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ma tante boit et ne veut pas sortir de l'alcoolisme

Par Profil supprimé

bonjour nous recherchons une solution pour soigner une personne dépendante de l'alcool qui n'envisage pas d'arrêter! il est difficile d'aller à l'encontre de la volonté de quelqu'un mais là ses enfants son mari ses neuveu n'en peuvent plus et ses petits enfants en pâti! existe t'il un moyen d'obligé quelqu'un à se faire soigner? merci pour vos réponses

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7 réponses


patricem - 12/06/2018 à 11h04

Bonjour,

peut être un placement de force en cure mais si elle n'en n'a pas envie, elle recommencera probablement dès sa sortie sad

Patrice

Profil supprimé - 13/06/2018 à 00h26

effectivement c'est un risque! mais c'est un risque que sa famille est prêt à prendre.... le problème c'est qu'il ne savent pas comment ça se passe! si vous savez comment on peut essayé un forcing? merci d'avance pour les infos

patricem - 13/06/2018 à 09h29

je n'ai trouvé que ceci : http://www.ch-marchant.fr/web/Ger...lisation-a-la-demande-d-un-tiers.php

Et encore, il me semble que l'internement est révisé au bout de 24 h. S'il passe les tests (qu'il n'est pas un danger pour les autres ou lui même), il va pouvoir ressortir.

Il existe une autre procédure, judiciaire mais très risquée :
- c'est encore plus lourd comme procédure.
- les juges n'étant pas médecins, ils hésitent à s'engager.
- seul un juge peut défaire ce qu'un autre juge a fait. Donc pour le faire ressortir, il faut repasser en jugement (il me semble).

Peut-être les modérateurs auront plus d'information là dessus...

Patrice

Moderateur - 13/06/2018 à 10h06

Bonjour,

Je vais vous décevoir car nous ne recommandons pas l'obligation de soin pour une personne alcoolo-dépendante. Nous savons que la situation est très difficile à vivre pour les proches voire insupportable. Nous savons que cela a des conséquences sur tous et que l'enjeu est bien que la personne se soigne et que chacun aille mieux.

Cependant l'hospitalisation à la demande d'un tiers n'est pas une option viable pour soigner une personne alcoolo-dépendante. Aucun centre de cure spécialisé n'acceptera une personne forcée de venir car l'alliance thérapeutique nécessaire à la réussite du soin n'est pas possible dans ce cas-là. L'hospitalisation à la demande d'un tiers provoque des hospitalisations en milieu psychiatrisé rarement adaptés à la prise en charge des addictions. Lorsque la personne empêchée de boire pendant l'hospitalisation ressort, elle rechute. C'est, pour elle, un double traumatisme : celui d'avoir été infantilisée et forcée et celui de replonger malgré tout cela.

Seule la décision de la personne concernée d'essayer de s'en sortir peut être le moteur du soin.

Ce n'est pas une bonne nouvelle lorsqu'on vit avec une personne dépendante à l'alcool. Cependant c'est un incontournable qui doit encourager les proches à trouver d'autres modalités d'action et surtout à questionner comment ils peuvent continuer à vivre dans cet environnement sans rupture et tout en favorisant le changement de la personne concernée. C'est possible mais il faut l'appui et le conseil de tierces personnes car adopter une attitude équilibrée se trouve rarement spontanément.

Les groupes d'entraide pour les proches et les professionnels des centre de soins spécialisés dans les addictions soutiennent les proches et leurs permettent de se positionner.

L'association Al-Anon est dédiée à l'entourage et a des groupes de parole un peu partout en France : http://al-anon-alateen.fr/

Alcool info service vous propose le répertoire nationale des structures de soins spécialisés et susceptibles de recevoir son mari, ses neveux. Vous pouvez appeler notre ligne d'écoute ou utiliser la rubrique "adresses utiles" de ce site (carte de France dans la colonne de droite ci-contre).

