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aider mon conjoint à prendre conscience de son alcoolisme

Par Profil supprimé

67 réponses


Profil supprimé - 31/10/2017 à 19h08

Bonjour a toutes les deux,

Gali ne te culpabilise pas du trop fort, trop vite. D une part tu l as fait en fonction de ce que tu ressentais et d autre part cela a trouvé un echo puisque de lui-même il te proposait des jours sans alcool.

Oui il a du se confronter a ce que cela representait. Et oui cela peut avoir une forme de provocation, surtout si l alcool ne lui pas encore mis de bons batons dans les roues. Mais ce n est qu une forme, le fond est autre chose.

J ai fait ca. Enfin pas en reaction d une discussion, mais parce qu a ce moment de ma vie j etais incapable d etre tourne vers autre chose que l alcool. Parce que c était le moment pour moi d aller voir le fond, trouver ma solution pour oser dire j arrete. Alors je me suis detaché, egocentré dans le pas bien, incapable d investissement emotionnel autre que mes douleurs, mes peurs. De l exterieur c était toujours des fetes, encore plus… Cela aurait pu se voir comme de la provocation si j en avais parlé avant.

Apres j ai regretté, surtout un comportement. C était pas de la violence mais a mille lieues de ce que je disais, pensais, sentais comme mes valeurs.
Et c est juste mon cas, lui c est peut etre encore different mais je pense vraiment pas que c est pour juste te provoquer.

Je crois que c est en exprimant ta sensibilite que tu pourras toucher la sienne, garder un fil, un lien avec lui, l accompagner sur le chemin qu il choisi, de loin ou de pres, si tu le desires.

C est une forme d abandon de soi de se dire il faut que j arrete, dans la relation que j ai quitte a ce moment, la difference de langue ne nous a pas permis de pouvoir nous exprimer pleinement, de mettre des mots, des pourquoi sur mes comportements, sur ce qu elle ressentait. Je n ai pas pu m abandonner aupres d elle, alors je l ai fait seul. Je crois, et Mushimu le montre, que c est important, ce lien de confiance particuliere.
J espere que tu trouveras la juste distance pour ne pas vivre toi de plein fouet une co dependance.

Et surtout prends soin de toi.

Mushimu je suis content pour vous 2 de ces evolutions happy Vous faites une chose essentielle c est de ne pas laisser des paroles juste a l etat de paroles. Et vous voyez, meme si c est moins extreme, car moins rapide et moins fort, le vin peut faire prendre le meme chemin de comportements particuliers. Ce qui est interessant c est qu il va de lui-même faire ce constat et reflechir a terme sur l alcool en general. Bravo blunk

Je vous rejoins pour ce qui est de la plasticité du cerveau. A ce sujet vous pouvez trouver facilement sur le net le scanner d un gars qui a eu une encephalite je crois et qui a fait halluciner les toubibs. Le type vient pour tout autre chose et la ils s apercoivent qu il n a plus de cerveau la ou il devrait etre ! Il était colle tout le long de la face interne du crane et rien au milieu si ce n est de l eau ^^ Alors oui il est capable de grandes adaptations happy

Maintenant pour les addictions aux psychotropes ca prend un peu de temps, ne serait ce que pour retrouver des equilibres naturels sans conso. Alors oui l evolution est super rapide pour ton homme, mais le lien est la encore, ca peut faire yoyo un petit moment, preserez vousi de ca en vous y attendant un peu blunk Et vous l apaisez c est sur et c est chouette.

Pour finir, pour parler vin, si vous voulez boire des choses alcoolisees »saines » regardez ce qu il se passe du cote des vins natures ( viticulture bio et vinif sans entrant, sans ou avec tres, tres peu de sulfites). La les terroirs s expriment, ce ne sont pas des vins formates de labos. Vous avez vu ? Pas d etiquettes de compo sur les vins, pourtant vous pourriez y retrouver des choses marrantes je crois. Bon j en rajoute pas, c est pas le lieu happy

Bonne journee a vous 2

Profil supprimé - 01/11/2017 à 00h48

Bonsoir Muschimu,
Quel bilan ! Oui ça a avancé somme toute assez vite, cela montre sa volonté et sa motivation, malgré les difficultés. L'étape 2 est en route.
.
Je pense, sans lui chercher d'excuses, que les fois où votre ami s'emporte sont le résultat d'un trop plein (prendre conscience d'une dépendance n'est pas de tout repos, et source de stress, en plus de ce qui de base le pousse à boire) qui doit sortir. Est-ce qu'il se dépense dans une activité ou une autre ?
Je trouve que vous réagissez bien, on respire et on remet toujours le dialogue. Primordial.

