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La consommation d'alcool de James Bond démystifiée

Par Alcool Info Service Voir les commentaires

L’alcool serait-il la potion magique de James Bond ? En tout cas dans les romans de Ian Fleming cette consommation hors normes est fortement associée à l’image d’un homme qui « maîtrise » et qui s’en sort à tous les coups. Pourtant, si l’on y regarde de plus près nous sommes loin du compte !

Une surconsommation pour un surhomme

Avec une consommation moyenne de 10 verres standards par jour, James Bond a une consommation d’alcool multipliée par plus de 3 par rapport aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une telle consommation le destine probablement à mourir jeune d’un accident (une alcoolémie positive multiplie par 8 le risque d’avoir un accident mortel de la route) ou d’une maladie due à l’alcool (cancer, infarctus, maladie neurologique). Au bout de quelques années cette consommation commence à se voir physiquement et le pouvoir de séduction de l’agent 007 n’est plus qu’un vague souvenir.

Son cerveau est continuellement soumis à la toxicité de l’alcool. Certaines zones en sont de plus en plus gravement atteintes. Sa forme physique et sa maîtrise déclinent. Tremblant de plus en plus il n’est plus en mesure de viser juste. Atteint aussi de troubles de la mémoire, il oublie des informations capitales pour ses missions.

L’alcoolo-dépendance

Très tolérant à l’alcool, James Bond n’en ressent vraisemblablement plus les effets euphorisants mais en a sans doute besoin pour fonctionner normalement. Alcoolique, il ne peut pratiquer son activité professionnelle qu’à portée de main d’un verre. Il est aidé en cela par le caractère mondain de son métier, qui masque ses besoins aux yeux des autres et peut-être même aux siens.

Outre le stress inhérent à son activité professionnelle, la mort de sa femme a été le déclencheur d’une augmentation considérable de sa consommation. Pris au piège de l’alcool, il y noie peut-être son chagrin mais s’y noie aussi en-même temps. Progressivement, l’alcool a renforcé sa dépression latente.

Cet héroïsme que procure l’alcool

Si l’on peut considérer qu’au regard de sa consommation d’alcool James Bond est un bien mauvais exemple, il n’en reste pas moins qu’il illustre cette relation qui existe entre le fait de boire et celui d’en retirer une certaine forme d’héroïsme. Au niveau des effets : qui n’a pas ressenti, dans l’instant d’euphorie que lui procure l’alcool, ces mêmes sentiments d’invincibilité et d’assurance que ceux qui caractérisent James Bond ? Mais aussi dans la mise en scène de la consommation d’alcool : le « binge drinking », les « neknominations » et les jeux à boire qui tendent à montrer aux autres une capacité à être, tels des agents 007, « hors normes ».

Pourtant la réalité est beaucoup moins « glamour ». C’est ce qu’illustrait fort bien ce spot de prévention anglais de 2006 dont le slogan est « trop d’alcool vous fait vous sentir invincible quand vous êtes le plus vulnérable » :

Entre la volonté de s'extraire d'une réalité qui n'est pas toujours perçue de manière positive et la réalité des effets d'une surconsommation d'alcool quelle est la marge ? Ce spot de pub proposait "connaissez vos limites". Est-ce bien suffisant ? Qu'en pensez-vous ?

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