette dernière qualité uniquement. Pourquoi pas moi?

Je trouverais dommage de m'en priver. Mais tu as raison, je dois changer l'angle sous lequel je savoure le vin! Je ne dois plus l'aimer parce qu'il ammène l'ivresse (et en attendre cela uniquement), mais plutôt parce qu'il est bon. Et si j'arrive à faire ça, plus besoin d'excès. C'est vraiment ça que je veux, casser cette dynamique qui fait qu'un verre en appelle un autre.

Pourquoi pas remplacer mon vin en cubi (de qualité moyenne, sinon je serais ruiné tellement j'en bois) par une bonne bouteille plus chère que je prendrais du plaisir à savourer lentement, et en plusieurs fois? La qualité plutôt que la quantité en quelque sorte.

C'est mon idée, peut-être est-elle illusoire. Ai-je raison, ai-je tort? Y arriverai-je? L'avenir me le dira. Peut-être que je n'arriverai pas et que la seule solution sera l'abstinence. Peut-être pas.

J'échange volontiers avec toi sur nos progrès mutuels, c'est tellement plus motivant de le faire dans ce cadre-là! Tu as l'air très motivé, c'est super! Fonce! On n'a qu'une seule santé!

La, le week-end arrive, et c'est plus dur de se raisonner, mais dès dimanche soir (et pour les soirs qui suivront) ce sera 4 verres pour moi!!

Porte-toi bien! Julien.

Profil supprimé - 27/01/2017 à 16h23

Bonjour,
Je voudrais deja vvous feliciter tous les deux pour avoir reussi a ouvrir les yeux sur votre consommation, c est deja un pas important. Apres a chacun son chemin et je vous souhaite d arriver a suivre le votre.
Je vais essayer de repondre a quelques unes de vos questions.

Tout d abbord une petite reflexion sur le fait de le dire a ses proches.. Alors oui il y a la honte qui en empeche, parce qu alcoolique dans notre societe c est la tache qui tend la main devant le supermarche, ou le gars qui controle pas ses paroles et ses gestes. C est rarement une femme d ailleurs dans l imaginaire le poivrot, ce qui doit encore rajouter a leur sentiment de honte.. J y reviendrai surement mais en prenant conscience de ce qu est reellement l alcool une partie de cette honte n a plus lieu d etre. Mais au fond, tout au fond bien caché, il n y a pas que la honte qui fait que l on se tait. Le dire c est s engager aupres de quelqu un, c est avoir un temoin de notre conso autre que nous. Si on s y tient sans ressentir de manque pas de souci, mais si on ne s y tient pas ca tiraille sur la conscience, et surtout cela nous montre notre vrai rapport a l alcool, nous fait entrevoir que l on va devoir arreter. Et ca ben ca fait pas envie...Seul on s arrange plus facilement, on peut laisser glisser quelques fois... En fait en parler a un proche c est un peu acter officiellement un deal avec soi meme. Il faut sentir le bon moment.


Tu as raison oui, s'arrêter avant d'atteindre l'ivresse peut sembler contradictoire dans notre cas, pourtant c'est mon idée tout de même. Je ne suis pas très "alcools forts", mais pour parler du vin rouge, ce n'est pas seulement un produit qui saoule, c'est aussi et d'abord quelque chose de bon!

Le jus de raisin sorti du pressoir c est aussi super bon, mais si sur une table il y avait le cubi de vin bof et le jus de raisin tout frais lequel aurait les honneurs du palais? blunk
Sans faire de proxelitisme parlons vin un instant.. Si vous faisiez une analyse de votre vin vous prendriez certainement peur a la vue des resultats. Des traiteements lourds, tardifs vont se retrouver sur les vendanges, antifongiques,pesticides etc... De plus pour stabiliser les jus les doses de sulfite employees dans les vinifications conventionnelles explosent les recommandations de l oms. Les effets du souffre? La barre au milieu du front entre autre happy
Non vraiment si vous voulez un"bon" vin allez voir un caviste, parlez lui de vin nature, sans ou avec peu de sulfites.. Alors ca ne regle pas le souci de l ethanol mais au moins vous aurez un produit propre et revelant le terroir dans lequel il a ete elaboré.
Mais vous savez si vous parlez avec un fumeur de canabis il vous parlera de bonne herbe, avec quelqu un qui prend de la coke, de bonne coke, pour chaque drogue il va y avoir des qualites que l on dira bonnes ou mauvaises...


