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Harcèlement

Par Profil supprimé

Bonjour à tous et à toutes,

J'ai posté un fil de discussion il n'y a pas longtemps intitulé "J'ai quitté mon copain mais je culpabilise".

Comme prévu j'ai re-cédé après qu'il m'ait dit qu'il était entré à l'hôpital pour une cure... Qu'il ne souhaite plus faire... Il sort demain après une semaine de sevrage...

De mon côté je craque: il me sort toujours plus d'excuses pour me retenir: "je vais sortir pour aller travailler et te montrer que je vais m'en sortir; je t'enverrai les papiers de mes prises de sang et je t'enverrai mon argent pour te montrer que je ne le dépense pas dans l'alcool".

Je ne doute pas de sa bonne foi mais soyons réalistes: au bout d'une semaine à l'hôpital, sans traitement à la sortie et plus de 10 ans à boire comme un fou, j'ai un doute...

Alors si je lui dis de faire ses preuves et de ma laisser un peu tranquille en attendant, il me dit que je ne l'aime pas, que je ne tiens pas à lui contrairement à lui...
Du coup je m'énerve puisqu'il me le dit sans cesse (messages sur messages) et je pense que le fait d'être présente alors qu'il m'en a joué de toutes les couleurs en à peine un mois, c'est une preuve d'amour. Il en est à sa quatrième chance en 1 mois et demi...

Je pense que je suis peut-être comme beaucoup d'entre vous, c'est à dire que je ne le crois plus vraiment après ses 1000 et 1 mensonges...

Le problème est que si je ne vais pas dans son sens, il me manipule via ses sentiments et me fais passer pour la méchante pour ensuite s'excuser, me promettre, me demander si je l'aime, etc etc... Et on tourne et on tourne... Le serpent qui se mord la queue depuis que je l'ai rencontré...

Je n'en peux plus.
Je suis à bout...
J'ai mal au ventre dès que mon téléphone sonne...
Je parle dans le vent car il ne veut pas faire de cure, il dit que je ne comprend rien...
Je n'ai que des promesses qui sont à prouver...
Je ne peux pas prendre de distance sous peine de lire des ''moi je t'aime ne l'oublies pas; il n'y a que toi; je te laisse tranquille mais n'oublies pas que je suis fou de toi"...
C'est du harcèlement moral...

J'ai besoin d'aide je ne sais plus comment gérer la situation sans culpabiliser...

Merci d'avance.

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7 réponses


Joyeuse triste - 21/05/2019 à 19h59

Bonjour Lilika,
Un addict a toujours besoin dune béquille. Pour ma part, J ai beaucoup reflechi avant de dire stop. J ai du prendre le temps de comprendre la situation, l'analyser et accepter l'issue que je ne souhaitais pas forcément mais qui s'imposait à moi.
Je lui ai posé des ultimatums comme pour me deculpabiliser peut être. Mais la situation que je vivais me rendait malade. Physiquement et moralement, ce n'était normal de vivre comme cela.
Pour exemple je fuyais mon foyer, j'appréhendais de rentrer chez moi après le travail. Il me tardait qune chose qu'il s endorme et que retourné au travail. Idem les week end, la peur du vendredi soir ! Bref C est pas normal. Il suffit de lire la définition de l amour, la joie, le bonheur. Être en couple avec quelqu un ce n'est pas subir. Après cela peut faire peine. Mais la vie est courte et faut la vivre à fond.
Voilà, ce forum m a aidé à deculpabiliser aussi. Et à me recentrer sur moi.et non sur l'autre. Bon courage pour la suite ...

