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Mon frère est alcoolique et nie le fait qu'il est malade. Sa conjointe ainsi que ma mère ont déjà essayé de lui parler lorsqu'il est bien mais nie en bloc et dit qu'il gère alors que ce n'est pas vrai. On ne peut plus faire un repas familial harmonieux. Il est dans l'agressivité permanente, en rébellion. On ne peut pas le raisonner. Le problème c'est qu'il se met tout le monde à dos. Sa conjointe n'en peu plus. Et on a peur qu'il finisse droit dans le mur, qu'il perde tout. Comment lui faire comprendre qu'il faut qu'il se fasse soigner psychologiquement et son addiction avec l'alcool car les 2 sont liés certainement. Quelles sont les démarches à suivre??car c'est mission impossible !

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2 réponses


Moderateur - 25/04/2016 à 17h13

Bonjour Niredon,

Votre frère pourrait être aidé, s'il n'était pas dans le déni, par un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Ces centres sont gratuits et aident les personnes alcoolo-dépendantes à diminuer ou à arrêter. Ils sont composés d'équipes pluridisciplinaires c'est-à-dire qu'au même endroit sera prise en charge sa dépendance et lui sera offert un soutien psychologique.

Les Csapa reçoivent et aident aussi l'entourage des personnes alcooliques. Même si lui refuse toute démarche, sa conjointe qui est en première ligne, votre mère ou vous-même pouvez prendre rendez-vous pour vous informer, vider votre sac, comprendre quelles attitudes sont à privilégier si vous voulez favoriser une évolution positive de la situation.

Notre rubrique "Adresses utiles" (http://www.alcool-info-service.fr/Adresses-utiles) répertorie les centres les plus proches de chez vous. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous.

Les associations d'anciens buveurs ou pour les familles des personnes alcoolo-dépendantes, peuvent aussi être un soutien utile. Les associations d'anciens buveurs tels Alcooliques Anonymes, Vie Libre, Alcool Assistance ou encore la Croix Bleue peuvent être tout d'abord de bon conseil mais aussi parfois certains bénévoles peuvent essayer d'aller à la rencontre de la personne concernée. En tant qu'anciens alcooliques ils ou elles connaissent bien les mécanismes du déni.

Enfin, l'association Al-Anon est elle dédiée au soutien de l'entourage. Elle a des groupes de parole un peu partout en France et se retrouver entre proches vivant la même chose peut là aussi être d'une grande aide. Voici son site : http://al-anon.fr/

Concernant plus concrètement la stratégie à adopter je vous conseillerais d'essayer d'éviter le "tout ou rien". Il n'admettra pas qu'il boit si vous n'admettez pas de votre côté qu'il ne peut pas s'en passer et qu'arrêter peut être très difficile à envisager pour lui. Essayez d'éviter les jugements de valeur et les solutions radicales : certes il faudrait qu'il arrête mais son déni montre qu'il n'est même pas près à aborder le sujet. Dès lors vous pouvez souligner le problème (ce que vous voyez, pas ce que vous imaginez) et dire que vous n'avez pas la solution, que c'est lui qui peut l'avoir et qu'en tout cas, le jour où il demandera de l'aide vous serez solidaire et à ses côtés pour le soutenir. En attendant vous n'êtes pas forcément disposée, ainsi que son entourage, à accepter les conséquences de cette alcoolisation. Dès lors vous pouvez le lui signifier et prendre les mesures qui s'imposent, en les lui expliquant, pour vous préserver. Enfin, une alternative à l'arrêt, qui pourrait éventuellement être plus entendue par lui, peut être la diminution de sa consommation à l'aide d'un traitement médical. Il peut prendre contact avec son médecin traitant pour cela.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 25/04/2016 à 19h14

Bonsoir, merci pour vos précieux conseils.

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