Les gens "sains" savent l'apprécier pour cette dernière qualité uniquement. Pourquoi pas moi?


Les gens qui consomment de l alcool"sainement" sont des gens qui ne consommeront que rarement, a l occasion. Car 100% des personnes qui vont consommer regulierement un psychotrope vont en etre dependants. Si la substance n est pas presente ils en ressentiront un manque. Psyco ou physique, plus ou moins fort suivant les doses consommees. Et l alcool est un psychotrope.

Si vous buvez regulierement depuis longtemps, l accoutumance s est installee. Pour ressentir les effets d un gramme d alcool vous devez en consommez plus, les membranes des cellules se sont durcies a force du passage de l alcool, la quantite consommee ne passe plus directement comme avant. Donc on augmente les doses. Il se trouve que l alcool est une drogue plutot puissante qui joue sur la gestion de la dopamine, de la serotonine, elle a mis en place dans le cerveau un circuit action recompense particulier. Il est aussi anxyolitique( au debut happy ). Alors tout ca fait que votre cerveau vous envoie l info que vous en avez besoin pour vous sentir bien. Et qu a l opposé ne pas en avoir vous ferez vous sentir mal.

Dependance, accoutumance c est pour tout le monde pareil. Il y aura des sensibilites differentes mais a terme cela touchera tous les buveurs reguliers.

A cote de ca un quart environ de ces personnes connaitront l addiction. Les reactions au niveau du cerveau sont differentes entrainant des consos plus extremes, une perte du jugement quand a sa conso. La les causes sont multiples et un peu propres a chacun.
Pour l addiction le" un peu" n existe malheureusement pas sans medication..
Pour la dependance, je sais pas trop mais il me semble que ca doit passer par des phases sans consommation, que le corps se "reinitialise". Mais il reste le cote psyco et l alcool laisse de profondes empreintes dans le cerveau. Par exemple apres 10 ans d arret un parfum, un deo a base d alcool, des cuves de vins ouvertes, me donnent mal a la tete en 3 inspirations happy Les shemas sont inscrits..

Je vous souhaite de trouver votre equilibre, qu il passe par 3 verres, 1 ou aucun, mais si votre sante est votre motivation sachez que 3 verres de 12cl a 12,5 degres par jour est deja une consommation a risque happy

C'est mon idée, peut-être est-elle illusoire. Ai-je raison, ai-je tort? Y arriverai-je? L'avenir me le dira. Peut-être que je n'arriverai pas et que la seule solution sera l'abstinence. Peut-être pas.

Vous avez raison, l avenir vous le dira, l important est que deja vous ayez pris conscience et que vous soyez dans une forme d action. Alors oui reduire vous donnera au moins une idee plus juste de ce que represente l alcool pour vous. C est deja un grand pas, bravo! happy

Profil supprimé - 27/01/2017 à 23h35

Bonsoir Flo66,

Comme tous les soirs depuis quelques années j'ai pris mes quelques verres (je pense réduire dans 2 jours, à la fin du week-end), mais le pire c'est que mes idées sont parfaitement claires tellement j'en ai l'habitude.

J'ai évidemment lu quelques témoignages d'autres personnes, et j'ai vu que tu intervenais souvent pour aider, encourager, donner des informations. Et là tout de suite, j'ai juste envie de te dire MERCI! Merci de prendre du temps pour les autres, ton parcours n'a pas l'air facile non plus, même si tu as réussi à t'extirper de l'engrenage!

Petite pause pour aller me servir un énième verre et je continue...

