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Vos questions / nos réponsesBonjour à tous.
Mon épouse est alcoolique. Je l'ai connue il y a six ans. Elle a aujourd'hui 27 ans et moi 33 ans ; j'avais déjà détecté une sensibilité vis à vis de l'alcool et nous avions convenu qu'il fallait arrêter. Nous vivions à l'étranger à l'époque et ça se passait plutôt bien... Avec des hauts et des bas.
En 2016, nous sommes rentrés en France. Mon épouse a fait une dépression sévère et a commencé à boire. Les psychiatres qui la suivaient minimisaient le problème et elle n'a jamais bénéficié d'une aide efficace. Car elle est sous méthadone, et pour ces spécialistes la méthadone est le premier problème.
Elle a été hospitalisée en début d'année. J'ai fêté mon nouvel an seul, plein de tristesse.
Elle est sortie en février, avec l'envie de divorcer. Soit.
Elle a saccagé mon appartement, elle m'a laissé un appel énigmatique une nuit. J'étais à l'autre bout de la France et j'ai pu rentrer en urgence, elle a été retrouvée aux urgences, le visage tuméfié, elle m'a accueilli avec une froideur extrême et a demandé aux soignants de me foutre dehors. J'ai passé une bonne semaine à retaper l'appartement que je loue.
J'ai été tabassé, humilié quotidiennement.
Elle a voulu revenir dans ma vie et oublier ce projet de divorce, j'ai accepté. Et j'ai voulu organiser un déménagement pour qu'elle reparte sur des nouvelles bases.
J'ai un poste à haute responsabilité ; qui me demande une disponibilité importante. Pourtant, j'ai pu m'arranger pour être présent pour elle. J'ai essayer de trouver les meilleurs spécialistes en France pour elle.
J'ai continué à me faire tabasser, j'ai pu me faire insulter pendant toute cette période et j'ai compris par la suite qu'elle avait retourné les soignants qui me voyaient comme un "pervers narcissique".
Je n'ai jamais compris pourquoi les soignants n'ont jamais pris le temps de m'écouter. Jamais je n'ai pu expliquer que j'avais le corps couvert de bleues et de cicatrices. Je n'ose pas lui rendre le moindre coup : j'ai été formé au combat, les rapports de force font que j'ai trop peur de la blesser. J'encaisse et je nettoie mes plaies silencieusement.
Jamais, je n'ai compris l'attitude des soignants. On m'a même dit que mon comportement pouvait faire l'objet d'un signalement.... Et j'ai compris qu'elle disait qu'elle se faisait battre. J'ai décidé de prendre des photos de mon corps, de mes tuméfactions ; j'ai même filmé les moments où elle me cognait.
Je lui ai pris sa carte bleue pour éviter qu'elle ne s'achète de l'alcool. Et nous avons déménagé... La situation s'est un peu stabilisée mais elle a chuté dans la consommation de cannabis. Et lorsque je lui ai repris sa carte et son moyen de paiement, elle a décidé de chercher du travail.
Elle a trouvé du travail, et elle a commencé il y a quelques jours. Aujourd'hui, je l'appelle à midi, et elle était complètement bourrée.
Je pose mon après-midi, on me ramène à la maison... Et elle arrive quelques minutes après, complètement bourrée en me disant qu'elle s'est fait virer. Et bien sûr, pour elle ce n'est pas lié à l'alcool...
Elle m'a tabassé comme jamais. Je souffre et je n'ose pas me défendre. J'ai peur de lui faire du mal.
Je ne sais plus quoi faire. Je saigne de la main qu'elle a écorché ; je suis sonné car j'ai pris plusieurs coups à la tête.
Mais tout ça ce n'est pas grave.
Je ne sais plus quoi faire, car demain je dois partir pour plusieurs jours (jusqu'à vendredi) pour mon emploi. Je ne peux pas déplacer ce déplacement et je suis à bout.
Sa mère a récemment déclaré un cancer et ne peut plus s'occuper d'elle. Son père ne comprend pas la gravité de la situation et refuse d'intervenir.
J'ai peur qu'elle fasse une bêtise.
J'ai peur de découvrir mon appartement saccagé à mon retour.
Je ne sais plus quoi faire. Sa confiance en elle est au plus bas, elle a des envies suicidaires et je suis vraiment dans une situation bloquante.
