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Besoin de réconfort

Par Profil supprimé

Bonjour,
Depuis quelques jours je parcours le forum. Jeudi j'ai eu un conseiller par chat, cela m'a fait énormément de bien. Il m'a donné l'adresse et le tél de l'ANPAA près de chez moi, j'ai appelé hier matin et j'ai rdv le 13 décembre. Je n'ai que le jeudi pour les rdv, aïs bon le contact téléphonique a été très positif.
Bon aintenant je me lance pour me présenter. Avec mon mari, nous sommes mariés depuis 33 ans, nous avons deux merveilleux garçons de 29 et 32 ans. Nous sommes également très fusionnés, voilà pour la partie idyllique.
Mon mari est alcoolique. Au début il avait un alcool festif, trop à mon goût, mais bon moi même j'étais une bonne vivante.
Depuis 2011 c'est le début du cauchemar, suivi médical avec médecin. En 2013 sevrage d'une semaine, 6 mois d'abstinence. Il replonge avec des hauts et malheureusement des bas. En mars cette année, il a fait une tentative de suicide. 10 jours en psychiatrie pour sevrage. Une semaine après sa sortie il replonge.
Ce 10 septembre il rentre en cure d1 mois 1/2 avec 10 jours de sevrage. A sa sortie il était fier de lui, moi également ainsi que nos fils. 15 jours après il replongé.
Lorsqu'il est à jeun il est superbe, un homme gentil, attentionné, amoureux. Mais quand il boit, il est complètement dans le déni et là ça ne va plus. Je m'énerve, je crie, j'explose. Maintenant j'ai peur de ne plus me contrôler.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.

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17 réponses


Profil supprimé - 22/11/2018 à 14h57

Bonjour,
vous partagez votre existence auprès d'un homme que vous aimez et qui vous aime, "superbe (...) gentil, attentionné, amoureux" aussi votre lien est-il précieux.
Je vous recommande de vous rendre de manière régulière au sein d'un CSAPA afin de faire le point sur votre situation : vous permettre, justement, d'exploser sans que cela ait de conséquences sur votre vie ni dans votre couple, après quoi vous pourrez réfléchir sur ce que vous ressentez, ce que vous pouvez entreprendre, comment accompagner - ou non - votre compagnon, quelles sont vos limites, dans quelle mesure il vous est possible de vous protéger.
A cet effet, je vous fais part du lien suivant : http://www.drogues-info-service.f...specialisee-ambulatoire#.W_a1z-hKiUk
Courage.

Profil supprimé - 22/11/2018 à 17h39

Bonsoir,
Merci pour ton soutien. J'ai rdv dans un ANPAA de ma ville le 13 décembre. A lire les différents posts et chatter avec les conseillers m'ont fait un bien énorme, je pense que je suis plus calme, je m'énerve moins. Il continue à boire mais sans se mettre la tête à l'envers. Par contre aujourd'hui on a fait les courses, il a voulu acheter du vin, il a été assez insistant, il a pris 2 bouteilles on verra ce soir. Je l'accompagnerai, ça lui fera moins.
À bientôt.

Profil supprimé - 28/11/2018 à 15h31

Bonjour Pirate30,
j'espère que vous allez bien.
Vous savez, tout ne peut pas changer soudainement même si nous, les proches, on le désire très fort !
Vous avez bien fait de prendre rendez-vous dans un CSAPA (ANPAA.) Vous pourrez autant vous exprimer librement que trouver des réponses à vos questions.
C'est invivable d'être contrainte de surveiller et réguler la consommation d'un alcool-dépendant : nous n'en sommes pas capables et lui non plus.
Dans la mesure où il n'a pas encore effectué de sevrage, physiquement, il est encore dépendant, aussi cela ne sert-il pas à grand chose de chercher à l'empêcher de s'enivrer et cela pourrait même s'avérer dangereux pour lui de ne pas avoir accès à l'alcool ou aux doses auxquelles il est coutumier.
Une fois qu'il sera sevré, ce sera différent.
Il faudra trouver la forcer de ne pas contrôler vous-mêmes son comportement mais de vous contenter de la soutenir malgré tout.
Il me paraît important que votre compagnon reprenne lui aussi des soins et participe d'un suivi à l'ANPAA.
En vous rendant à l'ANPAA, vous lui envoyez un très bon signe !
C'est quelqu'un d'aimant et de volontaire mais aussi de fragile : il a certainement besoin d'être certes "cadré" mais également beaucoup rassuré et sécurisé.
Rappelez vous combien cet homme vous comble et comme il est quelqu'un de bon et de gentil dans les moments difficiles.
Il mérite d'aller bien et vous aussi !
Donnez nous bientôt de vos nouvelles.
Courage.

