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Trop tard- désespérée et en colère

Par Profil supprimé

J'ai 61 ans et mon mari en a 64.
J'ai toujours trouvé qu'il buvait beaucoup de vin rouge ce qui entraînait un comportement difficile à supporter pour moi et nos filles lorsqu'elles vivaient encore avec nous.
Au fil des années, j'ai essayé à beaucoup de reprises de lui parler, mais il a toujours nié le problème. Les médecins que j'ai alertés n'ont pas pris la situation au sérieux non plus, lui ont juste conseillé de modérer sa consommation d'alcool.
Les examens sanguins était normaux, paraît- il.
Il y trois jours, mon mari a été hospitalisé suite à une hémorragie digestive, due à des varices œsophagiennes.
Il s'est vidé de la moitié de son sang. Transfusion, ligature des varices pendant une fibroscopie.
Tous les symptômes évoquent une cirrhose du foie.
Le mal est fait, je me dis qu'il faut être forte et positive.
Mais je ressens une telle colère que j'ai même du mal à aller lui rendre visite à l'hôpital et de rester gentille avec lui.
Je suis aussi en colère contre tous ces gens du système médical qui m'ont fait passer pour une hystérique depuis 30 ans. Je sais que mon attitude est peu constructive, mais je ne sais pas comment en changer.
Peut-être quelqu'un pourrait me donner un conseil...

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6 réponses


patricem - 17/07/2017 à 15h15

Bonjour,

pour moi, c'est comme de rendre visite à un fumeur souffrant d'un cancer du poumon. On a beau se dire que ce n'était pas faute d'avoir été prévenu, il reste néanmoins un proche à qui on tient et à qui on peut essayer d'offrir les meilleurs instants possibles.

Le reste, c'est déjà le passé. Cela ne veut pas dire se comporter comme si tout était effacé, la colère peut avoir du bon pour motiver le malade à changer ses habitudes.

Je n'ai pas de conseils, je n'en ai pas la prétention. Je vous souhaite simplement tout le courage possible à travers cette épreuve.

Cordialement,

Patrice

Profil supprimé - 17/07/2017 à 21h01

Bonjour,
Je me risque a deux conseils sans pretentions happy

Ce que subit votre mari est peut etre l evenement qui le fera reagir vis a vis de cette conso. Un arret peut changer pas mal de chose dans le comportement. Dites vous que cette colere est peut etre l expression d une peur, celle de le perdre par exemple, que vous pouvez lui exprimer vos peurs, la colere se dissipera peut etre si vous etes entendue. Je vous le souhaite.

Pour le corps medical n hesitez pas, ecrivez leur, dites leur. Cela vous fera du bien et les fera peut etre reflechir. Vous ne pourrez revenir sur le passe mais vous pouvez en les eveillant a ce probleme aider d autres personnes qui, comme vous, ne sont pas ecoutees. La aussi la colere n est pas necessaire, les faits parlent d eux memes, il suffit de les mettre en face de ca. Ne vous attendez pas a des excuses, faites le pour vous et ceux qui suivent ... Pour autant vous pouvez leur reprocher de ne pas vous avoir pris en compte vous, mais ils n auraient pas pu faire grand chose pour le faire arreter, cela doit venir de lui. Par contre vous epauler, ne pas minimiser, vous dire qu il existe des associations pour l entourage, ne pas vous laissez seule face a ca, ils auraient pu...

Je me joins a Patricem pour vous souhaiter de trouver le courage face a ca.

Profil supprimé - 17/07/2017 à 21h07


Cher Patrice!

J'ai eu un rendez- vous avec le médecin de l'hôpital aujourd'hui. Il s' agit en effet d' une cirrhose du foie de stade avancé. Pour l'instant, les médecins essayent de maîtriser l'hémorragie.
Les perspectives d'avenir semblent limitées.
Malgré son abus d'alcool qui a duré pendant des dixaines d'années, je ne m'attendais pas à des dégâts aussi importants.
J'ai beaucoup de mal à m'habituer à cette situation.
J'essaie de rester positive quand je suis avec lui, mais au fond, je suis désespérée.
Sabine

Profil supprimé - 18/07/2017 à 10h14

Chère Flo 66!
J'espère que le choc sera salutaire et qu' il arrêtera de boire. D' ailleurs, il n' à plus bu d' alcool depuis au moins deux mois avant l' hécatombe.
De toute façon, il ne buvait que de façon épisodique, mais à ces moments- là, c' étaient de fortes quantités.
Mais même sans alcool, quelles sont ses perspectives avec un foie si endurci que même la veine porte n' y passe plus, la tension portale élevée, une mauvaise coagulation du sang et les varices qui menacent de se rompre à chaque instant?
Le médecin m' à dit que le foie ne se régénèrerait pas à ce stade de la cirrhose.
Cela signifie-t-il que ne entamerons une lente descente aux enfers après sa sortie?
Où y- a-t-il un petit espoir d' une vie de qualité acceptable pendant quelques années?
Merci de votre soutien!

Profil supprimé - 19/07/2017 à 14h27

Bonjour Snoopy,

Je ne peux vous repondre sur le cote medical mais si la vie lui laisse du temps et qu il ne reconsomme pas vous retrouverez en lui des choses perdues depuis longtemps dans les vapeurs d ethanol.
Et quand le futur prend des cotes aussi incertains le mieux est d essayer de profiter pleinement des moments que nous offre le present... ( Le present peut vous sembler aussi horrible mais ce que je veux dire par la c est que quand vous etes avec lui, soyez le pleinement, sans penser au futur, au passe, que chaque fois que vous allez voir quelque chose de beau, un payasage, un animal, une action, un sourire de quelqu un autour de vous, un enfant qui rit, recevez le pleinement, arretez vous et vivez le de tous vos sens )

Vous pourriez peut etre trouver des groupes de paroles pourl entourage des personnes alcooliques, ou de personnes malades. Cela peut permettre de vous sentir soutenue, entouree, de ne pas restee seule avec toutes ces souffrances.

Je vous souhaite d avoir droit a des jours plus heureux, et courage pour ces instants pas faciles Sabine...

Profil supprimé - 19/07/2017 à 19h21

Bonjour, Flo 66!
Vote réponse me fait chaud au coeur.
Il est vrai que je suis encore sous le choc de ce terrible diagnostic, mais avec le temps, j'espère que ma colère va faire place à la compassion.
Je suis moi-même atteinte d'une maladie chronique, non- liée à l'alcool, et j'ai appris à apprécier les petits bonheurs de la vie.
J'espère qu'il nous reste encore du temps ensemble et que mon mari pourra arrêter le vin définitivement.
D'ailleurs, la plupart du temps, il était sobre, un mari et un père aimant qui s'occupait de tout le monde,sinon je ne serais pas restée avec lui pendant si longtemps.
Mais lorsqu'il faisait des excès, c'était pour de bon, et là, c'était en effet un personnage lamentable.
Si ces moments- là nous étaient épargnés à partir de maintenant, ce serait vraiment une bonne chose.
Merci encore
Sabine

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