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fille alcoolique

Par Profil supprimé

bonjour,
ma fille de 32 ans vient d'entrer en cure de sevrage. c'est elle-même qui a décidé et elle veut rester abstinente à la sortie. Comment pouvons-nous l'aider, la soutenir, quelles sont les phrases à éviter ? Lors des repas de famille, faut-il bannir tout alcool pour tout le monde ? Ne pas lui en proposer et lui proposer d'autres boissons à la place me paraît le minimum. Les apéritifs sans alcool sont-ils efficaces ? J'ai trouvé un sirop "goût rhum" sans alcool.
merci de vos réponses

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6 réponses


Profil supprimé - 20/06/2017 à 14h04

Bonjour Inquiete31,
Voici le lien du pdf des neurologues suisses http://www.grea.ch/sites/default/.../neuroscience_broch_definitive-2.pdf


quel livre conseillez-vous ? pouvez-vous remettre le lien sur l'étude des neurologues suisse ? Vous-même, arrivez-vous à avoir une consommation modérée ?


Sur l alcool, le rapport a l alcool je ne saurai trop quel livre vous conseiller, essayez de piocher parmi d anciens buveurs qui ont ecrit la dessus, vous aurez toujours une idee de ce qui peut nous traverser dans ces moments. Vous pouvez aussi lire les temoignages dans la section pour les consommateurs. Je parlais en fait d un livre pour l apres sur la gestion des pensees, des emotions. C est le pouvoir du moment present d Eckart Tollé. Il y a un cote spirituel mais aussi un cote tres pratique, et si cela lui parle alors cela peut faire du bien.

Pour la consommation il m est impossible de la moderer, et c est le cas dans les addictions, c est comme ca, le fonctionnement du cerveau nous l empeche, et il vaut mieux tres vite le comprendre car un verre en amenera toujours trop.

Je suis inquiète pour ma fille de 32 ans qui vient d'entrer en cure de sevrage, choix qu'elle a fait elle-même. combien de temps doit-elle rester abstinente avant qu'on puisse penser qu'elle est guérie ? Le terme "alcoolique abstinent" me terrifie ...

Il n y a pas de temps pour etre "gueri" et pouvoir reboire. L alcool est un psychotrope puissant il a cree dans notre cerveau de profondes empreintes, et l information de plaisir, de ce qui est bon pour nous est faussée, on ne peut pas gerer l envie.
La vie a fait que votre fille a cette sensibilite, ce qui est vraiment bien c est qu elle ait decide de reagir face a son probleme. C est un pas enorme vers la vie !!! N ayez pas de regret pour elle sur l alcool, nous en avons fait le tour, ce n est plus qu une drogue mortelle pour nous et c est une chance. Ne la voyez pas comme une alcoolique abstinente, voyez la comme quelqu un qui se libere de tres tres lourdes chaines.
Moins vous serez stressee quand au fait qu elle ne boive plus, plus vous l aiderez. Faire des liens sans cesse a l alcool n est pas tres porteur car cela nous fait sentir une difference, ne la traitez pas comme une malade, avec trop de prevenence, en mettant sans cesse en avant son lien a l alcool. Vous pourrez parfaitement discuter avec elle de ce qu elle aimerait boire quand vous organisez des repas, mais elle peut aussi d elle meme se prendre ce qui lui va, un jus de fruit, de l eau gazeuse, etc... Pour ma part je n ai jamais voulu les sirop ou coktail au gout alcool, ca rappelle pour rien des sensations a oublier et au debut une odeur, un gout peut redeclencher des envies. C est un peu se faire mal pour rien, il y a de tres bons jus de fruits. Et attention aux bieres sans alcool, il y en a, moins de 1% mais il y en a.


C est bien que vous veniez exprimer vos craintes. Votre fille a fait un bout de chemin personnel vis a vis de ce produit, ne soyez pas terrifiee qu elle desire aller vers un mieux. Qu est ce qui pourrait apaiser la votre de peur? Quel est l enjeu pour vous de sa non consommation? Que represente l alcool pour que l arret de sa consommation engendre une telle angoisse?
Ce sont des questions pas faciles mais si vous voulez vraiment l aider il faudra peut etre y repondre car votre peur peut se transformer en quelque chose d anxyogene pour elle. Et l alcool est un anxyolitique alors une situation anxyogene peut donner envie de boire.
Apaiser votre peur, ne pas mettre de pression vis a vis de l alcool sera une facon de l aider.
N hesitez pas a poser des questions precises, on pourra peut etre vous aider a en enlever quelques unes de ces peurs.

Vous savez quand je dis que je n aime pas le terme de malade alcoolique abstinent c est juste parce que cela nous identifie en permanence a l alcool, cela n enleve en rien l idee que sans medicaments type baclofene, l idee de gerer sa conso est illusoire dans l addiction. Dans le pdf vous trouverez une vision tres objective de ce qu est l alcool, de son fonctionnement sur le cerveau en dehors de toutes notions culturelles, cela contribuera peut etre a vous creez une nouvelle vision de ce produit, alors vous verrez que cet arret" a vie" est, pour elle, un evenement vraiment positif. Vraiment...

