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Un grand besoin d'en parler

Par Profil supprimé

Bonjour,

je ne sais pas trop par où commencer. Je suis maman de 2 enfants (précédente union ) et je suis actuellement enceinte de mon 3eme. Mon conjoint a un problème avec l'alcool, les bières très forte (8.0 ) il peut en boire 7 par jour et peut descendre à 2 pendant quelques jours. Mais une fois dépassé 3 bières la violence arrive. Au début verbales, nos disputes finissaient par chacun boude dans son coin. Mais il y a 3 jours, il avait bu 6 bières, nous nous somme disputés une fois les enfants endormis. La dispute a complétement dérapé. J'ai reçu une gifle qui m'a fait siffler le tympan et m'a donner mal à la mâchoire pendant 2 jours, quand j'ai menacé de partir il est allé chercher un couteau pour me faire peur et l'a mis sur mon ventre. Il m'a dit "si je peux faire du mal à celui-là, rien ne m'empêche d'handicaper une de tes filles". Il a ensuite claqué la porte d'entrée et en a cassé la vitre. Le lendemain il agissait comme si rien ne s'était passé mais moi je n'arrive plus à pardonner. Avant, seul le matériel avait droit à la violence, télé cassée, téléphone explosé, même une tasse est passée par la fenêtre.

Je ne suis pas du genre à me taire et ce qui s'est passé il y a 3 jours a tout changé pour moi. Je n'arrive plus à le regarder ni même à lui parler. J'ai tenté plusieurs fois de l'orienter sur des démarches pour se faire aider, il reconnaît de lui même qu'il est alcoolique, mais ça réponse quand je lui dit d'aller consulter est "je veux pas prendre des cachetons".

Je suis fatiguée et je me sens toute seule. Je ne peux en parler à personne. Aucune personne ne comprendrais pas pourquoi j'ai pas pris mes jambes à mon cou. Même moi je le comprend pas. Quand il ne boit pas il est vraiment adorable, doux, affectueux mais une fois qu'il a bu c'est un autre homme.

Je suis toute seule et fatiguée.

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7 réponses


Profil supprimé - 31/07/2017 à 15h40

Bonjour,
Partir est une mesure conservatoire. Si tu as tes enfants avec toi, sans compter celui que tu attends, le risque en cas de "dérapage" , comme tu dis, vaut-il que tu t'exposes davantage à l'incapacité de ton compagnon à se contrôler lorsqu'il boit? NON.
Tu te sens seule, et c'est normale: car on est souvent très seule face à un conjoint alcoolique. L'entourage est au mieux dans le déni, et la fuite, au pire, complètement absent.
Si tu as ne serait-ce qu'un proche qui peut vous accueillir tes enfants et toi, pars; pars maintenant, aujourdh'ui, demain au plus tard.
Car plus tu reculeras le moment de le faire, moins tu trouveras le courage de le faire, que tu sois alors rattrapée par la plénitude des moments de sobriété où il est gentil et lui-même, ou par la culpabilité de ne pas donner encore une chance à une relation dont tu es tributaire.
Ton compagnon est alcoolique, il devient pour cela dangereux. Même seulement "potentiellement". Et le danger doit être considéré. Comme ce qu'il est: irréductible.
Le risque pour toi et tes enfants, qu'il a été capable de menacer (DE MENACER), c'est un passage à l'acte inconsidéré: veux-tu avoir à te reprocher ce qu'il pourrait arriver si par malheur, un jour...? Car alors, tu seras seule à te blâmer, et plus seule encore qu'aujourd'hui.
Mes propos sont durs; j'ai été dans la même situation que toi. Avec un fils de 8 ans.
Je le suis encore moi, même si mon fils n'est plus exposé.
J'ai reçu des coups, parfois, ai été insultée, humiliée, souvent, et depuis, même si le pire ne s'est pas produit (le coup de trop?), je vis dans la peur, dès qu'il boit trop. C'est une vie? C'est l'amour? Non, c'est de la co-dépendance.Et c'est malsain.
La peur n'évite pas le danger, mais c'est un signal d'alerte: pars, ne serait-ce que pour faire le point, souffler, te reposer, sereinement, loin du danger que représente l'alcoolisme de ton compagnon. Laisse lui l'opportunité de se ressaisir, il est un homme de bon fond, qui se métamorphose sous alcool? Alors il y a une chance qu'il réalise que ce qu'il oublie trop facilement, a des conséquences, et FAIT DU MAL à ceux qu'il aime, ou qu'il devrait du moins être en mesure de respecter.
Ce n'est pas l'abandonner lui, si tu pars toi; tu lui as suggéré des soins, mais il n'est pas prêt à se soigner. Il lui faut un déclic, peut-être l'aideras-tu plus en lui envoyant à ton tour ce signal: je pars car tu me mets en danger, moi, notre enfant, et mes enfants.
...
Ne réfléchis pas trop, agis. Penses à toi, à ton bébé. Il ne mérite pas une mère angoissée, ou en danger, ni que tu le laisse exposé à un danger par altruisme envers quelqu'un QUI NE MESURE PAS LA PORTEE DE SES ACTES. Sois altruiste POUR TON BEBE, POUR TES ENFANTS, ...POUR TOI. Protège-les et protège toi TOI.

BON COURAGE, tu n'es pas seule...

