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Est ce que votre couple a survécu ?

Par Profil supprimé

70 réponses


Profil supprimé - 29/06/2018 à 10h53

Bonjour Aude,

Mon compagnon est passé par le même stade. Il ne voulait qu'une seule chose, qu'on le laisse dormir. Il passait ses journées à pleurer ou à dormir.
Quand il es rentré en cure, il pleurait mais était content qu'on s'occupe enfin de lui. Le fait qu'il fasse cette cure est très important pour vous aussi car vous allez pouvoir respirer.
Vous saurez où il se trouve et vous ne vous poserez pas la question de savoir comment vous allez le retrouver.

Ce sera bénéfique pour tout le monde.
J'ai beaucoup pleuré quand il est rentré en cure, au début je me disais que c'était le manque mais très vite je me suis rendue compte que c'était bien plus que ça.

Le fait de savoir qu'il était pris en charge, que j'étais seule mais soulagée de ne plus devoir le gérer (car on devient un peu leur mère dans leur moment de crise et de questionnement ), de savoir que j'allais pouvoir prendre soin de moi et de mes enfants, que j'allais pouvoir me soigner moi!
Durant la cure on leur apprend à être égoïste pour pouvoir centrer leurs problèmes, soyez le aussi pour vous retrouver.

Nous avons tendance à nous remettre en question mais nous ne sommes pas malades, nous sommes juste en train d'accompagner une personne malade que nous aimons et qui ne sait pas comment se soigner.
C'est quelque chose qui nous dépasse.

J'avais perdu espoir quand il est rentré en cure car je ne savais plus si j'aurais encore la force de l'aimer. Les premières semaines ont été difficiles car quand j'allais le voir il était sous médocs donc un peu amorti...mais après quel bonheur de voir qu'il y arrivait et que j'étais toujours là pour voir ça!

Ca a renforcé nos liens et nous sommes prêts ensemble pour la suite, car je pense qu'il y aura encore des rechutes mais que maintenant on sait comment gérer les choses et qu'on sait par quoi on ne veut plus passer.
A deux on est plus fort .

C'est maintenant que tout commence, la cure est la solution et pour vous et pour lui.
courage Aude, il faut encore y croire.
delphine


Profil supprimé - 29/06/2018 à 12h10

Modérateur, Delphine

Je me retiens de pleurer car je suis au boulot mais ca me touche énormément.

Mon fils va à la mer avec des amis dimanche, au moins lui se changera les idées. Pour moi je vais voir.

J'espère de tout mon coeur que ce que vous dites sera vrai.

Je l'encourage tous les jours mais c'est difficile certains jours, ce matin je lui ai dit que si je vois trop souffrir notre fils, je ne le supporterai pas et ce sera un stade de non retour. Il me dit q'il nous aime plus que tt et que sans moi il n'est rien. Je suis sensible à ses mots mais j'attends beaucoup plus.

Merci infiniment pour cet élan de courage que vous me donnez.

Profil supprimé - 02/07/2018 à 10h01

Bonjour

Ce we a été un gros we.

1. Mon fils a compris que son père était malade et qu'il allait essayer de se soigner. Et malheureusement si il n'y arriverait pas, que son papa et sa maman se sépareraient. Il n'a pas pleurer ni exprimer quoique ce soit, la preuve qu'il comprend la situation et qu'il souhaite juste que tt s'arrange.

2. Sur vos conseils, vendredi j'en ai eu tellement marre que je suis partie avec mon fils et à ma mère manger au resto, il s'est senti abadonné mais tant pis.

3. Il a craqué samedi soir il était entre colère et sanglots en avouant ce qu'il était et qu'il était à bout... je lui ai dit qu'on allait se battre ensemble même si je suis moi aussi à bout de force. Dimanche a été une journée calme même si le moral n'était pas là

4. Ce matin, il se fait de nouveau arrêter. On verra avec la médecin mais je pense qu'un des facteurs de son alcoolisme est vraiment le stress du travail, il subit un burn out. Il arrête pas de parler de son patron, de son travail...

Rdv chez l'addictologue demain, tout va se jouer là !

Merci pour ces échanges.

Profil supprimé - 04/07/2018 à 10h13

Bonjour

RDV chez l'addic hier, vite expédié à mon goût !

Cure programmée pour le 24.09, pas de place avant ! Il commence quand même une cure en ambu mardi prochain pour 1 à 3/sem. Cela va-t-il suffir ? Comment ca va se passer à la maison avant et entre ces jours ?

L'addic lui a fait comprendre que ses antidépresseurs ne fonctionnaient pas avec de l'alcool d'où son caractère qui fait le yoyo et que sa cirrhose ne va pas s'arranger si il continue. Est-ce assez impactant ?

Nous sommes rentrés hier sans vraiment discuter, j'attends que ca vienne de lui.

Je réfléchis toujours à partir si il ne prouve pas des signes de changement dans les semaines à venir.

Merci de vos retours et bonne journée

Moderateur - 04/07/2018 à 10h39

Bonjour Aude81,

Vous êtes rentrée plutôt déçue de ce rendez-vous.

Comme il était en état d'ivresse, l'addictologue ne pouvait pas avoir un long entretien avec lui. Par contre la démarche a été faite et je trouve qu'il y a des choses positives qui ressortent. Le suivi ambulatoire 1 à 3 fois par semaine va permettre d'installer la relation thérapeutique et de gagner la confiance de votre mari. Il aura la possibilité de réduire et de faire le point. C'est aussi potentiellement une bonne préparation pour la cure.