Profil supprimé - 28/11/2018 à 17h34

Bonsoir demainedtunautrejour,
Merci pour ta réponse, pour le sevrage, il sort de 1mois 1/2 de cure. 15 jours après il replongé. Il va voir l'addictologue et lui dit que tout va bien. Je lui ai demandé de reprendre un rdv, il y retourne mais continue à boire. En plus ils n'ont plus de psy au service addictologie de l'hôpital. Pas avant le 21 décembre en même temps que son rdv avec l'addictologue. Moi je vais le 13 décembre dans un ANPAA on verra bien. De plus j'ai l'impression qu'il nous fait une grosse déprime. Il ne fait plus rien, à part dormir, il ne travaille plus depuis 4 ans. Il a été licencié pour faute grave, alcoolémie.
Votre conjoint va mieux et vous ?
Bonne soiree

Profil supprimé - 28/11/2018 à 17h57

Bonsoir Pirate30,
vous êtes la première personne à me poser cette question... de fait, j'en suis très émue... Non, malheureusement, il ne va pas bien et ne nourrit aucun désir de mettre fin à sa dépendance. Personne ne comprend son comportement. Par périodes, très courtes, il semble avoir vraiment et réellement désiré vivre abstinent mais dès qu'une envie de boire a refait réapparition, tout était oublié... Je ne vis pas avec lui, il me manque épouvantablement. Je suis broyée de tristesse... Ce n'était pas quinze jours d'attente pour se réalcooliser mais le soir même voire l'heure qui suivait sa sortie par le passé...
Nos situations se ressemblent un peu... Mon compagnon aussi se rend ivre aux rendez-vous et continue à consommer...
La proportion au déni, aux mensonges n'est pas une solution et pourtant, c'est là un trait caractéristique du comportement de nombre d'alcoolo-dépendants...
Ces personnes ont si peur de souffrir du manque... Cela donne lieu à de vrais blocages chez eux...
Pourtant, c'est possible de mettre fin à une addiction mais certes, pas sans peine : il faut être patient et accepter, par moments, de souffrir...
Peut-être votre compagnon pourrait-il bénéficier d'un traitement médicamenteux susceptible de l'aider.

Profil supprimé - 28/11/2018 à 17h57

Bon courage de votre côté et merci de votre petit mot.
Bonne soirée à vous aussi.

Profil supprimé - 29/11/2018 à 14h22

Bonjour, de rien c'est normal, il faut se serrer les coudes entre nous happy En tous les cas vous êtes drôlement bien renseigné sur le sujet. Vous êtes resté longtemps en couple ?
Biz

Profil supprimé - 29/11/2018 à 16h59

Vous avez quel âge tous les 2. Mon mari 57 et moi 56 et 33 ans de mariage. Vous avez des enfants ?
Courage

patricem - 29/11/2018 à 18h07

Bonsoir,

pour ce que cela vaut, chez les AA, j'ai souvent entendu dire qu'une des causes de l'échec après une cure était que le patient était laissé "seul" et qu'il était absolument nécessaire qu'il suive un groupe de parole (ce peut être en milieu hospitalier, en ambulatoire, si une structure proche de chez vous le propose).

Par ailleurs, même si ce n'est pas tout de suite, il serait bon qu'il voit le psy. Les symptômes d'une déprime peuvent résulter de sa consommation et se traiter par anti-dépresseur. C'est bien sur au psy de poser le diagnostique. Et même si ce n'est pas une vraie dépression, cela peut quand même l'aider. La première fois que j'ai parlé à mon addicto d'une sensation de grande fatigue et d'un grand besoin de dormir, il a tout de suite tilté et cela a été confirmé par la suite par ma psy.

Comme dit précédemment, il y a aujourd'hui des traitements qui peuvent vraiment aider, et qui n'existaient pas il y a dix ans. Mais cela demande de l'honnêteté vis à vis du personnel médical et de la persévérance.

Courage,

Patrice

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