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Un coup sur la tête

Par Profil supprimé

16 réponses


Profil supprimé - 26/12/2017 à 17h03

Bonjour,

Je viens de lire votre témoignage et les difficultés de votre fils avec l'alcool.
Je suis dans le même cas que votre belle fille avec un enfant de 6 ans.
Cette une situation très compliquée avec beaucoup de hauts et de bas et c'est très dur de tenir sur le long terme, on vit dans l'espoir que cela va s'améliorer, en vain, car le moindre problème est un argument pour boire !!
Votre mari est dur, votre belle fille a besoin de votre soutien surtout enceinte !!
Elle va devoir assumer seule beaucoup de responsabilités liées aussi bien à votre fils qu'à celles de l'enfant à venir !
C'est un enfermement qui se fait peu à peu, un isolement qui éloigne la famille et les amis.
Car l'entourage ne comprend pas, c'est trop facile de laisser votre belle fille seule à devoir assumer cela, elle n'a rien demander ! (votre fils aussi, mais ce dernier a le choix de se faire soigner).
Je vous souhaite du courage car c'est très dur nerveusement et encore plus compliqué lorsqu'il y a un enfant ...


Profil supprimé - 27/12/2017 à 22h05

Oui ma belle fille a besoin d'aide et je vais passer outre les dires de mon mari qui ne voit rien ou qui ne veut pas voir. Je reprends le dessus pour elle pour la soutenir mais je n'en parle plus à mon mari. Je suis traumatisée par cet enfant. Hier je l'ai eu au téléphone mais j'ai parlé d'alcools..il s'est mis en colère et m'a dit que je devais lui faire confiance... C'est difficile parfois.

Il voit un médecin et un psychologue et il est suivi par un Jap...
J'aimerais savoir où il en est mais je ne peux pas appeler son médecin qui ne respecte pas le secret professionnel. Il répète à mon fils que je l'appelle. Je ne connais pas du tout son degré d'alcoolémie. Ce soir ma belle fille m'a informé que mon fils était rentré avec une bière sans se cacher mais qu'il lui arrivait de se cacher.

Merci de votre message cela m'a conforté dans dans ma position d'aidantes.

Profil supprimé - 28/12/2017 à 11h55

Je pense que votre mari ne veut pas voir.
Je peux comprendre mais ca ne solutionnera rien.
J'ai la position de votre belle fille je sais que je suis soutenue mais la réalité c'est que moi je le vis au quotidien (à la différence de sa famille) avec des pauses de temps à autre, histoire de respirer un peu jusqu'à la prochaine rechute.
On m'aurait dit il y a 15 ans que je devrai faire face à cette situation j'aurai cru à une mauvaise blague ...
Déjà s'il est suivi c'est un très bon point, il ne doit rien lâcher, bon courage à vous et votre belle-fille.

Profil supprimé - 28/12/2017 à 17h32

courage Missygold,
il me paraît important en effet d'aider Elodie, elle n'est pas responsable de l'alcoolisation de Benjamin et elle est en première ligne à s'inquiéter.
Ma fille a rechuté et la psy que nous avons vue ensemble me disait de ne pas en faire un drame. Depuis elle a refait un sevrage et passé Noël à l'eau et aux jus de fruits.
Je me demande si ce n'est pas trop dur pour Benjamin d'arrêter l'alcool et le tabac en même temps, ma fille n'a pas réussi à arrêter les deux et on lui a dit ne ne pas trop se mettre la pression, elle a tendance à être trop exigeante avec elle-même.
on m'a dit aussi qu'il ne fallait pas manifester mon inquiétude en permanence, qu'il fallait que je parle d'autre chose, que je me comporte normalement et qu'on fasse ensemble les activités habituelles.
J'espère que la naissance se passera bien, qu'ils ne seront pas l'un et l'autre épuisés, et que les bons moments prendront le dessus.

Profil supprimé - 11/03/2018 à 19h32

bonsoir, il y avait longtemps que je n'étais pas intervenue. Tout d'abord, me voilà grand mère d'un petit Maxime qui est beau comme le jour. Un enfant désiré.

Mon fils s'était calmé mais voilà qu'il reprend quelques bières, des cigarettes, et en ce moment divague. Il raconte des histoires absurbes, du genre que pendant qu'il était à l'armée (voilà 10 ans qu'il est parti) on lui a fait avaler des substances toxiques, il raconte même qu'il est allé en Afganistan alors qu'il n'y a jamais mis les pieds !

Ma belle fille m'informe que parfois il tombe du canapé et ne se souvient pas qu'il a eu des absences. Comment vous dire mon inquiètude et mon souci permanent. En un mot j'en ai marre et je n'ai qu'une envie c'est que tout ces problèmes s'arrêtent, que mon fils disparaisse car je ne supporte plus cet alcool. Je vais me faire traiter de mauvaise mère mais quant il aura atteind le bout du bout, peut être qu'il remontera ou qu'il mourra !

