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Aider mon fils

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Bonjour, Je cherche un moyen de faire hospitaliser mon fils majeur 27 ans, alcoolique depuis 8 ans. Il faut que je le sauve.

Après avoir essayé d'arrêter de boire, il faisait des crises épileptiques et s'est salement amoché, à la suite de ça il a fait une cure de sevrage de deux mois, bilan catastrophique pour son sang, son foie.
Il n'a pas voulu aller en post-cure jugeant qu'il n'en avait pas besoin. Une semaine après son retour, il a repiqué gentiment, et maintenant c'est l'enfer.
Il boit, dors, titube, se fait mal, il est anxieux, triste, depuis le décès de son papa il y a 3 ans, c'est affreux la tristesse qu'il trimballe. C'est un garçon gentil, charmant, attentif et sensible.

IL y a deux semaines il était en manque (je n'étais pas à la maison) il a bu de l'après rasage, il a appelé les secours, aux urgences quand je suis venu le chercher à 8h du matin, il l'ont déclaré "sortant".

Que faire maintenant, il ne veux plus retourner en cure (un endroit assez sinistre, vieillot, clinique psy avec des gens vraiment tarés) est déclaré sortant des urgences....
Il s'enfonce, n'a plus confiance en lui, se trouve inutile, méchant avec moi (c'est faux), une merde...d'après lui.

J'ai vraiment besoin de savoir comment le sortir de ça et l'en persuader, j'ai essayer la compréhension, la douceur, la colère, les menaces... il comprend son état, n'est surement pas dans le déni mais laisse faire....


Merci pour votre aide et votre compréhension
Franssou

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1 réponse


Moderateur - 31/03/2016 à 11h32

Bonjour Franssou,

Votre fils a un très gros problème d'estime de lui-même. Il se voit négativement et cela le paralyse. L'alcool n'arrange évidemment rien car bu régulièrement il favorise les symptômes dépressifs. Apparemment il ne se remet pas non plus du décès de son papa.

J'imagine qu'il a dû essayer d'entamer une psychothérapie ? C'est-à-dire des rendez-vous réguliers rapprochés avec un psychologue avec lequel il se sent écouté. Ou bien refuse-t-il aussi cette option en ne la jugeant pas utile pour lui-même ? Je vous conseillerais en tout cas de rechercher sur Internet ce qui peut être proposé pour travailler sur l'estime de soi et s'il y a des thérapeutes à proximité, qu'ils soient "psy" ou autre, qui puissent l'aider un petit peu sur ce plan-là.

Pour l'alcool il a eu une mauvaise expérience avec un centre de cure mais il n'est pas obligé de retourner à celui-ci. Notre rubrique "Adresses utiles" (accessible dans la colonne de droite ci-contre, cliquez sur la carte de France) répertorie non seulement les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) qui peuvent l'aider en ambulatoire (sans hospitalisation) mais aussi les centres de cure de plusieurs semaines ainsi que les centres de postcure. Pour trouver les Csapa, après avoir lancé la recherche sur votre ville ou votre département, sélectionnez le bouton "sevrage ambulatoire". Pour trouver les centres de cure et de postcure, sélectionnez les boutons "Sevrage hospitalier + de 7 jours" (centres de cure) et "Soins résidentiels collectifs" (centres de postcure). Même s'il n'y a pas de centre dans votre département vous aurez les centres géographiquement les plus proches.

Quant aux urgences et bien en effet il n'a rien à y faire. L'alcoolisme est une maladie chronique et pas une situation d'urgence médicale. Votre fils a besoin de soins en effet mais pas de ceux offerts aux "urgences". C'est un travail au long cours, avec une cure de sevrage suivie d'un renforcement de ce sevrage (et de l'estime de lui-même) qui es nécessaire. Cela a un peu fonctionné la première fois, cela peut fonctionner de nouveau. Encore une fois le soutien psychologique, trouver les bons interlocuteur,s va être ce qu'il y a de plus difficile à mettre en place. Cependant cela fait et même s'il y a des rechutes de temps en temps il y aura des progrès. A 27 ans il a les capacités de rebondir.

Enfin il ne faut pas vous négliger vous-même. Les Csapa reçoivent et soutiennent également l'entourage. Pour pouvoir vider votre sac et trouver des pistes d'action pour aider votre fils à reprendre confiance en lui et dans le fait que oui, il peut arrêter l'alcool et qu'il va y arriver. C'est gratuit et sur rendez-vous.

Cordialement,

le modérateur.

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