Profil supprimé - 10/02/2017 à 19h56

Bonsoir,

Je suis une enfant de deux parents alcooliques. Mon père a entrainé ma mère dans cette spirale...
Je regrette qu'elle ne l'ai pas quitté quand elle le pouvait encore.
Je pense que les choses auraient été bien différentes et cela m'auraient évité bien des années de souffrances. Aujourd'hui, j'ai plus de 30 ans, mon père est décédé et ma mère est abstinente après un internement forcé.

Alors, oui les démarches vont être compliquées, il va te falloir énormément de courage, mais pour ton enfant puise ce courage au fond de tes tripes, ne lui fait pas subir ce que beaucoup trop d'entre nous avons malheureusement vécu.

Aucun enfant ne devrait être soumis à la déchéance humaine trop tôt.

Bon courage à toi.

Profil supprimé - 13/02/2017 à 02h26

Bonsoir,
Votre message raisonne en moi et me fait pleurer. Mon ami buvait pendant la grossesse de mon grand qui aura 8 ans cette année et aussi pendant celle de ma petite qui aura 4 ans. Il ment fait des dettes que je renfloué et découvre aussi et puis certains soirs ils dit qu il va voir un ami ou au cinéma et rentre ivre mort. Ne pouvant ni marcher ni parler. Juste m insulter.
Je stresse des qu il dit qu il va sortir, je ne le crois plus et le pire est que j ai souvent l impression de le haut pour ce qu il fait endurer à notre famille. Il est un bon père mais pas quelqu'un en qui on peut avoir confiance.
J ai envie que tout ça s arrête mais en même temps j ai peur. Je suis déçue et je vis ça comme un échec.

Je ne suis certainement pas d une grande aide mais j ai aussi très envie de partir et si tu le peux fais le. Protège tes enfants. Moi je vais devoir le faire pour qu ils soient et que je sois heureuse.

Je vous souhaite le meilleur

Profil supprimé - 01/05/2017 à 21h00

Excusez moi d'avoir mi du temps à vous répondre, mais je passe de grands moments à déprimer... ma fille de 2 ans et 4 mois a ainsi dit devant moi des mots qui ont raisonné et m'ont fait bondir de honte ! "Papa pousse maman..." Elle n'aurait jamais du voir ça ! C'est ce qui m'a donné la force de garder le cap et de prendre ma décision...

La demande de divorce est en cours, je suis hébergée chez mes parents, j'ai perdu ma vie d'avant et c'est très dur mais je dois m'en sortir je continue a travailler car il faut que je subvienne à ses besoins et doit être plus forte mais malgré tout j'ai mi ce passif dans un sac poubelle et je l'ai refermé... j'aimerai maintenant, pouvoir en parler a d'autres ou a un spécialiste mais j'ai l'impression d'être incompris, qu'on ne peut pas comprendre si on le vit pas réellement...

Le plus dur en plus des tâches administratives c'est d'avoir la force de garder sa décision quand Monsieur revient à la charge toutes les semaines et me dit qu'il a totalement changé... et qu'il m'aime encore plus que tout... J'aimerai croire que c'est vrai mais je ne peux plus, je n'ai plus confiance en lui... Il m'a brisé petit à petit....

Moderateur - 03/05/2017 à 10h22

Bonjour Elomae,

Vous vivez une situation particulièrement difficile et vous avez l'impression que personne, mis à part ceux qui vivent cela, ne peut vous comprendre.

Je vous réponds car néanmoins j'aimerais vous aider à trouver l'aide que vous cherchez.

En France l'association Al-Anon est une association d'aide à l'entourage des personnes alcooliques qui fonctionne notamment par groupes de parole composés de personnes "comme vous". S'il existe un groupe proche de chez vous peut-être pourriez-vous le rejoindre ? Voici le site d'Al-Anon : http://al-anon-alateen.fr/

Par ailleurs les Centres de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) reçoivent l'entourage des personnes alcooliques. L'accueil est gratuit et commence par des entretiens avec un professionnel des addictions qui connaît bien le genre de situation à laquelle vous êtes confrontée. Certains Csapa proposent aussi des groupes de parole "entourage". Pour trouver le Csapa le plus proche utilisez notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.alcool-info-service.fr/Adresses-utiles

Lorsqu'on vit une situation difficile et traumatisante comme la vôtre on peut avoir l'impression d'être seule et incomprise. Pourtant l'écoute inconditionnelle d'un professionnel bienveillant pourra, même si lui-même n'a pas vécu la même chose, vous faire beaucoup de bien et vous aider à aller de l'avant. Le fait que vous vous soyez séparée de votre conjoint n'est pas une difficulté pour que vous alliez consulter.