Désolée de la violence des mots mais je n'en peux plus.

Profil supprimé - 12/03/2018 à 10h48

bonjour missgoldy,
quelle désolation, je suis tellement déçue pour votre fils et je comprends votre violence.
Mais pensez à Maxime, concentrez-vous sur lui, ne parlez que de Maxime à votre fils, c'est ce petit être innocent qui doit devenir le centre de vie de votre fils.
Votre fils ne sortira de l'alcool que si c'est lui-même qui le décide, je crois que nous les parents, on ne peut rien faire pour ça, et le fait de leur en parler n'arrange rien.
Ma fille a l'air sobre pour l'instant, après une rechute, c'est d'elle-même qu'elle est repartie en cure de désintoxication et je crois qu'elle essaye de trouver ce qu'elle veut faire de sa vie. L'alcool au fond ne cache-t-il pas un mal être ?
Et c'est peut-être en arrivant tout au fond que votre fils trouvera le coup de pied nécessaire qui le fera remonter à la surface. Je viens de lire un livre de Charles Pépin : "Les vertus de l'échec" je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit, mais il considère que la dépression est peut-être un mal nécessaire qui oblige à se recentrer sur ce qu'on veut, soi-même, en dehors des injonctions familiales ou sociales, faire de sa vie.
C'est peut-être ce que dit votre fils quand il vous trouve envahissante, laissez-le faire ses choix de vie, tant que ça ne rend pas Maxime malheureux.
Sur un ancien post, vous disiez que son médecin ne respecte pas le secret médical et dit à votre fils que vous avez appelé, attendez, il me semble que le médecin de votre fils se doit d'abord à votre fils, il n'a pas à vous dire le degré d'alcoolémie de votre fils, le secret médical doit être respecté dans le sens que ce n'est pas à vous d'intervenir dans la relation entre Benjamin et son médecin.
Pour tout vous dire, j'ai aussi un mari qui a un problème avec l'alcool, curieusement, c'est plus difficile à reconnaître. Il boit en cachette, ça me rend furieuse, ce n'est pas tant en cachette que ça, j'entends quand il ouvre la bouteille cachée dans son placard, et je me rend bien compte qu'il sent l'alcool. Mais il ne veut pas se remettre en question, est-ce que c'est une angoisse par rapport à la retraite qui approche ?
Il est allé voir un médecin mais comme les analyses n'étaient pas catastrophiques, il n'a pas vu l'intérêt de s'arrêter. Comme il a honte, il continue en cachette. C'est un souci permanent mais c'est vrai que parfois je me trouve mauvaise épouse, je mets ces soucis en arrière, je ne lui en parle pas tout le temps....
Courage missgoldy, bisous à Maxime, je rêve d'être grand-mère et ce n'est toujours pas le cas !

Profil supprimé - 12/03/2018 à 11h16

je trouve sur le sujet :"Vivre avec un alcoolique" une lettre intéressante :

Lettre d'un alcoolique à ses proches


"Je suis alcoolique j'ai besoin de votre aide.

Ne me sermonnez pas, ne me blâmez pas. Vous ne seriez pas fâché contre moi si je souffrais de tuberculose ou de diabète.

Ne jetez pas mes bouteilles, ce ne serait que gaspillage, je trouverai toujours le moyen de m'en procurer d'autres.

Ne me laissez pas provoquer votre colère. Si vous m'attaques verbalement ou physiquement, vous ne ferez que confirmer la mauvaise opinion que j'ai de moi-même. Je me déteste déja suffisamment.

Ne permettez pas que votre amour pour moi et votre inquiétude vous portent à faire à ma place, ce que je devrais faire moi-même. Si vous assumez mes responsabilités, vous m'empêcherez irrémédiablement de le faire. Mon sentiment de culpabilité augmentera et vous m'en voudrez.

N'acceptez pas mes promesses. J'accepterais n'importe quoi pour me tirer d'affaire. Mais la nature de ma maladie m'empêchera de les tenir.

Ne faites pas de vaines menaces, quand vous aurez pris une décision soyez inébranlable.

Ne croyez pas tout ce que je vous dis, ce sont souvent des mensonges. Nier la réalité est un symptôme de ma maladie. Du reste je suis porté à ne pas respecter ceux que je peux duper trop facilement.

Ne me laissez pas vous exploiter ou abuser de votre bonne volonté , l'amour ne peut survivre dans un climat d'injustice.

Ne dissimulez pas la réalité à mon sujet et ne me soustrayez pas aux conséquences de mon intempérance. Cela ne pourrait que retarder la crise qui me pousserait à aller chercher de l'aide.

Je peux continuer à nier que j'ai un problème d'alcool aussi longtemps que vous me permettrez d'échapper aux conséquences de mon alcoolisme.

Surtout renseignez-vous autant que possible sur cette maladie et sur comment on peut la traiter.

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