Profil supprimé - 22/05/2019 à 23h07

http://www.alcool-info-service.fr/Users/Membres/Joyeuse-triste
Bonsoir Joyeuse triste et merci pour ta réponse qui m'a encouragée à rester sur mes positions...
Et j'ai bien fait..
Après seulement quelques jours en hôpital il s'est enfui pour aller boire et ce sachant qu'il était sous médicaments (à sa demande); il s'est fait ramasser par les pompiers, ivre mort, la figure en sang...
Ce soir il a finit chez les flics et encore à l'hôpital...
On est passé de ''je veux me soigner" à un déni total de la situation le tout arrosé de reproches. Ca fait mal. J'ai vraiment mal pour lui.
Mais comme tu le dis et comme je lui ai aussi dit, l'amour ça n'est pas souffrir et il a choisi de continuer à souffrir malgré le soutien et les conseils avisés de son frère et de moi-même.
Il s'isole tout seul via cet alcoolisme entrainant la perte de ces amis, de ces jobs, de sa famille...
Mon amour se transforme en pitié.
Je ne dois pas subir ce qu'il se fait lui-même subir et aujourd'hui j'ai stoppé toutes communications car il n'entend rien, n'écoute rien. Et quand j'ose être ferme et lucide avec lui concernant sa situation dramatique je m'en prend plein la gueule...
Je suis malheureusement impuissante face à cette situation qui dégénère de jours en jours... Il ne veut pas se soigner...
J'ai donc décidé de dire stop.

Profil supprimé - 23/05/2019 à 16h25

Bonjour Lilika,

Je me retrouve dans ce que tu vis, je le vie actuellement.
Je l'ai quitté aussi depuis 2 semaines aujourd'hui. Pareil que toi je suis harcelée de messages, iL est perdu sans moi, n'oublie pas que je t'aime, n'oublie pas que tu es la femme de ma vie, je ne veux que toi.....
Je ne réponds plus mais j'avoue que j'ai très dur.

Bon courage à toi je comprends tellement.

Profil supprimé - 23/05/2019 à 18h47

Bonsoir Charlotte,

Comment vas tu?

Oh que oui c'est difficile... Mon petit coeur palpite dès que le téléphone sonne mais le ventre se crispe...

Les "je t'aime" fusent, c'est certain; mais les cuites se succèdent aussi... Pour entendre quoi ensuite: "tu ne m'aimes pas, tu n'attendais que ça me laisser tomber"...
Parce que rester à ses côtés, lui suggérer quel chemin prendre pour s'en sortir, supporter ses cuites, le chercher toute une nuit dans la ville la boule au ventre en se disant "mon dieu faites qu'il ne lui soit pas arrivé quelque chose", l'aider à prendre ses rendez-vous, faire des projets d'avenir et lui dire simplement "je t'aime", ça n'est pas de l'amour ça?
Avec en retour la promesse, à chaque fois, d'arrêter de boire parce que je suis la femme de sa vie... Mais la femme de sa vie, qui tient tant de place dans son coeur, devrait lui donner ce déclic d'arrêter et de tout mettre de son côté plutôt que de mentir sur ce qu'il fait et "préférer" retourner au bistrot une fois qu'il a raccroché non?

Je suis en colère, en colère que cet alcool prenne tant de place et le détruise... En colère d'être impuissante... En colère de m'être impliquée pour rien au final...

Et pourtant, à chaque message, ma petite voix me dit "aller, donnes lui sa chance, c'est peut-être la bonne cette fois!!". Et le lendemain j'apprend que c'est encore pire que la veille... Du sang, les flics... Et j'en passe...

Je pense qu'il y a les alcooliques qui essaient de s'en sortir en faisant des cures, en se faisant aider, avec certes des rechutes mais nous ne sommes pas des machines, on fait tous des rechutes!
Et puis il y a ceux qui sont dans le dénis, qui sont dans leur monde, et qui ne voient pas le mal qu'ils occasionnent autour d'eux et qui parfois nous en foutent plein la gueule parce que ben ... Il n'y a plus que nous parfois... Et que l'amour ben ça rend fort comme faible...

N'hésites pas à écrire, perso ça fait "du bien" de voir que je ne suis pas seule, parce que cette douleur on la combat seule parfois. Et j'ai mal aussi en ce moment...

Je te souhaite bien du courage.

Il faut tenir!

Profil supprimé - 23/05/2019 à 19h53

Bonjour les filles...