Nous vous souhaitons une bonne continuation et espérons que vous trouverez le soutien que vous souhaitez. N'hésitez pas si nécessaire à appeler notre ligne d'écoute pour en parler : 0 980 980 930 (tous les jours de 8h à 2h).

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 05/05/2017 à 11h42

Bonjour,

Je suis le père alcoolique que vous décrivez.J'ai des enfants, 3. Mon grand de 15 ans m'as vue boire en cachette: "tout le monde a ses secrets papa". Mon 2 eme n'es plus présent pour me voir et son frère de 22 mois commence à comprendre que son foyer est instable. Celle qui partage ma vie depuis 10 est au bord de l'explosion. Ma situation pro est au point mort et mes relations sociales quasi inexistante. Tout ça à cause de l'alcool.j'approche de 40 ans et réalise que mon cerveau est embrumé, ne fonctionne pas vraiment , comme un virus dans l'ordi.J'ai essayé les cures , le baclophène, le suivi psy. Le déclic qui s'est produit est le sentiment de honte vécu par mon entourage un soir d'ivresse en famille( qui pour moi avait commencé à 10h le matin).
J’espère guérir . Pour moi tout d'abord. J'ai aussi été verbalement violent avec ma femme et le regrette. Cela ne suffit plus à faire taire et calmer ses angoisses, sa lassitude et son épuisement de soutenir son mari alcoolique.
Seul les faits vont compter m'as t'elle dis. Alors la question que je me pose après vous avoir lu est la suivante:
Vos conjoints ont-ils encore conscience de leur état d'addiction équivalente selon l'OMS à l’héroïne?
Je vous souhaite, nous souhaite beaucoup de courage. Certaines personne pourtant ne mérite pas d'être sauvé au détriment de sa vie. Si ma femme me quitte je serai le seul responsable.Aurai-je mérité alors d'être sauvé?

Profil supprimé - 05/05/2017 à 23h55

Bonsoir le Cusco, je suis cette femme qui pleure ce soir car en rentrant chez moi ça sentait l alcool à plein nez, parce qu il oublié de se lever pour aller chercher les enfants à l heure. Que lorsqu il est rentré avec eux il avait l'air d avoir bu mais à nie mais que le canapé empestait le vin blanc qu il a renversé dessus en accusant ma fille d avoir renversé de l eau.
Je suis cette femme lasse de voir qu il ment, nie , trouve des excuses et accusé les autres.
Que je pensais pouvoir le sauver mais que ce sont mes deux petits que je dois protéger de tout ça. Il est gentil mais la gentillesse ne fait pas tout, il nous aime mais l amour n est plus suffisant. Comme votre femme je voudrais des faits. Je ne lui en veux plus. Je m. En veux à moi de rester avec lui et de faire vivre ça à mes enfants et à ma famille.
Demain il fera comme ci de rien n était mais demain, je prendrai ma voiture, prendrai mes enfants avec moi et ne rentrerai pas le soir.
Je pense qu il mérite d être sauvé mais ce n' est pas à moi de le faire, il m.a pris mes rires et mes joies, mon énergie, et mon argent. Je n ai rien à lui donner, plus rien.
Je souffre pour les enfants et plus pour moi, moi je suis grande et le reste importe peu.

Je vois souhaite à tous le.courage d assumer vos choix et personne ne peut vous juger.

Bonne soirée

Profil supprimé - 06/05/2017 à 12h07

Bonjour le cisco,
Votre témoignage est très touchant.
Pour répondre à votre question je pense que oui on peut se sortir de l'alcoolisme.
Je le vois chaque jour auprès de la mère mais seul vous pouvez le décider sinon la rechute sera assurée. Faites le pour vous en premier lieu.
Je vous souhaite bon courage.