Je l'aime, sincèrement.
J'ai toujours été fidèle, je l'ai toujours décrite comme la perle de ma vie, mais aujourd'hui je ne sais plus quoi faire.
Mon emploi n'est au courant de rien, et tôt ou tard ça va se savoir...
C'est un an de souffrance que je suis en train de vivre. Je n'ai plus la possibilité de faire des projets personnels, de m'accorder du temps à moi, de partir en vacances, de faire des choses. Plus rien. Je vis dans la crainte du lendemain...
Merci de m'avoir lu.
Bonjour,
Ton témoignage m'a ému . Vous êtes ( je pense, mais tu sais , ce n'est qu'un point de vue) en danger ensemble . Il serait p-e préférable de vous séparer pour un certain temps . La violence est inacceptable.
Il faut vous protéger l'un de l'autre , malheureusement, meme si l'on s'aime , parfois c'est plus dangereux et nocif de pousser à rester ensemble .
Je ne juge pas de qui est la faute , mais la ou il y a violence il y a un stop à faire .
Vous n'avez pas à ramasser ce qu'elle casse. Malade ou non , on doit être responsable de nos actions et en assumer les conséquences. Ce n'est pas évident je comprend de rester là où tout a été saccagée , mais si elle ne range pas elle devrait pas rester. Tout le monde peut faire des erreurs mais il faut réparer .
Ce n'est pas de la sermonner , et d'essayer de lui faire entendre raison . Mais de l'empêcher de d'assumer ses actes , c'est la déresponsabiliser et vous l'éloigner de devoir se prendre en main. Tout se dit ; ça dépend comment ! Je comprend que la dinamyque n'est pas au pour parler pacifique mais la douceur en mettant vos limites au plus vite vous évitera encore plus de dégringoler.
Heureusement je pense que vous travailler à l'extérieur ca laisse la poussière retombées. Allez chercher de l'aide , pour vous . Ce n'est pas honteux , si on ne sait pas comment réparer un toit on demande de l'aide pour ca . C'est la même chose avec les relations , si on a pas les
Outils nécessaires il faut demandée . Qqun d'autre de neutre pourrait sûrement vous aider .
J'espère sincèrement que vous serez , hors de cette violence . Il y a des barrières A ne pas franchirs . Vous pouvez sûrement allez che un ami , ou elle pour qu'elle est qq'un .
Bon courage x
Brabrebu,
J'ai parcouru attentivement ton message, poignant et désespéré. Il est très facile d'écrire fais cela, dis ceci….Pourtant l'amour ne se commande pas.
Elle boit, te bat, fait des choses insensées. Ton épouse est une femme brisée, cassée de l'intérieur.
Nous buvons parce que nous sommes brisés, certains comme moi, ruse pour que personne ne le voit, d'autres le montrent, le crient. Ta femme hurle sa souffrance et tu es son écho. La semaine dernière pour une dispute stupide, j'ai hurlé et poussé violemment mon mari (pour la première fois de ma vie), je peux te dire que je lui en voulais de me confronter à mes peines, que la colère que j'éprouvais à ce moment là venait de son amour inconditionnel et du miroir qu'il me renvoyait.
Ta femme a franchi un cap, tu ne peux plus l'aider, ce n'est pas ton métier. Ton travail s'est de la soutenir, de l'accompagner, cependant tu ne peux pas la forcer à aller mieux, tu ne peux pas retirer ses moyens de paiement pour qu'elle ne s'achète pas à boire….elle trouvera toujours une solution pour boire, pour se détruire.
Tu peux faire quelque chose, une chose terrible et à double tranchant, tu peux la faire hospitaliser, en tant qu'époux, tu possèdes ce droit et ce pouvoir…Ce n'est pas une chose facile à écrire et à lire. Je sais que cela peut choquer. Genre j'aide la femme que j'aime en l'enfermant, ou nous ne pouvons pas aider quelqu'un qui ne le souhaite pas….
Certes mais que faire?
Penses à cela, n'oublie pas, elle pourra peut-être aller mieux, s'en sortir, t'aimer d'avoir fait cela, le comprendre ou te détester….et partir.
Courage
Bonsoir, sépare toi! Tu ne vas pas te pourrir la vie pour une folle! Stop maintenant. Tu ne peux pas continuer à vivre avec la boule au ventre pendant que madame est alcoolisé !
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