Bon courage pour la suite des vacances en famille happy


De mon coté, mon ami est sorti de sa grotte. Le contact se renoue. Je lui ai bcp manqué.
Mais surtout grande avancée : il m'a annoncé (l'air de rien) qu'il ferait des analyses de sang !! Je sais quel geste cela représente pour lui, il prend le risque de regarder la (dure) réalité en face... je suis très fière.
Et je sais qu'il me protège...

Je continue de me renseigner sur la maladie, et la façon d'accompagner. Je comprends à quel point il est destructeur pour un dépendant qu’il se sente jugé, qu’il sente la pression sur lui, ou qu’il ne soit pas vu tel qu’il est. Avant d’essayer d’arrêter, il faut d’abord trouver la raison, pourquoi il boit... et bien sûr ça doit venir de lui.
Boire c'est combler un vide, et souvent le sentiment de solitude est immense.
Notre travail est alors surtout d'écouter et être présent.


J'ai également franchi de nombreuses étapes dans mon esprit. Je n'aurai pas imaginé grandir autant. Je sais aujourd'hui que je veux être à ses cotés. On verra où cela nous mène et je saurai poser mes limites.
Ma communication repose de plus en plus sur l'amour, je baisse les armes... et j'y gagne.

Belle journée !

Profil supprimé - 02/11/2017 à 14h44

Gali c'est bien !!!! continuez dans ce sens : vous l'accompagnez et le soutenez sans le juger.


De mon coté les vacances se passent plutot bien.
Très jolie discussion ce midi pour nous deux :

lui : "j'ai un fort caractère, parfois je dis des choses et ça fait pleurer les femmes, j'aime pas ça. Mais bon, j'ai mon caratère"
moi : ".....ou bien c'est pas toi qui parle "
lui : "comment ça ? "
moi : "oui, parfois, quand tes mots dépassent ta pensée, c'est que ce n'est plus toi qui parle, c'est un autre"

Et de là il a ajouté que son soucis, effectivement, quand il y a une bouteille d'alcool fort , il ne peut pas s'empecher de mettre le nez dedans ; que depuis plus de 2 semaines c'était mieux, que je le soutenais.
J'ai renouvelé mes bravos (ce qu'il fait n'est pas simple) et je ne suis pas revenue sur l'épisode Cubi (il n'est pas idiot et c'est pas un gamin, donc....).
Mais lorsqu'il a évoqué le fait de racheter du Cognac (pour recevoir....hum hum) et de ne pas ouvrir la bouteille pour voir s'il tient le coup , j'ai dit non. Volontairement j'ai insisté sur le fait que c'était trop tot, qu'il etait en période de DECONTAMINATION progressive et qu'il ne fallait pas aller trop vite.
Il a dit ok et a conclu la conversation avec un "l'essentiel c'est que tu es là" qui veut dire bien des choses.
(en fait, il a horreur d'etre/se sentir seul)


Flo, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit
je n'ai jamais parlé de vin "sain", de boisson saine.
Je veux juste mettre des limites raisonnables, et qu'il s'aperçoive que meme sans "réserve", il est capable de moins boire, de passer une bonne journée, qu'il peut se shooter à l'amour de ses proches plutot qu'au 40°C d'un demi litre de cognac..... tout en gardant le plaisir de quelques verres de rosés, A TABLE, EN MANGEANT, de façon conviviale et sans se cacher.

