Bonjour à tous,

Aujourd'hui, cela fait 22 jours que je ne bois plus. Pourquoi ? Parce qu'il y a 22 jours j'ai fait un test de grossesse positif. Ce test je l'attendais, je l'espérais, je n'ai pas eu la force d'arrêter de boire lorsque j'essayais de le concevoir, mais il est malgré tout venu, un petit miracle, et maintenant ma responsabilité est bien présente. Je la prend très au sérieux.

J'ai vu les ravages de l'alcoolisation fœtale, j'ai vu les vidéos, les photos, les témoignages de ces enfants détruits. Les témoignages de ces mamans désinformées. Il y avait celles qui se cherchaient des excuses, celles qui culpabilisaient, celle qui regrettaient ...

Je ne veut être aucune de ces femmes. Aujourd’hui, prétendre ne pas savoir les dangers est pour moi quelque chose qui relève de l’abbération ou du mensonge, tant on en parle. Et pourtant .... je me rappelle avec tous les détails le suivi de ma première grossesse. A l'époque (seulement quelques années) je commençais à glisser doucement vers l'alcool, et c'est cette grossesse qui m'avait fait tout arrêter.

Et je me souviens très clairement : à aucun moment, ni la sage-femme qui m'a suivie, ni l'obstétricien, ni l'échographiste, ni les infirmières ne m'ont interrogé sur ma consommation ou mise en garde. La cigarette, qu'est ce qu'on m'en a parlé ! Je m'en fichais, ne fumant pas. Mais l'alcool ? Personne n'avait prononcé le mot dans le tout le corps médical. Un tabou ? Le petit logo sur les bouteilles fait-il tout le travail de prévention ? Certainement pas.

Aujourd'hui je n'ai plus peur, je sais que j'ai arrêté à temps, au tout début. Si la première semaine a été difficile, aujourd'hui je n'y pense même plus. Je sais que la moindre gorgée est un danger, surtout au premier trimestre où tous les organes du bébé se forment et notamment son cerveau.

1er RDV avec la sage-femme : là encore, elle me pose 1000 questions, mon poids, mes antécédents de famille, la vision, mon appétit, mes douleurs, la cigarette.... mais pas d'alcool dans la conversation. Je n'ose pas lui glisser que selon moi, ce serait intéressant de poser la question.

Tant pis, heureusement, je ne ressens plus le besoin d'être rassurée. A mon premier bébé, j'ai donné toutes ces chances avec une grossesse saine. Il et né en pleine forme. A ce deuxième, j'offre les mêmes conditions pour qu'il soit en aussi bonne santé.

Ma seule peur ? Que tout rebascule dans 8 mois, lentement, insidieusement, comme la première fois.... Saurais-je tirer les leçons de mon expérience ? Saurais-je me modérer, ou tout arrêter ? J'ai bien le temps de m'y préparer, j'essaye de ne pas y penser et de profiter des joies de ma grossesse et de ma santé retrouvée...

A tous un grand merci pour vos témoignages