Profil supprimé - 31/07/2017 à 19h08

Merci de ta réponse happy

Je n'arrête pas de retourner tout ça dans ma tête ce qui tu dit est juste et je me le suis dit moi même.

Pas évident de tout chambouler comme ça, ça fait peur et pour tout te dire je ressent de la honte.
Je m'en fuis de chez moi car mon conjoint nous met en danger avec son alcoolisme, j'ai fait un bébé avec un homme alcoolique. C'est pas évident à assumer surtout envers ma famille.

Fin du mois oblige je me sentais rassurer sur sa consommation, impossible pour lui de boire le compte est vide. Hé ben non il est revenu avec du pain, des yaourt et ses fameuse 8.0, 3 au total. Une véritable angoisse pour moi, pour ce soir une de mes voisine sais que je risque de débarquer en cas de danger. Mais c'est déjà horrible de se dire que son conjoint risque de devenir violent pour des bières.

Demain mes enfants vont chez leur père, une bonne chose pour moi car je vais pouvoir vider mon sac sans quelles soit là.

J'ai du mal à me dire ou à réaliser que la seule solution qui me reste et de partir. Malgré le faite et j'en suis consciente qu'il n'y a que cela a faire. Mais ça ne rend pas ça facile.

Profil supprimé - 01/08/2017 à 22h15

Je suis dans la même situation que toi. Mariée depuis 20 ans notre fille a aujourd'hui 16 ans. J'ai tout vu meuble cassé, te le qui explose, me faire jeté à la rue en pleine nuit ou être obligée de m'enfermer dans la chambre de ma fille pour qu'il nous laisse tranquille. Mille fois je lui est demandé d'arrêter mille fois il a pris le traitement quelques jours mais sans vraiment en avoir envi. Mais la il a dépassé les limites, dimanche nous sommes partis en vacances en camping avec notre fille et son petit ami. Bien-sûr il a bu, il a embêter des gens sur le camping il a fini par se battre avec le gérant. Et hop dehors, nous avons été obligé de rentrer chez nous. la honte de ma vie, et le desespoir de vacances foutues pour moi et ma fille. Depuis hier je pleur dans m'arrêter je lui parle pas je fait chambre a part. Mais lui il dit rien. Je sais plus quoi faire. Il rumine toute la journée sur le canapé mais ça n'a pas l'air de le gêner plus que ça. Demain je dois sortir avec mes belles pour m'aerer la tête mais a la limite je culpabilise

Profil supprimé - 03/08/2017 à 21h56

En partant tu le protèges aussi, car s'il s'en prenait à vous sous l'emprise de l'alcool il s'en voudrait toute sa vie. Il n'y a pas d'autre solution. Il y a des assistantes sociales dans les mairies pour trouver des solutions. Bon courage !!

Profil supprimé - 13/08/2017 à 18h16

Bonjour,

Je suis nouvelle sur le forum....jamais je n' aurais pensé arriver là!!..

Mon mari est alcoolique depuis 4 ans...j' en peux plus ....je sais plus quoi faire.....il vient de rentrer ivre au volant! ...maintenant il cuve...
Je suis perdue....
A cause de lui , je me suis isolée...je me sens seule

Profil supprimé - 14/08/2017 à 22h23

Tu te sens seule normal ! Les gens ne comprennent pas que tu supportes çà. Même si tu subis tu ne dois pas te sentir coupable. Apprendre à ignorer le regard des autres et vivre ta vie. Pas facile à expliquer mais en aucun cas tu ne dois t isoler. J'ai mi du temps a comprendre car parfois mon mari nous met dans des situations très gênantes. Mais après tout c'est lui qu'on regarde de travers et moi hors de question de passer pour la pauvre fille malheureuse. Car c'est un homme adorable quand il ne boit pas. Donc m'entourer d'amis avoir une vie sociale en dehors de ma vie de couple me permet de tenir. Et en parler sans honte car une chose est sur c'est une vrai maladie pas juste un mec qui a envi de se souler juste pour le plaisir

Profil supprimé - 29/08/2017 à 21h38

Bonsoir
J ai lu tous ces messages et je m y retrouve dans tout ca que vous dites sauf que moi c est ma mere qui est alcoolique. Depuis plus de 10 ans. Elle nous fait subir des choses qui ne nous traversent meme pas l esprit. 10 ans que je subi les injures les violences, les humiliations, le harceleme t telephonique et tellement d autre chose. Et puis debut de cette annee sur une enieme dispute, j ai dis maintenant ca suffit. Ni moi ni ma famille (mon pere ma soeur et mon frere) n en avons jamais parler. On vivait dans le silence il ne fallait surtout pas que ca se sache. Je ne pouvais plus, j ai explosé je l ai crier sur tous les toits a tous ces gens qui la prennaient pour une personne exeptionnelle, a tous ces gens a qui elle a fait croire pendant des annees qu on etait des monstres pour elle. Tout ce qu elle nous infligeait elle racontait que c etait nous qui le faisions. Personne n a mis sa parole en doute jusqu a ce j explose puisqu ils l a voyaoent sous un tout autre jour que nous.
Les alcoliques qui ne veulent pas se soigner a qui on a tendu la main mais qui l ont repousser sont nefastes pour notre santé physique et mentale.s ils refusent l aide qu on veut bien leur donner il faut s eloigner d eux. Il faut se proteger proteger ses enfants et vivre sa vie. Quand on le comprend la problematique prend un tout autre sens...

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