(au fait j'ai pensé à vous ce midi à propos de l'aspect culturel de la consommation d'alcool en allemagne. Savez vous qu'en Bavière, la bière fait partie des aliments dits "de base" ? Et qu'un ouvrier en usine a tout à fait le droit de boire ses bières tout en travaillant sur une machine ? Hallucinant non ?
Et là non plus, je n'écris pas que les Allemands ont des choses à nous apprendre, je fais juste un constat happy )


amitié
M

Profil supprimé - 02/11/2017 à 15h59

Bonjour Mushimu,

Non, non pas de souci c est moi qui parle de vin"sain", pas vous happy

Vous parliez de mauvais vins en cubi et je signalais juste que, sans garantir qu il soit bon, le vin nature est plus sain que le vin traditionnel. Seul le souffre et le cuivre sont utilises pour les traitements, pas d herbicide, insecticide, fongicide chimique, et pas d entrants tels que les sulfites( ou tres, tres peu), les colles de poissons, les mouts concentres, etc... Donc dans le sens d une conso de qualité je vous conseillais de voir ce qui se faisait de ce coté happy
Je mettais le « sain » entre parenthese pas de facon ironique, c est juste qu il y a aussi de l alcool, que la molecule est la meme, et que je ne peux completement consideré un psychotrope comme quelque chose de sain, surtout sur ce site happy

Et techniquement le cubi est pas mal pour des vins qui ne se gardent pas, cubi ne veut pas forcement dire piquette. Par contre oui c est parfait pour masquer une conso ! ; )



« Je veux juste mettre des limites raisonnables, et qu'il s'aperçoive que meme sans "réserve", il est capable de moins boire, de passer une bonne journée, qu'il peut se shooter à l'amour de ses proches plutot qu'au 40°C d'un demi litre de cognac..... tout en gardant le plaisir de quelques verres de rosés, A TABLE, EN MANGEANT, de façon conviviale et sans se cacher. »

Suivant l imprégnation de l alcool je vous rejoins sur le fait que l amour recu, porté peut apaiser l anxiete, le stress. Que cela cree des equilbres ou la gestion de l alcool peut peut etre s envisager.

De votre expérience vous avez surement des clefs qui ont fonctionné pour vous, qui vous permettent de boire de facon controlée, de vous passer d alcool, de ne reprendre qu un peu. Et je vous redis que je souhaite pour vous et pour lui que cela soit la meme chose avec lui. Et si je me permet d insister sur la possibilite que cela ne soit pas le cas, c est avant tout pour vous, de facon a ce que vous ne le preniez pour un echec, que vous ne vous disiez pas que c est mort il n y arrive pas..
Ca sera juste que la presence d alcool en continu ne lui permet pas cette gestion, qu il est comme la plupart des personnes presentant une addiction a ce produit, consommant pas mal et regulierement. Et qu a terme l effort pour arreter est largement moindre que celui a faire pour gerer le 2,3 verres.

Ce n est qu une eventualité et cela ne remet en cause ni vous, ni votre amour, ni votre facon d avancer avec lui blunk



Je ne savais pas pour la baviere et j ai decouvert qu une marque de biere appartient au gouvernement, service publique happy
Et en France jusqu a tres recemment 2014, puis 2017, etaient interdits sur les lieux de travail les alcools autres que le vin, la biere, le cidre et un autre truc ^^ 10 a 20% des accidents de travail sont lies a l alcool.

Culturellement c est la dans les deux pays et c est pour ca que cela fait sortir d une norme d arreter. C est une difficulte en plus c est sur…

Je vous souhaite chaque jour de tendre un peu plus vers vos equilbres,
Belle journee

Amities


Profil supprimé - 03/11/2017 à 13h07

Bonjour,
Merci Flo d'avoir eu le cœur de partager votre expérience avec moi / nous. C'est un pas de plus vers la compréhension (même si chacun le vit différemment).
Quand je parlais de provocation, je pensais aussi envers lui-même. Il se provoque et teste ses limites.

Aujourd'hui, je perds un peu pieds, et mes belles résolutions s'éloignent (un peu comme les siennes). C'est dur.
Je le vois se détruire de plus en plus fort, et il me tient à l'écart, difficile de l'aider ou simplement de faire avancer notre histoire. Quand je le vois, il est souvent malade de la veille... Tout notre emploi du temps est soumis à son addiction. Ca atteint mon moral, je ne sais pas si j'aurai la force de le soutenir.
Moi aussi j'ai morflé....


