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Perdue, démunie, triste

Par Profil supprimé

Bonsoir,

Cela fait des années que mon conjoint a glissé vers une consommation excessive d’alcool.
Depuis maintenant un an et demi il ne va plus travailler, il est dépressif et ses périodes de dépression sont de plus en plus sévères (ne sort plus, reste couché, bout de plus en plus...).
Il est parti 6 semaines en cure au printemps dernier.
À sa sortie il a repris à boire comme s’il ne c’était rien passé.
Depuis maintenant plusieurs semaines, il ne dort plus la nuit, boit des alcools forts à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, ne me parle plus, est complètement déconnecté de la réalité.

Nous avons une petite fille de deux ans et à cause de ce poison d’alcool je dois tout gérer au quotidien : repas, trajets chez la nounou, les courses, le ménage, mon boulot...
Je ne parle pas du plan financier qui est catastrophique : il ne dépense de l’argent que pour s’acheter des bouteilles, j’essaie d’assurer le reste comme je peux.

Il va bientôt repartir en cure pour 2 mois car il est malheureux et aimerait que cette situation s’arrête enfin.

Est ce que la volonté de se sortir de ce cauchemar est suffisante ? Je suis extrêmement malheureuse de cette situation, je passe mon temps à pleurer, je n’ai plus envie de rentrer chez moi...

Que faire ? Patienter encore ? Pour combien de temps ? Pour quel résultat ? Je ne sais pas si j’ai la force, s’il y a une issue à ce cauchemar...

Merci de m’avoir lu... c’est la première fois que je parle de mon histoire.


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2 réponses


Profil supprimé - 30/10/2017 à 15h29

Bonjour,
Votre message est imprégné de beaucoup de souffrance. Je m'aperçois tristement que nous subissons plus ou moins toutes la même chose.Nous essayons de compenser leurs manquements en faisant tout. Nous sommes dans des angoisses permanentes mais espérons chaque jour qu'un elan de lucidité les feront réagir.
Pour répondre à vos questions, je ne crois pas que la volonté suffise mais elle constitue déjà un premier pas. Ensuite il y a le soin et le fait qu'il trouve ses propres ressources pour supporter l'absence de cette meilleure amie.
Quand à vous dire ce que vous devez faire, vous le savez au fond de vous. Nous ne sommes pas des victimes car personne ne nous attache pour nous obliger à rester. Le tout est d'accepter qu'on reste de notre plein gré, de comprendre pourquoi on reste et ce que nous sommes en capacité de tolérer.
Sachez malgré tout qu'avec toute votre bonne volonté, sa vie et son choix de s'en sortir n' appartiennent qu'à lui. Ne laisser personne decider à votre place ce que votre vie doit être.
Je vous envoie pleins d'ondes positives pour affronter cette nouvelle journée.

Profil supprimé - 01/11/2017 à 02h55

Merci chewingum pour votre réponse. Je me sens moins seule.
Cela a été un électrochoc de lire « ce que vous devez faire, vous le savez au fond de vous ».

Je crois qu’au plus profond de moi, mon conjoint ne guérira pas de cette maladie. Je crois qu’il a toujours eu des comportements addictifs et à risque et que, malgré sa bonne volonté de s’en sortir, cela ne tiendra pas sur la durée...
Je crois qu’au fond je n’aurai jamais la vie que j’espérais avoir avec lui. Et je crois surtout qu’il m’est impossible de partir...

Depuis quelques jours son état de santé empire. Il est physiquement très affaibli du fait du mélange alcool et médicaments et je crois que son corps en souffre énormément. Il a également mal sur le côté, ce qui me laisse penser à un problème de foie.
Il doit retourner en cure mais je pense que nous allons devoir repasser par la case urgences de l’hôpital car la situation ne peut plus durer.

Je suis tellelent inquiète que je n’arrive plus à dormir...

Pardon, pardon de parler de moi, de ma situation alors qu’elle est semblable à des centaines d’autres situations...

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