Je suis en grande partie d'accord avec ton analyse, mais pas sur tout. Je ne suis pas d'accord de comparer le vin au cannabis. Le vin n'est pas une drogue, il n'est pas directement destiné à faire du mal, comme un produit stupéfiant. Le vin est d'abord un produit naturel (n'oublions pas les traditions françaises, le vin est la carte d'identité d'un terroir), que je n'arrive pas à consommer comme tel parce que je suis malade. La cigarette et le cannabis vont détruire ta santé dès le commencement, alors que le vin rouge non. Il est même connu pour avoir des vertus. Une de mes connaissances de mon âge qui a fait un infarctus s'est vue recommandé 1 verre de vin rouge par jour pour protéger son système cardio-vasculaire. Et une bonne bière de temps en temps (surtout l'été), c'est tout à fait sain et bon, non? C'est en tout cas le cas pour les gens ayant une relation normale avec l'alcool.

J'ai l'impression que tu en veux tellement à l'alcool en général que tu vois le mal dans toute boisson alcoolisée et systématiquement. Je me trompe?

Tu as raison, mon argument premier et ma santé. J'ai 3 enfants de 2, 4, et 6 ans. Je ne peux décemment pas continuer à me prendre des mines sachant que dans 3 ans je peux mourir d'une cirrhose et regarder ma femme dans les yeux en me disant que c'est elle qui continuera à élever mes enfants. C'est con, mais je pense que sans les enfants, je me laisserais aller. Mais là, je n'ai simplement pas le droit. Mes enfants ont et auront, pendant beaucoup d'années encore, besoin de moi.

Je me suis posé des question aujourd'hui... si je veux établir une relation saine avec l'alcool, pourquoi ai-je BESOIN de continuer à 4 verres/jours (ce qui est beaucoup pour quelqu'un de soit disant sain) dans un futur proche? Devrais-je décider d'être abstinent dès demain? Mais si oui, pourquoi décider de me priver de quelque chose de bon? Ne devrais-je pas plutôt apprendre à apprivoiser ce plaisir? Je ne sais pas. Tout ce que je sais est que si, à moyen terme j'arrive à me limiter à 2/3 verres par jour, je ne mettrai plus ma santé en jeu. Que je sois dépendant à ces 3 verres/jours ou non, finalement peu importe, tant que ma santé n'en pâtit plus...

Je te souhaite un excellent week-end! Julien

Profil supprimé - 30/01/2017 à 14h10

Bonjour Julien,
Merci a toi d ouvrir une discussion qui peut etre interessante happy


J'ai l'impression que tu en veux tellement à l'alcool en général que tu vois le mal dans toute boisson alcoolisée et systématiquement. Je me trompe?

Alors... Vraiment j essaie d etre le plus objectif possible quand a l alcool. En fait si j en veux a quelque chose c est surtout a la facon hypocrite dont est traité ce produit en France. La suite de ma reponse me permettra de developper ca, mais a l alcool, ethanol, en lui meme je n en veux pas specialement non. Ca serait comme en vouloir a un caillou, a une plante, a une molecule chimique... Le probleme est comment notre societe aborde cette molecule et je vais essayer de te le demontrer.

Je suis en grande partie d'accord avec ton analyse, mais pas sur tout. Je ne suis pas d'accord de comparer le vin au cannabis. Le vin n'est pas une drogue, il n'est pas directement destiné à faire du mal, comme un produit stupéfiant.

Je ne crois pas que l on puisse determiner si un produit est une drogue ou non juste en se demandant s il a ete cree pour faire du bien ou du mal. Si tu veux bien definissons ce qu est une drogue. Si tu nes pas d accord avec ma definition n hesites pas a le dire, c est enrichissant des points de vue differents blunk
Pour moi une"drogue"( je vais parler la de produits psychotropes non produit par le corps, amener par prise exterieure) est un produit qui modifie le fonctionnement du cerveau et les perceptions, notamment en dereglant les secretions de dopamine. C est un produit qui cree une dependance voir une addiction et une accoutumance.
Je ne prends pas en compte le cote legal ou non car il est souvent du a des raisons politiques et economiques et non issus d une reflexion globale sur les drogues. Et puis si on prend ce cote pour definir une drogue si je vais en Hollande ou en Californie alors le cannabis ne sera plus une drogue, ca limite la reflexion.

Le vin contient de l alcool, est ce que l alcool correspond a cette definition d une drogue? L alcool modifie t il le fonctionnement du cerveau, la perception? Oui. L alcool cree t il une accoutumance? Oui. Une dependance et addiction? Oui.
Vraiment, objectivement, l alcool comme le cannabis est une drogue.

