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Mari aimant ... je craque

Par Profil supprimé

11 réponses


Profil supprimé - 03/01/2018 à 18h26

Bonjour,
J'ai lu vos messages et ... comme cela doit être difficile...
Je ne suis pas aussi impliquée avec mon compagnon que vous avec vos conjoints. Nous n'avons pas d'enfants en commun, même si il a des enfants qui souffrent...
Je me sens à peine le droit de pouvoir témoigner...
Cela fait à peine 2 ans que nous sommes ensemble... enfin ensemble, c'est un bien grand mot... Deux ans que nous alternons les querelles, disputes, séparations, réconcilliations...
Non! l'alcool n'est pas un problème! c'est lui qui le dit..
Non, ca n'est pas un probleme de sortir tous les soirs et rentrer à 2 ou 3h du matin...
Non, ce n'est pas un problème de vider les bouteilles de vin tout seul et de les remplacer par de l'eau...
Non, ce n'est pas un problème d'être à court d'argent le 3 janvier...
Non, ce n'est pas un problème de se lever tous les matins à 13 ou 14h...
Non, ce n'est pas le problème... surement y'en a-t-il d'autres...mais il ne les dit pas. Il se renferme dans son mutisme et m'isole...
Je n'ose plus parler à mes amies de mon compagnon. Elles pensent que je l'ai quitté, il y a des mois de cela...
Il ne m'a jamais présenté sa famille. Je ne pouvais pas non plus en discuter avec eux...
Sauf qu'aujourd'hui, je l'ai fait. Je suis allée voir son frère. Je me suis présentée à lui et je lui ai expliqué que j'étais inquiète, que je n'arrivais pas à l'aider, que je me sentais impuissante.
Il était au courant de ses problèmes d'alcool. Ils remontent à bien plus longtemps que notre histoire.
Toute sa famille est au courant et ils ne peuvent rien faire non plus.
Ce soir, j'ai rompu avec lui. Je lui ai dit que je l'aimais mais que j'avais besoin qu'il se reprenne.
Que je l'attendrai...
Mais, je ne pense pas avoir suffisamment de poids dans son coeur pour être ce "déclic"...
Il reviendra...peut-être...surement... j'espère avoir la force de rester ferme et de ne pas le reprendre.
Même si je me sens seule, même si j'ai peur de redevenir celibataire, même si je culpabilise de le laisser seul.
J'ai envie d'une autre vie...
Merci de m'avoir lu et courage aux témoignages précédents. Pensons à nous. Ne nous laissons pas sombrer avec eux...


Profil supprimé - 03/01/2018 à 18h39

Bonjour à vous et à tous ceux qui passeront par là,
Même situation...depuis 7 ans bientôt à vivre au froid et au blizzard dans les montagnes russes des états de mon compagnon de 42 ans alcoolodépendant depuis...., et cannabinomane depuis au moins aussi longtemps (des deux, je préfèrerais ce mal là...même si les effets des, de tous les psychotropes sont évidemment impactants, surtout consommés depuis l'adolescence). Précision: bipolarité et état limite, donc hypersensible et qui vont parfois bien ensemble et surtout trouvent largement matière à s'alimenter réciproquement dans et de la conso d'alcool.
Mais je l'aime. Car comme dit Alex24 "il y a quelq'un d'autre enfoui" en lui; qui parfois s'exprime tel qu'il est...et l'amour c'est ça, ne pas être aveugle justement, mais voir ce que d'autres ne voient pas, ou estiment trop mince pour s'y attarder...ou tolérer "le reste".
Dernier épisode crisique/critique cette fin d'année dernière...toujours la période propice aux grands effondrements.
Sevrage "forcé" il y a un mois- il a été conduit aux urgences par les pompiers un soir d'ivresse où il m'a narguée? menacée? en montant à demi-nu sur le bord de la fenêtre ouverte du 3° étage...anxiolytiques depuis, mais évidemment, les congés de Noël "en famille" (creuset de toutes les blessures passées qu'incarnent ses parents), avec ses enfants, puis leur départ (retour chez leur mère, et avec la déprime sur fond de revécu associatif de ce qui l'a conduit à cette situation, pour leur père) ont été l'occasion d'un glissement...un jour, puis le second...je ne sais pas ce que vont donner les jours à venir (nous ne vivons pas ensemble, et actuellement, il est seul à la maison)...
Je me souhaite et souhaite à tous les alcooloco-dépendant(e)s (car même avec toute sa raison et sa rationalité, même en préservant sa liberté et son libre-arbitre, et sa force morale, difficile d'y échapper, tant la réalité de la relation nous lie...comme toute relation amoureuse), encore du courage, de l'abnégation (il en faut pour supporter la parfois violence,même si elle n'est que verbale, les mots durs, ou le silence et l'apparente indifférence, la parano adultérine et j'en passe), et de l'amour, malgré tout.
Surtout de l'amour: de soi, pour soi, car pour en donner à un alcoolique, il en faut ...des litres, des tonneaux, quitte à avoir le sentiment parfois, de guerre lasse, de remplir un puits des Danaïdes.
Et de profiter, des petits moments d'amour que peut, que pourra encore vous donner votre partenaire, ici et là.
Bien à vous.

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