J avais écrit il y a une semaine et apres je ne sais combien de séparation, on s est remis ensemble, sans traiter le problème. Mais mardi il y eu tellement de violence(c était son anniversaire, j avais pris langoustine apero sympa ) bref insulte , violence , j ai menacé appelé la police , ça l a calmé et s est endormi. Mais à 4h30 , re insulte et là j ai pété un plomb, j allais le tuer.
Le lendemain, tout mignon il s est excusé mais stop stop stop . Mais je le connais il va revenir. ( on travaille ensemble ) . Faut pas que je tombe dans son piège. Courage à toutes

Profil supprimé - 24/05/2019 à 14h10

Bonjour Lilou82,

Comment vas-tu?

Pas facile de s'en défaire en effet...

Je reçois toujours des messages de sa part: "je vais changer, je ferai tout pour te récupérer, je n'aime que toi" etc etc... Ca met du baume au coeur et ça flatte l'égo n'est-ce-pas???

Une part de moi y croit encore (malgré mes maux de ventre continuels dû à un stress permanent, quelle douleur) je ne vais pas le nier, mais je reste de marbre... Les paroles ne suffisent plus, il me faut des faits et ceux-ci sont inexistants...

L'avantage (si je peux appeler ça comme ça) c'est que nous n'habitons pas dans la même région donc il est plus facile pour moi de mettre de la distance afin de ne pas céder. Il serait tout prêt, je ne pense pas que ça serait la même... Donc je me doute que de ton côté ça doit être compliqué de le voir au travail... La tentation d'y retourner reste présente...

J'ai lu un article qui compare l'amour à l'attachement. C'est assez intéressant dans le sens où il faut bien que l'on définisse le ressenti que l'on a envers ''nos hommes". Dans un sens on se sent exister à travers eux puisqu'à jeun ils nous dévouent un amour inconditionnel. Comme je l'ai dit au-dessus, l'égo se fait flatter. Mais en même temps on est tellement seule quand ils boivent. Et le mien boit beaucoup... J'ai également peur qu'il puisse se passer de moi. Sans moi je passe de "journée bien remplie avec toutes ces pseudos conneries" à "rien"... Le côté sauveteur a pris une place pas possible en remplissant mes jours et mes nuits à chercher des solutions, aider, s'occuper de lui...
Mais est-ce une vie???

C'est pour cela que je tente de faire un max la part des choses. Je l'aime, c'est sûr, mais j'aime le Docteur Jekyl pas Mister Hyde et c'est le deuxième que j'ai eu le plus souvent en face de moi.

Il ne veut pas se soigner malgré le fait que je sois l'amour de sa vie... Perso je ferai tout pour l'amour de ma vie!!!
Si sur un papier je devais faire des colonnes avec les ''plus'' et les ''moins'' ça serait les "moins" qui l'emporteraient haut la main. Et on n'est resté ensemble qu'un mois... J'imagine même pas au bout de six...
En un mois je suis devenue dépendante de lui mais avant tout ça, je souriais, je riais, j'étais pleine de motivation. Célibataire certes, mais heureuse merde!!!

Alors les bonnes questions, il faut se les poser.

Parce que pendant qu'on subit, eux déversent leurs maux et font ce qu'ils veulent en sachant qu'on sera toujours là sur le pas de la porte à attendre. Et ça, ça n'est pas juste pour nous...
Ca parait égoïste, je sais, je suis peut-être un peu dur, mais on a qu'une seule vie et on mérite de s'aimer nous-même et d'être aimées aussi.

S'ils ne veulent pas s'en sortir on y peut rien... D'autres essaient, luttent, font des pieds et des mains, et je trouve ça fantastique parce que c'est une maladie vraiment merdique, mais le mien vie dans sa bulle, alors stop...

Profil supprimé - 24/05/2019 à 20h20

Bonjour les filles,

J'avais répondu tout à l'heure au fil de discussion mais apparemment ça n'a pas fonctionné.

C'est sur que travailler avec lui ça doit être compliqué, je suis comme Lilika loin de sa région.

Désolée je n'ai pas envie de faire long un peu triste que tout ce que j'ai écrit ne soit pas passé et je n'ai pas le courage de recommencer pour l'instant sad

Bon courage à vous deux.

Lilika, tu as raison tu me donnes la force de tenir happy

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