Apres il y a tout ce que l on y met autour... Oui le vin est culturellement ancré en France, oui il a une histoire, et aussi un interet economique, d emplois aussi. Et crois moi je sais de quoi je parle, je travaille pour et frequente des vignerons, plutot bons dans leur travail d ailleurs happy Oui j ai goute des vins aux gouts magnifiques.
Mais il reste que dans ton verre de vin il y a de l ethanol et que cet ethanol aura dans le cerveau de tout le monde des effets sur la degradation de la dopamine, des effets sur le circuit lié au plaisir, a la recompense. Qui creera a force de prise repetees une accoutumance et une dependance. C est comme ca, c est chimique, la culture n a rien a voir la dedans.

Le vin est d'abord un produit naturel (n'oublions pas les traditions françaises, le vin est la carte d'identité d'un terroir),

Ben en fait y a pas d arbres a vin, il faut que l homme y mette sa patte happy Et pas toujours de facon tres naturelle d ailleurs... Et ces memes mots peuvent etre utilises pour le canabis si tu parles avec un fumeur, je te l assure.


que je n'arrive pas à consommer comme tel parce que je suis malade.

Franchement je ne sais pas si tu es dependant ou addict mais je te promet que 90% des gens qui consommeraient comme toi auraient la meme apprehension a imaginer un arret... Essaies ce petit test autour de toi, proposes de faire 7 jours sans alcool. Tu verras que tout ceux qui ont une conso journaliere ne le feront pas naturellement, et que tres peu s y lanceront. Ce n est pas juste parce que le vin est un produit "naturel" ...

La cigarette et le cannabis vont détruire ta santé dès le commencement, alors que le vin rouge non.

Si tu as des sources la dessus je suis preneur happy

Il est même connu pour avoir des vertus. Une de mes connaissances de mon âge qui a fait un infarctus s'est vue recommandé 1 verre de vin rouge par jour pour protéger son système cardio-vasculaire. Et une bonne bière de temps en temps (surtout l'été),

Le canabis aussi a une utilite medicale, il en existe des formes therapeutiques cela n en reste pas moins un psychotrope pouvant accrocher des gens. Pour le vin on retrouve les memes anti oxydant dans le jus de raisin.. pour la biere oui ca a aussi des vertues je pense mais vraiment occasionellement car c est indissociable de l ethanol... Et tu sais c est normal que l on trouve ca bon, c est le principe meme de leur action sur le cerveau: un plaisir immediat et facile.

c'est tout à fait sain et bon, non? C'est en tout cas le cas pour les gens ayant une relation normale avec l'alcool.

Je pense que chaque drogue peut avoir une vertue, le probleme est le prix de cette vertue. Pour moi on ne peut avoir une relation tout a fait saine et bonne a une drogue en la consommant tous les jours.

Tout ce que je sais est que si, à moyen terme j'arrive à me limiter à 2/3 verres par jour, je ne mettrai plus ma santé en jeu. Que je sois dépendant à ces 3 verres/jours ou non, finalement peu importe, tant que ma santé n'en pâtit plus...

La je te rejoins a 100%, et dans cette derniere phrase je trouve un homme eclairé et non pas quelqu un qui se demande pourquoi moi alors que cela touche tout le monde.
Tu sais si j emploie des images un peu fortes des fois c est que je parle a des gens qui subissent des choses fortes, qui sont pris dans des spirales de honte et de culpabilite dues en partie a la vision culturelle et officielle des choses. Parfois il faut que cela percute... Je n ai pas de haine vis a vis de l ethanol mais je tique un peu quand on met une drogue au rang de valeur nationale, avec si peu de verites dessus et de prevention. Je serai heureux pour toi si tu arrives a un equilibre, quelqu il soit, et je te souhaite vraiment d arriver a une conso controlee. Rien ne t empeche d ailleurs d aller en parler avec un addictologue il y a peut etre des strategies efficaces a mettre en place pour ca.
Bon j espere avoir ete comprehensible, je suis malade et pas tres frais happy
Bonne journee a toi..

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