Bon courage Mushimu, et tout le monde

Profil supprimé - 07/11/2017 à 17h20

Gali
ne baissez pas les bras si vite, ne culpabilisez pas.

En ce moment il est face à lui-meme
face à quelquechose qu'il n'aime pas, une image de lui pas très valorisante.

Alors ça doit cogiter dur dans sa tete

Cependant il amorce l'idée que ça change.
Ca doit lui faire peur

Ne lachez pas Gali, ne lachez pas. il faut du temps, de la patience, de l'indulgence mais aussi de la fermeté.

Je sais que dans mon histoire, mon homme sent que je suis forte, donc, que je suis un point d'ancrage solide sur lequel il peut s'accrocher ; ça le rassure quand il a ses moments de fragilités.

je vous souhaite que cela soit de meme de votre coté

donnez nous des nouvelles

amitiés

M.

Profil supprimé - 07/11/2017 à 17h22

Bonjour Gali,
Dans ces moments essaies de penser a toi en premier lieu.

"Quand je parlais de provocation, je pensais aussi envers lui-même. Il se provoque et teste ses limites."

Oui il y a de ca, c est pour ca penses a toi. Si vous gardez des liens et qu il decide de changer quelque chose alors tu pourras l aider.

Courage..

Profil supprimé - 08/11/2017 à 18h57

Bonsoir à tous les deux,
Merci pour votre générosité !
Les nouvelles ne sont pas à la fête. J'ai reçu un message (oui on passera sur le procédé très moyen) me disant qu'il n'aimait pas la tournure que prend notre relation (j'imagine qu'il parle de la distance... qu'il impose lui-même) et qu'il pense ne pas être un homme pour moi...

hmmm....

voilà il se débine
il n'est pas prêt,
il passe ses soirées constamment entourés (sans doute à picoler, je ne sais pas),
je ne peux pas choisir à sa place.
j'ai fait ce que je pouvais, ai taché de le comprendre, de rester positive...

Oui Flo, vous avez raison, j'ai pensé aussi à moi mais je me suis bcp investie, ne serait-ce qu'émotionnellement (hypersensible, nous disions) ... quand vous disiez "a ce moment de ma vie j étais incapable d être tourné vers autre chose que l alcool (...) " : je crois qu'on en est là !
C'est triste.


J'espère que tout va bien de vos cotés. je vous souhaite de garder la force car oui il y a des personnes qui souhaitent s'en sortir ! Dès que possible, Muschimu, essayez de passer le relais aux spécialistes (même si pas d'urgence, à votre rythme à vous deux) pour vous reposer sur d'autres aussi...
A bientôt ! je vous soutiens !

Profil supprimé - 09/11/2017 à 13h09



Bonjour Gali,

C est difficile de decrire ce qu il se passe en nous dans ces moments, c est un melange de sales sensations. Il y a une part de nous qui sait que l alcool est devenue une vraie came. Nous le sentons et quand il y a de grandes quantités c est un psychotrope du niveau des opiacés.

Donc tu as l intoxication au prod, pleins de signaux qui te montrent que ca craint, que tu es toxico, l image de soi qui va avec, et la peur. La peur d arreter, de s imaginer sans, la peur de retrouver des peurs, la peur de manquer, la peur quand tu manques et que t es en descente, la peur de continuer, de la mort, de la vie, de qui tu es.
Et la reponse est la, tu bois pour endormir tout ca, pour ne pas penser, ne pas ressentir, car quand tu ressens c est un tsunami.
Et au fond tu bois pour trouver ton mur, la chose qui fera que le choix qu il reste a faire est le stop ou le non retour.

Tu as permis, en etant toi, que ce qu il avait enfoui remonte, ca va etre a lui de voir ce qu il en fait. Je crois qu avoir mis au jour notre rapport a l alcool fait que nous ne pouvons plus vraiment boire en toute inconscience. Alors parfois cela fait se defoncer plus, on veut l endormir cette conscience, un temps...


Tu peux te dire que tu l as fait avancer, que tu as aussi avancé. Prends soin de toi, de ta sensibilité, c est un"don" je crois, il l apprendra peut etre un jour.


A bientot Gali, je te souhaite de trouver tes equilibres dans toutes ces emotions..

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