Courage et au plaisir de discuter avec vous si cela peut vous aider
Bonne journee

Profil supprimé - 20/06/2017 à 14h11

Je rajoute que vous pouvez aussi trouver une ecoute dans des groupes de paroles pour l entourage. Il y en a dans les centres medicaux specialises dont vous pouvez trouver des adresses ici, dans les associations comme l anpaa et les aa, vie libre etc..

Profil supprimé - 21/06/2017 à 17h15

merci de cette réponse complète et précise.
Moi non plus je n'aime pas le terme malade alcoolique abstinent. Si on est abstinent, il me semble qu'on n'est plus alcoolique. Mais si en effet, après le moindre verre, elle ne pourra pas s'empêcher de continuer, il faudra l'aider à ne pas recommencer.
Je trouve dommage de ne pas pouvoir boire modérément, j'espérais qu'après un temps d'abstinence, elle pourrait prendre un verre de temps en temps. Mais en effet, on peut tout à fait passer un bon moment en famille sans boire du tout, il y a d'autres plaisirs dans la vie.
Et je vais suivre le conseil de ne pas m'angoisser, c'est déjà super qu'elle ait décidé elle-même de se sevrer. Avant qu'elle nous en parle comme un vrai problème, je trouvais qu'elle tenait trop bien l'alcool, mais je n'avais pas réalisé à quel point c'était grave



Profil supprimé - 22/06/2017 à 14h30

Bonjour inquiete 31,

Oui c est vraiment bien sa demarche, et en discutant le plus simplement possible avec elle vous saurez ce qui la gene ou non. Il y a bien sur une certaine fragilite emotionnelle a la sortie d une cure, il faut que l on se reconstruise et une reprise de consommation peut faire partie de ce chemin. Mais votre peur de ca ne l empechera pas alors oui, essayez de savourer le present avec elle, Vous pouvez etre prevenante envers ses emotions mais par exemple cacher toutes les bouteilles chez vous quand elle vient c est pas vraiment utile. Ce n est que mon point de vue, elle vous donnera le sien mais la vie doit continuer, del alcool il y en a partout, mieux vaut apprendre a ne plus rien ressentir a sa vue plutot que de fuir sa presence je crois.

Je trouve dommage de ne pas pouvoir boire modérément


Je vous comprend mais dites vous que dans notre realite ce n est pas le cas. Enfin on peut rester des annees a regretter et etre dans la douleur, les medocs, mais le mieux est vraiment de s en detacher. Et le considerer comme une autre drogue est un bon moyen pour ca.. Seriez vous desolee pour si elle ne pouvait plus fumer un joint, prendre de la coke ou de l hero? Je sais que cela peut gener la facon de penser mais c est assez objectif car hors culture l alcool est un psychotrope comme ceux que je cite la.

C est comme ca et si elle parvient a depasser les manques, a se detacher de l alcool alors elle en ressortira grandie, et vous heureuse pour elle blunk

Moi non plus je n'aime pas le terme malade alcoolique abstinent. Si on est abstinent, il me semble qu'on n'est plus alcoolique.

Waaaaaah .... Merci !!! happy Vous etes la premiere je crois qui fait cette reflexion. Je ne dis meme pas abstinent happy Oui il me semble logique que si on arrete de boire on est plus alcoolique. Ce terme est utilise pour donné l idee que c est a vie je crois. Mais ca limite la reflexion sur ce qu est l alcool. Et puis j ai jamais entendu un gars qui avait arrete l hero ou la coke me dire qu il etait malade cocainomane abstinent ^^
Pour moi on se libere d un psychotrope que l on ne peut plus consommer sans risque important, c est tout. La consommation addictive peut reveler des maladies mais l alcool n est que le produit qui montre ca.
Toutl e reste permet aux gens de consommer tranquillement en se disant que le malade c est l autre et sans tester une seule fois sa dependance.
Franchement merci les Suisses pour le coup happy


Bonne journee a vous

Profil supprimé - 03/07/2017 à 23h08

bonjour Flo66,
merci de cette réponse qui m'a fait beaucoup réfléchir, en particulier :
" Seriez vous desolee pour si elle ne pouvait plus fumer un joint, prendre de la coke ou de l hero?"
c'est vrai que je n'y verrais aucun inconvénient et qu'on peut très bien vivre, au fond, sans alcool, il y a d'autres choses qu'on peut apprécier dans la vie.
bonne soirée

Profil supprimé - 06/07/2017 à 13h10

Merci a vous,
Je vous souhaite que cela puisse vous aider a l accompagner au mieux.

Bonne journee

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