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Ami d'une dépendante de l'alccool

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Bonjour à toutes et tous,

Pourquoi suis-je là ?? Juste un besoin de parler.

Je suis alcoolodépendant abstinent depuis 8 ans. Je vais bien juste que je reste sur mes gardes quand je sais que je peux être vulnérable. Je viens d'emmener UNE amie en cure, même plus qu'une amie... Voilà c'est comme cela même si on nous interdit de tomber amoureux de personnes côtoyées dans des groupes. Mais le cœur parfois joue des tours.

Bref, ai-je bien fait ? Je ne sais pas. Je suis toujours là pour la soutenir sans la juger. J'y suis passé par ce chemin, je pensais le connaître, les mensonges, ce qui fait qu'on est dépendant de l'alcool... Juste que je me rends compte de l'envers du décor des personnes qui subissent cet enfer. Je vis les deux en même temps. Par moment cela me permet de comprendre certaines choses vis-à-vis de l'alcool mais chaque personne est unique dans sa maladie. Mais aussi que je dois me préserve moi-même pour éviter de déraper. J'ai eu la force de pouvoir l'aider en me préservant aussi mais je sais très bien que mon amie voit que mon parcours d’abstinence est dur aussi.

Mais ce matin j'ai pu l'emmener à sa cure sur sa propre décision. Cela est important car ont ne peut forcer personne à le faire. Cela ne doit venir que du malade, de lui-même pour une meilleur "réussite" entre guillemets (car je sais bien de moi-même après 4 cures que rien n'est jamais gagné). Et je sais aussi maintenant que cela amène une grande fatigue psychologique d'être sur ses gardes pour son amie entre urgences, hôpitaux psychiatriques, les camps, les rendez-vous qu'elle prenait car je n'ai jamais pris de décision pour elle-même. Je l'ai juste orientée même si parfois on a envie de botter les fesses ou simplement de vouloir lui dire "j'y suis arrivé, fais-le aussi".

Les mots sont tellement simples à prononcer mais remplis de souffrance car, d'un côté comme de l'autre la souffrance est présente. Elle qui ne peut plus se supporter et moi qui souffre de la voir comme cela tout en connaissant la cruauté de l'alcool qui nous pousse à boire plus chaque fois. C'est comme cela. Je suis triste et en même temps plein d'espérance car je veux qu'elle puisse se regarder dans une glace, de se sourire à elle-même et de se trouver belle. Car c'est important de pouvoir se regarder sans se dégoûter soi-même.

Même s'il y a une part d'amour dans ces mots, ces phrases, il y a l'ami en premier qui doit être la béquille pour qu'elle puisse marcher seule sur son chemin : le sien pas le mien. Mon chemin à moi est de me préserver et d'en parler aussi : groupes de paroles ou mon médecin. Si, juste dire aussi que, parfois, que cela soit pour l'un ou l'autre chacun des deux n'a pas le même chemin.

C'est ce que je sais et qui m'a peut-être aidé et mon amie aussi. Je n'ai pas jugé car soi-même quand la dépendance est présente on se juge beaucoup plus que le regard ou les moqueries des autres.

J’arrête d'écrire pour le moment car je ne sais comment cela sera perçu ni si c'est le bon endroit pour écrire cela. Des personnes se chargeront de me le faire savoir sinon ce n'est juste que le début d'un récit sans grand détails personnels. Peut-être plus en fonction des commentaires négatifs ou positifs cela n'est pas grave car toute personne a son idée, son point de vue et cela est enrichissant. Désolé de la longueur, désolé s'il y quelques fautes. Pour moi le principal cela me fait du bien de l'écrire et que cela puisse être lu. Au plaisir de vous lire ou si je dois écrire a un autre endroit merci de m'en informer.

Bonne journée et courage ! La vie vaut la peine d'être vécue.

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