Nous vous conseillons de continuer à parler et questionner. Le problème est souvent reporté intégralement sur l'alcool et la personne qui boit mais cette personne a pourtant probablement des problèmes sous-jacents et des facteurs extérieurs qui l'ont amené là. Le problème est rarement "juste" qu'il faut qu'elle arrête de boire. Ce n'est pas aussi simple même si c'est un incontournable. La résistance à l'idée d'arrêter de boire est souvent nourrie par un manque de confiance en soi, un manque de perspectives personnelles, une peur panique rien qu'à l'idée de ne plus avoir cette "béquille". L'alcool réchauffe, l'alcool est anxiolytique, l'alcool abrase les émotions que l'on ne supporte plus. Il a beaucoup de fonctions possibles et l'enlever amène d'autres problèmes que la personne ne veut pas ou ne se sent pas capable d'affronter.

L'entourage doit pouvoir prendre le temps d'essayer de comprendre cela et quel rôle il peut jouer pour rassurer, accompagner, aimer, donner envie d'arrêter. Mais pour pouvoir le faire il faut soi-même en avoir la capacité, ne pas être absorbé ou fatigué par les "mauvais" comportements de la personne qui boit. C'est là que prendre du recul, souffler, avoir des espaces pour parler et interroger ce que l'on peut faire réellement prend tout son sens. Si vous êtes à bout et épuisés et tout le temps dans cette "urgence" de l'obliger à arrêter comme si cela allait tout résoudre vous n'y arriverez pas.

Vous êtes apparemment plusieurs à vous soucier de votre tante. Relayez-vous pour que certains puissent souffler, discutez ensemble et avec des professionnels, fréquentez les groupes de parole, lisez les forums pour les consommateurs, renseignez-vous sur les parcours des personnes qui s'en sortent... Et soyez sûrs aussi d'une chose : les personne qui acceptent d'arrêter et d'être aidé ont souvent pris cette décision parce que leur entourage se mobilisait dans le bon sens. Vous n'êtes donc pas totalement impuissants et vous êtes importants pour qu'elle s'en sorte. C'est juste que le chemin de la force, qui reflète votre propre ras-le-bol, n'est pas la bonne voie.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 13/06/2018 à 10h10

c'est très gentil à vous d'avoir répondu au mieux à notre problème. c'est un gros sujet qui demande mûr réflexion ENCORE merci pour ces indications nous espérons pouvoir régler ce problème un jour mais l'alcoolisme est une maladie compliqué à soigné quand le concerné n'a pas conscience de sa dépendance....
bonne continuation à vous

Profil supprimé - 13/06/2018 à 10h33

vous avez raison le" pourquoi" à l'alcoolisme à fait surface le problème c'est que boir quotidiennement est une habitude ancré depuis des décennies! de plus sont manque de persuasion du danger (dans lesquel elle se met ) lui est complètement absent! ses enfants ont peur de la laissé seule avec ses petits enfants ne sachant si elle serait apte de s'occuper d'eux surtout qu'il sont très petits. je suis effectivement d accord sur le fait de forcer mais c'est tellement pénible d'esprit de voir quelqu'un de bon détruire son entourage sa vie et à petit feu sa santé. l'impuissance est un sentiment si lourd....

Moderateur - 13/06/2018 à 11h24

Merci pour votre réponse.

Oui vous avez raison, l'impuissance est un sentiment très lourd à porter et supporter.

Mais je commenterais cela en disant que l'impuissance vient du fait que l'on s'imagine que la seule chose que l'on peut faire c'est dire et encourager la personne à arrêter.

Or le problème est, comme je l'ai dit, rarement aussi simple. La personne éprouve le besoin d'avoir recours à l'alcool parce que quelque chose ne va pas. L'entourage peut accompagner la personne sur ce qui ne va pas. Cela prend plus de temps et cela demande d'être soi-même au clair sur le problème mais cela reconnaît la personne et ses faiblesses. Ce positionnement intègre que l'alcool est un recours. Cela l'accompagne là où elle est et permet de donner le temps à la personne de s'approprier son problème. Cela lui donne aussi une motivation pour essayer de changer les choses parce qu'elle n'est pas réduite à son problème d'alcool.

Cordialement,

le modérateur.

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