Le délai pour la cure est lointain mais le rendez-vous est pris, c''est déjà ça. Parfois, en fonction des désistements des personnes qui doivent entrer en cure, il peut arriver que les choses s'accélèrent.

Vous êtes fatiguée de la situation et je crois que vous devez vraiment considérer la proposition de groupe de parole que vous a faite l'addictologue. Cela apporte vraiment quelque chose.

Je vous recommande de débriefer cet entretien avec votre mari, dans un moment où il n'est pas trop ivre. Qu'est-ce qu'il en a retenu ? Que pense-t-il faire ? Qu'avez-vous compris de votre côté ? Comment allez-vous vous organiser ensemble pour qu'il puisse aller à ses rendez-vous ? Faites-lui sentir qu'il est libre de ses choix mais qu'il doit s'engager dans une direction. Si vous sentez qu'il laisse tomber vous aurez bien des réponses sur l'avenir de cette démarche. Cependant il a besoin, je crois, malgré tout, d'être encouragé car c'est très difficile pour lui. La dépression ôte toute envie de faire quoique ce soit et la perspective de ne plus boire provoque une peur panique et instinctive chez bon nombre d'alcooliques. C'est là que le soutien des proches est déterminant pour les aider à tenir le coup face à leurs angoisses.

Néanmoins et c'est aussi ce qui est difficile : préservez-vous et ménagez-vous des espaces (moments lieux) pour pouvoir respirer et reprendre les forces qui seront nécessaires pour le soutenir et faire face aux moments difficiles qui vont encore survenir.

Votre mari veut, je crois, s'en sortir. Il est encore bien faible mais il marche dans la bonne direction.

Courage à vous et faites en sorte si possible d'intégrer le groupe de parole qui vous a été proposé.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 04/07/2018 à 14h09

Non hier il était sobre ! Il a bien tt compris.

Entre vouloir et pouvoir, il y a un très large fossé.

Profil supprimé - 05/07/2018 à 11h03

Bonjour Aude,

J'ai été confronté aux même soucis. Le psychiatre lui a dit la même chose avec les médicaments.
La prise de conscience est là, mais il faut beaucoup de courage pour ce qu'il est en train de faire.

Je sais que c'est difficile de se dire cela car on a l'impression d'être les seules sollicitées pour fournir toujours un effort mais dites vous que ce sera payant.

on a trouvé une solution qui n'est pas trop mal, enfin je trouve...on a vite compris que la maison générait du stress entre nous. Lui avait du mal à s'y sentir bien et pour moi mes occupations continuaient car la vie continue malgré tout.

Alors nous avons décidé de quitter la maison, même une après-midi ou une journée et faire des choses juste à deux. Ces moments ont été très précieux car il n'y avait pas d'alcool, il n'y avait que nous.
On s'est fait pas mal de journée aux thermes. Endroit paisible, sans tentation où l'on peut rester côte à côte sans se parler juste prendre du temps. Les silences de quiétude font souvent du bien.

Les moments avec votre fils sont importants mais pour l'instant c'est de moments de couple dont vous avez besoin pour trouver la force de le soutenir encore.
Le chemin va être long donc vous devez vous ressourcer seule mais aussi à deux.

Ne perdez pas de vue que l'alcool est une maladie, un fléau et qu'il ne s'agit pas ici de volonté mais de courage. C'est très important de ne pas l'"oublie. car pour nous qui allons bien (j'entends par là que nous ne sommes pas alcooliques) on a envie de leur dire: "allez gars maintenant tu te secoues et tu avances, on y va on prend son courage à deux mains"...
c'est malheureusement plus facile à dire qu'à faire.

Vu qu'il est en période de déprime, il verra toujours le verre à moitié vide, il va devoir travailler sur ce point aussi.

Mon compagnon a décidé de changer de travail, de réorienter les choses pour trouver plus d'épanouissement...je croise les doigts.

Et encore une chose, ne pensez pas à partir maintenant, ni dans les semaines à venir car il y aura encore des moments difficiles. Ecrivez un maximum de choses, ce que vous ressentez dans les bons comme dans les moins bons moments...et en cas de coups durs relisez vous.

Faites le déjà avec le fil de cette discussion, au début de nos échanges, il disait que vous exagériez...maintenant il rentre en cure en septembre et a un suivit tout l'été...
Les choses avancent, lentement mais sûrement..

Je vous envoie toute mon énergie,
Delphine

Profil supprimé - 05/07/2018 à 12h26

Bonjour à tous


Bonne nouvelle du jour, il rentre en cure pour 4 semaines à compter du 16.07. Ouf c'est bientôt. Il est content et cela me redonne du baume au coeur.

Il n'a pas bu depuis plus de 48h et ce matin il avait déjà plus de pêche et la banane.

Espérons qu'il ne fasse pas de grosses conneries d'ici le 16.07, qu'il travaille bien pendant sa cure, surtout le côté psy car pour moi le fond du problème est là et qu'il vive bien l'isolement loin de nous.

Si seulement les semaines à venir pouvaient être une renaissance...

Merci pour vos échanges

Profil supprimé - 05/07/2018 à 14h30

super nouvelle blunk
le 16/07 c'est demain, même si il y a une petite rechute, la lumière est au bout du tunnel.
Il va reprendre du poil de la bête car il sait qu'il va être pris en charge.

il faudra qu'il continue le suivi psy après la cure mais les choses se mettent en place.

J'avais pu aller le voir durant sa cure, j'espère que vous le pourrez aussi.
L'éloignement est bénéfique pour tout le monde, vous en aurez besoin et prenez du temps avec votre fils.

je suis très contente pour vous,

que dire à part bonne chance et donnez des nouvelles

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